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Les principaux bassins versants
D’où viens-tu
et où vas-tu ?
Les rivières du département de l’Eure
prennent pour la plupart leur source
en dehors des limites départementales :
dans le Perche pour la Risle, l’Iton, l’Eure
et l’Avre et dans le pays de Bray
pour l’Andelle et l’Epte. Seuls, l’Oison,
le Gambon et la Calonne prennent leurs
sources dans le département.
La nature crayeuse du sous sol régional
marque profondément la physionomie
du réseau hydrographique régional :
• Le relief peu marqué des plateaux induit
la morphologie de rivières de plaine
à l’écoulement relativement lent.
• Les sources alimentées par la nappe
phréatique de la craie connaissent des
fluctuations saisonnières peu prononcées
ce qui a permis un usage très marqué
de la force hydro-motrice « au fil de l’eau »
qui a entraîné une forte modification
de la physionomie naturelle des cours
d’eau.
• De très nombreux points d’engouffrements
(bétoires) se forment le long des vallées
par dissolution de la craie provoquant
des parcours souterrains des rivières.
Par exemple, la rivière du Bec dont
le bassin versant draine le plateau
du Neubourg (plus de 300 km²) a un
parcours superficiel inférieur à 10 km.
Les rivières de l’Eure se jettent toutes dans
la Seine à l’exception de la Calonne qui est
un affluent de la Touques. Cette position
géographique à proximité immédiate de l’estuaire
de la Seine leur donne un potentiel remarquable
vis à vis des espèces piscicoles migratrices.
Dans ce guide, nous aborderons les bonnes
pratiques de gestion de toutes les rivières
« non domaniales ». La Seine, la Risle maritime
et l’Eure à sa confluence avec la Seine sont
des cours d’eau « domaniaux* ». La Seine est
gérée par les voies navigables de France (VNF)
et le Grand Port maritime de Rouen dans
sa partie aval.
Les rivières sont le fil conducteur entre l’amont
et l’aval du bassin versant. Toute activité
en amont du bassin versant a une répercussion
sur la rivière en aval.