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consommer du glucose. Mais, après, il
faut le supprimer.
Mais comme on ne peut pas savoir à
quel moment on est atteint d’un
cancer, ne serait-il pas préférable de
l’éliminer totalement ?
Je ne pense pas qu’il faille l’éliminer totale-
ment. Je crois qu’il ne faut pas être sectaire
ni strict. Je vous donne un exemple. Si vous
êtes en phase terminale d'un cancer, vous
avez des métastases un peu partout. Ces
cellules mangent beaucoup de glucose.
C’est pour cela que vous maigrissez. Le
corps manque de glucose et, à ce moment-
là, on est obligé d’en donner.
Ensuite, dans l’alimentation, il faut tenter,
et je dis bien tenter, d’éliminer tout ce qui
est carcinogène ou toxique. Avec l’agri-
culture industrielle, c’est pratiquement
infaisable. On est en train de tuer la
planète petit à petit.
Si vous faite de l’agriculture biologique
dans votre champ, vos cultures seront
contaminées par les champs voisins qui
pratiquent une agriculture traditionnelle.
Vos produits seront peut-être un peu
moins mauvais, mais ils contiendront
quand même des pesticides. Tchernobyl,
le nuage ne s’est pas arrêté à la frontière.
Mais est-ce suffisant ou
faut-il se supplémenter ?
Non, cela ne suffit pas. Tous les produits
que vous consommez, même s’ils ne
proviennent pas de l’agriculture indus-
trielle, sont très appauvris en minéraux et
en vitamines. Alors, ce qui aurait été
normalement logique et suffisant, se
recharger en minéraux et en vitamines par
une alimentation correcte, n’est plus
possible. En plus, avec la congélation, le
lavage, l’épluchage, il n’y a plus rien dans
ce que nous mangeons. Alors on est
obligé d’en venir aux compléments
alimentaires. Encore faut-il qu’ils soient
de qualité et savoir les utiliser.
Normalement, une vitamine naturelle a
beaucoup plus d’effets qu’une synthé-
tique. Mais, si pour certaines c’est
possible, pour d’autres, c’est technique-
ment pratiquement infaisable. Dans ce
cas, on est donc obligé d’utiliser des
compléments synthétiques.
Par ailleurs, dans la nature, dans les fruits
et les légumes, les vitamines sont faites
pour être associées, pour être en synergie.
En fait, c’est un cocktail qu’il faut prendre.
Ne prendre que de la vitamine A ou que
de la vitamine C, ce n’est pas très logique.
Il faut faire un cocktail, mais pas mettre
tout dans une même pilule. Les doses ne
seraient pas suffisantes.
On sait que pour être efficaces, il faut que
ces vitamines soient données à des doses
assez importantes. Et les quotas autorisés
sont tout à fait insuffisants. Et on en a les
preuves. Par exemple, pour que la
vitamine E ait une efficacité, en prévention
et en thérapeutique, il faut aller au moins
jusqu’à 200 mg, voire 400.
Il n’y a pas de problème à utiliser de telles
doses à part une ou deux exceptions. La
première étant la vitamine A qui est
toxique au-dessus de 10 000 UI par jour
lorsqu’elle est utilisée pendant un certain
temps. Acette dose et avec une supplé-
mentation de longue durée, vous
commencez à avoir des risques, notam-
ment au niveau hépatique.
S’il ne fait pas partie d’un cocktail de
vitamines, le bêta-carotène n’est peut-être
pas très favorable. Seul, il n’a pas du tout
les mêmes effets que lorsqu’il est associé
à d’autres vitamines. Les derniers travaux
l’ont montré.
Je ne pense pas qu’une seule vitamine soit
dangereuse à partir du moment où elle est
dans un cocktail. Et c’est une règle qu’il faut
respecter et qui ne l’est jamais. Il faut faire
un cocktail de vitamines d’abord parce
qu’elles sont synergiques et probablement
parce qu’elles se modulent l’une l’autre. Et
tous les travaux vont dans ce sens.
Est-ce qu’il y a d’autres compléments
nutritionnels ?
Les minéraux sont très importants,
d’abord pour le système immunitaire.
C’est comme le moteur d’une voiture. Il
lui faut de l’essence et l’essence, ce sont
les minéraux. Après, il faut démarrer et le
démarreur ce sont les modulo stimula-
teurs. Lorsqu’ils veulent remettre en état le
système immunitaire qui est bloqué,
beaucoup de médecins font l’erreur de
donner des stimulateurs, sans mettre
d’essence. Cela ne peut pas fonctionner
car il faut d’abord recharger les gens en
minéraux.
Ces minéraux, c’est bien beau d’en
donner. Encore faut-il qu’ils soient assimi-
lables ou assimilés. Pour passer la barrière
intestinale, ces minéraux doivent être
ionisés. Et c’est la flore intestinale qui fait
ce travail. Or, entre l’alimentation, la
cortisone, les antibiotiques que les gens
prennent un peu n’importe comment, la
flore n’est absolument pas en bon état.
Les minéraux sont en général mal ionisés
ou pas ionisés du tout et ressortent par
l’autre bout.
La flore intestinale est quelque chose de
très important, complètement oubliée en
médecine conventionnelle. Avec la
chimiothérapie on détruit complètement
la flore intestinale. On a beau donner des
minéraux, ils ne passent pas. Il faut donc
d’abord remettre la flore intestinale en
état. Pour cela, il faut des ferments bien
équilibrés, avec des formules complètes
sur le plan des bactéries, pour reconstituer
la flore.
Ensuite, vous avez le glutathion, un
détoxiquant, important pour la prévention
comme pour la thérapeutique. Le gluta-
thion aide beaucoup à récupérer de la
radiothérapie.
Si on suivait toutes ces lignes directrices,
je pense que l’on peut s’avancer sans
risque et dire que 30% des maladies
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