l’opinion dominante. Celle-ci se limite au souvenir de Brest-
Litovsk (la paix séparée signée par les bolcheviks) et à la
piteuse performance de l’armée russe. Pour Andolenko, ce
n’était pas du tout le cas jusqu’à l’abdication du tsar
Nicolas II.
Le Capitaine Yvan Tartakov, père de Marie
Libert de Freesun News participa aux
campagnes contre les Allemands et contre les
bolcheviks, alla quatre fois au front, fut
quatre fois blessé et obtint de nombreuses
décorations, notamment l’Ordre de Saint
Waldemar.
Le rôle de l’armée impériale russe fut au contraire
déterminant sur le cours de la Première Guerre mondiale de
1914-1918 et pour la victoire finale. Le centenaire du
déclenchement de la « Grande Guerre » est une occasion unique
de le rappeler, car une idée très répandue dans la conscience
historique occidentale veut que la Révolution d’octobre 1917
soit le résultat d’une défaite militaire de l’armée russe. Le
même stéréotype réduit à néant le rôle des troupes russes dans
la victoire de novembre 1918.
Les recherches de Serge Andolenko retrouvent aujourd’hui toute
leur actualité. Pour lui, la « désinformation » dont sont
victimes nos contemporains à tous les niveaux « conduit,
inconsciemment ou non, tous les États complices de cette
supercherie à conserver des données fausses dans leurs
mémoires respectives ».