Interactions cellulaires et communication - partie 1

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Interactions cellulaires et
communication dans
l’organisme
Agrégation interne SV-STU, septembre 2016
Interactions cellulaires et communication dans l’organisme
1 - Lecture du sujet
2 - Notion de communication
2.1- Cadre théorique
2.2- Application aux systèmes biologiques
3 - Communication par contact cellulaire
3.1- Jonctions Gap et plasmodesmes
3.2- Communication juxtacrine
4 - Communication via un messager
4.1- Typologie des messagers
4.2- Origine des messagers
4.3- Libération et transport des messagers
5 - Cas particulier du message nerveux
5.1- Les composants du système nerveux
5.2- Le potentiel de membrane
5.3- Le potentiel d’action
5.4- La conduction du potentiel d’action
5.5- La transmission synaptique
6 - La réception du message
6.1- Caractéristiques de la liaison médiateur-récepteur
6.2- Transduction via un récepteur membranaire
- Récepteur couplé à une protéine G
- Récepteur-enzyme
- Récepteur couplé à une enzyme type JAK
6.3- Transduction via un récepteur nucléaire
7 – Les enjeux de la communication intercellulaire
Inclusif : à lire comme
« mise en jeu dans »
Faire passer un message d’un
élément (cellule ou organe) à l’autre
- système nerveux
- système endocrinien
Interactions cellulaires et communication dans l’organisme
Agir ensemble
- pour former une structure (contact)
- Pour réaliser une fonction (distance)
- trophique (foie/tissus adipeux)
- homéostasie (nerf, hormone)
- développement (induction, différenciation)
Notion de
communication
Cadre théorique
stimulus
canal de communication
Cellule
réceptrice
Cellule
émettrice
messager
Émission et
codage du
message
Conduction du
message
Réception et
décodage du
message
Notion de communication : codage et décodage
réponse
Jonction communicante
juxtacrine
Communication
par contact
cellulaire
Sans messager
extracellulaire
Organisation des jonctions lacunaires type plasmodesme
Organisation des jonctions lacunaires type gap
A : Schéma général de la jonction. B : Connexon intégré à la membrane plasmique. C :
Structure moléculaire de la connexine. D : Structure ouverte et fermée du connexon.
Signal d’activation d’un lymphocyte T CD4+ par une cellule dendritique
Voie de signalisation Notch (différenciation cellulaire du muscle lisse
vasculaire)
Communication
via un messager
chimique
1 - Typologie des messagers
Grands types de messagers
Sur quels critères?
Nature chimique
Domaine d’intervention
Stéroïdes
Peptides
Acides aminés
Gaz
Non moléculaire (électrique)
Hormones
Phytohormones
Neurotransmetteurs
Cytokines
Facteurs de croissance
Types de messagers
Phytohormones : petites molécules (rarement des peptides)
Hormones stéroïdes : dérivées du cholestérol
Hormones peptidiques : de l’oligopeptide (3 AA) à la petite protéine (200 AA)
Hormones thyroïdiennes et catécholamines : dérivées d’un acide aminé, la
tyrosine
Neurotransmetteurs : souvent acides aminés (glutamate) ou dérivés d’acides
aminés (dopamine) ou polypeptides (endorphines)
Cytokines : petites protéines (< 200 AA), interleukine, interféron, TNF, TGF
Principales phytohormones
FSH
insuline
glucagon
Exemples d’hormones humaines
NGF
Facteur
d’activation
plaquettaire
(PAF)
sérotonine
dopamine
Monoxyde
d’azote
GABA
Communication
via un messager
chimique
2 - Origine de quelques
messagers
Exemples de glandes endocrines animales
Nature
Biosynthèse et transport
Famille des auxines
- Synthétisées dans les primordia foliaires et les feuilles à partir
Dérivés
de
l’acide
indole-3- principalement du tryptophane (+ voies accessoires possibles).
- Forme libre ou conjuguée à des acides aminés.
acétique (AIA).
- Transport par le phloème et le parenchyme de manière
unidirectionnelle et basipète.
- Synthétisées dans les jeunes organes en croissance et dans la
Famille des gibbérellines
Dérivés de l’acide gibbérellique graine en germination. Dérivent des composés terpéniques
selon diverses voies en fonction des espèces, donnant un
(GA3)
diterpène tétracyclique. .
- Transport dans les sèves brute et élaborée.
Acide abscissique
- Sesquiterpène synthétisé au niveau des racines et dans les
Molécule (ABA) représentée par cellules stomatiques.
plusieurs isomères ayant presque - Conjugué à du glucose.
la même activité.
- Pas de transport, synthèse in situ dans les graines et les
feuilles.
Famille des cytokinines
- Synthèse racinaire pour laquelle la voie n’est pas clairement
Famille comptant environ 200 déterminée. Un noyau adénine peut être complété par une
chaîne latérale terpénique, par exemple.
molécules (CK).
- Combinées à des ribosides pendant le transport.
- Acheminées de manière acropète vers les feuilles, par la sève
brute.
- Synthèse à partir de méthionine au niveau des fruits, des
Ethylène
Molécule C2H4 sous forme de gaz. graines, des fleurs et des feuilles âgées.
- Gaz diffusant dans l’organe, pouvant même s’échapper du
tissu vers l’atmosphère.
Principales phytohormones
Chez les Spermaphytes
Chez les Eumétazoaires
Site de
production
Cellules plus ou moins regroupées, voire Cellules
regroupées,
en
diffuses au sein de la plante et non organisées général, en glandes endocrines.
en glandes.
Site d’action
Action à distance sur des organes éloignés, Action à distance sur des
mais action également sur le site de production, organes plus ou moins éloignés.
voire même sur la cellule productrice des
messagers.
Nature chimique Grande variété chimique, mais toujours Grande
variété
chimique,
constitué de petites molécules (dérivés d’acide certaines molécules pouvant
aminé, stéroïdes, etc.).
être de grande taille, comme les
peptides.
Transport
Action
Transport
par
voies
xylémiennes
phloèmiennes ainsi par voie intercellulaire.
et Transport
sanguin.
par
le
système
Nombre des effets très important pour une Effets relativement limités sur
même phytohormone. De plus, interactions les cellules cibles et interactions
entre phytohormones multiples et complexes.
limitées.
Comparaison entre hormones et phytohormones
Les hormones
hypothalamo-hypophysaires
Les hormones des glandes surrénales
Les hormones surrénaliennes
Effets physiologiques des minéralo-cortico-stéroïdes
Métabolisme hydrominéral : au niveau du rein
Réabsorption Na+
Excrétion K+
Sécrétion H+
Donc réabsorption d’eau et action sur la volémie
Effets physiologiques des gluco-cortico-stéroïdes
Métabolisme glucidique :
Hyperglycémiant par stimulation néoglucogenèse et
glycogénolyse
(mais aussi stimulation de la glycogénogenèse)
Métabolisme protéique :
Stimulation de la protéolyse et du cycle de l’urée
Métabolisme lipidique :
Stimule la lipolyse
Donc globalement, effet général catabolique
Effets physiologiques des gluco-cortico-stéroïdes
Métabolisme du calcium :
Stimulation de l’ostéolyse et action anti vitamine D (calcitriol)
Métabolisme hydrominéral:
Agit sur les récepteurs de l’aldostérone
Immuno-dépresseur:
Autrefois emploi pour le maintien de greffes
Anti inflammatoire et anti allergique :
Inhibition de l’histamine
Utilisation pharmacologique principale (rhumatismes)
Hypertenseur léger :
Effet permissif sur les catécholamines (chronotrope et
vasoconstriction)
Autres : excitateur SNC, augmente l’appétit, augmente la
sécrétion gastrique, effet sur la parturition
Les hormones thyroïdiennes
Thyroïde et follicules thyroïdiens
Synthèse des hormones thyroïdiennes
Les hormones impliquées dans la régulation de la calcémie
PTH, calcitonine et calcitriol
Cellules C
Métabolisme du calcitriol
Pancréas et hormones pancréatiques
Insuline : hormone hypoglycémiante
- Pénétration du glucose dans les cellules (GluT4 et synthèse glucokinase)
- Utilisation intracellulaire du glucose
stimule glycolyse (PFK1 et pyruvate kinase)
stimule voie des pentoses phosphates
orientation vers Krebs (pyruvate deshydrogénase)
inhibe la néoglucogenèse (PEP carboxykinase)
stimule la glycogénogenèse (glycogène synthase)
inhibe la glycogénolyse (phosphorylase)
stimule la lipogenèse (acétyl coA carboxylase)
Glucagon : hormone hyperglycémiante
- Effets hépatiques essentiellement
- Stimule la glycogénolyse (phosphorylase)
- Stimule la néoglucogenèse (PEP carboxykinase et F1,6 biphosphatase 2)
- Inhibe l’utilisation intracellulaire du glucose (glycolyse et glycogénogenèse)
-
Stimulation de la lipolyse (triglycéride lipase)
Une sécrétion sous contrôle
Contrôle des sécrétions surrénaliennes
Contrôle des sécrétions
thyroïdiennes
Contrôle des sécrétions
pancréatiques
Libération et transport des messagers
en fonction de la nature chimique du messager
Hydrophobe : pas de stockage,
diffusion membranaire,
transporteur extracellulaire
Hydrophile : vésicule de stockage,
exocytose active,
circulation libre
Transport polarisé de l’auxine : expériences
Le cas particulier
du message
nerveux
1 - Composants cellulaires
du système nerveux
Organisation schématique d’un neurone
Les cellules de Schwann : formation de la gaine de myéline
Les deux principaux systèmes de transport vésiculaire.
B : Transport antérograde rapide de vésicules, assuré par une ATPase spécifique : la kinésine. C : Transport rétrograde
de corps pluri-vésiculaires, assuré par une ATPase : la MAP1C (forme soluble de dynéine).
Concentrations différentes
Perméabilités nulles
Concentrations différentes
Perméabilité au Na+ seulement
Potentiel de membrane : résultante de concentrations et de
perméabilités
Enregistrements de signaux électriques d’une cellule nerveuse
Répartitions
ioniques
Technique du patch clamp
Mesure en patch clamp des courants transmembranaires d’un fragment
de membrane axonale isolé dans la configuration outside-out.
(TTX bloque les canaux Na+ et TEA bloque les canaux K+)
A - Évolution des courants transmembranaires pour une tension imposée de 0 mV,
B - Reconstitution des conductances et des courants ioniques transmembranaires au cours d’un potentiel d’action
Le potentiel d’action est basé sur une rétroaction positive
Le cas particulier
du message
nerveux
4 – La conduction du
potentiel d’action
Conduction d’un courant
Potentiel d’action et codage en fréquence
A : Potentiel d’action obtenu par dépolarisation de la membrane.
B : Fréquence des potentiels d’action d’un mécano-récepteur cutané en fonction de l’intensité de stimulation (exprimée en Newton (N)).
C : Formation de lignes de courant liées à la présence d’un potentiel d’action en un point de la membrane.
Diamètre de l’axone et vitesse de conduction
Conduction saltatoire
T = temps
S = stimulion du vague
D = contractions du cœur D (donneur)
R = contractions du cœur R (receveur)
enregistrement original de l’expérience de Loewi
Expérience d’Otto Loewi dite à deux cœurs (1921)
Cycle de fusion des vésicules synaptiques
Schéma du fonctionnement synaptique
ionotropique
Modes d’action des neurotransmetteurs
métabotropique
Modes d’inactivation des neurotransmetteurs
Intégration des signaux nerveux et genèse
du potentiel d’action
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