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Suite à la guerre civile de 16 ans (1975-1990), puis à l’agression israélienne de 2006, les
problèmes écologiques se sont aggravés au Liban, ce qui a nécessité un effort considérable de la
part des autorités publiques, en collaboration avec la société civile libanaise connue par son
dynamisme. Mais, vu l’ampleur et l’étendue de ces problèmes, ajoutées au manque de ressources
et d’expériences au niveau local, cet effort a pu bénéficier d’un soutien arabe et étranger ,
financier et/ou technique , assuré par des gouvernements et des organisations spécialisées.
Avant d’aborder les mécanismes du financement local des projets écologiques ou « amis
de l’environnement », sujet de mon intervention succincte durant cette conférence, il convient de
préciser ce qui suit :
Le ministère de l’environnement a établi une série de décrets organisationnels et de
projets de lois pour combler le manque déjà existant au niveau de la législation
écologique dans le pays. De même, le ministère a lancé une « Initiative nationale pour
les énergies efficientes et les énergies renouvelables » (connue par NEEREA).En
somme, ces démarches ont constitué une base primordiale pour l’élaboration d’une
structure législative et réglementaire pour la préservation de l’environnement,
condition indispensable pour toute modalité de financement bancaire envisageable.
Au Liban, les taux d’intérêt sont relativement élevés : Les banques rémunèrent les
dépôts en dollars US à hauteur de 3%, alors qu’en moyenne mondiale la rémunération
est plutôt de l’ordre de 0,5% (le taux créditeur moyen en L.L. est encore plus élevé,
de l’ordre de 5,46%). De leur côté, les taux débiteurs moyens au Liban s’élèvent
aujourd’hui à 7,16% en L.L. et 7,06% en US$ (mars 2012). Dans ce contexte, un
soutien de l’Etat s’avère nécessaire pour promouvoir la croissance économique en
général, et les PME, vecteurs de croissance, en particulier.
Ainsi, ce soutien étatique s’effectue par trois modalités :
1)- Un mécanisme de bonification des taux d’intérêt débiteurs
Les établissements du secteur privé qui bénéficient de prêts de développement aux
secteurs touristique, agricole, industriel ou artisanal, et les établissements qui produisent
localement le matériel et équipement des technologies de l’information , des logiciels et des
programmes informatiques, peuvent bénéficier de la subvention de l’Etat sur les intérêts
débiteurs des crédits qui leur sont accordés, et ce, sous l’entière responsabilité de la partie
créditrice, qu’elle soit banque, institution financière ou société de leasing.
Le montant de la subvention est calculé et payé dans la même monnaie du prêt accordé.
Cette subvention représente une déduction de 4,5% sur les taux débiteurs pour les demandes
présentées après la date du 1/1/2012. » (circulaire principale de la BDL n° 80,datée du 2 Janvier
2001 et ses amendements) 1.
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1 Il existe en outre un système de garantie du crédit au secteur privé ( La société « kafalat ») qui intervient
pour les demandes des PME libanaises, en garantissant à hauteur de 75% du montant du prêt .Le mécanisme
de garantie fut renforcé (Kafalat +) à hauteur de 90%grâce à la participation européenne (BEI).