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Introduction générale
Contexte et problématique
La République du Congo est un pays de l’Afrique Centrale qui, avec une superficie de 342.000 km2, dispose d’une
forêt qui couvre selon les critères de la FAO près de 65% du territoire national, soit 22.235.000 ha (FAO, 1994).
Cette couverture congolaise représente 12,4 % des forêts du Bassin du Congo et 12 % des forêts denses d’Afrique
Centrale. Les forêts congolaises sont réparties entre 3 principaux massifs : le Mayombe dans le Kouilou (1,5 million
ha), le Chaillu dans le Niari (3,5 millions ha), situés au sud du pays, puis le massif nord – Congo (17 millions ha),
(FOSA, 2007).
Le massif du Mayombe (15 000km est 1,5 million d’ha) fait partie du bourrelet marginal liminaire du socle d’Afrique
Centrale. Il est composé d’une forêt dense multi étagée qui abrite une importante et riche biodiversité à forte
concentration de primates. Cette chaîne montagneuse se trouve répartie sur quatre aires protégées :
la réserve de biosphère de Luki (République Démocratique du Congo);
la réserve de la Lopé (République du Gabon);
la réserve de biosphère de Dimonika ( République du Congo);
la zone de Cacongo ( République de l’Angola);
Avec l’appui de l’UICN, le PNUE et le Royaume de Norvège, l’initiative transfrontalière du Mayombe a été lancée
les 16 – 17 avril 2009 à Kinshasa (RDC) en de la conservation des ressources génétiques de cet important site de la
biodiversité. En effet, le but de cette réserve transfrontalière est la préservation de l’intégrité des écosystèmes
dans le bassin du Congo en vue d’un développement durable ainsi que l’amélioration des conditions des
populations riveraines.
Le Congo dispose d’un réseau de 18 aires protégées pour une superficie de 3.665.402 ha représentant 11,6 % du
territoire national. Si à travers le RAPAC, le Congo dispose actuellement d’une réserve contiguë en l’occurrence
Dimonika, le Programme MAB lui a octroyé le statut de réserve de la biosphère selon les dispositions du chapitre 19
du protocole de candidature de l’UNESCO :
une carte de base pour les études de terrain;
une carte de zonage au 1/25.000eme ou 1/50.000eme;
une carte de végétation ou de la couverture des sols
Toutefois, le développement durable de cette réserve transfrontalière passe nécessairement par la réalisation
d’une évaluation environnementale stratégique, et ce, dans la perspective de la mise en place d’un Observatoire du
Mayombe. Pour y parvenir, cette réserve de biosphère de Dimonika devrait disposer d’un profil environnemental
qui représente un outil de durabilité et une base d’informations qui met en relation le développement,
l’environnement, les impacts et les risques engendrés par les activités y afférentes.
Problématique
La réserve de Biosphère de Dimonika, objet de notre étude a été créée par décret 88-181 du 1er mars 1988. D’une
superficie de 136000ha, cette Réserve est située dans le District de Mvouti/ Département du Kouilou. Elle constitue
un terrain de prédilection pour les études des interactions forêt – atmosphère. La réserve de biosphère de
Dimonika (figure 1) a bénéficié avant sa création du projet Mayombe (PNUD/UNESCO PRC/85/002 et PRC/88/003)
qui a généré de nombreux travaux de recherche et des enquêtes dans les domaines de la botanique, la zoologie, la
climatologie, la pédologie, l’hydrologie, les aspects socio-économiques. Cette réserve détient 52 des grands
mammifères du Congo. Elle dispose à ce jour d’une gamme importante de données pertinentes qui peuvent
renseigner sur la localisation des ressources forestières et servir de base pour le profil environnemental de
Dimonika.