L`apprentissage des nombres chez des enfants

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HURTREZ Eric
CAPSAIS
Option C
Session 2002
L'APPRENTISSAGE DES
NOMBRES CHEZ DES ENFANTS
PRESENTANT UNE DYSPRAXIE
VISUO-SPATIALE
Exploitation de la couleur dans l'apprentissage des
nombres chez des enfants DVS ne présentant pas
d'agnosie des couleurs
Sommaire
Introduction
Première partie:
A) La dyspraxie
I) Définition de la Classification CIM 10
II) Les différentes dyspraxies
B) La dyspraxie visuo-spatiale
I)
Le trouble praxique du geste
II) Le trouble neuro-visuel
III) Le trouble de la structuration de l'espace
C) Les incidences de la DVS sur les apprentissages
scolaires de base
I)
La dysgraphie
II) La lecture
III) Les mathématiques
D) Des aides pédagogiques adaptées
p.
p.
p.
p.
p.
p.
p.
1
1
1
2
2
3
5
p.
p.
p.
p.
p.
6
6
6
7
8
Deuxième partie:
A) Les mathématiques et les nombres
p. 10
I)
La suite verbale des nombres
p. 10
II) Les petites collections
p. 10
III) Le dénombrement et les grandes collections
p. 10
IV) L'écriture des nombres
p. 11
V)
La technique opératoire
p. 11
B) Les enfants dyspraxiques visuo-spatiaux et les nombres p. 11
I)
Le nombre
p. 12
II) Des aides pédagogiques adaptées
p. 13
... /...
Troisième partie:
A) Hypothèse de travail pour deux élèves DVS
I) Présentation et projets pédagogiques des élèves
II) Utiliser les possibilités résiduelles des élèves
B) Démarche pédagogique
I) Les outils utilisés
a) L'usage de l'ordinateur
b) Les réglettes Cuisenaire courtes
c) La verbalisation
II) Les différents objectifs visés en numération
III) Les fiches d'activités
a) Premier enfant V. 6 ans et 2 mois
1) Démarche, analyses et interprétations
2) Conclusion pour V.
b) Deuxième enfant J. 5 ans et 2 mois
1) Démarche, analyses et interprétations
2) Conclusion pour J.
Conclusion
p. 13
p. 13
p. 16
p. 17
p. 17
p. 17
p. 17
p. 18
p. 18
p. 19
p. 19
p. 19
p. 26
p. 26
p. 26
p. 29
Introduction
Ins
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en
préalable à un poste de CLIS 4, pour enfants présentant des troubles spécifiques du
langage oral ou écrit (dysphasie, dyslexie, dyspraxie) à Longuenesse dans le Pas de Calais
(
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enfants dyspraxiques dont deux visuo-spatiaux.
La dyspraxie visuo-spatiale est un trouble cognitif qui englobe à la fois un trouble de
l
’
organisation du geste, un trouble neuro-visuel et un trouble de la structuration de
l
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lecture, les actes graphiques et le domaine des mathématiques, notamment dans la
construction du nombre et de la géométrie.
Ce trouble spécifique du développement moteur a suscité ma réflexion sur les missions
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- une mission de relation dansl
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onavec les élèves et leurs
familles, mais également avec un SESSAD (1)s
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permettre les réajustements nécessaires aux projets individualisés des élèves.
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esDVS est un retour en milieu scolaire ordinaire
avec aide extérieure (ergothérapie, psychomotricité) ou non, et avec une aide matérielle
adapt
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une expérimentation visant à enrichir ma pratique professionnelle dans le seul but de
favoriser les apprentissages des élèves.
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une
attitude pédagogique avec des enfants DVS consiste à contourner leur trouble en utilisant
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à travers ma démarche pédagogique est celle-ci :
« Mesdeux él
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agnosi
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des couleurs. Suggérer à mes élèves des afférences visuelles réduites spatialement
mais favorisées par le recours à la couleur et ainsi permettre des manipulations avec
un coût cognitif minimisé, peut les aider à entrer dans la compréhension de la
construction du nombre. »
Dansunepr
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t
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axi
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uo-spatiale
et les incidences sur les apprentissages de base (lecture, graphie, mathématiques).
Dans la deuxième parti
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’
appr
ofondi
r
ail
et
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aconst
r
uct
i
ondunombr
eetl
es
difficultés rencontrées dans ce domaine chez les enfants DVS.
Enfin, je décrirai ma démarche pédagogique et les moyens mis en oeuvre pour tenter de
valider mon hypothèse.
(1) Le SESSAD avec lequel je travaille comprend un neuro-pédiatre, un neuro-psychologue,
deux orthophonistes, un psychomotricien, un ergothérapeute, un pédo-psychiatre et une
éducatrice spécialisée.
(2)Ti
r
éd’
unedocument
at
i
ondeGuyCOUESPELduCNEFEISur
es
nes
.
Première partie :
A ) La dyspraxie :
I ) Définition de la Classification CIM10 :
Une dyspraxie est un trouble spécifique du développement moteur dont la
caractéristique essentielle est une altération de développement de la coordination
motrice, non imputable entièrement à un retard intellectuel ou à une affection
neurologique spécifique congénitale ou acquise.
Critères du DSM IV :
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s
i
t
i
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Coordinations, termes employés par le DSM IV, et dont les critères sont les suivants:
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t
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et
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’
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t
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nt
el
l
ect
uel
l
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la réalisation des activités de la vie quotidienne nécessitant une coordination motrice,
retard dans le développement psychomoteur et signes de maladresse avec difficultés
graphomotrices et dans les activités physiques.
- Les difficultés affectent significativement les résultats scolaires ou
les activités de la vie quotidienne.
- Abs
enced’
affect
i
ons
omat
i
queconnuenot
ammentencéphal
opat
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dystrophie musculaire.
II ) Les différentes dyspraxies :
Iln’
exi
s
t
epasunedys
pr
axi
e-type dans la mesure où les praxies (fonctions cognitives
élaborées qui permettent la gestion des gestes volontaires, finalisés) peuvent être
atteintes de manière très disparate :
- la dyspraxie idéomotrice : il y a incapacité ou difficulté à réaliser un
geste sur commande ( le salut militaire par exemple), alors que ce geste peut être
accompli dans une situation appropriée. Elle concerne essentiellement les gestes
s
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représentatifs et qui peuvent avoir valeur de langage.
- la dyspraxie idéatoire :i
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acte complexe, de la succession logique et harmonieuse des différents gestes
complémentaires, chacun pris isolément étant exécuté de manière correcte. On
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i
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1
- la dys
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l
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s
s
ent
.
Elle peut être indépendante des autres formes de dyspraxies.
- la dyspraxie orofaciale : des difficultés à réaliser les gestes simples ou
complexes des organes de la phonation et du visage (langue, lèvres, mimiques) sont
présentes.
- la dyspraxie constructive : elle concerne les activitésoùl
’
as
s
embl
agede
différents éléments prévaut. Il y a difficulté à construire un ensemble unifié et
organisé ou un objet à partir des éléments le constituant. La dyspraxie visuo-spatiale
appartient à cette catégorie. Les troubles neuro-visuels en sont les causes majeures.
Les dyspraxies, anomalies touchant les fonctions de planification et de
préprogrammation des gestes volontaires sont des troubles cognitifs graves [...]. Il
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sensori-moteurs et spatiaux-temporels du geste volontaire :i
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.
.
.
](M.MAZEAU )
.
B ) La dyspraxie visuo-spatiale :
La dyspraxie visuo-spatiale est un trouble cognitif qui englobe trois éléments
principaux :
- un trouble de l
’
or
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s
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t
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r
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axi
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- un trouble neuro-visuel du regard avec ou sans trouble de la vision et qui
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globes oculaires.
- et un trouble de la construction de certains éléments de la spatialisation
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i
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èr
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.
I ) Le trouble praxique du geste :
Une praxie est une fonction de préprogrammation du geste, une planification de tout
acte volontaire ayant un but.
Uneact
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i
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’
act
e(exempl
e:
manger, skier... ). Cette évocation déclenche les programmes automatiques de contrôle
et de coordination, les programmes cognitifs ( connaissance de la tâche à accomplir,
de ses conséquences ) et sensori-moteurs adapté (L. LAURENT ). Dès lors que le
2
projet est conscient et volontaire, une programmation de la coordination de toutes
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- Il y a apraxie si cette programmation est inefficace bien que de nombreux
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se conserver et de se cons
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nfl
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i
ences env
i
r
onnement
al
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variées, en se généralisant ou en se modifiant. Ces schèmes, qui contiennent toutes les
instructions pour réaliser un geste se fixent dans la mémoire.
Ainsi, si un enfant présentant une dyspraxi
eacons
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inaccessible.
Un exemple typique est celui del
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undemesél
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es
,V.6ans8moi
s
,qui
peut reconnaître et dire que cette figure
est une fenêtre avec
« un carré avec une croix dedans ». Il connaît les propriétés de chaque élément
constituant ce dessin. Pourtant, il est pratiquement incapable (sans aide verbale) de
construire le même graphisme. Il a perçu les éléments, en a compris la structure, sait
di
r
equ’
i
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abor
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s
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r
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droite » avec une pointe fine. Cependant, V. est incapable de les reproduire. Il peut
di
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epr
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,effect
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mouvements de haut en bas, puis de gauche à droite avec des traits de même
longueur, les traits de la croix se croi
s
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mi
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’
abandondut
r
acé.
II ) Le trouble neuro-visuel :
Il convient de différencier les troubles du regard qui relèvent de la praxie ( action
vers le monde, aptitude à faire ) et ceux de la vision qui relèvent de la gnosie
( décodage par la personne des stimuli qui lui viennent du monde, aptitude à savoir ).
- Une première fonction neuro-visuelle concerne les voies efférentes, sensorignosiques, ou voies de la vision.
3
Lagnos
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ennent au
cerveau. La gnosie consiste à en décoder la signification.
Lorsque la rétine perçoit un signal, le cerveau doit organiser la perception en opérant
unesuccessi
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ensembl
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opérations sont les gnosies visuelles ( G. REVEILLAC ).
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expérience qui stimule les neurones concernés. Chez certai
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i
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type de stimuli : visuel, auditif, tactile, olfactif, gustatif, et ceci partiellement ou
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sconcernés ne soit endommagé.
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cat
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enfantpeutav
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difficultés à colorier de façon appropriée des dessins aux couleurs caractéristiques
( par exemple : rouge pour un camion de pompiers ). Alors que son niveau verbal est
nor
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,l
’
enfantpeutappar
i
er des coul
eur
si
dent
i
ques
,cl
as
s
er des dégr
adés mai
s
confondre et donc ne pas reconnaître les verts et bleus, les gris et les bruns.
- La seconde fonction neuro-visuelle concerne les voies afférentes, de saisie
visuelle, ou voies du regard.
Les troubles du regard sont des troubles praxiques [...]. La mobilité du globe oculaire
estassuréeparsi
xmuscl
esdontl
amaî
t
ri
s
epermetd’
ori
ent
erl
azone la plus sensible
de la rétine ( la fovéa ) en direction du stimulus. La complexité de cette praxie et le
grand nombre de centres corticaux font que les troubles oculomoteurs peuvent
exister. Ils peuvent être :
- un strabisme alternant ( l
’
i
nformat
i
onestpri
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l
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dimension. C’
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- dest
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oubl
esde l
’
acuité visuelle, qui ne sont pas liés à un défaut de
réfract
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ondel
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œi
l
.
- des troubles du champ visuel ( le plus souvent dans la partie inférieure ).
- des troubles dans la stratégie du regard dont on peut isoler trois grands
types :
+
la fixation : qui consiste à fixer une cible préalablement
dét
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mi
néeetquiper
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+ la poursuite : quicons
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r
er
égul
i
èr
eets
ans
à-coups.
4
+
l
’
expl
orat
i
on: c’
es
tl
as
t
r
at
égi
e du r
egar
dl
a pl
usut
i
l
i
s
ée. Le
r
egar
d par
cour
t un es
pace fi
xe et dét
er
mi
né à l
ar
echer
che d’
un ou pl
us
i
eur
s
éléments. Le regard est alors mobile et la cible fixe.
Cet ensemble de troubles concernant le regard aura un impact négatif considérable
sur les apprentissages scolaires et des conséquences seront très sensibles sur
l
’
acqui
s
i
t
i
onetl
aconst
r
uct
i
ondesr
epr
és
ent
at
i
onss
pat
i
al
es
.
Au fi
nal
,l
a pr
i
s
e d’
i
nfor
mat
i
on es
ts
ousl
a dépendance t
ot
al
e desmouv
ement
sdu
regard. Pour l
’
él
ève at
t
ei
nt d’
une pat
hol
ogi
e neuro-visuelle, la quest
i
on n’
est pas
« Voit-il ? », mais « Que voit-il ? » et « Comment le voit-il ? ». Il est donc question
d’
aspectqual
i
t
at
i
fetnonquant
i
t
at
i
f(L.LAURENT)
.
III ) Let
r
oubl
edel
as
t
r
uct
ur
at
i
ondel
’
es
pace(spatialisation ) :
La const
ruct
i
on de l
’
espace chez l
’
enfantse fai
tà l
’
ai
de d’
i
nformat
i
ons mot
ri
ces,
stréréognosiques, auditives, visuelles et le regard a un rôle majeur dans cette
structuration. De ce fait, il existe chez les enfants qui présentent une dyspraxie
visuo-spatiale des difficultés topologiques ( la topologie étant la capacité de situer les
objets les uns par rapport aux autres ) ;l
esdi
ffi
cul
t
ésd’
expl
orat
i
on de l
at
âche
visuelle ne permettent pas à ces enfants de construire des notions de distance
relative entre les objets. Ils peuvent être ainsi incapables de relier deux dessins dans
unemêmefeui
l
l
e.
.Parai
l
l
eurs
,l
’
espacedupl
anouespace2D (feui
l
l
e,t
abl
e,page,
écran ) est déficitaire [...]. La stratégie de compensation est verbale, en développant
l
evocabul
ai
respat
i
aletenent
raî
nantl
’
enfantàl
’
ut
i
l
i
ser(H.DAELENS,M.SOLE,M.
NEYRAL ).
Ilne s
’
agi
tdoncpasde r
et
ar
d dansl
’
acqui
s
i
t
i
ondesnot
i
onss
pat
i
al
esmai
spl
ut
ôt
d’
unedi
s
s
oci
at
i
ondecesmêmesnot
i
onss
pat
iales et leur acquisition normale.
Les troubles du regard semblent
nettement corrélés à ces anomalies de la
construction des relations spatiales notamment en ce qui concerne la capacité de
situer des objets les uns par rapport aux autres. Ils sont également corrélés avec
l
esor
i
ent
at
i
onspr
opr
es
,c’
es
tàdi
r
edansl
acapaci
t
éàév
al
uerl
apos
i
t
i
ondel
’
obj
et
,
s
onor
i
ent
at
i
onparr
appor
tàl
av
er
t
i
cal
eouàl
’
axedes
onpr
opr
ecor
ps(appr
éci
at
i
on
des obliques, comparaison de dessins en miroirs, interprétation des lignes de fuite, de
la perspective, de la troisième dimension.).
Ainsi, les conséquences dans la vie sont nombreuses :
+ di
ffi
cul
t
ésdansl
’
appr
ent
i
s
s
agedepr
axi
es compl
exes
,
+ accès compromis à la représentation 3D pour certains enfants,
+ acquisition de notions géométriques,
+ di
ffi
cul
t
ésd’
i
nt
er
pr
ét
at
i
ondes
chémas
,cour
bes
,gr
aphes
,.
.
.
+ difficultés de repérage.
5
Aussi, les enfants touchés par la dyspraxie visuo-sapt
i
al
es
’
at
t
acher
ontàdév
el
opper
dess
t
r
at
égi
escompens
at
r
i
cespouraccéderauxnot
i
onsd’
es
pace,not
ammentparune
appr
opr
i
at
i
onv
er
bal
edesnot
i
onsd’
es
pace.
C ) Les incidences de la dyspraxie-visuo-spatiale sur les apprentissages
scolaires de base :
I ) La dysgraphie :
Les actes graphiques et manuscrits mettent en jeu à la fois la coordination oculomot
r
i
ce,l
esmot
r
i
ci
t
ésfi
neetgl
obal
edel
’
enfant
.Il
ss
et
r
adui
s
entpar:
- une grande pauvreté des dessins spontanés et qui dénote le fossé créé entre
l
epr
oj
eténoncéparl
’
enfantets
ar
éal
i
s
at
i
on;
- une énorme difficulté au tracé des lettres qui, deviendra très handicapante
aufuretàmes
ur
edel
’
av
ancéedel
’
enfantdansl
esappr
ent
i
s
s
agess
col
ai
r
esoùl
es
exigences seront croissantes ;
- l
’
i
mpos
s
i
bi
l
i
t
éder
éal
i
s
erdesfi
gur
eshabi
t
uel
l
ementr
encont
r
éesàcer
t
ai
ns
s
t
adesdedév
el
oppementdel
’
enfant: le rond, le bonhomme-têtard, la croix, ...
La dysgraphie dyspraxique ne consiste nullement en un retard maturatif, et encore
moi
ns à un ret
ard dans l
’
accès concept
uelau l
angage écri
t
,mai
s est une réel
l
e
pat
hol
ogi
ei
nst
rument
al
e de l
aréal
i
sat
i
on graphi
que de l
’
enchaî
nementgest
ueldes
lettres ( M. MAZEAU ).
II ) La lecture :
Les t
r
oubl
es du r
egar
d et de l
a cons
t
r
uct
i
on de l
’
es
pace i
ndui
s
ent d’
énor
mes
di
ffi
cul
t
ésdansl
’
appr
ent
i
s
s
agedel
al
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i
t
e.C’
es
ts
urdess
t
r
at
égi
esdur
egar
d
que commence l
at
out
e pr
emi
èr
e phas
e es
s
ent
i
el
l
e de l
’
act
e de l
i
r
e: sélectionner,
saisir puis i
dent
i
fi
erl
esél
ément
snéces
s
ai
r
esauxmes
s
agesdél
i
v
r
ésparl
’
écr
i
t
.
Un lecteur sans problèmes particulier utilise simultanément les deux voies reconnues
de la lecture :
- la voie indirecte ( ou de conversion grapho-phonologique ) qui nécessite la
r
econnai
s
s
ance des s
i
gnes conv
ent
i
onnel
s du s
ys
t
ème al
phabét
i
que,l
’
appr
ent
i
s
s
age
des règles de conversion, une bonne compétence de la mémoire de travail et un
s
t
ockageant
ér
i
eurd’
unl
exi
queparv
oi
eaudi
t
i
v
e.El
l
eper
metl
’
i
dent
i
fi
cat
i
ondemot
s
réguliers, de mots nouveaux connus auditivement mais non encore rencontrés
graphiquement et de non-mot
s
.El
l
eneper
metpasl
’
accèsàl
asi
gni
fi
cat
i
ondesmot
s
irréguliers et à une lecture rapide.
- la voie directe ( ou lexicale ) qui nécessite un apprentissage préalable du mot
quiaur
aét
éd’
abor
ddéchi
ffr
é,v
uetcompr
i
sant
ér
i
eur
ement
,uneper
cept
i
onv
i
s
uel
l
e
et globale du mot, un bon accès à la morphosyntaxe, un accès au contexte et une
6
bonne mémoire à long terme. Elle permet une plus grande rapidité de décodage, la
lecture de mots irréguliers et la distinction des homophones. Elle ne permet pas la
lecture de mots nouveaux.
Ils
embl
e auj
our
d’
huiadmi
s qu’
un enfant l
ect
eur ut
i
l
i
s
er
as
i
mul
t
anémentl
es deux
voies avec, au début, une utilisation préférentielle des conversions graphophonologiques.
La voie visuelle est une voie inefficace pour un enfant dyspraxique :
- d’
une par
t
, de parl
es t
r
oubl
esde s
t
r
at
égi
es du r
egar
d: En effet, les
fixations, qui occupent 90% du temps de la lect
ur
eetquis
ontl
espér
i
odesd’
anal
ys
e
des car
act
ér
i
s
t
i
ques v
i
s
uel
l
es et mor
phol
ogi
ques per
met
t
ant l
’
i
dent
i
fi
cat
i
on des
mots, sont instables et entrecoupées de saccades involontaires et erratiques.
Pourtant, les saccades de progression sont essentielles dans les mécanismes
instrumentaux de la lecture. Elles permettent de séparer un point de fixation à un
aut
r
e etaucunepr
i
s
e d’
i
nfor
mat
i
onn’
es
tpos
s
i
bl
e pendantcet
t
epér
i
ode.Ilexi
s
t
e
également des saccades dites de « régression » qui permettent de récupérer une
information en amont quand celle-cin’
apuêt
r
ecompr
i
s
ei
ns
t
ant
anément
.L’
excèsde
s
accadesempêcheetr
end al
éat
oi
r
eetmêmei
mpos
s
i
bl
el
apr
i
s
ed’
i
nfor
mat
i
on.De
plus, la poursuite devient lente et la mobilisation des yeux demande une dépense
cognitive extrême.
- d’
aut
r
epar
t
,deparl
’
expl
or
at
i
ons
url
apage,l
afi
che,l
’
écr
anoul
et
ext
e.Les
yeux se déplacent anarchiquement et les stimuli sont perçus au hasard des
mouvements aléatoires des globes oculaires. Les difficultés sont multiples : construire
un espace à 2 dimensions en situant les éléments les uns par rapport aux autres
exi
s
t
ent
.S’
or
gani
s
er dans un es
pace-feuille se traduira par des mise en pages
douteuses, des cahiers « sales » qui seront interprétés à tort comme une provocation,
unr
efuss
col
ai
r
eouunmanquedev
ol
ont
éparl
’
ens
ei
gnant
.
III ) Les mathématiques :
Je ne développerai dans ce paragraphe que des généralités puisque ce domaine
d’
appr
ent
i
s
s
age es
tl
et
hème de ce mémoi
r
e ets
er
a appr
ofondidansun prochain
chapitre.
L’
échec en mat
hémat
i
ques des enfant
s dys
pr
axi
ques es
tt
elqu’
i
lét
ai
t cons
i
dér
é
comme une des caractéristiques de la pathologie. Il est en tous les cas une constante
de la scolarité de ces élèves.
Les troubles de la stratégie du regard induisent un trouble du dénombrement et le
t
r
oubl
edel
as
t
r
uct
ur
at
i
ons
pat
i
al
ei
nt
er
di
tl
’
accèsàl
anumér
at
i
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i
t
edepos
i
t
i
on.
Unedys
cal
cul
i
es
pat
i
al
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’
i
ns
t
al
l
e.
La pos
e et l
ar
és
ol
ut
i
on d’
opér
at
i
ons
,quis
uppos
el
’
acqui
s
i
t
i
on et l
’
aut
omat
i
s
at
i
on
d’
al
gor
i
t
hmess
pat
i
aux,nes
ontpl
usàl
eurpor
t
ée.
7
La résolution de problèmes se trouve altérée du fait que les données sont
communément présentées sous forme de tableaux ou courbes, évidemment visuels.
Inversement, on demande aux élèves de produire des s
chémaspours
’
ai
derdansl
eur
démar
che.Lapr
i
s
e d’
i
nfor
mat
i
ond’
unt
ext
e pur
ementl
i
t
t
ér
ai
r
e n’
es
tpasnonpl
us
engageante du fait des troubles du regard et de la lecture.
Engéomét
r
i
e,di
ffi
cul
t
ésper
cept
i
v
esetpr
axi
quesi
nt
er
di
s
entpr
at
i
quementl
’
us
age
des outils ( compas, équerre, règle, ...).
D ) Des aides pédagogiques adaptées aux enfants présentant une
dyspraxie visuo-spatiale :
L’
at
t
i
t
udepédagogi
que[
.
.
.
]consi
st
eàcont
ournerl
et
r
oubl
eenut
i
l
i
santl
espossi
bi
l
i
t
és
rési
duel
l
esdel
’
él
èv
e(G.COUESPEL)
.
J’
aiempr
unt
éàMadameMi
chèl
eMAZEAU di
ffér
ent
spal
l
i
at
i
fsquej
’
aur
aiadapt
ésà
mes deux élèves dyspraxiques visuo-spatiaux .
- Las
ys
t
émat
i
s
at
i
ondes
t
r
at
égi
esd’
expl
or
at
i
on:
Le repérage systématique des contours des fiches de travail. Mes élèves travaillent
essentiellement sur ordinateur portable et clavier caché. Ils ne présentent pas
d’
agnos
i
e des coul
eur
s
.Une col
onne gauche v
er
t
ei
ndi
que l
e début de l
a pr
i
s
e
d’
i
nfor
mat
i
onetunecol
onnedr
oi
t
er
ouge indique un retour à la ligne suivante. Afin de
faciliter le suivi du regard tout en favorisant une continuité linéaire et des retours à
la ligne corrects, chaque ligne est marquée ( en couleur de fond ou en surlignage ou en
soulignage ) alternativement de vert, jaune, bleu puis rouge. Cet algorithme est repris
j
us
qu’
aubasdel
apage(cfannexe1et2 Fi
chesdel
ect
ur
e)
.Cesnuancesontét
é
choi
s
i
esenpar
t
enar
i
atav
ecl
’
er
got
hér
apeut
eduSESAD.Lesél
èv
esconnai
s
s
entpar
cœurcetal
gor
i
t
hmeetpr
odui
s
ent leur travail en le respectant.
Pour des t
ext
es s
ur papi
er
,l
’
ut
i
l
i
s
at
i
on de s
ur
l
i
gneur
s fl
uos es
t économi
que et
pratique.
Cet
t
et
echni
quees
tr
epr
i
s
es
ys
t
émat
i
quementdansl
’
él
abor
at
i
ondemesfi
chesde
mathématiques.
- La verbalisation :
Aus
s
ibi
enencequiconcer
nel
esdi
ffi
cul
t
éss
pat
i
al
esquedansn’
i
mpor
t
equelchamp
disciplinaire, le recours à la voie auditivo-verbale est pour mes deux élèves le meilleur
er
s
at
zàl
eur
sdi
ffi
cul
t
és
.Il
sn’
ontpasdepr
obl
èmespar
t
i
cul
i
er
sdecompr
éhens
ion et
leur vocabulaire est extrêmement riche. Je les incite régulièrement à oraliser leur
production afin de contrôler la corrélation entre leur faire et leur dire et ainsi de
m’
as
s
ur
eretdel
esas
s
ur
erdel
acer
t
i
t
udequ’
i
l
sendégagent
.
8
- L’
accès au langage écrit par des méthodes analytiques :
C’
es
tuni
mpér
at
i
fdufai
tdel
eur
sdi
ffi
cul
t
ésdes
t
r
at
égi
eocul
ai
r
eetdel
’
ut
i
l
i
s
at
i
on
obl
i
géedel
amédi
at
i
ond’
uncl
av
i
ercaché.Pourcel
a,mesél
èv
esbénéfi
ci
entd’
unfeedback audi
t
i
f,c’
es
t à di
r
e d’
un l
ogi
ci
eladapt
é (PICTOP 2 )quiper
met d’
épel
er
phonèmeparphonème,pui
ss
onor
i
s
erdess
yl
l
abes
,desmot
setdesphr
as
es
.L’
i
nt
ér
êt
majeur de cette démarche est que les apprentissages en écrit précèdent ceux faits
en lecture. La lecture ne se met en pl
ace qu’
aprèsque l
’
enfantai
tconst
rui
tses
représent
at
i
onsdel
’
oralsousformedesui
t
esdel
et
t
resorgani
séess
équent
i
el
l
ement
etordonnéesdegaucheàdroi
t
e(
=épel
l
at
i
on)
,etqu’
i
ls
oi
tcapabl
edel
esév
oquer.En
quelque sorte, on peut dire que l’
onchercheàpri
vi
l
égi
erl
aconst
ruct
i
ondel
’
écri
tpar
les voies auditivo-verbales. L’
appr
ent
i
s
s
agedequel
quesmot
sout
i
l
scour
t
s(en,dans
,
s
ur
,av
ec,.
.
.)per
metd’
es
pér
erunemei
l
l
eur
efl
ui
di
t
édel
al
ect
ur
e.
Conclusion de cette première partie :
La dyspraxie visuo-s
pat
i
al
e es
t un handi
cap qu’
i
l conv
i
ent de dét
ect
er t
r
ès
précocement. Des aides pédagogiques et des ajustements scolaires doivent contribuer
aux apprentissages des enfants non seulement intelligents mais aussi et surtout
motivés.
9
Deuxième partie :
A ) Les mathématiques et les nombres :
L’
échec en mat
hémat
i
ques des enfant
s dys
pr
axi
ques es
tt
elqu’
i
lét
ai
t cons
i
dér
é
comme une des caractéristiques de la pathologie. Il est en tous les cas une constante
de la scolarité de ces élèves.
I ) La suite verbale des nombres :
C’
es
t par l
av
oi
e audi
t
i
v
o-v
er
bal
e que l
’
enfant ent
r
e d’
abor
d dans l
’
uni
v
er
s des
nombr
es
.Etgénér
al
ementparl
’
acqui
s
i
t
i
ond’
unes
ui
t
ev
er
bal
es
ousfor
medemot
s
nombr
esqu’
i
lent
end pardes comptines répétées sans même faire de lien avec la
notion de quantité. Les règles de construction seront comprises à partir du Cours
Préparatoire.
II ) Les petites collections :
C’
es
tquandl
’
enfantcommenceàr
éal
i
s
erl
es
ensd’
unmot-nombr
e,qu’
i
ll
esappl
i
quer
aà
des collections. Dans un premier stade, il perçoit des petites collections de manière
globale ( 2 ou 3 éléments ) et sans dénombrement.
C’
es
tl
e«subitising ».Cet
t
eper
cept
i
ons
er
ad’
aut
antpl
usr
api
dequel
adi
s
pos
i
t
i
on
des éléments ( de 4 à 8 éléments selon les chercheurs ) se présente de façon
canoni
que,c’
es
tàdi
r
ecommeceuxd’
undéoud’
undomi
no.Depl
us
,c’
es
tàces
t
ade
quel
’
enfantconfor
t
es
oni
déedel
’
i
nv
ar
i
ancedunombr
e.
III ) Le dénombrement et les grandes collections :
Pourr
éus
s
i
rundénombr
ement
,àpar
t
i
rd’
unel
i
t
ani
edesmot
s
-nombr
es
,l
’
enfantdoi
t
mettre en oeuvre deux coordinations simultanées :
l
acoor
di
nat
i
oni
nt
er
ne,c’
es
tàdi
r
eêt
r
ecapable de coordonner le
déroulement de la litanie avec chacun des éléments de la collection ( un mot-nombre /
un élément ), les mots-nombr
es ét
ant pr
ononcés dans l
’
or
dr
e.Cecis
uppos
e que
l
’
enfantnedév
i
des
acompt
i
nenit
r
opv
i
t
e(deuxchi
ffr
ess
ucces
s
i
fs en même temps
en pointant un seul élément ),
l
a coor
di
nat
i
on ext
er
ne, c’
es
t à di
r
e êt
r
e capabl
e de fai
r
e
correspondre à chaque pointage manuel ou oculaire un élément de la collection. Ceci
s
uppos
equel
’
enfantnepoi
nt
epasent
r
edeux éléments, ne pointe pas plusieurs fois le
mêmeél
ément
,n’
enoubl
i
epas
.
10
Enfi
n,l
’
enfantdoi
tcompr
endr
equel
eder
ni
ermot
-nombr
equ’
i
lpr
ononcer
epr
és
ent
e
l
’
ens
embl
edel
acol
l
ect
i
on,etqu’
i
lnedés
i
gnepass
eul
ementl
eder
ni
erél
émentpoi
nt
é.
La not
i
onde car
di
nal
i
s
at
i
onnes
er
aacqui
s
eque l
or
s
qu’
i
ls
aur
aquel
e der
ni
ermot
nombr
edi
ct
énes
’
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i
queàaucundesél
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senpar
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i
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i
er
,mai
ss
er
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i
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’
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i
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t
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i
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ecompt
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env
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s
oudansn’
i
mpor
t
equelor
dr
e.
IV ) L’
écr
i
t
ur
edesnombr
es:
Le système de transcription en chiffres arabes utilisé par les élèves est une
numér
at
i
ondepos
i
t
i
on.Tousl
esnombr
ess
’
écr
i
v
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t
i
rduzér
oetdeschi
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es
de 1à 9 etl
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t
r
uct
i
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i
t
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’
i
ns
cr
i
v
entl
eschi
ffr
esetl
eur
spos
i
t
i
onsr
es
pect
i
v
es
les uns par rapport aux autres.
Lav
al
eurd’
unchi
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t
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ai
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.
.)es
tdonnéepars
apos
i
t
i
ons
ér
i
el
l
e
dans la séquence, parcourue de droite à gauche. Mais la lecture du nombre, elle, se
fait de gauche à droite.
Le rôle du zéro est complexe et peut exprimer un résultat nul (8 –8 = 0),
un rôle multiplicateur par dix (15 –150 –1
500)
,aucunél
émentdansl
’
uni
t
écons
i
dér
é
(33056 : il y a 0 dizaine), ou être dépourvu de sens (15,30).
V ) La technique opératoire :
La pose et la procédure de résolution (techniques et routines) des additions,
soustractions, multiplications et divisions, sont des mécanismes essentiellement
spatiaux. Avec des exigences plus importantes en ce qui concerne la multiplication et
la division où des décalages, alignements, etc..., interviennent fréquemment.
Il est important de repérer et de différencier, lors de la pose et la résolution, les
di
ffi
cul
t
ésd’
or
dr
ei
ns
t
r
ument
al(
as
pectspat
i
aletdisposition des nombres écrits) et
cel
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dr
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’
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i
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ai
s
onnement
,
s
ensdel
’
opér
at
i
on,et
c.
.
.
)
.
B ) Les enfants dyspraxiques visuo-spatiaux et les nombres :
Les difficultés rencontrées en mathématiques par les enfants présentant une
dyspraxie visuo-s
pat
i
al
es
ontdi
r
ect
ementl
i
ées aux di
ffi
cul
t
és d’
expl
or
at
i
on qu’
i
l
s
rencontrent. Une dyscalculie est régulièrement constatée et souvent importante.
C’
es
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cal
cul
i
es
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i
al
es
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r
oubl
edur
ai
s
onnementl
ogi
que.Lest
r
oubl
esdu
regard perturbent le dénombrement, utilisé dans les apprentissages de la notion de
11
nombre. Les difficultés topologiques rendent aléatoire la pose et la résolution des
opérations. La géométrie est très affectée.
I ) Le nombre :
C’
es
tdansl
acoor
di
nat
i
onext
er
nequ’
unenfantdys
pr
axi
quev
i
s
uo-spatial rencontre
desobs
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acl
es
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i
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i
sl
epr
i
nci
pedecar
di
nal
i
t
éév
oquéauparagraphe III
du chapitre précédent, ses troubles du regard induisent des oublis ou des
recomptages de un ou plusieurs éléments, les résultats devenant aléatoires et tout à
fai
tper
t
i
nent
spourl
ui
.L’
i
nv
ar
i
ance dunombr
e n’
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amai
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acons
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hémat
i
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’
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sde t
r
oubl
esneur
o-visuels et de
dyspraxie visuo-s
pat
i
al
e n’
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t
ai
nesét
apesde l
acons
t
r
uct
i
ondu
nombre et particulièrement aux tâches de conservation.
Au cours de la période « pré-opératoire » ( 2 à 7 ans ), un enfant sans troubles
particuliers utilise des procédur
esdomi
néesparl
’
as
pectper
cept
i
f etr
ai
s
onne en
n’
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i
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i
lapueffect
uer
.Ilpeutai
ns
iaccéder
àl
anot
i
ond’
égal
i
t
édedeux collections lorsque celles-ci sont disposées en terme à
terme.
*
o
*
o
*
o
*
o
*
o
*
o
Et c’
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i
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es
t
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at
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es
oi
tpos
s
i
bl
eetaccept
abl
e.Il
y a prédominance des « leurres perceptifs ».
Devant les mêmes collections présentées en vis à vis mais dont on aura rapproché ou
écarté les él
ément
s
,l
’
enfantaffi
r
me,s
ousl
as
t
r
i
ct
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cept
i
v
e,quel
es
cardinaux sont différents parce que les longueurs sont différentes.
*
*
* *
oooooo
*
*
Malgré le comptage, bien que les mots-nombr
ess
oi
enti
dent
i
ques
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’
enfant
,apr
èsav
oi
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eschi
ffr
ess
ontl
esmêmes
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r
mequ’
i
ly apl
usoumoi
nsd’
él
ément
s
dans telle ou telle collection.
Vers 6-7 ans
,l
’
enfant ent
r
e dans une pér
i
ode de « conflit cognitif » où ses
expériences perceptives divergent avec ses prévisions et ses calculs et assoira après
l
’
âgede7-8 ans la conservation du nombre (conservation des quantités discontinues).
Il rentre alors dans la période concrète ou stade opératoire : il comprend que le
dépl
acement (
aspect spat
i
al
)des él
ément
s ou des obj
et
s n’
affect
e en ri
en l
eur
12
quantité (aspect numérique) ;i
lfai
tl
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i
enent
rel
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ét
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ni
t
i
aldel
acol
l
ect
i
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ét
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final, la nature de la transformation effectuée (affectant ounonl
aquant
i
t
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enfant
peutal
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i
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onsment
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et
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sonnes
url
eréel
.
L’
enfantquipr
és
ent
edest
r
oubl
esneur
o-visuels et une dyspraxie visuo-spatiale est
« imperméable aux données visuo-spatiales et se trouve protégé du leurre perceptif ».
Ilfai
t al
or
sl
’
i
mpas
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t
i
f etn’
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e que du nombr
e
pour comparer des collections.
L’
enfantnes’
appui
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i
ves,fi
gurat
i
v
esouexpéri
mentales
(expérience personnelle) parce que trop aléatoires, incohérentes et instables.
C’
estce défi
ci
tfondament
aldansl
esprocédur
esd’
apprent
i
ssage quil
e condui
tà
développer des stratégies inhabituelles. Peu ou pas sensible au leurre perceptif, il se
montre souvent conservant.
II ) Des aides pédagogiques adaptées :
Ces aides adaptées sont décrites dans le livre de Madame Michèle Mazeau « Déficits
visuo-s
pat
i
auxetdys
pr
axi
esdel
’
enfant».
Jen’
enr
el
at
er
aidanscepar
agr
aphequel
est
i
t
r
esgénéraux mais les approfondirai
dans ma démarche pédagogique au chapitre suivant.
- Fai
reprendr
econsci
enceàl
’
él
èvedesafaçondecompt
er.
- Lui faire adopter des stratégies et des compensations fiables.
- Utiliser des confi
gurat
i
onsdecol
l
ect
i
onsd’
él
ément
sdut
ypedomi
noset
/ou
dés à jouer.
- Al
l
égerl
esmani
pul
at
i
onsaumi
euxai
nsiquel
et
ravai
làpart
i
rd’
afférences
visuelles.
- Favoriser les apprentissages par la voie auditivo-verbale.
- Utiliser le matériel informatique.
Troisième partie :
A ) Hypot
hès
edet
r
av
ai
ldansl
’
appr
ent
i
s
s
agedesnombr
es pourdeux
élèves présentant une dyspraxie visuo-spatiale :
I ) Présentation et projets pédagogiques des élèves :
Les projets pédagogiques ont été rédigés peu avant les vacances de Toussaint 2001, le
t
empsquel
esbi
l
anspourpr
i
s
eenchar
ged’er
got
hér
api
eetdeps
ychomot
r
i
ci
t
é,ai
ns
i
que des évaluations pédagogiques au sein de ma classe aient pu être effectués.
13
Enfant V. 6 ans 2 mois à la Toussaint 2001 :
V. présente des troubles visuo-praxiques importants et une coordination oculomanuel
l
epeuper
for
mant
e.Iles
tat
t
ei
ntd’
uns
t
r
abi
s
meetd’
unehyper
mét
r
opi
emai
s
es
tappar
ei
l
l
ée.V.n’
apas effectué de maternelle en grande section. Des troubles de
l
’
at
t
ent
i
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r
at
i
ons
onts
ens
i
bl
es
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i
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fi
cat
i
on s
ans pour aut
ant êt
r
e exces
s
i
v
es
.Tr
ès bon
niveau de langage et de vocabul
ai
r
e.V.nepr
és
ent
epasd’
agnos
i
edescoul
eur
setdes
caractères conventionnels.
- Bilan ergothérapie : Les troubles du regard engendrent des troubles visuopraxiques importants. En activité de dénombrement, V. éprouve des difficultés dans
les ensembles supérieurs à 10. Il se perd dans les épreuves de construction avec
bûchettes dès lors que leur nombre augmente de par un environnement trop dense
pour lui.
- Bilan psychomoteur : La coordination oculo-motrice est imprécise. V. ne découpe
pas correctement suivant des lignes. Des difficultés grapho-perceptives sont mises en
évidence et notamment en ce qui concerne les figures comprenant des obliques et des
di
agonal
es
.V.maî
t
r
i
s
el
esnot
i
onss
pat
i
al
esconnuespourl
’
âge,mai
sl
adr
oi
t
eetl
a
gauche sont peu intégrées. Il a beaucoup de difficultés à réaliser un puzzle de 12
pièces avec modèle et le réussit avec des aides verbales et de la fatigabilité.
- Projet pédagogique en mathématiques : A la Toussaint 2001, les acquisitions
étaient trèsfai
bl
esdufai
tqueV.n’
apasfr
équent
él
as
ect
i
ongr
anddemat
er
nel
l
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Néanmoi
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,l
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i
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l
ect
i
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i
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anser
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sj
us
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à1
0.Unegui
dancepar
ent
al
el
’
as
out
enuj
us
qu’
al
or
s
.
Pourl
’
année 2001 –2002 est prévu pour V. :
- Travail sur la numération de 0 à 99.
- Ne pas insister sur les manipulations et les expérimentations, les
recours au concret inutiles pour lui et surtout novices.
- Expliquer, verbaliser, représenter formellement et logiquement.
- Travailler sur les collections et la correspondance globale entre
ces col
l
ect
i
onsetl
’
écr
i
t
ur
eenchi
ffr
es
.
- Fav
or
i
s
erl
al
ect
ur
egl
obal
ed’
unecol
l
ect
i
on : utiliser une disposition en domino ou en dé : ex :5c’
es
t
*
*
*
*
*
3c’
es
t
*
*
*
- Ev
i
t
erqu’
i
lnecons
t
r
ui
s
es
esnombr
es«sur du sable » en consolidant
les acquis par de multiples exercices.
- Poser les opérations en utilisant des tableaux aux colonnes colorées
pour un meilleur repérage et donc une meilleure disposition.
- Travailler des labyrinthes,
- Tabl
eauàdoubl
eent
r
ée.(cfannexes7et8 t
abl
ed’
addi
t
i
on)
.
14
- Utiliser le guide-lettre pour les fiches ( les nombres).
Enfant J. 5 ans 2 mois à la Toussaint 2001
J. présente une dyspraxie visuo-spatiale avec une dysgraphie avérée et une agnosie
des images. Il est touché par une amblyopie droite et une hypermétropie corrigée. Il
présente également une prosopagnos
i
e(agnos
i
edesv
i
s
ages)
,mai
spasd’
agnos
i
edes
couleurs et des caractères conventionnels (chiffres, lettres, symboles). Il est doué
verbalement avec un vocabulaire très riche.
- Bilan ergothérapie : Les difficultés mises en évidence sont des troubles du
regard ( fixation, poursuite, saccades, projet du regard, ...) qui se répercutent en
particulier sur ses performances en graphisme et sut toutes les activités de
construction en général. Cependant, J. a des ressources, est intelligent et est capable
des
’
appr
opr
i
erdess
t
r
at
égi
esdecompens
at
i
onsetd’
enmet
t
r
el
ui
-même en place. Il
se rend compte de ses difficultés, sait quelles sont les tâches qui vont lui être
di
ffi
ci
l
esets
ai
tl
’
expr
i
mer
.
- Bilan psychomotricité : En ce qui concerne la structuration spatiale, J. a un bon
ni
v
eaudansl
acompr
éhens
i
onetl
’
ut
i
l
i
s
at
i
ondesnot
i
onss
pat
i
al
es
.Ils
ai
ts
er
epér
er
grâce aux aides apportées : il sait que « l
ecôt
égauche,c’
es
tcel
uiquiaunegommet
t
e
verte et le droit, celui qui a une gommette rouge ». J. se repère au sein de
l
’
ét
abl
i
s
s
ementgr
âceàunfl
échage.
- Projet pédagogique en mathématiques : A la Toussaint 2001, J. sait lire et
écrire (avec un guide-lettre) les chiffres 1, 2, 3, 4 et 5. Il sait dénombrer de 1 à 5
éléments par comptage sans trop de difficulté mais surtout les dénombrer par
subitising lorsque ces éléments sont disposés en constellations de type dominos ( cf
annexe 5). Il sait remplir des collections de 1 à 5 objets sans erreurs. Gros problèmes
en géométrie et en structuration spatiale.
Pourl
’
années
col
ai
r
e2001–2002 est prévu pour J. :
- Tr
av
ai
ls
url
anumér
at
i
onj
us
qu’
à1
0.
- Travailler sur les suites ordonnées de nombres.
- Algorithmes.
- Suites logiques.
- Suites séquentielles à éléments de plus en plus nombreux.
- Ut
i
l
i
s
at
i
ond’
ungui
de-lettres ( chiffres) pour compléter les fiches de
mathématiques manuscrites.
- Exercices de mathématiques sur fiches élaborées sur ordinateur.
- Ne pas insister sur les manipulations et les expérimentations, les
recours au concret inutiles pour lui et surtout novices.
- Expliquer, verbaliser, représenter formellement et logiquement.
- Travailler sur les collections et la correspondance globale entre
ces col
l
ect
i
onsetl
’
écr
i
t
ur
eenchi
ffr
es
.
15
- Fav
or
i
s
erl
al
ect
ur
egl
obal
ed’
unecol
l
ect
i
on: utiliser une disposition en domino ou en dé : ex :5c’
es
t
*
*
*
*
*
3c’
es
t
*
*
*
- Ev
i
t
erqu’
i
lnecons
t
r
ui
s
es
esnombr
es« sur du sable » en consolidant
les acquis par de multiples exercices.
II ) Utiliser les possibilités résiduelles des élèves :
L’
at
t
i
t
ude pédagogi
que cons
i
s
t
e à cont
our
ner l
e t
r
oubl
e par l
es pos
s
i
bi
l
i
t
és
r
és
i
duel
l
esdel
’
él
èv
e.
Mon travail d’
ensei
gnantspéci
al
i
séestderéfl
échi
ràl
amani
èred’
amenermesdeux
élèves atteints de dyspraxie visuo-spat
i
al
eàs’
appropri
erdesnot
i
onsmat
hémat
i
ques
par des stratégies et des outils adaptés à leur pathologie et par des méthodes non
conventionnelles.
Aussi, mon hypothèse est celle-ci : « L’
obj
ect
i
fdesapprent
i
ssagesenmat
hémat
i
ques
etpart
i
cul
i
èrementdansl
edomai
nedel
anumérat
i
on,estd’
accéderàl
’
abst
ract
i
onet
au rôle formel des nombres, conçus comme des symboles permettant des
représentations et des opérations mentales complexes. Aussi, il convient de distinguer
les buts poursuivis (comprendre les principes, les règles, les lois de construction, de
sériation, de comparaison et de décomposition des nombres, puis accéder à la
signification des opérations) et les méthodes employées pour y parvenir
(dénombrements, manipulations de collections, écriture de nombres, routines pour
effectuer les opérations,etc...).
Amenercesenfant
sàs’
appropri
ercesnot
i
onsàl
’
ai
dedest
rat
égi
es(
voi
esaudi
t
i
voverbales, accès aux classifications, règles et lois formalisables, ordinateurs,
programmes adaptés comme le LOGO) et conceptions qui leur sont propres, en
véri
fi
erl
’
acqui
si
t
i
onpardesmét
hodesnont
radi
t
i
onnel
l
es.(M. MAZEAU).
Aussi, mes deux élèves atteint
sd’
une dyspr
axi
e vi
suo-spatiale ne présentant pas
d’
agnosi
e descoul
eur
s,j
e me pr
opose d’
ut
i
l
i
sercet
t
e oppor
t
uni
t
é pourbât
i
rune
démarche pédagogique basée sur le recours aux couleurs. Je tenterai de les
aider à entrer dans la compréhension de la construction du nombre en leur
suggérant des afférences visuelles réduites spatialement et ainsi leur permettre
certaines manipulations avec un coût cognitif minimisé ».
16
B ) Démarche pédagogique :
I ) Les outils utilisés :
a ) L’
us
agedel
’
or
di
nat
eur:
De par les énormes difficultés graphomotrices que rencontrent mes deux élèves,
l
’
us
aged’
unor
di
nat
eurpor
t
abl
el
eures
tabs
ol
umentnéces
s
ai
r
e.L’
appr
ochev
i
s
éedans
l
’
us
age de l
’
or
di
nat
eur es
tune appr
oche «prothétique » où le clavier est un outil
capable de suppléer directement une ou des fonctions déficitaires ( écriture, tracé de
s
egment
s
,et
c.
.
.
)etai
ns
ifav
or
i
s
erl
’
i
nt
égr
at
i
ons
col
ai
r
eetparv
oi
edecons
équence
l
’
i
ns
er
t
i
ons
oci
al
e. Ai
ns
i
,t
out
esl
esfi
chesdet
r
av
ai
l ont été élaborées à partir du
mêmel
ogi
ci
elWORD 2000pr
és
entauj
our
d’
huidansl
aquas
i
-totalité des ordinateurs
actuels. Il est à noter que mes deux élèves concernés savent, par les actions
r
ééducat
i
v
esdel
’
er
got
hér
apeut
eetl
esr
éi
nv
es
t
i
s
s
ement
sdel
’
éducatrice spécialisée
etdel
’
ens
ei
gnant
,ut
i
l
i
s
erde nombr
eus
esfonct
i
onsde bas
e: déplacer des objets,
tracer des flèches, effacer, etc...
b ) Les réglettes Cuisenaire courtes :
Les réglettes Cuisenaire constituent un matériel didactique très riche en
pot
ent
i
al
i
t
ésmat
hémat
i
ques
.El
l
espeuv
ents
’
i
nt
égr
erdansdenombr
eus
esmét
hodes
de calcul ou constituer elles-mêmes une méthodologie active.
Elles sont en bois ou en plastique sous forme de baguettes mesurant entre 1 et 10 cm
del
ongueurav
ecunes
ect
i
ond’
1cm².El
l
ess
ontcol
or
éesdet
el
l
es
or
t
equet
out
esl
es
réglettes de la même longueur aient la même couleur. On attribue un nombre à chaque
réglette de couleur. Chaque réglette est décomposable en unités (la réglette jaune 5
peut se décomposer en 5 réglettes unité 1 blanches). (cf annexe 3 réglettes-type).
J’
aipr
opos
é à mesdeux él
èv
espr
és
ent
antune dys
pr
axi
ev
i
s
uo-s
pat
i
al
e d’
ut
i
l
i
s
er
l
es r
égl
et
t
es Cui
s
enai
r
e(
même v
i
r
t
uel
l
ement
)d’
une par
tpour«faire comme les
autres » (expression utilisée par V.) et donc « être comme les autres »
(
r
es
t
aur
at
i
on de l
’
es
t
i
me de s
oi
)
, d’
aut
r
e par
t de l
eur four
ni
r un mat
ér
i
el
informatisé manipulable sur leur ordinateur portable. Aussi, les réglettes
pr
opos
éess
ontd’
un for
matuni
que etcour
t pour les unités mais dans le respect
descoul
eur
sor
i
gi
nal
esetd’
unes
ur
facel
égèr
ementpl
usampl
epourl
adi
zai
ne(cf
annexe 4 ).
L’
obj
ect
i
f es
t de s
er
epr
és
ent
er ment
al
ement des col
l
ect
i
ons s
ans l
er
ecour
s
cognitivement coûteux du dénombrement basé sur la coordination externe et
particulièrement pour les nombres supérieurs à 10. Il est de remplacer certaines
affér
encesv
i
s
uel
l
esnoci
v
espourunenfantDVS parl
’
év
ocat
i
ond’
i
magesment
al
es
correspondantes.
17
c ) La verbalisation :
Ilm’
a paru indispensable avec mes élèves présentant une dyspraxie visuo-spatiale de
favoriser les apprentissages par la voie auditivo-verbale. Cette voie permet de mettre
en place des stratégies de compensation et de mémoriser des algorithmes
i
ndi
s
pens
abl
esd’
unepar
tpourl
acompr
éhens
i
ondesacqui
s
i
t
i
onsetd’
aut
r
epar
tpour
per
met
t
r
eàl
’
él
èv
edes
’
aut
o-évaluer.
En outre, ces stratégies se renforcent par le tutorat de V. envers J., plus jeune que
lui. Je demande régulièrement à V. de vérifier le travail de J.oudel
’
ai
derdanss
es
démarches.
II ) Les différents objectifs visés en numération :
Les nombres acquis par ma démarche au moment de la rédaction de ce mémoire
sont de 0 à 39 en ce qui concerne V. et de 1 à 9 en ce qui concerne J.
- Lire des nombres entiers écrits sous forme chiffrée :
+Maî
t
r
i
s
erl
esr
ègl
esconv
ent
i
onnel
l
esdedés
i
gnat
i
ond’
un
nombre entier (numération de position, unité, dizaine).
- Ecrire des nombres entiers :
+ Connaître le sens des termes « unité » et « dizaine ».
+Connaî
t
r
el
as
i
gni
fi
cat
i
ondesdi
ffér
ent
schi
ffr
esd’
unnombr
e.
+Connaî
t
r
el
’
or
dr
edeschi
ffr
esdansl
’
écr
i
t
ur
ed’
unnombr
e.
+ Ecrire ( au clavier ou avec un guide-lettre ) les nombres sous
la dictée.
- Comparer les nombres :
+ Distinguer la valeur cardinale de chacun des nombres.
+ Situer un nombre dans une suite numérique :
+ Exprimer de manière réciproque la comparaison entre deux
nombres.
+ Utiliser les symboles <, =, >
+ Reconnaître la signification des signes <, = et >
+ Ordonner les nombres :
+Rangerdesnombr
esdansl
’
or
dr
ecr
oi
s
s
ant
.
+Rangerdesnombr
esdansl
’
or
dr
edécr
oi
s
s
ant
.
Remarque :
Les domai
nes d’
appr
ent
i
s
s
ages quiconcer
nent l
e cal
culs
ur l
es nombr
es et l
es
problèmes ne sont pas abordés ici. Cependant, les compétences pour un élève
d’
âge de cycl
e II des Appr
ent
i
s
s
ages Fondament
aux (c’
es
tl
e cas de mes deux
él
èv
esDVS )s
ontencour
sd’
acqui
s
i
t
i
on.Ladémar
chechoi
s
i
epourmesél
èv
eses
t
celle proposée par Mrs Rémi Brissiaud, Pierre Clerc et André Ouzoulias dans
« J’
appr
endsl
esmat
hsauCPav
ecTchou,Edi
t
i
onsRETZ ».
18
Le pr
i
nci
pe es
t de fav
or
i
s
er l
’
accès au cal
culment
alet à l
a mémor
i
s
at
i
on du
répertoire additif. Un mode de représentation des quantités privilégié est celui
des constellations const
r
ui
t
esà par
t
i
rdu ci
nq ett
el
l
esqu’
el
l
esappar
ai
s
s
ents
ur
des dominos, que je reprends systématiquement ici dans ma démarche
pédagogique.
III ) Les fi
chesd’
act
i
v
i
t
és:
A chaque fiche ou groupe de fiches, je décrirai les objectifs recherchés, la
démar
che d’
appr
ent
i
s
s
age,l
e compor
t
ementdesél
èv
es ett
ent
er
aid’
anal
ys
eret
d’
i
nt
er
pr
ét
erl
esr
éus
s
i
t
esoul
eséchecs
.
Les fiches de travail sont présentées en fin de dossier: la fiche modèle
numérotée et en vis à vis la production sur écran informatique de l'élève
numérotée bis.
a) Premier enfant : V. 6 ans et 2 mois :
1) Démarche, analyses et interprétations :
Fiches [1 et 1 bis] :
Ils
’
agi
tder
el
i
erl
esr
égl
et
t
esor
di
nai
r
esauxconstellations de type dominos.
Au cours des mois de septembre et octobre 2001, ma démarche pédagogique a
consisté essentiellement à un apprentissage de la cardinalité des nombres de 1 à 9, de
la lecture et de l'écriture (sur clavier) de ces nombres, de l'acquisition globale des
dominos, de la relation réglettes longues colorées, de la décomposition de ces nombres
à l'aide de ces mêmes réglettes, de l'accès au calcul mental (connaître des doubles,
l'addition par +1 et +2, etc...), comptine numérique, mais également de proposer des
jeux de classements avec étiquetage dont la fonction est de résumer et de signifier
l
eschoi
xopér
ésparl
’
él
èv
e,et
c.
.
.
V. n'a pas eu de problème particulier pour ce travail.
A chaque lecture des dominos, je demande à V. de verbaliser sa stratégie de
comptage. Cette verbalisation me permet de vérifier la séquentialité et la validité de
sa procédure. La lecture des dominos jusqu'à 5 est globale et instantanée, tandis que
pour les constellations des nombres strictement supérieurs à 5,V.s
es
i
t
ue,s
il
’
ons
e
réfère aux étapes développementales de la suite des nombres ( K.C. FUSON), à la
chaîne sécable où les termes sont intégrés dans le comptage de la somme
[ 5 ] --->
5-6-7-8 pour le nombre 8. Le premier terme intégré (5) est abrégé via le passage de
la cardinalité au comptage dans la signification du mot-nombre. Conséquence
pédagogique : il me faudra approfondir en ce qui concerne V. et dans le but de
mi
ni
mi
s
ers
esdépens
escogni
t
i
v
es
,i
ns
i
s
t
ers
url
amémor
i
s
at
i
ondel
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abl
ed’
addition
19
d’
unepar
tetappr
ofondi
rl
’
appr
ent
i
s
s
agedel
al
ect
ur
egl
obal
edesnombr
esde6à9
( et 10).
La correspondance réglettes longues-nombres est bien acquise.
Fiches [2 et 2 bis] et [3 et 3 bis] :
Il s'agit de classer les correspondances dominos-nombres-réglettes longues.
Pas de problème particulier. Un objectif sous-jacent est de manipuler le clavier et
d'utiliser la fonction "déplacer des objets".
Sous les nombres, le fléchage ---►respecte la stratégie d'exploration mise en place
pour mes élèves et a pour but de préparer la lecture des nombres à 2 chiffres,
lecture de gauche à droite. La lecture symbolique est acquise.
Fiches [4 et 4 bis] :
C’
es
tl
emêmeexer
ci
ceav
ecl
epas
s
ageauxr
égl
et
t
escour
t
es
.
Av
ant de commencer cet
t
e fi
che,j
’
ait
ent
é de motiver V. en lui suggérant des
nouvelles réglettes au format unique mais de couleur équivalente aux originales. V. a
conscience de son trouble et ne veut en aucun cas « perdre la face » devant ses
autres camarades de la classe et de son âge (les uns dyspraxiques non DVS et les
autres dysphasiques). Je lui propose donc de faire abstraction des longueurs et de
tenir compte des couleurs, en insistant sur le fait que ces nouvelles réglettes courtes
l
uiper
met
t
r
ontdes
ui
v
r
el
apr
ogr
es
s
i
ondel
’
appr
ent
i
s
s
age des mathématiques comme
les autres (« Je veux faire comme les autres » est une expression souvent entendue
del
abouchedeV.
)
.L’
obj
ect
i
fàt
er
medecepas
s
ageauxr
égl
et
t
escour
t
eses
tde
pouvoir « manipuler des réglettes » avec un coût cognitif minimi
s
é,d’
aut
antpl
usquel
a
pr
ofus
i
onder
égl
et
t
esdansl
’
appr
ent
i
s
s
agedesgr
andsnombr
escomme50,60,et
c.
.
.
lui sera un obstacle visuo-spatial difficile à surmonter et induira une fatigabilité
nocive à toute progression.
V.n’
aépr
ouv
éaucunedi
ffi
cul
t
épour classer les réglettes courtes, les dominos et les
étiquettes-nombr
es
.L’
acqui
s
i
t
i
ondel
acor
r
es
pondancer
égl
et
t
esCui
s
enai
r
el
ongues/
mots-nombr
ess
embl
eav
oi
ri
ndui
tl
’
acqui
s
i
t
i
onr
égl
et
t
escour
t
es/mot
s
-nombres par
l
amédi
at
i
ondescoul
eur
s
.L’
év
ocation mentale des nombres de 1 à 9 à la lecture des
réglettes courtes semble être acquise.
Fiches [5 et 5 bis] :
Ils
’
agi
td’
amener pr
ogr
es
s
i
v
ementV.aur
angementde nombr
ess
ansaucune ai
de
(réglettes courtes, flèche sous les nombres, cf fiche 11).
Dans un premier temps, V. a utilisé des réglettes longues réelles qui ne lui posent pas
depr
obl
èmenot
abl
el
or
s
qu’
i
ll
esmani
pul
es
urs
at
abl
edet
r
av
ai
l
.Jel
el
ai
s
s
eagi
ret
ne se trompe pas quand il doit les ranger dans un ordre croissant ou décroissant. Il a
t
r
ès bi
en as
s
i
mi
l
él
as
t
r
at
égi
e de l
’
es
cal
i
er aux cont
r
emar
ches r
égul
i
èr
es ou
irrégulières. Je lui demande enfin de verbaliser les mots-nombr
esdansl
’
or
dr
eetde
gauche à droite (sur la table deux rubans adhésifs vert et rouge verticaux
symbolisent la gauche et la droite de sa table) en me rappelant à chaque fois que « la
20
bl
anche,c’
es
t 1;l
ar
ouge,c’
es
t 2».L’
obj
ect
i
f n’
es
t pas encor
e de me r
éci
t
er
mentalement la litanie de la suite des nombres rangés, mais de vérifier le transfert
de ses connaissances (relation couleur/nombre) sur un problème particulier
(rangement de nombres).
Dans un second temps, V. pratique le même exercice sur son ordinateur portable. Afin
de le laisser travailler en complète autonomie, une aide
visuelle adaptée à son regard ,
(par exemple pour un ordre
cr
oi
s
s
ant
)es
tt
ouj
our
sàs
adi
s
pos
i
t
i
on.V.doi
tr
es
pect
erl
ecoded’
expl
or
at
i
ondel
a
page décrit à la page 10.
- La ligne verte :l
’
exer
ci
cenepos
epasdepr
obl
ème apparent. V. ne cherche pas à
ranger les réglettes en les juxtaposant. Il laisse un espace plus ou moins régulier
entre elles. Il verbalise : « Jev
oi
sbi
enquec’
es
tdupl
uspet
i
taupl
usgr
and!». Après
concer
t
at
i
onav
ecl
’
er
got
hér
apeut
eduSESAD,i
ln’
es
tpass
ouhai
t
abl
ed’
i
mpos
erV.de
mieux serrer ses réglettes, la dépense cognitive demandée serait trop importante
pourV.Ils
ecr
éer
ai
tunes
ur
char
gedet
r
av
ai
li
nut
i
l
equil
’
épui
s
er
ai
tpr
émat
ur
ément
etaudét
r
i
mentdel
’
obj
ect
i
fv
i
s
é.
- La ligne jaune : je demande à V. de lire une première fois tous les nombresfl
échésdegaucheàdr
oi
t
e(mi
s
eenpl
aced’
unes
t
r
at
égi
eder
és
ol
ut
i
ondepr
obl
èmes
futurs :t
ouj
our
sl
i
r
e av
antd’
agi
r)
,pui
sde l
esr
anger
.Je l
el
ai
s
s
el
i
br
e danss
a
démarche mais lui demande de verbaliser : « c’
es
td’
abor
dl
a1(l
ar
égl
et
t
e1
)
,pui
sl
a
rouge 2, etc... ». V . vérifie son travail en récitant la litanie régulière des nombres de 1
à 9 et en posant le doigt sur chaque étiquette correspondante. Il « toque »(
c’
es
ts
on
expr
es
s
i
on,c’
es
tàdi
r
et
aperdudoi
gt
)dansl
esi
nt
er
v
al
l
escor
r
es
pondant
sauxmot
s
nombres prononcés mais non écrits ( le 4 et le 7). Cette stratégie de vérification sera
empl
oyéer
égul
i
èr
ementj
us
qu’
aunombr
e1
9. Ondéci
der
aens
embl
ed’
appel
ercet
t
e
stratégie : « le toc ».
- Lesmêmesr
emar
quess
’
appl
i
quentauxexer
ci
cesdesl
i
gnesbl
euesetr
ouges
.
Fiches [6 et 6 bis] :
Ce sont les mêmes exercices avec les réglettes courtes.
V.n’
acommi
saucuneer
r
euretconfi
r
mel
’
év
ocat
i
onment
al
equ’
i
ls
efait des couleurs.
Les procédures de travail identiques à celles employées à la fiche précédente.
Ilendécoul
eunepr
emi
èr
eappr
ochedecequ’
es
tl
es
ensdesnombr
es: les nombres
n’
ontd’
i
nt
ér
êtquedansl
ames
ur
eoùi
ls
’
agi
tdet
r
av
ai
l
l
ers
urdesquant
i
t
ésquel
’
onne
peut mani
pul
er di
r
ect
ement
.C’
es
tl
’
abs
ence des obj
et
s
,des quant
i
t
és
,et
c.
.
.dans
l
’
es
pace et dans l
et
emps qui cr
ée l
a néces
s
i
t
é d’
ut
i
l
i
s
er l
es nombr
es
. Les
mani
pul
at
i
onsd’
obj
et
sr
éel
s(
ouv
i
r
t
uel
l
ementcr
ééss
urunécr
an)nefav
or
i
s
entpas
l
’
ut
i
l
i
s
at
i
ondesnombr
es
,el
l
esper
met
t
entaucont
r
ai
r
edes
’
enpas
s
erbi
enqu’
el
l
es
s
oi
entes
s
ent
i
el
l
espouramenerl
’
él
èv
eàbi
encompr
endr
el
as
i
t
uat
i
onpr
opos
ée.Eti
l
21
faut que les consignes soient bien comprises, ce qui me pousse à demander sans cesse
à V. de verbaliser ses actions.
Fiches [7 et 7 bis] :
Mêmest
ypesd’
exer
ci
cesquel
afi
chepr
écédent
emai
sav
ecdesnombr
ess
ansr
epèr
e
fléché.
V.necommetpasd’
er
r
eur
sdansl
er
angementdesr
égl
et
t
escour
t
es
,mai
si
nv
er
s
epar
deux fois les nombres correspondants. Après une première lecture de ses
productions, V. ne voit pas ses erreurs. Mais il les corrige en deuxième lecture après
avoir appliqué sa stratégie du « toc ».
Pl
us
i
eur
shypot
hès
esmev
i
ennentàl
’
es
pr
i
t:
- Est-cel
’
abs
encedefl
èches dans les étiquettes qui ont perturbé la lecture des
nombres ?Hypot
hès
epeupr
obabl
edansl
ames
ur
eoùl
esnombr
esut
i
l
i
s
ésn’
ontqu’
un
s
eulchi
ffr
eetn’
ent
r
entpasdansl
econceptdenumér
at
i
ondepos
i
t
i
on.
- Y-a-t-il eu fatigabilité due à la manipulation de la souris tactile ?
- A-t-il rencontré une difficulté dans la réalisation de la tâche demandée dans la
mesure où elle mobilise la voie visuelle ? Ses troubles du regard ont-ils pénalisé V. ?
- Y-a-t-il eu tout simplement er
r
eurd’
i
nat
t
ent
i
on?
- Y-a-t-i
ler
r
eur
s dans l
a compr
éhens
i
on al
or
s qu’
i
la s
ul
es cor
r
i
ger apr
ès
relecture et usage de sa stratégie du « toc » ?
Aus
s
i
,j
edéci
de,pourm’
as
s
ur
erdel
av
al
i
di
t
édesacqui
sant
ér
i
eur
s
, d’
appr
ofondi
r
av
ecl
’
él
èv
el
aconnaissance des nombres par des exercices basés sur la comparaison
des nombres.
Fiches [8 et 8 bis] et [9 et 9 bis] :
Lesexer
ci
cespr
opos
ésn’
ontpos
éaucunpr
obl
èmepourV.
Il
s ontaus
s
iét
él
’
occas
i
on de découv
r
i
r deux nouv
el
l
es t
ouches du cl
av
i
er etde
nouveaux symboles : la touche < > et la touche = .
Surl
afi
che8,j
el
uipr
opos
euneai
dev
i
s
uel
l
eadapt
éequ’
i
lcompr
endt
r
èsv
i
t
e.
J’
i
nt
r
odui
ségal
ementl
enombr
e0s
ymbol
i
s
és
url
’
écr
anparunv
i
de(
pasdecoul
eur
,
pas de bordure).
Les exercices de la fiche 9 sont très rapidement effectués et sans aucune erreur. Je
décide de continuer la progression.
Fiches [10 et 10 bis] et [11 et 11 bis] :
La fiche 10 confirme, à mon sens, que les erreurs commises à la fiche 7 sont des
er
r
eur
sd’
i
nat
t
ent
i
on.
La fiche 11 révèle que malgré trois exercices réussis, V. échoue au dernier. Cette
fois-ci, faut-i
lr
emet
t
r
eencaus
el
apr
és
ent
at
i
ondel
’
exer
ci
ceal
or
sque3exer
ci
ces
sur 4 ont été correctement effectués ?
Je pense plus favorablement à une fatigabilité due à la mobilisation cognitive,
fat
i
gabi
l
i
t
équej
er
et
r
ouv
ai
sl
or
sdecet
yped’
exer
ci
ceapr
èspl
us
i
eur
sact
i
v
i
t
ésde
22
r
angement
,chezdenombr
euxenfant
sdemi
l
i
euor
di
nai
r
e(
j
’
aipr
at
i
quél
eCPpendant
10 années).
V. et moi-même découvrons que la stratégie du « toc » montre ses limites dès lors
qu’
el
l
econcer
neaumoi
nst
r
oi
snombr
esdés
or
donnés
.V.s
eper
ddanss
av
ér
i
fi
cat
i
on
etfi
ni
tpars
edét
our
nerdes
ont
r
av
ai
l
.Jel
’
ai
dedanss
acor
r
ect
i
onenl
uipr
opos
ant
les 3 réglettes longues concernées et après manipulation, il parvient à finaliser
l
’
obj
ect
i
fdemandé.
Fiches [12 et 12 bis] et [13 et 13 bis] :
En préalable à ces deux fiches, V. a participé avec les autres élèves de la CLIS qui
suivent la même progression à de nombreux exercices de groupement d’
él
ément
sen
base dix : bûchettes, bonbons, enfants, jetons, etc... sans dépasser le nombre 19.
L’
obj
ect
i
f en es
t d’
acquér
i
rl
a not
i
on de di
zai
ne et de compr
endr
el
’
écr
i
t
ur
e
conventionnelle liée à la numération de position :
- L’
appr
oche pour V.r
es
t
e très verbale : « Quand j
’
aidi
x obj
et
s
,j
e fai
s un
paquet », paquet représenté par un sachet plastique renfermant les dix objets qui ne
pourront pas « se sauver ou se perdre ». Le paquet est toujours fermé par une ficelle.
Les mêmes manipulations peuvent être effectuées avec des boîtes à chaussures, des
bocaux. « C’
es
tcequ’
onappel
l
eunedi
zai
ne! Etquandj
’
enaipasas
s
ezpourfai
r
eun
paquet, on les appelle des unités. Les unités peuvent se sauver comme des vaches dans
unepât
ur
edontl
abar
r
i
èr
en’
est pas fermée. La barrière est la ficelle ». Des jeux en
EPS renforcent cette idée.
- Le codage de la dizaine et des nombres de 10 à 19 est représenté sous forme de
tableau à double entrée dont les colonnes sont colorées en orange, à gauche pour les
dizaines ( la réglette Cuisenaire est orange) et en bleu (un bleu différent de la
réglette 9), à droite pour les unités et un affichage mural pour mes élèves DVS sert
de référence avec une disposition des collections en dominos. :
d
1
1
1
u
0
1
2
--------►
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
1 di
zai
ne,c’
es
t10
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
12
23
- Par
al
l
èl
ement
,j
econt
i
nuel
’
accèsaucal
culment
aletaur
éper
t
oi
r
eaddi
t
i
f.
- La réglette courte choisie pour le nombre 10 a une surface légèrement plus
gr
ande mai
s per
cept
i
bl
e par V. De pl
us
,j
’
i
ns
cr
i
sl
e chi
ffr
e 1pour s
i
gni
fi
er une
dizaine. Les chiffres 2, 3, etc... signifieront 20, 30, etc ( cf annexe 4).
- V. produit ses fiches sur le nombre 10 (classements et rangements) sans aucune
di
ffi
cul
t
é. Le r
yt
hme de t
r
av
ai
l accél
èr
e égal
ement et mont
r
e qu’
i
lr
ent
r
e
véritablement dans ses apprentissages et réserve son énergie cognitive strictement
dans les problèmes mathématiques posés et non plus dans la manipulation de la souris
t
act
i
l
eetdansl
’
agencements
pat
i
al
.
- Cette progression est bien sûr complétée systématiquement par la dictée de
nombre. V. utilise un logiciel de retour verbal (PICTOP 2) pour contrôler ses
acquisitions.
Fiches [15 et 15 bis] :
La s
uppr
es
s
i
on des fl
èches n’
a pas per
t
ur
bé V.et i
ls
’
acqui
er
t de s
at
âche
correctement. A la remarque que je lui fais : « Tu ne t
’
es pas t
r
ompé! », il me
rétorque : « Jes
av
ai
squel
epl
usgr
and,c’
es
t1
0 etc’
es
tl
es
eulquin’
es
tpasécr
i
t
tout seul ( un seul chiffre) dans la case (étiquette) ! ».
Fiches [16 et 16 bis] :
Cet
t
e fi
che a pourobj
ect
i
f d’
i
nt
r
odui
r
el
es nombr
esà deux chi
ffr
es de 1
0 à1
9
indépendamment du vocabulaire spécifique à ces nombres. Les termes onze, douze,
etc... étaient encour
sd’
acqui
s
i
t
i
onaumomentdel
ar
és
ol
ut
i
ondecet
t
efi
cheetaut
oév
al
uéparl
ePICTOP2.J’
ait
ouj
our
saccept
é,commel
es
uggèr
eRémiBRISSIAUD,
les expressions dix-un, dix-deux,...,dix-neuf.L’
es
s
ent
i
eles
t que V.compr
enne et
conceptualise la notion de dizaine.
- A la présentation des doubles dominos, V. a globalisé la dizaine (cf fiche 16 bis)
horizontalement pour les nombres 14, 10 et 16. Mais il a dénombré élément par
élément la constellation du nombre 18 en repérant une dizaine verticalement puis a
annoncé 13. Il a donc oubli 5 éléments. Ceci exprime totalement les difficultés dans le
domai
ne s
pat
i
alque r
encont
r
e V. J’
abandonner
ait
r
èsv
i
t
e cet
t
ev
oi
ev
i
s
uel
l
e des
dominos pour les nombres supérieurs à 10.
- V.n’
es
tpast
ombédansl
epi
ègedu1
4endeuxi
èmepar
t
i
edefi
che.Ilmel
’
afai
t
r
emar
qué v
er
bal
ement et cecime confi
r
me l
es capaci
t
és de r
ai
s
onnement qu’
i
l
possède.
Fiches [17 et 17 bis] et [18 et 18 bis] :
Les exercices de comparaison (« Monj
eupréféré,j
’
adoreçà»), sont expédiés très
rapidement par V., assuré de son envie de réussir là où il est « sûr » de réussir. Je
l
’
encour
age.
Jel
’
encour
ageenl
uidemandantt
outdemêmedes
’
appr
opr
i
erunedémar
checogni
t
i
v
e
qui consiste à mentaliser une méthode de résolution de problème sous forme
d’
al
gor
i
t
hme,conv
ai
ncuqu’
i
lpar
v
i
endr
ai
ts
i
nonaur
és
ul
t
atdemani
èr
epl
ut
ôti
nt
ui
t
i
ve.
24
Jel
uis
uggèr
edecons
i
dér
erd’
abor
ds
il
esnombr
esàcompar
erontchacununedi
zai
ne
ounon.Pui
s
,s
ic’
es
tl
ecas
,decompar
erl
esuni
t
és
.Si
non, le nombre le plus grand est
cel
uiquiaunedi
zai
ne(
av
ecdescol
l
ect
i
onsd’
obj
et
s
,despaquet
sdechewi
ng-gums, les
réglettes Cuisenaire longues). De plus, à chaque comparaison qui ne fait pas intervenir
l
es
i
gned’
égal
i
t
é,j
el
uidemandel
ar
éci
pr
oque: 19 est plus grand que 11, que peut-on
dire de 11 par rapport à 19 ? Ce qui me permet de vérifier la compréhension des
concept
sd’
égal
i
t
é,des
upér
i
or
i
t
éetd’
i
nfér
i
or
i
t
édansl
esnombr
esent
i
er
s
.
Fiches [19 à 21] et [19 bis à 21 bis] :
Cette série de fiches me permet de contrôler la validité des acquisitions de V. qui met
correctement en relation le système de réglettes courtes et les nombres écrits en
chiffres.
Lafi
che20bi
smont
r
equ’
i
labi
eni
nt
égr
él
es
ys
t
èmedenumér
at
i
ondepos
i
t
i
ondes
nombres de 0 à 19.
Il commet une erreur à la fiche 21 bis en inscrivant 101 au lieu de 10, erreur sans
dout
edueàl
apr
éci
pi
t
at
i
on.Ill
’
acor
r
i
get
r
èsv
i
t
eenr
el
ect
ur
e.
Fiches [22 et 23] et [22 bis et 23 bis] :
- Lafi
che22es
tr
éal
i
s
éeav
ecl
’
ai
ded’
une fiche-réglettes référente (cf annexe
4)
.Mon obj
ect
i
f es
t de pas
s
er r
api
dement à l
’
abs
t
r
act
i
on pour l
es exer
ci
ces de
r
angementetden’
ut
i
l
i
s
eràt
er
mel
esr
égl
et
t
escour
t
espourl
’
écr
i
t
ur
edesnombr
es
.
Nous mettons en place, V. et moi, un nouvel algorithme pour ranger des nombres dont
certains comportent une dizaine. De lui-même, V. me fait remarquer que les nombres
l
espl
uspet
i
t
s(
exer
ci
ce1del
afi
che22)s
ontceuxquin’
ontpasdedi
zai
neetqu’
i
l
fautd’
abor
dr
angerceux-là. « C’
estfaci
l
e,onl
’
a déjà fait ! ». Puis, il faut ranger les
aut
r
es en t
enant compt
e d’
abor
d des uni
t
és l
es pl
us pet
i
t
es
. Je v
ér
i
fi
es
on
r
ai
s
onnementencequiconcer
nel
ar
éci
pr
oque(
r
angementdansl
’
or
dr
edécr
oi
s
s
ant
)
.
Je constate également que V. ne se réfère pas à la fiche-réglettes référente.
- La fiche 23 est réalisée sans fiche-réglettes référente.
- A chaqueexer
ci
ceder
angementd’
or
dr
ecr
oi
s
s
ant
,V.r
epr
end s
as
t
r
at
égi
ede
vérification du « toc ».
- V. commet à nouveau une erreur en fin de fiche que j
’
anal
ys
e de nouv
eau
provoquée par la fatigue et la déconcentration.
Fiches [24 à 27] et [24 bis à 27 bis] :
L’
appr
ent
i
s
s
agedunombr
e20s
’
es
tbi
enpas
s
épourV.dansl
’
ens
embl
e.
- Commeàl
’
exer
ci
cedel
afi
che1
6 bi
s
,V.dénombr
ev
er
t
i
cal
ementla première
dizaine. Ce qui confirme mon abandon des dominos au passage de la trentaine.
- V.écr
i
tl
esnombr
esen ayantcompl
èt
ementas
s
i
mi
l
él
es
ys
t
ème d’
écr
i
t
ur
eà
partir des réglettes-courtes.
- Les exercices de rangement se déroulent correctement avec la suite de la mise
enpl
aced’
unal
gor
i
t
hmequ’
i
ldev
r
aut
i
l
i
s
erpourl
’
acqui
s
i
t
i
ondesnombr
esde30à99.
Pour les rangements croissants : « D’
abor
d choi
s
i
rl
es nombr
es av
ec l
e pl
us de
25
dizaines, les ranger en fonction des unités, puis choisir parmi les nombres restants
ceux qui ont toujours le plus de dizaines, etc..., puis ranger les nombres unités.
Fiches [28 et 29] et [28 bis et 29 bis] :
V.appl
i
quel
amêmet
r
amed’
appr
ent
i
s
s
agepourl
esnombr
esde30à39.
Seul
esl
esfi
chesd’
écr
i
t
ur
edes nombres et de rangement sont annexées dans ce
mémoire.
Jer
et
r
ouv
et
ouj
our
sl
emêmet
yped’
er
r
eurenfi
ndefi
che(
fi
che29bi
s
)
.Cependant
,
cette fois-ci
,V.l
a cor
r
i
ge ment
al
ement et s
ans l
’
us
age de l
a fi
che-réglettes
référence.
2) Conclusion pour V. :
V.abi
enas
s
i
mi
l
él
esys
t
èmedesr
égl
et
t
escour
t
escol
or
éesetl
’
aappl
i
quéav
ecs
uccès
dansl
’
appr
ent
i
s
s
agedel
’
écr
i
t
ur
eetdel
acons
t
r
uct
i
ondel
anumér
at
i
ondepos
i
t
i
on
pour les nombres de 0 à 39. Il a su les utiliser pour la comparaison et le rangement de
nombr
esj
us
qu’
àenfai
r
eabs
t
r
act
i
on.
L’
ut
i
l
i
s
at
i
ondesr
égl
et
t
escour
t
escol
or
ées(
v
i
r
t
uel
l
es
)l
uiaper
mi
sdes
ui
v
r
el
amême
pr
ogr
es
s
i
on pr
opos
ée aux aut
r
es él
èv
es de s
a cl
as
s
e d’
âge av
ec des démar
ches
différent
es
.C’
es
tl
uioffr
i
runout
i
lpour«apprendre à compter » comme les autres
et ainsi ne pas se sentir exclu.
Jecont
i
nuer
ail
’
appr
ent
i
s
s
agedesnombr
esde40à99parcemoyen.
b) Deuxième enfant : J. 5 ans et 2 mois :
1) Démarche, analyses et interprétations :
La démarche utilisée pour J. est la même que pour V. en tenant compte de son âge et
desobj
ect
i
fsfi
xésàunél
èv
ed’
âge des
ect
i
onmat
er
nel
l
e gr
and.Jeme s
ui
sdonc
l
i
mi
t
éàl
’
appr
ent
i
s
s
agedesnombr
esde 1 à 9.
Jen’
aipasr
epr
odui
tl
esfi
chesor
i
gi
nal
espr
épar
éesdemani
èr
ei
dent
i
queàcel
l
esde
V. hormis les fiches J. 5 et 5 bis.
Fiche 1 :
J .s
’
es
tacqui
t
t
édes
at
âchecor
r
ect
ement
.
Cependant, la technique de comptage des collections, malgré le même travail de
s
ubi
t
i
s
i
ng effect
ué av
ec V.
,n’
es
tpasaus
s
iabout
i
e que cel
l
e de s
on camar
ade de
cl
as
s
e.Eneffet
,J.s
’
as
s
ur
e cons
t
ammentque l
acons
t
el
l
at
i
ons
i
t
uée àgauche des
domi
nosr
epr
és
ent
ebi
enl
enombr
e5.At
t
i
t
udequ’
i
lat
ouj
our
seuedansmacl
asse lors
del
’
appr
ent
i
s
s
agedesnombr
es5,6,7,8 et9.(
Cet
t
efi
che1es
tl
ar
és
ul
t
ant
ede
nombr
eus
esfi
chesd’
acqui
s
i
t
i
ondesnombr
esde1à9etquej
en’
aipasr
epr
odui
t
es
ici.
26
Aussi, il balaie du doigt systématiquement les étoiles, les compte rapidement (1-2-34-5) alors que la plupart du temps le comptage ne correspond pas au pointage, mais
verbalise toujours « là, il y en a 5 ». Puis, il termine son comptage, toujours en
pointant du doigt les éléments restants des constellations et sans erreur. J. est un
él
èv
et
r
èsper
fect
i
onni
s
t
eetat
ouj
our
sbes
oi
ndes
er
as
s
ur
eretqu’
onl
er
as
s
ur
e.Il
v
er
bal
i
s
es
ansces
s
es
esact
i
ons
,non parpurbav
ar
dage,mai
ss
ur
t
outdansl
’
at
t
ent
e
d’
un r
et
our d’
aut
r
ui: encouragements, félicitations, mise en garde dans ses choix
cognitifs, etc... En conséquence, je crains une dépense cognitive inutile mais peutêtre nécessaire pour lui. Je tente de le rassurer régulièrement de son acquisition
globale du nombre 5, mais le laisse libre de ses actions.
Fiche 2 :
La fiche est correctement remplie.
- Pour la lecture des chiffres 6 et 8, là encore, J. se rassure en pointant du doigt
la série des touches de clavier numérique, les énonce, prononce plus fort le 6, puis le
9. Je le laisse encore libre de sa stratégie de contrôle. Parallèlement, je continue de
lui proposer des exercices rapides de lecture de chiffres.
- Il est à noter, que contrairement à V., mon deuxième élève trace les flèches du
basv
er
sl
ehaut
.J’
enpar
l
eàl
’
er
got
hér
apeut
equis
’
occupedel
uienpr
i
s
een charge
mai
sel
l
en’
yv
oi
taucuner
ai
s
onpar
t
i
cul
i
èr
e.
Fiche 3 :
Pas de constatation particulière, J. a bien mémorisé la correspondance entre les
r
égl
et
t
es Cui
s
enai
r
el
ongues et l
es nombr
es
.C’
es
t un t
r
av
ai
leffect
ué depui
sl
a
rentrée scolaire à un rythme de progression moins rapide que les autres élèves. J. est
le plus jeune de la CLIS.
Fiche 4 :
J. manipule bien les touches fonction du clavier et la souris tactile.
L’
exer
ci
ce es
tr
éus
s
i
.Pl
us
i
eur
s aut
r
es fi
ches de cont
r
ôl
e ont ét
é cor
r
ect
ement
effectuéespourcouv
r
i
rl
’
ens
embl
edesnombr
esde1à9.Iln’
aur
aj
amai
séchoué.
Fiche [5 et 5 bis] :
Lafi
che5apourobj
ect
i
fdepr
épar
erJ.àl
’
us
agedesr
égl
et
t
escour
t
es
.
Comme pourV.
,j
’
ait
ent
é de mot
i
v
erJ.àut
i
l
i
s
ercesnouv
el
l
esr
égl
et
t
escour
t
es
parce que « cela ira mieux plus tard pour lui ».J.acqui
èr
es
ansencompr
endr
el
’
enj
eu
bien que conscient de ses difficultés de dyspraxie visuo-spatiale.
Fiche 6 :
Cet
t
e fi
che,quies
tl
ar
és
ul
t
ant
e de quel
ques fi
ches d’
acqui
s
i
t
i
on pr
écédemment
proposées, me permet de vérifier que la correspondance réglettes courtes et motsnombres par la médiation des couleurs est effectivement acquise.
27
Fiche 7 et 8 :
J. peut manipuler les vraies réglettes Cuisenaire longues sur une table et créer un
escalier aux contremarches régulières ou irrégulières, à condition de lui fournir une
base concrète. Je lui propose pour ces manipulations de rangement un couvercle de
boî
t
eàchaus
s
ur
esmar
quéeàl
’
i
nt
ér
i
eurd’
unebandev
er
t
i
cal
ev
er
t
eàgauche,r
ougeà
droite et bleu à la base inférieure. La bordure surélevée du couvercle positionne
correctement les réglettes. Sans cette base, contrairement à V., les réglettes se
chevauchent et trompe J. dans ses conclusions. Cet aspect apparaît dans la production
de J. à la fiche 7 (et à la fiche J. 8) où il ne pose pas les réglettes virtuelles sur les
bas
esmat
ér
i
al
i
s
éespardest
r
ai
t
sdecoul
eur
.V.n’
apasconnucepr
obl
ème(
cffi
che
V. 5 bis). Paradoxalement, J. montrera une habileté plus perfectionnée avec les
réglettes courtes (cf fiche J. 9).
Le rangement des étiquettes-nombres est réussi. Je lui demande de verbaliser : « Au
début
,c’
estl
arouge,donc,c’
estl
a2.Pui
sc’
estl
avi
ol
et
t
e,doncc’
estl
a3,et
c.
.
.
etçà
fi
ni
tparl
apl
usgrande,c’
estl
a9! ». Les réglettes lui sont une aide précieuse et J. ne
mes
embl
epasencor
emûrpourc
oncept
ual
i
s
erl
anot
i
ond’
or
dr
e.
Fiche 9 à 12 :
J.r
éus
s
i
tt
r
ès bi
en l
es r
angement
s d’
or
dr
e cr
oi
s
s
ant ou décr
oi
s
s
ant av
ec l
es
réglettes courtes.
Cependant, à la fiche 10, il inverse les étiquettes-nombr
es 6 et 5 qu’
i
lcor
r
i
ge
i
ns
t
ant
anémentquand j
el
uidemande de r
el
i
r
es
ar
épons
e.J’
enconcl
us
,comme j
e
l
’
av
ai
sfai
tpourV.àunefat
i
gabi
l
i
t
éi
ns
t
al
l
éeetuneper
t
edeconcent
r
at
i
on.
- Les fiches 10, 11 et 12 confirment ma pensée précédente. J. n’
échouepas
.Pour
v
ér
i
fi
er
,J.n’
empl
oi
epasl
as
t
r
at
égi
edu«toc »deV.qu’
il refuse. Pour ne pas perdre
l
aface,J.s
ouhai
t
eetpr
éfèr
eempl
oyerl
as
i
enne,cel
l
equ’
i
lacr
ééel
ui
-même, même
au prix de dépenses cognitives sans doute énormes pour lui : il vérifie visuellement en
comparant la position de ses étiquette-nombres avec la position des chiffres de son
cl
av
i
er et en s
’
ai
dant de s
es i
ndex.Ilne s
et
r
ompe pas et es
ts
ûr (
i
ll
’
affi
r
me
v
er
bal
ement
)que c’
es
tmi
eux que ce qu’
ut
i
l
i
s
e V.J’
en concl
usque J.s
’
affi
r
me et
s
’
épanoui
tent
antqu’
êt
r
es
oci
al
.
- J. pose ses réglettes courtes et ses étiquettes-nombres (fiche 9)
i
mpeccabl
ement
. J’
en par
l
e encor
eàl
’
er
got
hér
apeut
e qui pens
e que l
e coût
cognitif doit être énorme. Nous en concluons que J., conscient de ses difficultés
et auparavant trop souvent « sanctionné » en milieu ordinaire pour ses
productions graphiques involontairement brouillonnes, met, par le biais de
l
’
or
di
nat
eur quil
uien donne l
a pos
s
i
bi
l
i
t
é, une s
t
r
at
égi
e de compens
at
i
on en
pl
ace. Cet
t
es
t
r
at
égi
e cons
i
s
t
e à abs
ol
ument pr
és
ent
er
, quoi
qu’
i
len coût
e, une
page lisible pour tous ( plus que pour lui-même) et surtout non sanctionnable.
Nous pensons également qu'il redispose les éléments de manière à percevoir plus
globalement l'ensemble et ainsi éviter un balayage visuel épuisant. Nous décidons
decont
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28
n'en sont pas perturbées. Aussi, il me faudra adapter la présentation des
exercices pour J.
Fiche 13 :
Les réglettes courtes sont supprimées.
J.r
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sur le clavier numérique.
Fiche 14 :
Je décide de cacher le clavier numérique pour la résolution des lignes verte et bleue
et lui demande verbalement de ranger les nombres.
J.ad’
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pouvoir réaliser ses productions comme à l'habitude. Sur les quatre exercices, J.
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la suite des chiffres inscrite sur le clavier, aussi bien dans l'ordre croissant que
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2) Conclusion pour J. :
Le système des réglettes courtes semblent fonctionner pour les nombres de 1 à 9.
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29
Conclusion
Ladémar
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insurmontables pour eux si on utilisait des méthodes traditionnelles particulièrement dans
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dans des rythmes et des progressions qui leur sont propres.
Réduire les afférences visuelles en les adaptant à leur trouble, permettre une
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présentation des exercices, ce qui demande probablement là aussi, une dépense
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Il me faudra surtout continuer et enrichir encore les apprentissages par la voie auditivov
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es de 0 à 99, par cette démarche du
recours aux couleurs, après avoir procédé à des réajustements nécessaires en
collaboration avec les membres du SESSAD.
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enfants. Je me propose de fournir les fiches de travail vierges sur disquettes ou par le
réseau Internet ( [email protected] ).L’
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s communs et / ou
nouveaux me seraient enrichissants et formateurs dans un domaine encore trop peu connu
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r
oppeur
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