
GÉNÉTIQUE HUMAINE 245
L’objetdelatable ronde, co-organisée avec le Dr.Catherine Bourgain
(INSERM/U.Paris Sud, U669) fut d’explorer les problèmes de santé publique et
les aspects éthiques de ces applications du séquençageàhaut débit, quireprésentent
par ailleurs un marchééconomique considérable. La table ronde s’est ouverte par
un hommageauProf. AndréBoué, décédé le 27 février 2012, quifut, avec son
épouse Joëlle Boué, un pionnier de l’étude des aberrations chromosomiques et de
leur diagnostic prénatal. Unediscussion très riche, pendant près de 3heures, a
permis d’aborder sans les épuiser de nombreux aspects des problèmes soulevéspar
les perspectives de nouvelles applications diagnostiques en génétique, vus par des
professionnels de la santé, des représentants d’associations de malades, mais aussi
un historien des sciences et un parlementaire, vice-président de l’office parlementaire
d’évaluation des choix scientifiques et technologiques. Ceci afait apparaîtredes
convergences, le diagnostic non invasif de la trisomie 21 n’étant pas considéré
comme un nouveau problème éthique, mais posant le problème de la mise en place
et des aspects d’économie de la santé, alors queles opinions sur le développement
du diagnostic préconceptionnel étaient beaucoup plus contrastées, entreladescription
des pratiques en Israël et les réticences de plusieurs participants français. Les
participants àcette table ronde étaient (par ordrealphabétique) :Ségolène Aymé,
médecin généticienne et épidémiologiste, fondatrice et ancienne directrice
d’Orphanet, membreducomité de suivi du Plan national Maladies rares ;Alexandra
Benachi, chef du service de gynécologie, obstétrique et médecine de la reproduction,
hôpital Antoine Beclère; Dominique Bonneau, PU-PH de génétique médicale,
CHU d’Angers, ancien président de la fédération française de génétique humaine et
médicale ;Jean-Paul Bonnefont, MCU-PH, responsable du laboratoirehospitalier
de génétique moléculaire, hôpital Necker-Enfants malades ;Jean-Paul Gaudillière,
historien travaillant sur les rapports sciences, médecine et industrie, directeur de
rechercheàl’Inserm, directeur du Cermes 3;PatrickGaudray, directeur de recherche
au CNRS, U. François Rabelais de Tours, membreduComité consultatif national
d’éthique ;Françoise Kbayaa, secrétairegénérale de l’UNAPEI ;Jean-Yves Le
Déaut, député de Meurthe-et-Moselle, ancien professeur de biochimie et biologie
moléculaireàl’université de Nancy,vice-président de la région Lorraine, vice-
président de l’Office parlementaired’évaluation des choix scientifiques et
technologiques ;Marie-Christine Ouillade, membreduconseil d’administration de
l’AFM et de Généthon, membreduconseil d’orientation de l’Agence de la
biomédecine ;AnnickRaas-Rotschild, Professor and senior pediatrician medical
geneticist,Department of Genetics and Metabolic Diseases, Hadassah Medical
Center,Jerusalem ;Brigitte Simon-Bouy,Génétique constitutionnelle prénatale et
post-natale, Centrehospitalier de Versailles. Étaient également présents dans la
salle :Arnold Munnich, professeur de génétique àl’université Paris-Descartes,
Viviane Viollet, fondatrice et ancienne présidente de l’Association nationale du
Syndrome Xfragile, présidente de l’Alliance maladies rares, Christel Nourissier,
secrétairegénérale d’Eurordis (Rare Diseases Europe)etprésidente de l’Association
Prader-Willi France, Yann Le Cam, Chief ExecutiveOfficer,Eurordis, Henri
Bléhaut, médecin, responsable des programmes de rechercheàlaFondation Jérome
Lejeune, Paulette Morin, déléguée régionale Alliance maladies rares, présidente
d’honneur de l’Association française des syndromes de Marfan et apparentés.