174Pratiques en Ophtalmologie • Septembre 2011 • vol. 5 • numéro 46
ZOOM SUR
Le trichiasis est un motif de
consultation récurrent car
il est souvent responsable
d’irritations douloureuses de la
surface cornéo-conjonctivale.
Cette épine irritative entraîne une
gêne visuelle par augmentation du
clignement (blépharospasme) et
trouble de la trophicité cornéenne
(kératite avec sécheresse ou au
contraire larmoiement).
Le trichiasis est une pathologie
palbrale singulre dont le trai-
tement est quasi exclusivement a-
lisé par les ophtalmologistes et en
particulier par les oculoplasticiens.
Le traitement du trichiasis peut
sembler facile, mais reste toujours
délicat et son résultat peut parfois
décevoir. La prise en charge du tri-
chiasis constitue un authentique
défi que l’opérateur sensibilisé
à l’oculoplastie doit relever avec
prudence. Le traitement repose
sur des thodes pragmatiques
qui tiennent compte de l’écosys-
tème ciliaire et de l’analyse sta-
tique et dynamique des paupières.
FINITION
Le trichiasis est une orientation
anormale d’un ou plusieurs cils,
responsable d’une irritation de la
*Oculoplasticien, Nancy, Hôtel-Dieu, Paris
surface oculaire par sa pointe. Le
bord libre de la paupière reste ana-
tomiquement normal dans la ma-
jorité des cas
(Fig. 1)
.
Le trichiasis se distingue des ano-
malies ciliaires congénitales que
sont l’épiblépharon et le dystri-
chiasis.
Lépiblépharon correspond à un
bourrelet cutané ptarsal et orbi-
culaire présent au niveau du bord
libre de la paupière du nouveau-
. Labsence d’insertion cutanée
du faisceau antérieur des muscles
tracteurs au niveau de la zone
sous-ciliaire est responsable d’une
verticalisation des cils. Le contact
se fait par la tige pilaire et non par
la pointe
(Fig. 2)
.
Le dystrichiasis se présente
comme une rangée ciliaire surnu-
méraire, en arrière de la rangée
normale des cils et de la ligne grise.
Il peut être complet ou non (toute
la largeur du bord libre) voire as-
socié à un authentique trichiasis.
Un dystrichiasis acquis est pos-
sible dans les inflammations chro-
niques de la marge palpébrale.
SIGNES CLINIQUES
La sensation de corps étranger, la
photophobie et la rougeur sont f-
quents mais pas systématiques. La
kératite ponctuée localie résis-
tante aux traitements locaux doit
faire rechercher des cils trichia-
siques “nos dans un tableau d’in-
ammation locale. L’inflammation
du bord libre est parfois trompeuse
et il faut savoir être vigilant dans la
recherche d’une anomalie ciliaire.
xxxxx
xxxxx
xxxxxx
xxxxx
Trichiasis
Comprendre pour mieux traiter
n
Le trichiasis présente une grande variabilité de tolérance. Son dépistage n’est pas toujours
aisé et nécessite une analyse complète des paupières. A défaut de le faire toujours disparaître,
bien des traitements permettent d’améliorer la situation du patient. Pour autant, tous les trichia-
sis sont-ils à traiter ?
Dr Jean-Luc Fau*
Figure 1 - Cil trichiasique de paupière
inférieure. La pointe ciliaire irrite
la surface cornéenne.
Figure 2 - Epiblépharon racial de
l’enfant (sujet asiatique). Verticalisation
des cils qui touchent la surface cornéo-
conjonctivale par leur tige pilaire.
Absence de signe fonctionnel.
TRICHIASIS
Pratiques en Ophtalmologie • Septembre 2011 • vol. 5 • numéro 46 175
Fonction mécanique Ils protègent le bord libre des paupières et
de protection contribuent à arrêter les corps étrangers
lors du clignement.
Fonction d’évacuation Drainage de l’excès de larmes par capillarité
de la lacrymation lors du clignement forcé.
Fonction Leur présence et leur répartition symétrique
esthétique participent à l’harmonie et à la beauté du regard.
Fonction Les cellules germinales de l’infundibulum pilaire
de cicatrisation participent à la cicatrisation du bord libre.
Tableau 1 - Fonctions des cils.
ANATOMIE ET
PHYSIOLOGIE DES CILS
ANATOMIE
Les cils sont des poils de grande
taille qui appartiennent au groupe
des poils terminaux comme les
cheveux
(Fig. 3)
. Ils sont localisés de
façon oblique sur les bords palpé-
braux antérieurs avec une orien-
tation externe en haut et en avant
pour les paupières supérieures et
une orientation en bas et en avant
pour les paupières inférieures
(Tab. 1)
.
Leur nombre
Il varie de 60 à 150 par paupière.
Les cils sont constitués d’un bulbe
pilaire (follicule pileux) enfoui et
d’une tige pilaire visible à point de
départ intra-dermique
(Fig. 4)
.
Le bulbe pilaire
(follicule ciliaire)
Il est principalement composé
d’une papille dermique et d’une
matrice responsable de la crois-
sance du cil. Le bulbe est au contact
du tarse entre la portion pré-ci-
liaire du muscle orbiculaire et du
muscle rétro-ciliaire de Riolan. En
paupière supérieure, le bulbe est
enfoui entre 1,5 et 2 mm du bord
libre alors qu’il n’est quà 0,8 à 1,2
mm dans le bord libre inférieur.
Il est entou d’un tissu muscu-
laire très richement vascularisé.
Le rôle du muscle orbiculaire
est de la plus haute importance
dans la trophicité du follicule
ciliaire. La papille dermique bé-
néficie de cette vascularisation et
les artérioles modifient l’épais-
seur de leur membrane basale au
cours du cycle pilaire. Les plexus
nerveux sensitifs terminaux de la
papille la rendent très sensible aux
stimulations mécaniques (contact
du cil et épilation). La matrice ad-
jacente de la papille organise la
croissance de la tige pilaire.
La tige pilaire
Elle présente trois couches dans
son axe transversal : la médullaire,
la corticale et la cuticule.
La médullaire est une couche
centrale mono ou bicellulaire qui
participe à la pigmentation du cil
par la mélanine quelle contient.
La corticale entoure la médul-
laire grâce à un réseau fibrillaire de
kératine. Elle contient également
de la mélanine
(Fig. 5)
.
La cuticule est formée de l’imbri-
cation de cellules de ratine à la
manière de tuiles d’un toit. C’est
la couche la plus ne et la plus ex-
terne.
Deux glandes bacées de Zeiss et
Figure 3 - Coupe histologique d’un
cil avec le bulbe ciliaire et matériel
environnant.
Figure 4 - Dessin schématique du cil. La
tige pilaire est composée de la médul-
laire et de la corticale en périphérie.
Le bulbe est enfoui dans le derme et
comporte la papille dermique (jaune)
et la matrice qui sécrète la kératine. Les
glandes sébacées de Zeiss et de Moll se
déversent dans le conduit pilaire.
Figure 5 - Shaving de nævus non
pigmenté du bord libre. On distingue la
médullaire et la corticale des cils. L’enjeu
est ici de laisser le bulbe ciliaire en place
pour permettre la repousse de la tige et
d’éviter une madarose localisée.
ZOOM SUR
176Pratiques en Ophtalmologie • Septembre 2011 • vol. 5 • numéro 46
Figure 6 - Cycle pilaire. Phase anagène
avec enfouissement du bulbe pilaire et
grande activité métabolique permettant
la croissance de la tige pilaire. Phase ca-
tagène : migration progressive du bulbe
vers la surface avec séparation de la pa-
pille dermique qui reste en profondeur.
Phase télogène : expulsion progressive
de la tige pilaire et végétation de la
papille dermique.
Figure 7 - Métaplasie des glandes de
Meibomius. Les cils sont fins, cassants et
peu pigmentés.
Figure 8 - Coupe du bord libre de la
paupière avec un angle postérieur qui
est un conjonctivo-cartilagineux et un
angle antérieur qui est cutanéo-orbicu-
laire et qui reçoit le bulbe pilaire.
une glande sudorale de Moll ac-
compagnent chaque tige pilaire
dans sa position intra-dermique.
Lors dune transformation des cel-
lules germinatives des glandes de
Méibomius en cellules matricielles
pilaires, les tiges pilaires produites
présentent une alration qualita-
tive en kératine et en mélanine.
« Lanatomie du bulbe et de la
tige pilaire du cil trichiasique
est conservée sauf en cas de
taplasie mébomienne. Les
cellules germinales sites à la
base du bulbe sont responsables
de la repousse en cas de destruc-
tion incomplète de celui-ci. »
LE CYCLE PILAIRE (Tab. 2)
Le follicule ciliaire adopte un
fonctionnement cyclique, non
synchrone, c’est-à-dire que tous
les cils ne sont pas au me stade
d’évolution
(Fig. 6)
.
La phase anagène correspond à
l’enfouissement du follicule dans
le derme, avec une prolifération
cellulaire responsable de la forma-
tion du bulbe et du cil. Cette phase
est active et sensible au trauma-
tisme.
Le cil peut être en phase d’atrophie
ou catagène, correspondant à une
migration du bulbe ciliaire vers la
surface du bord libre. Enfin, dans
la majorité des cas (60 à 85 %),
le cil est en phase d’inactivité ou
phase télogène qui aboutit à la
perte du cil.
Le nombre de follicules pilaires
est prédéfini avant la naissance.
Lablation du bulbe ciliaire doit
conduire logiquement à l’absence
de repousse du cil lors de son abla-
tion.
Le cycle pilaire n’est pas syn-
chrone et l’eet d’une épilation
ciliaire sera diérent en fonction
du cycle : l’épilation va endomma-
ger le cil lors de la phase anagène,
alors quen phase télogène, elle
favorisera une stimulation de la
repousse ciliaire
(Tab. 3)
.
MÉTAPLASIE DES GLANDES DE
MÉIBOMIUS
Une inflammation chronique ou
post opératoire favorise la trans-
formation des cellules des glandes
de mébomius en cellules ciliaires.
Les cils poussent alors verticale-
ment en herse et sont pauci-pig-
mentés, courts et cassants
(Fig. 7)
.
Il faut penser à les rechercher au
fort grossissement (biomicros-
cope) en cas d’une irritation res-
sentie en permanence avec un
bord libre anatomique normal.
LE BORD LIBRE
DE LA PAUPIÈRE
La paupière est classiquement divi-
e en un plan cutanéo-orbiculaire
(lamelle antérieure) et un plan
tarso-conjonctival (lamelle posté-
rieure). Le septum orbitaire et ses
expansions assurent le lien entre
ces deux lamelles
(Fig. 8)
. Le bord
libre de la paupière est angulé avec
un bord anrieur cutanéo-ciliaire
et un bord posrieur cutanéo-mu-
queux paré par la ligne grise. La
ligne grise correspond au muscle
de Riolan. C’est un muscle orbicu-
laire rétro-ciliaire perceptible en
transparence à travers la peau très
fine du bord libre. Lincision lon-
gitudinale de la ligne grise permet
un abord des bulbes ciliaires ou la
alisation dune marginoplastie.
Ces diérentes couches consti-
tuent un ritable “mille-feuille”
palpébral mobile. La paupre
subit la tension d’un vecteur ver-
tical et d’un vecteur horizontal,
ce qui lui confère une dynamique
oblique surtout pour la paupière
surieure. La paupière inférieure
présente une mobilité moindre en
raison de ses points d’ancrage -
diaux et laraux qui lui garantis-
sent une bonne suspension.
En cas de relâchement des
connexions septales, les forces de
contrainte provoquent un glisse-
ment progressif des deux lamelles.
TRICHIASIS
Pratiques en Ophtalmologie • Septembre 2011 • vol. 5 • numéro 46 177
Figure 9 - Cil trichiasique central sur
séquelle post-opératoire de chalazion.
Figure 10 - Trichiasis central sur inflam-
mation chronique.
Un calage des couches se voit
ainsi dans la lamelle antérieure :
le plan cutané glisse sur le muscle
orbiculaire.
Lors dune marginoplastie supé-
rieure, il sera toujours prable de
réaliser une sur-correction verticale
du repositionnement de la lamelle
antérieure. Il en sera de même en
paupière inrieure la retension
du vecteur horizontal y sera asso-
ce par le biais dune canthopexie.
CLASSIFICATION DES
TRICHIASIS
Une des classifications des trichia-
sis repose sur la localisation, le
nombre et la disposition des cils.
Le trichiasis isolé qui concerne
1à 3 cils avec un trajet vertical ou
oblique. Cette forme est spora-
dique ou séquellaire d’inflamma-
tion localisée du bord libre après
traumatisme chirurgical (chala-
zion par exemple)
(Fig. 9)
.
La forme segmentaire peut être
diérenciée en forme focale et
en forme diuse. La forme focale
comporte un foyer de cils sur 4 à 8
mm de longueur de bord libre. Sa
survenue est sporadique ou après
inflammation locale
(Fig. 10)
. On
en distingue la malposition par
rotation postérieure ou rotation
marginale. Dans cette forme, le
trichiasis n’est pas lié à une ré-
traction de la lamelle postérieure
mais à une orientation oblique
de la ligne ciliaire par migration
antérieure de la jonction cutanée
muqueuse
(Fig. 11)
. Les cils gardent
une direction parallèle entre eux à
la diérence du trichiasis trauma-
tique. Dans la forme segmentaire
et diuse les foyers de cils sont ré-
partis sur le tiers nasal, central ou
temporal de la paupière. Elle est
fréquemment associée à des méta-
plasies des glandes de Méibomius
liées à des inflammations chro-
niques (blépharites)
(Fig. 12)
.
Figure 11 - Trichiasis temporal supérieur
par rotation marginale du bord libre.
Figure 12 - Métaplasie des glandes de
Méibomius. Les cils sont fins, cassants et
peu pigmentés.
PHASE DU CYCLE PILAIRE MODIFICATIONS HISTOLOGIQUES ASPECT DU CIL
CATAGENE - arrêt de la production des cellules de la médullaire - cils plus fins
- arrêt de la production de mélanine - cils plus clairs
- isolement de la papille dermique du bourgeon pilaire - ralentissement de la croissance
TELOGENE - papille dermique totalement isolée du bulbe - expulsion du cil télogène
- tige pilaire totalement kératinisée
ANAGENE - nouveau bourgeon pilaire - repousse ciliaire avec cil
- pénétration de la papille dans le bourgeon pilaire - anagène profond et cil télogène
- stimulation matricielle et mélanogenèse - en voie d’expulsion
Tableau 2 - Le cycle ciliaire.
CILS POILS DU CUIR CHEVELU
Nombre compris entre 60 et 150 par paupière. 100 000 à 150 000 cheveux sur le cuir chevelu.
Bulbe pilaire et tige pilaire avec médullaire et corticale. Bulbe pilaire et tige pilaire avec médullaire et corticale.
Croissance cyclique non synchrone. Croissance cyclique non synchrone
(à la différence de la fourrure des mammifères).
La phase anagène ne représente que 10 % du volume. 80 % des cheveux sont en phase anagène.
Tableau 3 - Comparaison entre cils et poils du cuir chevelu.
ZOOM SUR
178Pratiques en Ophtalmologie • Septembre 2011 • vol. 5 • numéro 46
Figure 17 - Epilation à la pince. Il faut
s’assurer de la présence du bulbe ciliaire
gage d’une bonne épilation. Mais du
fait du cycle pilaire, la récidive est quasi
systématique.
Figure 15 - Cil trichiasique après ouver-
ture de blépharorraphie pour paralysie
faciale.
Figure 16 - A et B. Enophtalmie par
squelettisation de l’orbite. Noter la peau
sèche et la bascule postérieure de la
paupière inférieure.
Les formes totales sont simples
ou associées. La malposition ciliaire
de tout le bord libre de la paupière
surieure est souvent associée à
une laxité de la lamelle anrieure. Le
glissement de la lamelle antérieure
saccompagne dune perte du pli pal-
pébral supérieur
(Fig. 13)
.
Le trichiasis total peut également
être associé à un entropion (malpo-
sition du bord libre), à une fibrose
conjonctivale et une traction de
la lamelle postérieure, comme dans
le cas de pemphigoïde cicatricielle
oculaire ou de quelle de brûlure
cornéo-conjonctivale
(Fig. 14)
.
Enfin, les formes compliquées
associées comportent un remanie-
ment majeur du bord libre voire une
destruction du tarse. Il peut sagir
de mutilations post -oratoires
rées
(Fig. 15)
ou de séquelles de
trachome lorsque le tarse est très in-
curvé par la fibrose. L’inaquation
entre le contenu et le contenant or-
bitaire est source de diculs sup-
plémentaires. Latrophie de la graisse
orbitaire est responsable dune
énophtalmie qui rend le traitement
du trichiasis plus licat
(Fig. 16)
.
TRAITEMENT
DU TRICHIASIS
Les traitements non conserva-
teurs visent à faire une épilation
du cil ou à détruire le bulbe trichia-
sique.
A l’inverse, le traitement conser-
vateur s’attache à garder 50 à 80
% des cils et se base sur un glisse-
ment des diérentes couches du
“mille-feuille” palpébral (margi-
noplastie).
Les jeux médullaires antagonistes
du muscle releveur et tracteur
de la paupière dune part et de lor-
biculaire d’autre part, ont tendance
à repositionner le bord libre à son
origine. La gle de la sur-correc-
tion verticale en paupière supé-
rieure et retension gèrement
sur-corrigée en paupière infé-
rieure est nécessaire pour pérenni-
ser le résultat post-opératoire.
LE TRAITEMENT NON
CONSERVATEUR
Epilation
Elle se pratique sans anesthésie,
au biomicroscope, avec une pince
fine. La récidive est de règle (4 à 10
semaines)
(Fig. 17)
.
Le laser
Le laser Argon (ou Nd : YAG avec
doubleur de fréquence) est surtout
ecace sur les cils ts pigmentés
(convient donc mal aux cils méta-
plasiques). Son utilisation est main-
tenant sere à la paupière infé-
rieure car la paupière supérieure ne
psente pas une ergonomie a-
quate et la position des bulbes y est
trop profonde. En pratique chaque
cil nécessite des constantes de puis-
Figure 13 - Paupière supérieure. Glisse-
ment de la lamelle antérieure cutanéo-
orbiculaire.
Figure 14 - Symblépharon dans le cadre
d’une conjonctivite fibrosante.
A
B
sance, de temps et de diatre de
spot qui lui sont propres. Il ne faut
pas oublier que l’irradiancenale de
l’impact laser est inversement pro-
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