EDITO
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Frank Fredenrich
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Christian Bernard, Serge Bimpage,
Françoise-Hélène Brou, Laurent
Darbellay, Frank Dayen, Martine
Duruz, Frank Fredenrich,
Jérôme Zanetta
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Frank Fredenrich
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Viviane Vuilleumier
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Julie Bauer
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Yves Allaz, Philippe Baltzer,
Julie Bauer, Eléonore Beck,
Nancy Bruchez, Gabriele Bucchi,
Romeo Cini, Sarah Clar-Boson,
Gilles Costaz, Martina Diaz,
Catherine Graf, Emilien Gür, Bernard
Halter, Christophe Imperiali, Pierre
Jaquet, François Jestin, Régine Kopp,
Serge Lachat, Frank Langlois,
David Leroy, François Lesueur, Anouk
Molendijk, Paola Mori, Lou Perret,
Michel Perret, Eric Pousaz, Stéphanie
Nègre, Christine Pictet, Christine
Ramel, Serene Regard, Christophe
Rime, Julien Roche, Emmanuèle
Rüegger, Maya Schautz, Rosine
Schautz, Raymond Scholer, Pierre-
René Serna, Bertrand Tappolet,
Laurence Tièche Chavier, David
Verdier, Valérie Vuille,
Christian Wasselin, Beata Zakes,
François Zanetta
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Viviane Vuilleumier
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PETRUZZI - Città di Castello, Italie
Aux comédiens inconnus...
Il y a de cela quelques décennies, les programmes des théâtres pouvaient
ressembler à des bibles concoctées avec un soin indéniable par de fringants
universitaires prompts à dégainer les inévitables citations du « Petit
Organon pour le théâtre » ou du « Journal » de Bertolt Brecht ou encore des
extraits d'essais sur le théâtre de Roland Barthes. « Shakespeare notre contempo-
rain » de Jan Kott servait de repère pour analyser les œuvres du dramaturge
anglais, et quelques enseignants et spécialistes comme Anne Ubersfeld ou
Bernard Dort étaient volontiers cités par les metteurs en scène ayant suivi un cur-
sus universitaire.
On connaît mal les effets secondaires de ces références sur le public mais tou-
jours est-il que l'on constate de manière générale une diminution du volume des
analyses dans les programmes et cela est d'autant plus facile à remarquer que
ceux-ci ont considérablement diminué en volume au fil des années. On mettra cela
sur le compte des problèmes économiques et de la nécessité de diminuer les coûts
de production, d'autant que désormais il est habituel de faire passer des informa-
tions assez systématiquement sur le net, avec extraits de spectacles et contacts
directs avec les spectateurs potentiels via les réseaux sociaux. Concrètement cela
signifie que les programmes consistent bien souvent désormais en de simple
feuilles volantes.
Reste qu'hier comme aujourd'hui, on a pu constater et l'on constate encore très
fréquemment que les principaux oubliés dans ces programmes sont tout simple-
ment les comédiens. Inutile le plus souvent de chercher la moindre biographie,
sans parler d'une photo, le terme trombinoscope – certes un peu barbare, mais dont
la signification est fort claire – ne figurant pas dans le vocabulaire de l'univers du
théâtre, contrairement à l'opéra. Mais il existe encore une habitude plus gênante,
celle consistant à simplement énumérer le nom des comédiens par ordre alphabé-
tique, sans que l'on puisse savoir quel est l'interprète de tel ou tel rôle.
S'agit-il d'une démarche intentionnelle, histoire de démontrer que le hallebar-
dier est bien l'alter ego du rôle-titre ou que la soubrette n'a rien à envier à la jeune
première ? Ou peut-être veut-on faire travailler les méninges des quelques cri-
tiques en activité sensés pouvoir reconnaître au premier regard les interprètes ?
Ceci étant, il est un personnage dont le nom figure toujours bien en évidence,
c'est le metteur en scène, de même que ses collaborateurs ou collaboratrices.
Est-il si compliqué de rendre à César ou à Ophélie le nom de son interprète ?
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scènes
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