Église Évangélique Libre d'Aix en Provence Rester à Babylone ou fuir ? Jérémie 29.1-14 Apocalypse 18.1-8
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Frédéric Baudin Page 4 / 8 Prédication du 8 janvier 20128 janvier 2012
À partir du 2e millénaire avant Jésus, Babylone devient la capitale d’une civilisation
brillante, et plus tard une ville resplendissante, dont la gloire revenait à son roi ou/et aux
divinités païennes (Marduk, Ishtar, etc.).
Cette cité atteint son apogée sous Nebucanetsar (Nabuchodonosor) au 6e siècle avant
Jésus. Cette civilisation domine de nombreuses régions du MO, dont la Palestine, et l’on
sait que les juifs, après la destruction de Jérusalem et du Temple, ont été déportés à
Babylone.
Sur le plan symbolique :
On peut dire que l’histoire de Babylone débute par la construction de la tour de Babel, un
édifice qui devait permettre aux hommes, sur le plan symbolique, d’atteindre le ciel, de
prouver en quelque sorte leur pouvoir sur ce monde, leur domination absolue et leur
autonomie, car c’était aussi une façon de dire qu’ils n’avaient pas besoin de Dieu.
La Bible mentionne d’autres cités semblables comme Sodome ou Tyr, symboles de la révolte
contre Dieu, ou parfois capable d’une vraie repentance comme à Ninive.
Dans l’Apocalypse, Babylone est une sorte de femme-ville, comparée à une autre femme-
ville, Jérusalem, qui sont distinctes mais qui ont parfois des points communs.
-> Babylone est en effet le symbole de l’adultère spirituel. Gardons en tête que cela
s’applique en premier lieu à Jérusalem (= Israël dans son ensemble), qui a rompu l’Alliance
avec Dieu (comme avec un mari) et qui a rendu un culte aux idoles païennes (c’est en cela
qu’elle est considérée comme « adultère »).
Dans le pire des cas, on la nomme « la prostituée » (voir par ex. Ézéchiel 16 et textes
parallèles comme Osée, et certains textes de Jérémie)
-> Mais Babylone est aussi le symbole du monde sans Dieu (véritable), de l’humanité en
révolte contre Dieu, ou encore qui adore de faux dieux.
Là encore, le terme de prostituée peut être employé pour désigner ces peuples idolâtres.
Dieu adresse donc un message à ces « Babylones » :
Il avertit son peuple par ses prophètes et l’invite à revenir à lui, le « mari » fidèle ; à
renoncer à son « adultère », à son culte aux faux dieux…
On retrouve la même pensée dans les lettres de l’Apocalypse, adressées à des Églises qui
tolèrent parfois certaines formes d’idolâtrie, ou un enseignement non-conforme à la Parole
de Dieu.
Il avertit les païens qui « s’enivrent », qui se montent la tête, qui se croient tout-puissants,
qui n’ont pas besoin de Dieu, ou qui s’inventent une multitude de dieux à leur image.
-> Dans le premier cas, l’aveuglement (par rapport à la lumière de la révélation de Dieu, de
la vérité) est partiel.
Dieu corrige son peuple, il l’encourage à se détourner du mal, il l’appelle à revenir à son
premier amour…