documentation 0.0 El ém ent s de l a vi e Certains éléments présents naturellement dans l’environnement sont indispensables pour la vie de l’homme, des animaux, des plantes. L’air comme ressource L’air est essentiel pour la vie des êtres humains, des animaux et des plantes. L’air apporte l’oxygène que nous respirons, il permet aux animaux de respirer, de même qu’aux végétaux. L’oxygène que nous respirons est le carburant de la vie. Sa pureté est donc importante pour notre santé. L’air en mouvement, le vent, L’air pousse les voiliers, il éoliennes qui produisent il produit l’énergie pour sources, il fait tourner les qui réduisent le blé en est source d’énergie : fait tourner les de l’électricité, pomper l’eau des ailes des moulins farine. L’eau comme ressource L’eau est indispensable pour la vie de l’homme, les animaux, les plantes. Elle est d’ailleurs un élément qui entre en grande quantité dans la composition du monde vivant et il s’agit de la renouveler régulièrement. Nous buvons de l’eau, les animaux aussi et nous arrosons les plantes. Les êtres humains sont constitués d’environ 70% d’eau et nous consommons en moyenne 3 litres d’eau par jour à travers les boissons et la nourriture. L’eau sert aussi à nous maintenir en bonne santé car elle nous permet de nous laver, de laver les vêtements, d’avoir une hygiène correcte. ® ® documentation 0.0 Dans la mer, l’eau permet la vie de millions d’animaux et de plantes différentes et constitue ainsi un précieux réservoir de nourriture. L’eau est source d’énergie Elle permet aux bateaux de se déplacer. Elle peut produire de l’électricité grâce aux centrales hydroélectriques installées en montagne près des chutes d’eau, au bord des fleuves ou de la mer. Le sol Le sol est un composé d’argiles et de matières organiques décomposées. C’est là que les plantes plongent leurs racines, qu’elles tirent l’eau et les éléments nutritifs indispensables à leur survie. Les sols sont fragiles. Souvent minces, ils craignent l’érosion éolienne ou pluviale (les vents ou les eaux les emportent). Le sol fournit la nourriture aux plantes, à certains animaux (insectes). Il s’enrichit des feuilles des arbres qui tombent. On retrouve des minéraux précieux comme de l’or, de l’argent, du pétrole dans le sous-sol et aussi des éléments pour nous protéger et nous loger. documentation 1.1 L e s ol Comment prévenir l’érosion ? Qu’est-ce que le sol ? Le sol est le matériau meuble issu de la décomposition des roches, sous l'action conjuguée du climat et de l'activité biologique (végétale et animale) pendant un temps donné. Un sol est donc composé de matériau « terreux », où se développent les plantes et de matériau meuble composé de la roche altérée, et ce jusqu'à la roche « géologique ». Il peut avoir une épaisseur variant de 5 cm à 10 m selon le climat et la position topographique qui détermine le risque d'érosion des matériaux meubles. Nos ancêtres considéraient le sol comme une surface portant les végétaux et limitée à la couche travaillée. Les pédologues ont plutôt tendance à considérer le sol comme la partie influencée par la matière organique et colonisée par l'enracinement. La décomposition des débris organiques qui se trouve à la partie supérieure du sol forme l'humus. L'évolution du sol est très lente et se chiffre en milliers d'années. La couche cultivable du sol peut être décapée par ravinement ce qui entraîne une diminution de la productivité, de l’aptitude même à la culture. partie meuble : humus roche altérée roche ou latérite C’est la partie A qui est cultivable, les autres parties ne le sont pas. Il faut donc veiller à la conserver car c’est la partie fertile. Nous pouvons constater que cette partie fertile peut rapidement disparaître par l’érosion liée au vent et aux pluies et ce, surtout lorsque les terrains sont en pente. ® ® documentation 1.1 Qu’est ce que l’érosion ? L’érosion est l’arrachement de la surface du sol sous l’action du vent et de l’eau. Il existe cependant des moyens naturels pour limiter cette érosion : L’érosion est plus forte sur un terrain en pente, car les eaux et le vent emportent rapidement les particules de terre. C’est la raison pour laquelle il est conseillé de cultiver en suivant les courbes de niveau. Afin de pouvoir cultiver sur un sol plat, il est recommandé d’élaborer des terrasses en suivant ces courbes de niveau et en plantant les végétaux parallèlement à ces courbes. Lorsque la pente est vraiment trop importante dans le potager, la cour ou dans des terrains cultivables, il est donc préférable de les aménager en terrasses en suivant les courbes de niveau. Cela permet d’avoir des parties assez plates et l’eau ne ruisselle que dans les endroits aménagés à cet effet. Pour retenir les bords des terrasses, on pourra planter des plantes anti-érosives telles le vétiver, la citronnelle etc. en bordure. Ces haies constituées en bordure limiteront tant le ruissellement des eaux que l’action du vent. Sur chaque parcelle de terre, il est important de maintenir un couvert végétal qui retiendra le sol. Il peut être composé, soit d’arbustes, de graminées, d’herbacées voir même d’une couverture faite de végétaux morts (paillis). Ces cultures, outre de protéger le sol contre l’érosion auront plusieurs avantages en agriculture tels ”amortir les amplitudes de températures et d’humidité en créant un microclimat sous le couvert végétal, maintenir une forte porosité et une structure stable du profit cultural ; maintenir le stock organique dans le sol” 1. Cette couverture végétale aura également une action pour une meilleure valorisation des eaux de pluie en améliorant l’infiltration de l’eau dans le sol, en diminuant le ruissellement et en limitant l’évaporation du sol. 1Andriamaniraka Jaona Harilala : La place du système de culture semis direct sur couverture végétale dans la protection de l’environnement en zone tropicale : cas du Sud Ouest de Madagascar. Travail de fin d’études DES en Sciences de l’environnement – FUL/ULG/ FUSAG - Belgique. 1.2 documentation Implantation d’un jardin potager Choix du terrain Le choix du terrain pour l’implantation d’un jardin potager, doit tenir compte des critères suivants : la propriété du terrain, sa situation, son orientation, ses disponibilités en eau, la qualité du sol, la proximité de l’école. La propriété : Dans le contexte d’un domaine scolaire, il est primordial de s’interroger sur la propriété du terrain. Le terrain peut appartenir au domaine scolaire, et dans ce cas : quelle en est la délimitation exacte ? Quels sont les titres de propriété ? Le terrain peut appartenir à la commune, ou à l’Etat qui l’a mis à disposition ? Dans ce cas s’assurer des perspectives le concernant : est-il destiné à d’autres projets d’aménagement ?. Le terrain peut appartenir à un propriétaire (collectif ou privé) – analyser les conditions d’utilisation à long terme. Ce travail d’identification peut être mené sur base d’enquêtes avec les élèves ou de démarches administratives menées en les informant (travailler par exemple avec eux la rédaction de lettres et les informer de la suite). La situation et l’orientation Les cultures ont besoin de soleil. Le jardin devra donc être ensoleillé. L’ombrage est plutôt négatif sur les cultures légumières. Il augmente les risques d’attaque de champignons et diminue le rendement car il réduit l’assimilation. Terrain Domoni (Comores) Jardin Vuilmin (Maurice) ® ® documentation 1.2 Disponibilité en eau Le jardin doit aussi être situé à proximité d’un point d’eau permanent. Il est important de pouvoir arroser les légumes, surtout lors de la saison sèche, saison la plus favorable d’ailleurs aux cultures. Ce point d’eau peut être constitué par un ruisseau, une rivière, une source, une adduction d’eau ou une citerne. L’arrosage est surtout important lors du repiquage. Les 3 jours qui suivent le repiquage, on arrosera en quantité comme dans la pépinière. Bornes fontaine (Seychelles) Point d'eau (Madagascar) La qualité du sol Idéalement, il est bon de choisir un sol qui n’est pas trop caillouteux, ni trop sablonneux, ni trop argileux, chercher de préférence une terre riche en matières organiques. Ainsi pour améliorer un sol trop argileux, on ajoute du sable pour le rendre plus léger et plus perméable et une grande quantité de matière organique (compost) pour augmenter sa fertilité et sa capacité de retenir l’eau. Il s’agira de s’informer auprès des cultivateurs de la région concernée pour optimiser le choix du terrain et le travailler selon les habitudes locales. Proximité de l’école Il vaut mieux un petit jardin bien entretenu et à proximité de l’école qu’un grand jardin mal entretenu. Avant de débuter le travail de préparation du sol, il faut que le terrain soit défriché et qu’il comporte le minimum de cailloux. 1.3 documentation La préparation du sol pour le jardin Préparation du terrain Un fois délimitée, la parcelle à mettre immédiatement en valeur sera totalement débroussaillée. Les plantes herbacées seront coupées. On les entassera au bord du terrain. Elles serviront à fabriquer du compost ou du paillage. Seychelles: potentiel jardin Tous les arbres et les Le sol est à préparer arbustes seront abattus, sauf quelques arbres fruitiers qui pourraient s’y trouver. Le bois pouvant servir à la fabrication de la clôture et des supports Comores: Certains terrains sont d’ombrières sera gardé malaisés à cultiver. Il est prévu une en réserve. Certes, ce plantation de fruitiers travail de préparation est pénible, mais il doit obligatoirement être fait avant la mise en culture du jardin si on veut obtenir une production correcte. Plan d’un jardin Pas de règles fixes en ce qui concerne la forme du jardin, elle sera conditionnée par l’aspect général du terrain. D’habitude les sentiers principaux auront 1,50 m de largeur, les planches 1,20 m et les allées entre les planches 60 cm de largeur. La longueur d’une planche n’est pas fixée, mais 6 à 10 mètres suffisent largement. La clôture Il est presque toujours nécessaire de clôturer le jardin, pour le protéger des animaux vagabonds : poules, cabris, moutons etc. Elle peut être constituée par : - Des haies de feuilles mortes, souvent utilisées à Madagascar ou aux Comores, elles sont constituées de feuilles de cocotier tressées ou non, de feuilles de raphia, de paille, de bambous…. - Des haies vives, semis ou de boutures très serrées de plantes épineuses ou non. Par rapport aux clôtures mortes, les clôtures vivantes ont l’avantage de durer longtemps, de ne pas être attaquées par les termites, de se reproduire et de fournir parfois des feuilles et des fruits comestibles. Le Jatropha Curcas est souvent utilisé, ou un mélange d’essences : papayer, bananier, sandragon. Pour la protection contre les intrusions on utilise souvent des « épines du Christ » (voir fiche clôture documentation 4.3). Etablissement du jardin Labour de défoncement : Après le labour de défoncement, on confectionne les planches du jardin qui, en principe restent toujours au même endroit. On bêche la terre, on casse les mottes afin de bien ameublir le sol, ce qui permet en ® ® documentation 1.3 même temps de sortir des racines, des cailloux, des mauvaises herbes etc. Un ratissage de la couche superficielle terminera la préparation de ces planches. NB : Si on a, à ces moments là, du fumier ou du compost (voir fiches D.5.3. et A.5.3), on profite de ces travaux de préparation pour enfouir la fumure de fond. Etablissement de la pépinière Le but de la pépinière est de favoriser la germination des graines, puis la croissance des jeunes plantes jusqu’au moment de leur mise en place définitive. L’installation d’une pépinière est donc indispensable dans un jardin maraîcher. Afin que la production des légumes puisse démarrer le plus vite possible, cette pépinière doit être faite en priorité. Il est donc recommandé de lui réserver les premières planches préparées. NB : pour une surface de 200 m2 de planches en culture, il faut prévoir environ 12 m2 de pépinière. Ombrage Contrairement à ce que l’on croit les légumes ont besoin d’un maximum d’ensoleillement. L’ombrage a un effet négatif sur les cultures légumières: - il augmente les risques d’attaques de champignons - il réduit l’assimilation donc des rendements. L’ombrage est cependant utile dans les cas suivants : - protection des légumes contre trop de soleil ou contre les fortes pluies - protection des légumes depuis le semis jusqu’à la germination 2 à 7 jours. - protection des semis 10 à 25 jours pour les oignons. - protection des plantules pendant 3 jours après le repiquage, (laitue, chou). Repiquage Il consiste à mettre à leur place définitive les jeunes plantes issues de la pépinière. Un exemple de repiquage, les laitues (salades) : il faut d’abord couper un tiers de leurs feuilles. Ceci évitera trop d’évaporation. Vous pourrez ensuite préparer des trous de plantation dans le potager. Des trous de 20 cm tous les 40 cm en ligne ou en carrés seront parfaits pour cela. Disposez chaque jeune plant dans un trou en n’enterrant pas le collet. On pourra ensuite faire coller la terre autour du jeune plant et former dans des terres sèches une petite cuvette d’arrosage. Entretien des plantes Maurice école Vuilmin Il s’agira ensuite d’arroser régulièrement les jeunes plants au goulot pour ne pas les déplacer. Pendant la saison sèche, il est important d’arroser tous les jours surtout durant les premières semaines après la plantation. documentation 1.4 La rotation des cultures ou assolement. Il est intéressant de connaître les principes de base de l’assolement lorsqu’il est envisagé d’aménager un jardin scolaire. L’assolement est la division des terres d’une exploitation agricole en soles, qui sont chacun consacrés à une culture. La rotation des cultures part du principe que les légumes ont des besoins particuliers en éléments nutritifs et qu’il est plus intéressant de ne pas cultiver le même type de légume sur la même parcelle deux années de suite. Cela permet de récupérer les éléments qui n'ont pas été réutilisés par la plante l'année précédente et de ne pas épuiser le sol. On pourra donc découper le jardin en 3 parcelles et effectuer une rotation des types de plantes à y cultiver chaque année de la façon suivante par exemple : Années 1; 4; 7... Parcelle 1 Parcelle 2 Parcelle 3 On « alimente » le sol en fumier ou compost frais. On y plante des légumes gourmands en engrais comme les concombres, les pastèques, les aubergines, les piments… ou encore les laitues, les choux, les poireaux, des légumes dont on mange les fruits ou les feuilles Sur la parcelle 2 on y plante des légumes qui ont peu de besoins comme les pommes de terre, les carottes, le manioc, le tarot, la patate douce. Sur la parcelle 3 on mettra des haricots, des pois, des ambrevades (des légumineuses) qui redonneront de l’azote au sol par le biais des nodosités de leurs racines. Parcelle 3 Parcelle 1 Parcelle 1 Parcelle 2 Années 2; 5; 10... Parcelle 2 Années 3; 6; 9... Parcelle 3 Les légumineuses sont des plantes dites améliorantes, parce qu’elles fixent l’azote atmosphérique pour enrichir le sol. Ce rôle améliorant est lié à un caractère biologique particulier : les racines portent de petites nodosités qui sont des radicelles hypertrophiées et arrêtées dans leur développement par la présence de colonies bactérienne; l’organisme qui appartient au genre bactérien (Rhizobium). 1.5 documentation Le vocabulaire du jardinage Amendement: Substance incorporée au sol en vue de modifier les propriétés physiques de celui-ci et de favoriser la croissance des plantes. Ameublissement: Opération destinée à mettre le sol en état d’être cultivé. Arable: Qualificatif appliqué à la partie du sol soumise aux façons culturales. Arrosage: Nous l’avons déjà vu que l’eau est un élément de première nécessité dans un jardin et par conséquent l’arrosage est un impératif surtout en saison sèche. Quand arroser ? Il ne faut arroser que le matin de bonne heure ou le soir de façon que l’eau pénètre dans le sol avant d’être immédiatement évaporée. Arrosoir: Sorte de seau avec une anse et une pomme perforée qui permet d’arroser les plantes facilement. Assolement: Division de l’ensemble des terres cultivées d’une exploitation, en soles, chacune de celles-ci comprenant toutes les parcelles qui, la même année, portent la même culture. Bêche: C’est une sorte de pelle dont la partie métallique est plus ou moins rectangulaire et dans le prolongement du manche. Elle sert à retourner le sol afin de bien l’aérer et faciliter l’élimination des mauvaises herbes. C’est au moment où on bêche que l’on apporte au sol les amendements et les engrais de fond. La bêche sert également pour creuser des trous (puis à les combler) lors de la plantation des arbres et arbustes. Binage: Biner, c’est écroûter la surface du sol. Le binage est une façon culturale importante qui permet de limiter considérablement les pertes en eau du sol par évaporation, d’ameublir très superficiellement la surface et de détruire les mauvaises herbes. L’opération s’effectue à l’aide d’une binette ou à défaut avec un morceau de bois. Binette: C’est un outil à long manche dont l’extrémité est fait d’une petite lame fixée perpendiculairement au manche. La binette sert à aérer le sol et aide à enlever les mauvaises herbes. Bouture: Fragment de tige, de feuille ou de racine, prélevé sur un végétal donné et susceptible de produire des racines, permettant ainsi l’obtention d’un nouveau sujet, identique au premier. Bulbe: Tige souterraine arrondie, encore appelée oignon, constituée d’un plateau charnu, de tuniques ou écailles fixées au plateau et serrées les unes contre les autres et d’un bourgeon plus ou moins central également fixé au plateau. Buttage: Il consiste à ramener aux pieds des plantes de la terre des surfaces avoisinantes pour former un petit monticule (se pratique dans le cas des légumes racines). Carence: Insuffisance, dans le sol, de la teneur d’un élément constitutif secondaire tel que : bore, manganèse, fer, zinc, etc., cette insuffisance se traduisant, notamment, par le dépérissement et même la disparition des végétaux qui en souffrent (maladie de carence}. Compost: Mélange de débris d’origine végétale ou d’origine animale, mis en tas et soumis à une transformation lente, en vue d’augmenter l’assimilabilité, par les végétaux, des matières fertilisantes que renferment ces débris. ® ® documentation 1.5 Défoncement: Opération permettant d’ameublir profondément le sol en atteignant non seulement l’ensemble de la couche constituant le sol proprement dit, mais encore la partie supérieure du sous-sol. Éclaircissage: Arrachage des plants en surnombre en vue de favoriser le développement de ceux qui doivent normalement exister. Engrais: Matière fertilisante susceptible d’améliorer la composition chimique des sols et, partant, de favoriser le développement des végétaux du fait de l’accroissement de la fertilité. Haie: Ligne d’arbres ou d’arbustes, plantés de front sur une largeur plus ou moins grande et jouant, le plus souvent, le rôle de clôture. Ombrage: Opération consistant à protéger des effets des rayons solaires, certains végétaux cultivés sous abri vitré, le plus souvent au moment de la reprise ou lorsque les plants sont jeunes. Paillage: Opération consistant à étaler sur le sol cultivé, en un lit continu de faible épaisseur, de la paille ou du fumier plus ou moins décomposé. Pépinière: Emplacement de terrain réservé à la multiplication des végétaux et au développement de ceux-ci jusqu’au moment de la mise à demeure. Plantoir: Au potager, les enfants sont amenés à repiquer des plants de légumes issus de pépinière pour les mettre à leur emplacement définitif. En l’enfonçant dans le sol, le plantoir permet de faire des trous pointus dans lesquels les enfants placeront délicatement les jeunes plants sans briser les racines. Râteau: Grâce au râteau, les enfants élimineront en surface les petits cailloux et les débris végétaux pour obtenir une terre bien nivelée et fine. Après les semis, il permet de recouvrir les graines et de tasser légèrement la terre avec son «plat» pour que les graines adhèrent bien au sol. Rejet: Rameau, encore appelé rejeton, qui naît sur la souche des plantes ligneuses ou vivaces. Repiquage: Opération consistant à transférer des végétaux issus de semis, éclaircis ou non préalablement, afin de les planter à un autre endroit, dans le dessein de les endurcir et de renforcer leurs possibilités d’absorption et d’assimilation jusqu’à leur plantation à demeure. Sarclage: Opération visant à la destruction des mauvaises herbes ou plantes adventives. Sole: Groupe de planches de culture qui, dans une exploitation donnée, portent la même culture, une même année. Transplantation: Opération consistant à arracher un végétal donné et à le replanter à un nouvel emplacement. Transplantoir: C’est une sorte de petite pelle absolument obligatoire au jardin pour arracher des plants sans abîmer les racines et creuser des petits trous afin de les mettre en place. Tuteurage: Opération consistant à fournir un support rigide à un végétal donné ou à une fraction de végétal en vue, suivant le cas, de le consolider dans le sol (arbres fruitiers, par exemple) ou d’assurer le maintien de sa tige (exemple : végétaux sarmenteux ou grimpants). 1.6 documentation Le Jardin Potager : semis et entretien Les avantages d’un jardin potager sont les suivants : ✦ Source de légumes sains, frais, variés et peu coûteux ✦ Source de revenu additionnel car la vente du surplus permet de gagner un peu d’argent ✦ Un passe-temps sain, agréable, instructif et qui nécessite peu d’investissement. ✦ Un laboratoire pour les enfants pour découvrir et s’intéresser aux sciences naturelles ✦ Un moyen pour faire des exercices physiques pour une meilleure santé Les éléments essentiels a la plantation sont : l’eau, les semences et les engrais. L’eau qui peut être l'eau courante, domestique ou stockée dans des conteneurs, des citernes ou provenir de rivières. Les semences : la production de légumes dépendra de la qualité des semences. Utiliser toujours des semences certifiées ou provenant de plantes saines. Les engrais : pour avoir une bonne croissance et une production satisfaisante, les plantes ont besoin de divers éléments nutritif essentiels qui sont apportés par les engrais. Ainsi la fumure représente une opération importante dans la culture. Les éléments essentiels de ces apports sont l’azote, le phosphore et la potasse. Leurs fonctions principales sont décrites dans le tableau ci-dessous : Elements Fonctions Azote (N) Permet la croissance des feuilles et des tiges de la plante Phosphore (P) Aide à la formation des fleurs et des graines Aide la plante à résister aux maladies Potassium (K) Favorise le développement des racines et des tubercules Aide la plante à résister aux maladies et à la sécheresse Un apport de matière organique sous la forme de fumier ou compost est aussi important car il augmente la fertilité du sol. Pour les planches et les pépinières, le compost et les engrais sont mélangés avec la terre sur une profondeur de15 cm. Elles sont ensuite aplanies avant le semis. Le semis et la plantation La plantation peut se faire directement avec des semences (semis en place) ou avec des plantules (transplantation) ou avec des boutures. ® ® documentation 1.6 Semis en place On peut semer à la volée pour les graines fines laitue, betterave, amarante…) éparpillées à la main sur toute la surface puis recouvertes superficiellement à l’aide d’un râteau. Ou en lignes en traçant des sillons à l’aide d’un bâton pointu et en y déposant les graines (carotte, coriandre, oignon…) qui sont ensuite recouvertes d’une fine couche de terre à l’aide d’un râteau. Ou encore dans de petites fosses, les graines (2-3 par fosse) sont déposées ensuite recouvertes d’une couche de terre. Ceci s’applique surtout aux légumes dont les semences sont grosses et aux développements importants (haricot, légumes filants). Généralement, la graine doit être enfoncée dans le sol à une profondeur équivalente à une ou deux fois sa grosseur. Si elles sont enterrées trop profondément (plus de 3 fois leur grosseur), les graines auront du mal à germer et risquent de pourrir. Si elles sont trop peu enterrées, les graines risquent de se dessécher au soleil ou être mangées par les insectes, les oiseaux et les rongeurs. La production des plantules Le semis en pépinière offre l’avantage d’une économie de semences, de superficie de terre, d’eau et de temps. Elle permet de produire des plantules robustes et saines par un meilleur arrosage et une meilleure protection contre les maladies et les ravageurs. Elle se fait sur des plates-bandes (retourner la terre à une profondeur de 30 cm, l’ameublir et enlever les cailloux, y incorporer compost, engrais ou fumure et niveler à 10cm), en caissettes (le fond de la caissette est perforé pour évacuer les excès d’eau et on rempli de terre déposée sur une couche de gravillons) ou dans des plateaux à semis spécialement conditionnés. Lorsque les plantules sont suffisamment développées, arroser quelques heures avant de les enlever. Ensuite transplanter dans des fosses en resserrant la terre autour de la plantule. Les pratiques culturales Les pratiques culturales comprennent une bonne gestion journalière du jardin potager. L’arrosage Arroser copieusement tous les jours s’il ne pleut pas, de préférence en fin d’après-midi afin d’éviter les brûlures des feuilles et les grosses pertes d’eau par évaporation. L’éclaircissage Elle consiste à éclaircir les plate-bandes ou il y a un surnombre de jeunes plantes. Elle se fera après que les plantes ont atteint le stade de 3 feuilles et consiste au préalable à tremper la terre et les plantes, et d’enlever ensuite soigneusement les plantes en surnombre. Les plants enlevés pourront être transplantés ailleurs. documentation 1.6 Le désherbage Les mauvaises herbes doivent être enlevées régulièrement car elles sont en compétition avec les cultures pour les éléments nutritifs, l’eau et la lumière. Elles hébergent aussi des ravageurs et maladies. Le binage Ceci consiste à remuer la surface du sol pour émietter la terre sur quelques centimètres de profondeur et se fait à la "fourchette à main". Le binage sert à aérer le sol quand il est tassé par l’eau de pluie ou d’arrosage. Le buttage Cette pratique consiste à ramener de la terre autour de la plante, à l’aide d’une pioche 6-8 semaines après la plantation. Elle aide à la formation des nouvelles racines et à consolider la plante contre le vent. La récolte La récolte se fait quand les légumes ont atteint la maturité sauf pour les légumes-feuilles qui sont récoltés tendres quand ils sont encore jeunes, faibles en fibres et surtout avant qu’ils ne flétrissent. Observez les points suivants pendant la récolte : ✦ Récolter avec soin pour ne pas abîmer les légumes ✦ Utiliser un canif ou un sécateur pour enlever les fruits ✦ Récolter le jour même de l’utilisation car les produits seront frais et conserveront leurs saveurs et leurs vitamines. documentation 1.7 Le jardin potager : conseils Contrôle des ravageurs et des maladies Les plantes sont sujettes aux attaques des ravageurs et des maladies qui affectent leur développement et rendement. Les ravageurs sont principalement : ✦ Les insectes (fourmis, cochenilles, thrips, pucerons, mouches) ✦ Les acariens (araignées rouges) ✦ Les escargots ✦ Les oiseaux ✦ Les lièvres et les tanrecs Les maladies sont causées par différents pathogènes telles que : ✦ Les champignons – qui peuvent manifester les signes et symptômes suivants : fonte des semis, brûlures des feuilles, rouille, taches foliaires, flétrissure, mildiou du feuillage ✦ Les bactéries qui causent la flétrissure et la pourriture ✦ Les virus qui causent la déformation des feuilles et le mauvais développement de la plante. La lutte intégrée Elle consiste à l’utilisation d’une combinaison de toutes les méthodes de lutte qui éviteront l’introduction et le développement des ravageurs/maladies et minimiseront l’utilisation des pesticides. On utilisera des pesticides qu’en dernier recours car ils représentent un risque aux humains, aux animaux domestiques et à l’environnement. Quelques pratiques recommandées de la lutte intégrée sont : Les moyens Modes d’application Les effets La culture mixte Consiste en la plantation de plusieurs types de légumes sur le même terrain. Exemple: (1) Chou-fleur ou haricot (2) Menthe ou citronnelle en intercalaire Evite le développement des insectes et maladies Repoussent certaines mouches et papillons La chaux ou la cendre de bois Appliquer autour de la plante Chasse les escargots et les loches Pièges Appliquer sur une surface jaune de la graisse transparente (ex. : graisse d’automobile) Contrôle les plantes adultes des mineuses de feuilles, qui s’y collent Epouvantail ou filet ou un système bruyant Placer au milieu du jardin Chasse les oiseaux Savon Arroser les plantes avec de l’eau savonneuse Elimine les pucerons, les thrips ® ® documentation 1.7 D’autres pratiques à adopter pour minimiser le développement des insectes et maladies : ✦ Utiliser des semences certifiées et traitées ✦ Pratiquer la rotation des cultures ✦ Garder un drainage sain de la terre à être cultivée. Si nécessaire, creuser des drains a coté des plantations. Un mauvais drainage affaiblit les racines et favorise le développement des maladies et des parasites. ✦ Respecter un bon espacement entre les plantes. Un espacement trop dense favorise la multiplication des insectes et des maladies ✦ Garder une bonne hygiène dans le jardin. Ramasser tous les débris, saleté et déchets de la récolte précédente, les brûler ou composter. ✦ Biner après la récolte afin de détruire tous les insectes en les exposant au soleil. En ce qui concerne les maladies particulières utiliser des produits conseillés par les spécialistes tout en respectant une période 10 jours entre l’application et la récolte. A noter que tous les pesticides sont extrêmement toxiques et dangereux. Ils doivent être gardés sous clé, hors de la portée des enfants. Toutes les précautions nécessaires doivent être observées pour leur utilisation : port des équipements et vêtements de protection tels que gants et bottes, ne pas manger ou boire pendant l’application, se laver après le traitement, et ne pas entrer dans les parcelles récemment traitées. Quelques petits conseils pratiques : ✦ Abriter les outils du jardinage, les engrais et le fumier/compost dans un endroit particulier. ✦ Nettoyer les outils et les arranger après leur utilisation ✦ Appliquer de l’huile sur les outils afin d’empêcher la rouille. ✦ Construire un bassin ou acheter des barils pour stoker de l’eau afin de pallier les périodes de manque. ✦ Préparer un calendrier de plantation pour l’année en tenant compte de l’espace, le cycle et la valeur nutritive de chaque légume, la saison et la séquence de rotation. Par exemple : ✦ Favoriser les légumes de cycle court tels que radis, laitues, et haricots. ✦ Favoriser les légumes riches en vitamines tels que carotte et amarante. ✦ Les légumes filants ont une tendance à occuper beaucoup de place. Il est préférable de les cultiver près de la clôture sur laquelle ils pourront grimper. ✦ Les plantes de long cycle, tel que l’aubergine, peuvent aussi être cultivés tout le long de la clôture ✦ Les condiments tel que le thym, le persil et la menthe peuvent être cultivés le long des allées ✦ Les plantes de cycle court peuvent être cultivées entre les plantes de cycle relativement long. Références : ✦ Le Jardin Potager- Agricultural Research and Extension Unit, Mauritius ✦ Agriculture- Textbook for Secondary Schools, NCCRD. documentation 2.1 L’eau et le cycle de l’eau Les différents états de l’eau Liquide, solide, gazeux Nous avons déjà tous vu les différentes formes que peu prendre l’eau. Le plus connu est l’état liquide. C’est l’eau que nous buvons ou celle qui se trouve dans la mer. L’eau qui bout dans la marmite se transforme progressivement, elle forme de la vapeur qui s’élève dans l’air. Cette vapeur constitue l’état gazeux de l’eau ; le principe s’appelle l’évaporation. On remarquera que nous la voyons au moment où elle sort de la casserole, mais qu’ensuite elle n’est plus visible. Elle est pourtant toujours présente dans l’air. Si nous mettons de l’eau dans le congélateur, elle forme des glaçons et devient donc solide. Dans la nature, nous retrouvons également l’eau sous ces différentes formes. Cette transformation de l’eau permet la vie. C’est ce qui se passe dans ce qu’on appelle le « cycle de l’eau ». Le cycle de l'eau se déroule à la fois sur terre, dans les océans et dans l'atmosphère. A la surface de l’océan, les rayons chauds du soleil provoquent une évaporation. La vapeur se refroidit en montant et forme de fines gouttelettes en suspension. Celles-ci forment les nuages (un peu comme un brouillard). Les nuages se déplacent avec le vent puis se transforment en gouttes plus grosses qui tombent sous forme de pluie sur la mer et sur la terre. Donc l’eau qui est partie de la surface de la mer retombe sur terre et sur mer. C’est le mouvement perpétuel de l'eau. 61 % de l’eau qui retombe s’évapore de nouveau, 16 % ruisselle et rejoint les cours d’eau, les mers et les océans. 23 % pénètre dans la terre et alimente les nappes aquifères (et donc l’eau de source que nous buvons) et les rivières souterraines. Si les pluies tombent dans les régions très froides, glaciales, elles se transforment en glace. La quantité d'eau totale sur terre est restée inchangée depuis plus de 3,5 milliards d'années. L’eau ne se perd pas, elle ne se crée pas non plus, elle se transforme, passant au cours de son cycle de l’état gazeux (vapeur d’eau dans l’atmosphère) à l’état liquide (pluies, océans) ou à l’état solide (neiges, glaces polaires). ® ® documentation 2.1 Mais, même si la quantité d’eau reste inchangée, ce n’est pas vrai pour l’eau potable car nous ne renouvelons pas le stock d’eau potable au même rythme que nous le consommons. L’eau sur terre En dehors des mers et des océans, il y a aussi des eaux réparties sur les continents et les îles. Ce sont surtout des eaux douces qui proviennent de la pluie. Au contact du sol, les pluies peuvent rester en surface (eaux de ruissellement), sous forme liquide, et rejoindre les fleuves, les lacs ou les rivières. Mais elles peuvent aussi s’enfoncer dans le sol. Cela dépend des terrains. Elles vont alors grossir les nappes phréatiques (souterraines) situées dans le sous-sol et qui fournissent une part importante de notre eau potable. Elles sont souvent en relation avec les fleuves et les rivières qui les alimentent. Les cours d’eau (fleuves ou rivières) prennent souvent naissance dans les montagnes, sous la forme de torrents irréguliers. Le relief (pentes des montagnes) et les ruissellements des précipitations vont les transformer en cours d’eau de plus ou moins grande importance. Les rivières se jettent dans d’autres cours d’eau puis dans les fleuves qui rejoignent directement les mers. Les plans d’eau sont les lacs et les étangs qui forment de plus ou moins grandes étendues d’eau douce (rarement salée). Les eaux peuvent se présenter sous forme solide (les glaciers). Les glaces polaires représentent environ 78% de l’eau douce présente à la surface de la terre. Il faut savoir que sur notre planète, 97,4% de l’eau est salée (mers et océans) ; 2% est de l’eau douce mais sous forme de glace (pôles et glaciers) et seulement 6% est de l’eau douce liquide que nous retrouvons dans les eaux souterraines, l’humidité, les lacs, les fleuves, les rivières… Une richesse mal partagée dans le monde La répartition de l’eau douce est très inégale dans le monde. Neuf pays se partagent en fait 60 % des ressources naturelles d’eau douce du monde : le Brésil, la Russie, les États-Unis, le Canada, la Chine, l’Indonésie, l’Inde, la Colombie et le Pérou. À l’inverse, un certain nombre de pays ont des ressources très faibles, parfois presque nulles. C’est le cas des pays proches de l’Arabie Saoudite (Koweït, Bahrein, dont les ressources sont presque inexistantes) mais aussi de Singapour. Plus d’un milliard d’hommes, de femmes et d’enfants dans le monde ne disposent pas de 20 litres d’eau par jour pour vivre normalement. 2.2 documentation La pollution de l'eau L’eau passe par différents états, liquide, solide et gazeux. Elle part dans l’atmosphère sous forme de vapeur et retombe sur la terre sous forme de pluie. Cependant, sur la terre, elle peut se salir. Cela se passe car, nous, les êtres humains, nous effectuons des activités en utilisant de l’eau et nous rejetons de l’eau sale. Quelques fois aussi, nous jetons dans l’eau des objets ou des produits qui la polluent. L’eau potable, celle que nous pouvons boire n’est pas inépuisable. Il faut donc la préserver. Par exemple, où vont les déchets liquides que nous produisons (lorsque nous lavons la vaisselle, lorsque nous allons aux toilettes…) ? Lorsque nous déversons des eaux usées, tout cela va, non seulement dans le caniveau, mais dans la rivière proche avant de se jeter dans la mer. Les industries, malgré leurs efforts, rejettent encore dans les rivières des métaux toxiques (mercure, plomb...) et des produits chimiques (cyanure, arsenic). Les activités agricoles sont aussi responsables de pollutions en répandant sur leurs champs des engrais, des pesticides. Les engrais pour les cultures, mais aussi les déjections d’animaux d’élevage, contiennent en effet beaucoup de produits azotés, comme les nitrates. Les pesticides utilisés pour le traitement des cultures polluent également les ressources en eau. Il s’agit en fait de centaines de produits, et leurs effets polluants sur l’eau sont très différents les uns des autres. Mais chacun de nous est concerné. Un peu d’essence, de solvant de peinture, d’huile de vidange… déversés sur le sol peut polluer l’eau d’une nappe souterraine... Il est important de ne pas jeter n’importe quel liquide sur le sol ou dans l’évier ! À cela il faut ajouter les eaux usées rejetées par les hôpitaux, les écoles, les commerces, etc. En ville, lors de fortes pluies, les collecteurs des eaux usées peuvent déborder et entraîner une pollution. De plus, le ruissellement de l’eau de pluie sur les toits et les rues peut entraîner dans les égouts une forte pollution. En effet, la pluie entraîne avec elle des poussières et des gaz polluants contenus dans l’air. ® ® documentation 2.2 Certains phénomènes naturels peuvent également être responsables de pollutions de l'eau. Ainsi, lorsque l’eau passe à travers des terrains riches en minéraux, elle peut se charger, par exemple, en métaux lourds ou en arsenic. Des éruptions volcaniques peuvent aussi être à l’origine de pollutions. La pollution de l'eau peut venir de l'atmosphère. L’atmosphère terrestre contient en effet des polluants qui rejoignent le sol lorsqu’il pleut, ce sont notamment les pluies acides. Les maladies provenant de l’eau polluée tuent encore aujourd’hui 25 millions de personnes chaque année dans les pays pauvres. Il s’agit aussi bien de maladies provoquées par le fait de boire de l’eau polluée que de maladies dues à un simple contact de la peau avec cette eau. On distingue quatre grandes catégories de maux : ✦ les maladies liées à l’impureté de l’eau, ✦ les maladies liées aux piqûres d’insectes, ✦ les maladies des eaux polluées, ✦ les maladies provoquées par le manque d’eau. documentation 2.3 Les déchets solides dans l’eau Il existe de plus en plus de produits synthétiques. Ces matières, comme le plastique, sont légères, durables et leur coût est peu élevé. Malheureusement, ces mêmes propriétés nuisent à l’environnement. Lorsque ces produits se retrouvent dans l’eau, ils disparaissent très lentement et ils nuisent à la faune, à l’être humain et procurent un moyen de transport aux espèces envahissantes. Tort fait aux animaux Les animaux marins comme les poissons, les dauphins, les baleines, les phoques, les oiseaux, les tortues, sont menacés par les déchets solides partout dans le monde. Lorsque des animaux marins s’empêtrent dans les débris, ils peuvent y rester emprisonnés, ils se blessent et les blessures peuvent s’infecter et ils deviennent une proie facile. Les animaux vont voir les déchets car ils sont curieux, mais aussi car certains d’entre eux ressemblent à de la nourriture : un sac en plastique flottant peut être pris pour une méduse dont se nourrissent les dauphins et les tortues. L’animal se blesse en avalant ou il a une fausse impression d’avoir mangé et il ne se nourrit plus. Tort fait aux humains Les débris peuvent s’enchevêtrer dans les hélices des bateaux, obstruent les arrivées d’eau ou bloquent les systèmes de pompage. Les plongeurs en mer peuvent mettre leur vie en danger s’ils s’empêtrent dans les débris. Les débris rejetés sur le rivage peuvent faire beaucoup de ravage sur les plages. Le transport d’espèces envahissantes par des débris Des organismes comme des petits crustacés, du plancton, des algues, des bactéries, des champignons peuvent être transportés par des débris et venir coloniser certaines espèces terrestres. Ce phénomène est particulièrement important dans les îles. (La mouche du cocotier 2.4 documentation Santé et eau D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), chaque année à travers le monde, près de 50 millions d’hommes, de femmes et d’enfants sont atteints de maladies véhiculées par l’eau. Une charte Eau Santé Environnement a été rédigée par 30 pays réunis à Renne en 2000 avec l’appui de la Commission européenne. Elle insiste sur les principes suivants : Respecter des mesures simples afin d’améliorer l’environnement proche des habitats ✦ Protéger la nourriture et la boisson de tous les contacts avec les animaux et notamment les insectes, et éviter leur entrée dans les maisons. ✦ Respecter les consignes d’hygiène concernant les lieux d’aisance et les latrines pour éviter que les maladies éventuelles se répandent dans l’environnement par le biais de différents vecteurs comme les mouches. ✦ Protéger les puits utilisés pour la boisson contre les infiltrations d’eaux souillées par les hommes et les animaux. ✦ Prendre des précautions lors du travail en milieux aqueux et éviter les baignades dans les zones non autorisées, comme les rivières ou les étangs. ✦ Se renseigner auprès des autorités sanitaires pour connaître les zones à risque et les précautions à prendre. Réduire les risques directs venant de la boisson et du «lavage» de la nourriture ✦ Respecter les consignes d’hygiène corporelle, se laver les mains fréquemment, notamment après être allé aux toilettes et avant de manger ou de préparer les repas. ✦ Suivre une formation à l’hygiène si elle leur est proposée et réclamer aux services publics des brochures conseils établies pour l’expliciter. ✦ N’utiliser l’eau pour la boisson ou le «lavage» des légumes provenant de puits personnels ou de points d’eau qu’à la condition qu’un contrôle de qualité ait été effectué par un laboratoire compétent. Dans l’attente de ce contrôle, il est recommandé de filtrer l’eau par des moyens simples proposés par les services santé et de la désinfecter. ® ® documentation 2.4 Aider à rendre plus efficaces les actions menées par les responsables de la santé, de l'eau et de l'environnement. Chacun doit modifier son comportement notamment en utilisant correctement les ouvrages hydrauliques réalisés à leur usage, par exemple : ✦ Demander, avec ses voisins, à être informé sur les ouvrages et accepter éventuellement d’être associé à leur réalisation. ✦ Eviter de rejeter dans les égoûts des déchets domestiques. ✦ Eviter le gaspillage de l’eau à la maison en ne laissant pas couler l’eau inutilement et en supprimant les fuites du robinet. ✦ Maintenir propre l’environnement des points d’eau ou des bornes fontaines. ✦ Respecter les consignes d’utilisation des latrines privées et publiques et veiller au bon état des dispositifs empêchant les insectes d’y pénétrer. ✦ En cas de troubles intestinaux pour soi-même ou pour les enfants, demander conseil à un médecin. Des actions concrètes pour réduire les maladies d’origine hydrique La pollution de l’eau est due à l’absence de protection des puits, aux pratiques de puisage, de transport et de conservation de l’eau incorrectes. Quelques mesures sont indispensables : ✦ Eloigner des puits les rejets liquides, voire solides. ✦ Construire une margelle et réaliser une couverture. ✦ Maintenir propre l’environnement des points d’eau ou des bornes fontaines. ✦ Planter de la citronnelle pour éloigner les moustiques du point d’eau. ✦ Transporter l’eau du puits vers la maison dans des récipients couverts et si possible au frais. ✦ Respecter des règles d’hygiène personnelle ; se laver les mains régulièrement, notamment après les travaux ménagers, est une nécessité. ✦ Eviter les excrétas des animaux à proximité de l’habitation. L’analyse des risques responsables de la transmission à l’homme de maladies liées à l’eau permet aujourd’hui de les hiérarchiser. ✦ Eviter de faire perdurer les flaques d’eau stagnante, elles constituent des nids à moustiques ✦ Adapter un filtre, même rustique, pour l’utilisation de l’eau de citerne «Water Aid», organisation anglaise, estime que parmi les risques encourus par la population, trois doivent être prioritairement combattus. Il s’agit de l’élimination sans danger des excrétas humains, la propreté de la chaîne concernant l’eau destinée à la boisson (depuis le point d’eau, le transport jusqu’au stockage) et le lavage effectif des mains aux moments critiques. 3.1 documentation La photosynthèse Tous les êtres vivant ont besoin d’oxygène (O2) pour vivre. Nous incorporons cet oxygène en inspirant. En expirant, nous rejetons du gaz carbonique (CO2). L’air dans lequel nous évoluons contient donc de plus en plus de CO2, ce qui n’est pas bon pour notre organisme. Ce sont les végétaux qui parviennent à diminuer le taux de CO2 de l’air et à lui redonner de l’oxygène. Mais comment cela se passe-t-il ? Les feuilles des arbres et les plantes sont souvent vertes. Elles contiennent de la chlorophylle. Cet élément va favoriser un processus très important de la vie. Il s’appelle la photosynthèse. Lorsque le soleil arrive sur les feuilles ou sur les plantes, celles-ci captent la lumière du soleil. Elles absorbent aussi de l’eau (H20) par leurs racines et le gaz carbonique (CO2) de l’air par leurs pores. Grâce à la chlorophylle, elles se servent de l’énergie du soleil pour changer l’eau et le dioxyde de carbone en sucre simple (C6H12O6), tout en rejetant de l’oxygène. Le sucre est ensuite transporté par la sève, dans tout le végétal pour le nourrir. Cela se passe selon la formule : 6CO2 + 6H20 = C6H12O6 + 6O2 Ce petit dessin peut aider à comprendre : En respirant, les deux footballeurs) prennent de l’oxygène et ils rejettent du gaz carbonique (CO2). Les feuilles des végétaux grâce à la chlorophylle (couleur verte) vont absorber ce CO2. Les plantes ont été arrosées par la pluie ou par l’homme. Elles ont puisé de l’eau (H2O). L’énergie des rayons du soleil arrive sur ces feuilles et leur permet de transformer l’eau et le gaz carbonique en « sucre » (glucose). C’est cet élément qui permettra aux végétaux de se développer. De plus, dans cette réaction, il reste de l’oxygène (O2) qui s’évacuera dans l’air. ® ® documentation 3.1 Le gaz carbonique pénètre dans les feuilles d’une plante par des pores microscopiques: les stomates. Le jour, ils sont complètement ouverts et permettent à l’eau de s’évaporer rapidement. Cette perte d’eau crée une force de succion, qui aide à faire monter des racines davantage de sève composée notamment d’eau. L’eau circule à travers la tige et le long des nervures des feuilles. C’est ce processus de transpiration qui permet aux végétaux de puiser des éléments nutritifs dans le sol. Grâce à ce processus, les végétaux se développent et l’air retrouve l’oxygène que nous avions pris en inspirant. Ce processus est donc très important pour la vie, pour la planète. Il est donc primordial de conserver ou de planter des arbres. 3.2 documentation Le changement climatique et l’effet de serre Les glaces des pôles fondent et le niveau de l’eau monte, les déserts africains gagnent du terrain, des espèces tropicales s’installent dans des zones tempérées, la barrière de corail dépérit dans l’océan…. et, on constate des cyclones de plus en plus importants, des inondations, des records de chaleurs un peu partout… Tous ces phénomènes inquiètent les scientifiques car ils apparaissent de plus en plus souvent et sont particulièrement violents. Mais, à quoi cela est-il dû ? On suppose que l’augmentation de l’effet de serre en et la cause. Qu’est ce que l’effet de serre ? Et tout d’abord, qu’est-ce qu’une serre ? C’est un bâtiment couvert de vitres, qui laisse bien passer la lumière du soleil, mais empêche que la chaleur qui se forme à l’intérieur de la serre, sous l’effet de la lumière du soleil, ne parte trop vite vers l’extérieur. Il existe dans l’atmosphère des gaz comme la vapeur d’eau, le CO2, le méthane, les gaz fluorés… en petites quantités. Ils jouent pour notre planète exactement le même rôle que les vitres de la serre. Ils n’empêchent pas une partie de la lumière du soleil d’arriver sur terre, mais ils forment une couverture en empêchant les rayons qui se reflètent sur la terre de repartir trop vite vers l’espace. Cela provoque une hausse de température. ® ® documentation 3.2 Cet effet de serre est bénéfique pour le climat sinon il ferait très froid sur terre. Cependant, actuellement, les gaz dans l’atmosphère sont en quantité trop importante car certaines activités de l’homme (déplacement en voiture, production d’électricité à l’aide de groupes électrogènes, circulation en avion, industries…) en génèrent trop. Le climat change. Quelles sont les conséquences du changement climatique? Ces conséquences sont particulièrement préoccupantes pour les îles. L’évolution du climat, qui se traduira notamment par une élévation du niveau de la mer (5mm par an durant les 100 prochaines années), aura pour effet d’amplifier les effets des tempêtes et beaucoup de zones côtières devront faire face à une multiplication des inondations, à une intensification de l’érosion, à la disparition de zones humides, de prairies sous-marines, de mangroves et à l’envahissement des nappes aquifères par de l’eau de mer. Les récifs coralliens seront exposés au blanchissement et à une réduction du taux de calcification. Certaines îles peuvent mêmes disparaître totalement. Il faut donc être attentif à ces phénomènes, et réduire la croissance des émissions de gaz à effet de serre et notamment penser à produire de l’électricité en utilisant des ressources renouvelables. Dans l’océan indien, le plus important est de tenir compte de ces éventualités dans les actes posés pour le futur et par exemple, ne pas construire de maison trop près du littoral, prévoir une saine gestion des zones côtières… 3.3 documentation Les cyclones Le cyclone tropical est une perturbation atmosphérique qui génère des vents tourbillonnants et des pluies diluviennes. Il se forme sur les océans tropicaux. Le cyclone comporte une énorme masse nuageuse, d’un diamètre moyen de 500 km. Il forme comme un anneau. Les vents les plus violents se situent dans cet anneau, le centre ou œil du cyclone est une zone d’accalmie où le vent est faible et le ciel peu nuageux. Les différentes alertes sont : Maurice Class I : 36 à 48 heures avant l’avènement des conditions cycloniques Class II : 12 heures avant l’arrivée des vents de 120km/h. Class III : 6 heures avant l’arrivée des vents de 120km/h. Class IV : Les vents de 120km/h sont enregistrés. Terminaison : Il n’y a plus de danger. Madagascar Avis d’avertissement : il existe un cyclone dans les parages, mais la localisation de la menace est imprécise. La station météorologique est en état d’alerte et les autorités locales sont informées. Avis de menace : Le cyclone menace la localité, mais le danger n’est pas immédiat. Les autorités prennent toutes mesures utiles. Avis de danger imminent : Le cyclone menace à brève échéance la localité et ses effets constituent un danger pour la population. En renforcement au système d’alerte, le Conseil National de Secours a mis en place un système d’alerte visuel appelé « drapeau cyclonique ». C’est un drapeau rouge sur lequel est inscrit « Cyclone ». Le drapeau est hissé par le Maire ou l’autorité compétente à un endroit désigné par la communauté. Un emplacement est également prévu pour avertir les pêcheurs en mer. Seychelles Distance from Inner Islands (Mahe) Information Issued Tropical cyclone between 750 to 1000 nm (1389 to 1852 km ) Advisory (Every 24 Hrs) Tropical cyclone between 500 to 750 nm (926 to1389) Level Warning 1 (6-12 Hrs) Tropical cyclone within 250 nm (463 km) Level Warning 2 (6 hours or less) Tropical cyclone less than 250 nm (463 Km) Level Warning 3 (3 hours or less) ® ® documentation 3.3 Les précautions à prendre En début de saison cyclonique ✦ Si possible constituez une réserve alimentaire raisonnable, riz, conserves, sucre, lait en poudre, huile… ✦ Prévoyez une réserve d’eau potable ✦ Stockez dans un lieu défini les équipements et outils susceptibles d’être utilisés après le cyclone. ✦ Consolidez la maison au niveau des issues ✦ Veillez au bon entretien des systèmes d’évaluation des eaux pluviales ✦ Nettoyez les ravines (proche de la maison) et élaguez les arbres voisins. Dés le déclenchement de la préalerte ✦ Consolidez les portes et les fenêtres ✦ Attacher les cases légères : cordes, câbles, blocs de pierre, pieux ✦ Enlever autour de la maison tous les objets susceptibles d’être emportés par le vent et de devenir des projectiles ✦ Mettez à l’abri tout le matériel de pêche Dès le déclenchement de l’alerte ✦ Regagnez votre domicile et regroupez autant que possible l’ensemble des membres de la famille ✦ Si votre domicile est en zone vulnérable, regagner un abri sûr déterminé par les services municipaux, les centres de secours ou la police. Pendant la phase de cyclone ✦ Ne quittez pas votre abri jusqu’à la fin de l’alerte ✦ Coupez le courant électrique ✦ N’utilisez pas de feu à flamme nue Lors de la phase secours ✦ Procédez à une reconnaissance des environs immédiats de votre domicile ✦ Si vous être blessé consultez un médecin ✦ Assurez-vous que les voisins proches n’ont pas besoin des secours et signalez les blessés aux services de secours ✦ Ne touchez pas et signalez immédiatement les fils électriques rompus et tombés à terre. ✦ Procédez aux réparations du domicile. Consignes sur le plan alimentaire ✦ Ne consommez jamais l’eau de la citerne, ni l’eau de distribution, des informations seront diffusées. En cas d’urgence, faire bouillir l’eau pendant 10 minutes puis la battre pour la ré oxygéner ✦ Ajouter trois goutte d’eau de javel reconstituée par litre d’eau que vous aurez filtré préalablement, agiter et laisser reposer au moins 30 minutes. ✦ En cas de coupure prolongée d’énergie électrique, ne consommez pas les aliments restés trop longtemps au réfrigérateur ou au congélateur. 4.1 documentation L’arbre L’arbre est un végétal ligneux, généralement de grande taille. Description de l’arbre La tige principale, dressée, est appelée tronc. Les branches principales qui partent du tronc se divisent successivement en branches de diamètre inférieur et d’âge plus récent jusqu’aux extrémités qui portent les feuilles. La cime est le sommet de l’arbre. Les arbres portent des fleurs à certaines périodes de l’année et ensuite des fruits. Certains fruits sont comestibles, d’autres ne le sont pas. Longévité Bien qu’ils soient en principe abattus à un âge optimum qui varie selon l’essence (espèce), les arbres peuvent vivre très longtemps jusqu’à plus de 1000 ans. Arbre aux Seychelles Reproduction Les arbres de la forêt se reproduisent naturellement par graines. Le vent joue un rôle important pour la dispersion du pollen et également de certaines graines. A cause de leur mode reproductif, les arbres se regroupent naturellement en forêts. Croissance de l’arbre La charpente de l’arbre, les branches et le tronc, croissent par cercles concentriques chaque année pendant la période active, on peut donc calculer leur âge approximatif en comptant les cercles lorsque l’arbre est coupé. Utilité de l’arbre A quoi servent les arbres ? Chaque partie de l’arbre est utile pour la vie, les arbres sont indispensables : ® ® documentation 4.1 En général ✦ Ils constituent la base de nos forêts et donc un réservoir d’oxygène. ✦ Ils sont indispensables à l’existence de la faune (mammifères, oiseaux, insectes…) et constituent son habitat. ✦ Ils offrent aux touristes le maximum d’attrait ✦ Ils nous protègent du vent, du soleil, ✦ Ils limitent les inondations Les feuilles Peuvent servir de fourrage pour les animaux (sandragon) Procurent de l’ombrage (badamier ; manguier) Apportent de l’oxygène à l’air et donc la purifie Consomment du CO2 qu’elles transforment en sucre Peuvent servir à la fabrication de médicaments Exercent un effet sur la pluviométrie En se décomposant, les feuilles forment l’humus qui enrichit le sol pour les cultures ✦ Nous protègent des regards indiscrets. ✦ Servent pour la confection de la toiture d’une maison ✦ Base pour l’élaboration de jouets d’enfants (lunettes, moulinets, montres avec les feuilles de cocotier…) ✦ ✦ ✦ ✦ ✦ ✦ ✦ Les fleurs ✦ ✦ ✦ ✦ ✦ Se consomment en tisane. Peuvent servir à la fabrication de médicaments. Servent à la fabrication de parfums. Utilisées en guise de savon. Utilisées comme parure lors des cérémonies (jasmin, frangipanier, …) Les fruits ✦ Apportent de la nourriture (tous les éléments, mais surtout glucides et vitamines) ✦ Fournissent des boissons. ✦ Contiennent des graines parfois comestibles (et riches en protéines comme le Jaque) ✦ Contiennent des graines pour la réalisation de produits artisanaux (colliers…) Le tronc ✦ ✦ ✦ ✦ Bois de chauffage, charbon de bois. Bois de service (perches, poteaux électriques et téléphoniques). Bois d’œuvre (fabrication des meubles, des charpentes de la maison, maisons). Fabrication de bateaux (pirogue, « galawa »….). Les racines ✦ Elles luttent contre l’érosion des sols. ✦ Elles attirent et retiennent l’eau (raphia, bambou). ✦ Elles préservent la qualité de l’eau. 4.10 documentation Le cocotier Cocos nucifera Plante Cœur de cocotier Huile de coco Jus jeune Comores Mnazi Mtsalé Mafuranazi (Ng) Matramadzi (Ndz) Majanazi Madagascar Maurice Seychelles Voanio – Noro Pied coco Pyekoko Ovitra Palmiste Palmis Dilsila Diloilo – deluil Deluil Mandoro Delokka Delokka Généralités Le cocotier est, notamment aux Comores, une réelle richesse car ses usages sont multiples. Toutes les parties de la plante sont utilisées. La plante peut atteindre 10 m de hauteur. Elle a un envergure de 5 m de diamètre. La reproduction se fait essentiellement par semis. Ses produits et leur utilisation : ® Les feuilles : tressées selon des techniques variées sont utilisées comme panneau mural pour les paillotes, toiture, paniers, jouets pour enfants, natte... ® Le tronc est utilisé : en ébénisterie et la noix en artisanat pour la fabrication d’objets d’art ou d’éléments de vaisselle. ® Les noix servent à diverses choses : • éléments de l’alimentation, comme boisson • production de coprah qui possède de nombreuses vertus médicinales et cosmétiques, • fabrication de graisses végétales, de margarine • tourteau de coprah, ou pulpe privée de son huile, pour l’alimentation des animaux ® ® documentation 4.10 Le cœur de cocotier, bourgeon en formation, est un met excellent en salade. La jeune noix avant maturité se remplit d’un liquide transparent très rafraîchissant. Les Comoriens et les Seychellois récoltent la sève du cocotier pour en faire une boisson nommée "trembo" ou "kalo", qui est souvent laissée quelque jour pour subir une fermentation et former un "vin de palme". Le lait de coco est obtenu en râpant l’amande et en la pressant dans un peu d’eau. C’est une production très digeste qui accommode toutes sortes de plats. L’huile extraite est un purgatif efficace, elle s’utilise également pour embellir les cheveux ou protéger la peau. Les fibres de la masse spongieuse qui protège la noix sont utilisées pour réaliser des cordages, des balais, des brosses, comme bourre des matelas ("la bourre" aux Seychelles, "la paille" à Maurice). C’est un excellent isolant. La tourbe de coco est utilisée comme substrat en culture hydroponique. En médecine traditionnelle, l’infusé des racines est une boisson rafraîchissante et diurétique. Elle est aussi utilisée contre la diarrhée et pour laver les parties de la peau atteinte d’eczéma. Une infusion des racines soulage les infections urinaires. (A Gurib-Fakim) documentation 4.11 Le papayer Carica Papaya Le papayer est originaire d’Amérique et tire son nom du langage caraïbe (« abayi »). Ce sont les Portugais qui l’introduisirent dans l’archipel indien, et James Cook qui l’aurait implanté en Océanie au cours de ses voyages d’exploration. L’arbre (famille des caricacées ou des papayacées) est haut d’une vingtaine de mètres. Les fruits ont la taille d’un melon présentant cinq à huit côtes, et sont pleins de graines noires d’un goût piquant. Reproduction Le papayer se reproduit facilement, par semis ou par bouturage. Il exige un sol riche et drainé. Il est intéressant dans la mesure où il produit des fruits dés la première année. Produits et utilisations Alimentation : Ses fruits, les papayes, sont riches en vitamines A et C. On peut les manger lorsqu’ils sont mûrs, naturellement ou accompagnés d’un peu de citron. Les fruits encore verts sont excellents préparés en salade. On peut également les faire cuire et les préparer en gratin. Les feuilles du papayer sont utilisées pour attendrir la viande (la papaïne qu’elles contiennent digère les protéines, les lipides et les glucides). Propriétés médicinales (1) : Anti-diarrhéique En cataplasme pour les abcès, les contusions Il a des propriété anti-inflammatoires (utilisé contre les laryngites ou pharyngites. Un petit conseil comorien : si ma mégarde vous marchez sur un oursin, vous découpez une papaye verte et l’appliquez en cataplasme sur la partie touchée par les épines d’oursin. La douleur diminuera assez rapidement. (1) Voir http://nature.jardin.free.fr 4.12 documentation L ’ agave L’agave Comores : Kitani, chiziyambili Madagascar : (sisal) Taretra – (aloes) Makona Maurice : L’aloi ; l’aloes Seychelles : Lalwa Différentes espèces : agave Margatira (feuilles à bord jaune), Heneqen (qui donne le sisal), aloes… Généralités L’agave est une plante grasse d’une envergure de 80cm à 1,5 m de diamètre et de 1 à 2 m de hauteur (sauf la hampe florale qui peut faire jusqu’à 5 m). Elle se reproduit grâce à des rejets qui poussent sur la plante mère. Elle a une durée de vie de 8 à 100 ans. Elle ne produit qu’une seule fleur et ensuite la plante meurt. Utilisations De sa variété appelée « henequen » on en tire une fibre (le sisal) dont on fait de la ficelle, des cordages, des nattes, des sacs, des chapeaux… Anciennement il existait à Maurice une usine qui utilisait le sisal pour la fabrication de sacs destinés à emballer le sucre. On utilise sa sève comme savon Elle peut également servir de clôture végétale et, de cette façon, avec ses feuilles acérées, éviter les intrusions. Elle peut être plantée au bord des rizières pour éviter l’envasement. L’aloes est réputé dans la médecine traditionnelle, on lui reconnaît de nombreuses vertus thérapeutiques. 4.13 documentation Le bananier M us a Comores : Ndrovi (Ng et Moh) ; Ntrovi (Ndz) Madagascar : Akondro – Kida – Fontsy - Katakata Maurice : Bannane Seychelles : Bannann Généralités Le bananier est une plante herbacée qui n’a qu’une seule fructification. La plante qui est à remplacer se reproduit essentiellement par rejets. Elle peut être plantée à n’importe quelle saison et demande un sol fertile et humide. Le bananier peut atteindre de 3 à 8 mètres de hauteur selon les espèces. Il produit des bananes dans l’année de sa plantation. Utilisation Alimentation : Selon les variétés, les fruits sont utilisés comme féculent de base d’un repas ou comme dessert. La banane plantain (qui se consomme verte) est surtout utilisée comme base du repas. Elle peut être préparée frite, cuite à l’eau, grillée, au four, en carry…. Elle accompagne les mets les plus divers – viandes, sauces, légumes… De nombreuses variétés se consomment mûres et peuvent être préparées en beignets, pâte à fruit, gâteaux, flambées… La banane est riche en potassium et vitamines A, B, C. Elle constitue un collation appréciée par les sportifs car elle est riche en sucre et donc énergétique. L’extrémité de l’inflorescence située au bout du régime de banane (la fleur mâle) constitue un légume fin qui ressemble à des pousses de bambou. Il est préparé en sauce dans les Antilles. Aux Comores, les paysans utilisent les pétioles de feuilles (« le tronc ») finement découpés pour les animaux car cette partie de la plante est gorgée d’eau. Divers La feuille peut être utilisée pour emballer les mets lors de la cuisson, ou pour les déposer lors du repas. Le "tronc" du bananier constitue à Madagascar, une embarcation légère permettant de détecter une personne qui a disparu dans un tourbillon d’une rivière. Traditions A Maurice les feuilles sont utilisées par la communauté Hindou comme assiettes lors des repas des cérémonies religieuses. A Madagascar, lors de la circoncision des enfants, le grand père avale le prépuce emballé dans un morceau de banane afin de ne pas « jeter » un élément vivant. 4.14 documentation L a c i t r onnel l e C y m b o godon citratus Comores : Sandze Marashi Madagascar : Veromanitra Maurice : Citronnelle Seychelles : sitronnel Généralités La citronnelle est une plante herbacée qui pousse facilement dans toutes les îles de l’océan indien. Elle se multiplie par séparation des mottes. Elle n’a pas de grands besoins nutritifs et peut être très utile. Utilisations Boisson La citronnelle est utilisée en infusion (préparée dans de l’eau bouillante), c’est une boisson très agréable en fin de repas, elle a des vertus calmante. Epice Elle est utilisée dans la confection de certains plats asiatiques (sauces, soupes, épice…) Protection contre les moustiques Les moustiques n’aiment pas son parfum, c’est la raison pour laquelle plantée aux abords d’une fenêtre, elle réduira le nombre de moustique. On en extrait une essence qui est également utilisée pour éloigner les moustiques. Lutte anti érosive Elle est moins efficace que le vétiver dans la lutte anti érosive, mais ses racines constituent néanmoins un bon rempart contre l’érosion des sols. Médecine traditionnelle La tisane de citronnelle fait baisser la fièvre et a des propriétés antitussives. 4.15 documentation Pour ghèr e J a t ro p h a C u rc a s Comores : M’ri mzungu ou M’sumu Madagascar : Tanantanana Maurice : pignon d’Inde Seychelles : pignon d’Inde Généralités Le pignon d’Inde est un arbuste dont la hauteur est de 1 à 2 m. Il se bouture facilement et pousse dans de nombreux types de sol. Utilisations Comme clôture du domaine familial (régulièrement utilisée à Madagascar et aux Comores) • Elle délimite le domaine. • Elle protège de l’intrusion des animaux errants. • Elle est utile comme protection contre les vents. Comme tuteur vivant des plants de vanille. Dans la lutte contre l’érosion Ses racines s’enfoncent profondément dans le sol, ce qui permet de le retenir ; elle augmente les infiltrations d’eau et réduit l’eau de ruissellement. En alimentation du bétail La plante n’est pas fourragère, mais un traitement permet d’utiliser les graines comme "tourteaux" pour les animaux. Comme carburant Ses graines sont oléagineuses. Traditionnellement aux Comores, l’huile obtenue en broyant les fruits du Jatropha servait pour éclairer les foyers. Elle était souvent versée dans un coquillage, souvent le "turbo" déposé sur un "simbo" (planche sculptée support). De nombreuses recherches sont actuellement effectuées, notamment au Mali et au Zimbabwe, au Canada pour analyser la possibilité d’utiliser l’huile comme carburant. Haie de pignons d'Inde Comme plante médicinale L’huile tirée des graines est utilisée comme purgatif, on lui donne des vertus antiseptiques. Autres particularités Il existe un vaste projet au Mali où l’huile de Jatropha est utilisée pour la fabrication du savon. L’écorce contient du tanin (qui attendrit le cuir). Les fleurs attirent les abeilles : potentiel dans la production de miel1 Anecdote A Maurice dans les années 1994, lors d’une période cyclonique ayant privé l’île d’électricité, le pignon d’Inde a été très recherché dans la région de Port Louis car on lui attribuait le pouvoir d’éloigner les loups garou. ----------------------------------------1 "The potential of Jatropha Curcas in rural development and environment" HTTP://www.jatropha.org 4.2 documentation Le jardin botanique et l'arboretum Un jardin botanique est un domaine qui possède une collection documentée de plantes herbacées ou ligneuses pouvant servir à la recherche scientifique ou à l’enseignement. Si la collection est principalement composée de plantes ligneuses, on peut l’appeler arboretum. La disposition des plantes dans un jardin botanique se fait souvent selon une séquence d’évolution botanique, par origine géographique, par utilisation particulière ou par fonction. C’est ainsi que des parcelles pourront regrouper des plantes médicinales, d’autres des plantes aromatiques, des plantes décoratives, des plantes endémiques, des plantes à fruits …. Un peu d'histoire :Les premiers jardins botaniques ont été créés par les médecins et les étudiants en médecine pour cultiver des plantes aux propriétés médicinales ou pharmaceutiques. Les jardins consacrés à des études plus approfondies des plantes, incluant celles d’importance horticole et économique, ont été créés en Italie, à Pise (1543) et à Padoue (1545). Peu après, des jardins botaniques s’établissaient à Leipzig, en Allemagne (1580); à Leyden, en Hollande (1587); et à Montpellier, en France (1593). L’importance des jardins botaniques dans l’introduction de nouvelles plantes cultivées est démontrée par le Royal Botanic Garden, à Kew, en Angleterre (créé en 1759), qui a été le premier jardin à cultiver le caoutchouc, la banane, le thé, l’ananas, le café et le cacao. C’est dans ces jardins que l’on retrouve également les plantes en voie de disparition et les plantes rares. La plupart des plantes de ces jardins sont identifiées par une petite étiquette apportant des précisions sur la plante : son nom scientifique, son nom commun, sa famille. Cette identification peut s’enrichir d’éléments tels que l’utilisation traditionnelle de la plante, son importance pour le pays, ses vertus médicinales, une légende s’y rapportant……. Un jardin botanique (ou un arboretum) peut donc avoir plusieurs rôles : une mission culturelle et éducative : permettre à un large public, y compris le monde scolaire, de se familiariser avec le monde végétal, de mieux connaître les plantes qu’on trouve autour de soi, d’en percevoir la richesse potentielle et de mieux comprendre les menaces qui pèsent sur la biodiversité. une mission conservatoire : le jardin botanique doit devenir l’ultime refuge pour de nombreuses espèces menacées dans leur milieu naturel, qu’il s’agisse de la flore régionale ou d’une flore plus exotique. une mission scientifique : les collections vivantes des jardins botaniques, leurs herbiers, leurs fonds documentaires constituent de précieux outils pour mener des recherches. ® ® documentation une mission économique : le jardin botanique réalisé dans le domaine de l’école peut assurer un revenu régulier à l’école s’il est visité par des touristes et commentés par des guides (par exemple élèves de collège). Dans un domaine tel que celui que possède l'école (illustré par les photos - école de N’tsoudjini – Ngazidja, propriété de 9 ha, située à proximité de la capitale des Comores), et compte tenu des plantes existantes, il est intéressant d’aménager un jardin botanique. Dans un premier temps, il serait utile d’identifier les plantes que nous y trouvons, de les répertorier et les situer dans la parcelle. Un plan de situation peut être établi à cette fin par les élèves. Il serait ensuite intéressant, avec l’aide de spécialistes paysagers et de botanistes, de prévoir une répartition des plantations. On pourrait par exemple prévoir un coin « plantes médicinales », un autre « plantes aromatiques »… ainsi que les sentiers et les commentaires pour les visites. L'intérêt de ce jardin sera : Educatif : pour les élèves de l’école, observation, études, plantation, entretien et respect des plantes… ; gestion d’une coopérative scolaire ; les élèves d’autres écoles peuvent venir le visiter ; Culturel : constitue une réserve des plantes de la région, notamment les plantes endémiques Conservatoire : on y trouvera des plantes rares, des plantes endémiques qui seront ainsi protégées Scientifique : un travail peut être fait conjointement avec un centre de recherche, avec une université… Economique : les touristes peuvent visiter le jardin et un droit d’entrée leur sera demandé. ••• http://www.canadianencyclopedia.ca consultée en 2004 4.2 4.3 documentation La clôture du domaine ou du jardin scolaire La clôture du domaine scolaire se révèle constituer une priorité pour de nombreuses écoles. Elle peut être réalisée en matériaux solides, en feuillages morts ou encore en haie vive. Elle peut constituer un matériaux pédagogique et scientifique riche. La première étape consistera à choisir le type de clôture que l’on veut effectuer. La clôture en matériaux solides (parpaings, grillage) pourra être choisie, notamment pour assurer la sécurité des personnes. Elle est par exemple indispensable lorsqu’on se trouve au milieu de la ville et que l’école est en proie à des visites de personnes malveillantes. Il s’agit de protéger le milieu de vie des enfants. Ce type de clôture est assez onéreux et apporte peu d’éléments utilisables en pédagogie. La clôture peut être réalisée en matériaux naturels morts, comme les feuilles de cocotier. Elle est de réalisation rapide et peut être doublée par une haie vive. Parpaings Maurice Treillis recouvert de végétaux Seychelles Feuilles de cocotiers tressés Comores La haie vive constitue une clôture plus intéressante comme matériaux pédagogique et elle est moins coûteuse. Sa réalisation doit faire l’objet d’une préparation minutieuse (choisir une variété de plantes qui conviennent pour le terrain et en fonction d’objectifs pédagogiques) travaillée avec les élèves. Il est préférable que la haie soit constituée de différents types de végétaux afin d’être une formidable source de matériel biologique à observer et étudier : La croissance des végétaux La maturation des fruits La dissémination des graines L’écosystème La biodiversité La notion d’habitat de la faune Les dégâts occasionnés par les herbivores L’érosion des sols Des notions de temps, d’anticipation pour la croissance, la fructification …. Des notions d’espace (espace couvert par les plantes à maturité)…. ® ® documentation 4.3 La haie vive a de nombreuses fonctions : Elle constitue une protection microclimatique grâce à la diminution de la vitesse du vent et de l’évaporation. Elle freine l’eau qui dévale les pentes, elle l’oblige ainsi à s’infiltrer (alimentation des nappes aquifères, limitation des inondations). Elle empêche l’eau d’atteindre des volumes et des vitesses de ruissellement capables d’éroder le sol, elle retient la terre entraînée Elle filtre les produits transportés par l’eau. Elle constitue un milieu biologique diversifié, en faune et flore. La haie peut être productive, on peut en retirer divers éléments comme du bois de chauffage, des fruits, du fourrage pour les animaux…. Les enfants par petits groupes peuvent prendre en charge les arbrisseaux : chacun peut avoir "sa" plante dont il est responsable (surveillance, arrosage…). De cette façon les enfants se sentiront plus concernés et s’investiront plus intensément. Le suivi de l’évolution de la haie procurera diverses activités allant du soin aux jeunes plantes, aux observations de leur croissance, de leur première fructification, de la vie qui s’installera petit à petit, insectes, petits mammifères, oiseaux… On pourra comparer les différents moments de fructification, le temps mis pour cette fructification… ce qui familiarisera les enfants avec une idée d’anticipation des résultats de nos actions. Cette anticipation peut être faite pour l’espace, prévoir l’espace couvert par l’arbre adulte. Sur un terrain en pente, on pourra observer et comparer l’écoulement des eaux le long de la haie placée en parallèle aux courbes de niveau et perpendiculairement à celles-ci afin de comprendre les phénomènes de l’érosion des sols... Différents végétaux qui peuvent constituer une haie : Jatropha curcas, crotons, bananiers, papayers, … Clôture mixte : végétaux morts et Sandragons. 4.4 documentation La déforestation La déforestation La déforestation est la disparition de la forêt ou d’une partie de celle-ci. De nombreux arbres sont coupés ou brûlés dans les forêts, on n’en replante pas, les terrains sont utilisés pour la culture ou le pâturage. Quelles en sont les causes : ■ Lorsqu’un paysan veut cultiver une nouvelle terre, il lui arrive de défricher un terrain boisé. Il coupe tous les arbres ou les brûle (tavy, ou tevi’ala ou hatsaky à Madagascar) pour pouvoir effectuer ses cultures. ■ Certains coupent des arbres afin d’avoir du bois pour préparer les repas, d’autres encore pour fabriquer du charbon de bois, pour aménager ou construire une maison, pour construire un bateau … ■ Les feux de brousse détruisent aussi les forêts. Par imprudence ou négligence, on peut mal éteindre un feu ou simplement jeter une cigarette et, en saison sèche surtout, le feu se propage…. ® ® documentation 4.4 Quelles en sont les conséquences ? ■ On épuise les ressources en bois, il faut donc être attentif à les renouveler. Les arbres sont non seulement indispensables pour l’utilisation que l’on peut en faire mais également pour la vie. Ils abritent de nombreux animaux et sont essentiels dans le processus de "photosynthèse" (voir fiche doc. 3.1.) qui redonne de l’oxygène à l’air que nous respirons. ■ Si le sol n’est plus couvert par des végétaux, cela accélère le processus d’érosion, surtout sur les terrains en pente. La terre peut plus facilement glisser le long des pentes et disparaître laissant apparaître le sous-sol qui peut être constitué de latérite sur laquelle on ne peut réellement cultiver. C’est ce qui se passe notamment à Madagascar. ■ La disparition des arbres augmente la rapidité de l’écoulement des eaux de pluie et donc les risques d’inondations. ■ Les arbres interviennent dans le processus de conservation de l’eau des rivières, s’ils disparaissent, les cours d’eau disparaissent en même temps qu’eux. ■ Si on coupe des arbres rares, il n’en existera plus et c’est une perte en biodiversité. Certains arbres sont endémiques, il est indispensable de les protéger car ils risquent de disparaître. ■ Certains arbres poussent très lentement (ébène) et il faut de très nombreuses années pour obtenir des arbres de bonne taille. ■ Les grands espaces de forêt créent de l’humidité, si on coupe trop d’arbres, cela engendre la sécheresse et cela génère beaucoup de poussière lors de la saison sèche. C’est la raison pour laquelle, il faut non seulement remplacer ce que nous coupons, mais aussi replanter des parcelles dont les arbres ont disparu. C’est le reboisement. 4.5 documentation Le reboisement Quand reboiser ? En début de la saison des pluies pour que les plants bénéficient au maximum de la quantité d'eau tombée. Comment reboiser ? Préparation des terrains Les opérations à effectuer sont les suivantes : k Nettoyage des parcelles. Il est conseillé d'associer la plantation à une culture vivrière. Elle profitera de la préparation du terrain et des entretiens de la culture. k Piquetage ou délimitation des endroits de plantation à l’aide de cordeaux, ce qui assure un bon alignement des plants, les écartements entre les plants sont fonction du type de plantation et des essences. k Trouaison : quelques jours avant la plantation ; on ouvre des trous de 40 x 40 cm environ et on les rebouche partiellement en veillant à ce que la couche superficielle plus fertile soit déposée au fond. ® ® documentation 4.5 Mise en terre des plants Pour assurer une bonne reprise, les plants doivent être mis en terre le plus rapidement possible après réception. S'il est nécessaire de les stocker, les pots devront être soigneusement et verticalement alignés à l'ombre et arroser abondamment. Les structures devront être le cas échéant mis en jauge à l'ombre. Lors de la mise en terre, les opérations à effectuer sont : k ouvrir le trou ; k couper la base du sachet et les racines sorties à l'aide d'une machette ; k mettre la motte dans le trou et vérifier que le collet du plant se trouve au niveau du sol ; k retirer ensuite le sachet en tirant vers le haut ; k reboucher l'espace vide et tasser la terre autour du plant en le maintenant bien droit ; k fixer ensuite le sachet sur le piquet à côté ou le mettre à terre à côté du trou pour assurer qu'il n'est pas laissé dans le trou en même temps que le plant ; k arroser abondamment ; k arroser régulièrement jusqu’à la reprise (sauf s’il pleut suffisamment). documentation 4.6 La mangrove : une zone humide à conserver et à protéger ! La mangrove aux Seychelles – crabes et pneumatophores La mangrove est une forêt qui pousse à la limite entre la terre et la mer. Elle peut être constituée d’environ 70 espèces d’arbres, mais très souvent dans les zones tropicales, on y retrouve des palétuviers rouges, noirs et gris. Ces arbres ont la particularité de pousser dans des eaux salées sur des fonds vaseux, ou des plateaux rocheux ou coralliens ce qui leur permet de vite coloniser des espaces. Les feuilles de palétuvier tombent tous les ans et cela constitue une réserve de matière organique dont profitent aussi les herbiers et récifs avoisinants. Ces arbres sont vivipares, c'est-à-dire que les graines qu’ils produisent germent directement sur l’arbuste. Le germe est assez long et dur et il se plante facilement dans le sol en tombant. Ces plantes ont dû s’adapter à ce milieu qui ne comporte pas beaucoup d’oxygène, les racines ont développé des racines aériennes appelées « pneumatophores ». Cette forêt abrite une faune importante : 4Des poissons dont un très particulier, le périophtalme qui peut se déplacer et respirer hors de l’eau ses nageoires pectorales ont l’allure de petites pattes, il a deux yeux globuleux placés sur la tête indépendants l’un de l’autre ce qui lui permet de voir dans deux directions à la fois. 4Des crustacés : crabes, crevettes, langoustes 4Des mollusques : palourdes, huîtres, moules, lambis… 4Des oiseaux : le héron 4Des insectes : dont notamment le moustique La mangrove est très utile : Zone tampon elle protège le littoral de l’action du vent, des vagues, des orages. Elle constitue un rempart irremplaçable contre les tsunamis et les cyclones. Elle brise les vagues et stoppe les bourrasques.1 Protection contre l’érosion du côtière, elle brise les grosses vagues qui en se retirant emporteraient des éléments du sol (sable, terre, roche). Protection contre les inondations : les villages qui ont été construits dans ces zones humides subissent souvent des inondations. Inondation: Maurice ® ® documentation 4.6 Filtre biologique, elle piège les particules arrivant du milieu terrestre, des rivières et cours d’eau. Si toutes les matières organiques arrivaient dans le lagon, le corail serait asphyxié. Station d’épuration, elle filtre les matières organiques et les eaux usés (à condition que celles-ci ne soient pas trop polluées. Nurserie elle permet aux alevins (bébés poissons) de se fortifier avant d’affronter les prédateurs Jardin botanique et zoologique, elle abrite une grande diversité de végétaux et d’animaux Usine alimentaire, elle fournit aux populations côtières les produits contenant des protéines dont elles ont besoin (mollusques, crustacés, poissons). Unité de recyclage la décomposition du feuillage de la mangrove produit un compost naturel qui nourrit le départ de la chaîne alimentaire, les crabes et les poissons Protection des bateaux : les pêcheurs cachent leur bateau dans la mangrove lors des cyclones Purifie l’air : comme toutes les autres forêts, grâce au processus de photosynthèse, elle rejette de l’oxygène et capte le CO2 Ecran contre le bruit Il faut la protéger : La mangrove peut être détruite par l’homme qui veut récolter du bois ou souhaite construire des habitations, des hôtels en bord de mer, des jetées ou des digues le long des côtes. Elle a souvent été asséchée car on craignait qu’elle soit insalubre par la prolifération des moustiques. Elle peut également disparaître par la pollution ou une sédimentation excessive provoquée par le déboisement en amont des rivières (cas du nord de Madagascar notamment). Prakash Pierre – Libération du 12 février 2005 – La mangrove, brise-lame à réhabiliter. Commentaire sur les conclusions du troisième symposium sur les zones humides asiatiques (AWS) 4.7 documentation Arbre à Pain Ar tocarpus Altilis Comores :Fouri à pa Madagascar :Saarambo Maurice :Fruit à pain Seychelles : fryapen Généralités L’arbre à pain est un arbre de grande taille (10 à 15 m et le tronc peut grossir jusqu’à 1,5 m de diamètre), aux larges feuilles. Il pousse surtout dans des endroits secs et ensolleillés. On peut le reproduire par marcottage ou en utilisant les rejets de racine. Il fructifie après deux ans. Utilisation Alimentation On en consomme le fruit dans toutes les îles comme féculent de base. Aux Seychelles et aux Comores il se prépare et se mange comme les bananes. C’est dans les îles Marquises qu’il est le plus réputé car il contient un petit pourcentage de protéine et on lui attribue la robustesse de la population locale. Il faut dire que dans cette île, on utilise ce fruit de façon courante et durant les 4 mois de non production, les tahitiens préparent une farine à base de fruit à pain qu’ils consomment régulièrement. Médecine traditionnelle À Maurice : la décoction des feuilles est utilisé dans les cas d’empoisonnement aux poissons toxiques (Gurib-Fakim et 1996) Les jeunes fruits en cataplasmes sont appliqués sur les endroits endoloris pour les entorses (Gurib-Fakim et 1996). Remarques Aux Seychelles, c’est un arbre protégé. Il faut pourtant craindre la chute des fruits s’il est planté dans la cour de l’école. Un instituteur anjouanais nous a expliqué que pour l’éviter, il faut inciser le tronc de l’arbre (mais pas trop). documentation 4.8 Le manguier Mangifera Comores : Manga (Ndz) Embé (Ng) Madagascar : Manga Maurice :Pied Mangue Seychelles : Pye mang Le manguier est d’origine asiatique (Ceylan, Himalaya). Son nom lui a été donné par des navigateurs portugais, d’après le dialecte de Malabar. On le cultive en Indochine et en Afrique. C’est un arbre dont il existe 600 espèces, et qui possède des canaux à résine. Le manguier est un arbre bien connu dans les pays de l’Océan Indien. Reproduction Le manguier se reproduit par semis (enlever la cosse) ou marcottage. Il peut atteindre 30 m de hauteur et a une envergure de 10 m. Sa fructification n’intervient qu’après 3 ans. Produit et utilisations : Ses fruits sont régulièrement consommés comme dessert, jus et sirop. Les fruits verts sont consommés en salades, en achards, chutney, confits de piment….Ils contiennent des vitamines A et C. Le bois du tronc est utilisé en ébénisterie, et, aux Comores, pour la fabrication de « Galawa »(1) A Maurice , aux Seychelles et aux Comores, on utilise également le bois pour confectionner du charbon de bois. A Maurice, les feuilles et les branches sont utilisées lors des cérémonies de mariage, lors des crémations. Ses feuilles peuvent être utilisées comme vermifuge. Elles traiteraient l’hypertension artérielle. Le manguier est très utile pour l’ombrage. On le retrouve souvent sur les places publiques. (1) Galawa : pirogue à un (Anjouan et Mohéli) ou deux (Grande Comore) balanciers. 4.9 documentation Le Raphia Raphia Ruffia Reproduction Par semis Utilisation Ustensiles et chapeaux : Il est utilisé dans toute sortes de cordages, pour confectionner des ustensiles ménagers comme les paniers (sobika) et le van (sahafa). Il est surtout tissé pour produire un tissu traditionnel appelé rabane ou encore des panneaux muraux, certains sacs ou vêtements, des petits articles. Il est surexploité à Madagascar à l’heure actuelle et il est urgent d’en planifier la gestion. Un projet GELOSE vise à pérenniser la filière raphia à Madagascar. Il fait l’objet de protection. documentation 5.1 Que s ont l es déc het s ? Un déchet est un « débris » un reste sans valeur de quelque chose. Lorsque nous sommes à la maison, à l’école, au travail, dans notre vie quotidienne, nous utilisons des choses, nous en consommons, mais nous en jetons d’autres. Nous appelons ces derniers éléments les déchets. Mais, que jetons-nous ? Qu’en faisons nous ? Où les met-on ? Si nous identifions les déchets, nous en trouvons de trois catégories (1) : Les déchets inertes : ce sont les déchets de construction et de démolition, des minéraux. Ils peuvent être réutilisés sans traitement spécial : les briques, la terre, le bois de charpente… Déchets inertes Les déchets non dangereux : ce sont les déchets qui si ils sont gérés correctement n’ont que peu d’impact sur la santé et la sécurité des êtres humains. Ce sont par exemple les déchets ménagers. Il faut cependant noter que si ces déchets se retrouvent entassés à proximité des habitations, ils constituent néanmoins un danger pour la santé de la population. Déchets non dangereux Les déchets dangereux qui représentent un danger pour la sécurité, ils peuvent être soit inflammables, soit explosifs, soit toxiques. Ils doivent être éliminés en toute sécurité. On peut les retrouver dans les vieilles carcasses de voiture par exemple. Les produits qui génèrent des déchets dangereux sont identifiés par les sigles suivants : Déchets de carcasses (1) Trois catégories pour le classement d’après le danger qu’ils représentent 5.2 documentation Que faire de nos déchets ? Les déchets qui sont les plus courants et qui nous posent le plus de problème à l’école sont les déchets non dangereux. Eux aussi peuvent être classés en deux grandes catégories : Les déchets biodégradables et les déchets qui ne sont pas biodégradables. Les déchets biodégradables sont les déchets organiques, ceux qui peuvent se décomposer : Avec ces déchets, on pourra faire du compost (Voir fiche 5.3.). Ils seront ainsi recyclés. Les déchets non dégradables qu’il faudra mettre en décharge ou dans un trou pour les brûler. Ils sont de plusieurs sortes et, dans certains pays comme la France, l’Angleterre, la Belgique, Maurice il faut les trier car certains sont recyclés. Certaines personnes, surtout à Madagascar, réutilisent des éléments trouvés dans les déchets pour les recycler (cannettes qui servent à réaliser des petites voitures, éléments en cuivre qui sont retravaillés de façon artisanale…). Donnons quelques exemples : les vêtements usagés. Ils peuvent être donnés pour des plus pauvres que soi, ils peuvent être jetés mais il faut savoir qu’ils auront alors un temps de décomposition différent selon la nature du tissu. Les vêtements en coton et en soie peuvent se décomposer rapidement, ceux en matières synthétiques sont réalisés avec des dérivés de pétrole et disparaissent difficilement. On les retrouve malheureusement trop souvent dans les rivières, sur les plages… et ils ne se détruisent pas. Les plastiques : ils posent un problème énorme car nous les retrouvons partout et en quantité importante, ils ne se décomposent que très lentement (en 100 ans) et peuvent être mangés par les animaux qui peuvent en mourir. (Certains connaissent des zébus, des dauphins… qui sont morts après avoir avalé des sachets en plastique.) Le principe à développer vis-à-vis des déchets qui deviennent très problématiques dans ® ® documentation 5.2 notre environnement est régulièrement appelé : celui des Il faut tout d’abord la quantité de déchets produits : prendre un sac ou une « soubique » pour aller au marché afin de ne pas utiliser de sac en plastique ; mettre de l’eau dans une bouteille qu’on réutilisera après l’avoir lavée …. On peut certaines choses : pour pouvoir utiliser longtemps des vêtements par exemple, il faut les entretenir correctement, sans utiliser trop d’eau de javel ou sans les frotter à la brosse…. ; Il est possible de des vêtements, des appareils…. Cela se pratique beaucoup à Madagascar et c’est très bien. Certains produits peuvent être comme les cannettes (lampes ….), le papier imprimé qui peut être transformé en papier recyclé… Les déchets dits « non dangereux » le sont-ils vraiment ? Le problème qui se pose au niveau des déchets non triés que nous mettons dans une fosse est que les différentes matières qui les composent se mélangent. Lorsqu’il pleut, ces différents éléments se propagent dans le sol et le pollue. L’eau s’infiltre et peut atteindre des nappes phréatiques (qui sont nos réserves d’eau potable) et les polluer. Si on les jette sur le sol, dans les rues, le long des rivières, sur les plages, dans des fossés….. tous ces déchets constituent des réserves de microbes (notamment de petits réservoirs d’eau où prolifèrent les moustiques) et cela génère des maladies. 5.3 documentation Le Com pos t Le compostage est un processus naturel qui transforme en présence d’oxygène la matière organique en un produit qui ressemble à de la terre : l’humus. Quels sont les éléments que je peux composter ? C’est de la matière organique, c'est-à-dire celle qui provient des animaux ou des végétaux et par exemple : déchets de légumes, herbe coupée, plantes coupées, pelure de fruits, feuilles sèches, copeaux de bois, petites branches, thé utilisé, marc de café, excréments d’animaux, sauces et graisses alimentaires, coquille d’œufs … Est-ce que je peux en mettre n’importe quelle quantité ? Pas tout à fait. Il est important de prévoir une certaine quantité d’éléments azotés - en général les déchets Verts, Mous et Mouillés, (comme les épluchures de fruits, les restes de légumes, l’herbe) et un peu moins de matériaux composés de carbone - en général les déchets bruns, durs et secs, comme par exemple les branches, feuilles mortes, papier, carton. Ils se décomposent lentement mais permettent de réduire les odeurs et de faire circuler l’air. Me faut-il autre chose ? Il faut autre chose qui est vraiment facile à trouver: de l’air et de l’eau. Le compost a besoin d’une certaine humidité et il a besoin d’oxygène. Le pluie pourra apporter l’humidité nécessaire, (si je le fais en saison sèche je dois arroser) et je devrai une fois pas mois retourner le tas pour introduire suffisamment d’air (et donc d’oxygène). Qu’est ce qui se passe ? Des dizaines d'espèces de micro-organismes et de petits animalcules se développent par millions sur les déchets organiques et se nourrissent de sucres, de protéines, de cellulose et d'autres constituants des matières organiques. Le résultat obtenu est une fumure utile. Les micro-organismes tels les bactéries, les champignons … agissent dans un premier temps sur le tas de matières organiques et le décomposent partiellement. Interviennent ensuite les macro-organismes, comme les vers, les insectes, les acariens, les gastéropodes qui, en général mangent les feuilles ; ils rejettent des excréments qui constituent un milieu idéal pour les activités microbiologiques du sol afin de fabriquer un compost mûr. ® ® documentation 5.3 1.1. Faut-il longtemps ? Cela se passe en plusieurs phases : La phase de décomposition durant laquelle seuls les micro-organismes (surtout les bactéries) sont actifs. Il leur faut beaucoup d’oxygène, et durant cette phase, la température monte. C’est la raison pour laquelle il faut remuer le compost régulièrement. A ce moment, le volume des matières diminue et la température descend, c’est alors qu’interviennent les champignons. De même les organismes de plus grande taille envahissent le tas et digèrent les matières organiques. La transformation finale de la matière organique en éléments nourriciers, eau et oxygène est appelée "minéralisation". Les substances minérales formées sont les nutriments pour la plante. Au fur et à mesure de la décomposition des matières organiques, l'humus se forme. Cela prendra entre 6 mois et un an. Quelles sont les conditions pour faire un bon compost ? Pour faire un compost, il ne suffit pas de mettre n'importe quelles matières organiques sur un tas. Il faut faire attention aux quantités de Carbone et d'Azote apporté. Pour que le compostage se fasse dans des conditions optimales, le bon rapport Carbone/ Azote doit être de 20-30. L’humidité doit si situer aux alentours des 50-60%. L'eau est nécessaire au développement des micro-organismes. Elle sera apportée principalement par les composés azotés (et l'arrosage ou saison des pluies). L'aération est indispensable car l’oxygène est nécessaire à la vie des organismes (même les plus petits). Une bonne aération engendrera une bonne décomposition des matières organiques. Par contre, une mauvaise aération déclenchera des processus anaérobiques qui produiront de mauvaises odeurs ! A quoi sert le compost ? Le compost, une fois terminé, sera utilisé comme amendement de sol dans le potager, dans les champs, mais également sur les parterres de fleurs, sous les arbres fruitiers, ou encore dans les jardinières. Le compost a des effets sur la ”structure” du sol et permet aux racines de mieux pénétrer, il favorise la perméabilité du sol, réduit l’érosion du sol, il retient mieux l’eau (effet éponge). Il fournit des substances nutritives progressivement assimilables par les plantes. Par la présence de micro-organismes, il permet de récupérer des éléments contenus dans les roches et de limiter le développement d’organismes pathogène (qui favorise les maladies). Quelles précautions prendre ? Veiller au bon équilibre des éléments, comme dit plus haut. Ne pas mettre des éléments porteurs de maladie dans le compost (par exemple pas de feuilles de cocotier qui ont une maladie). 6.1 documentation Les énergies renouvelables Quel est l’intérêt d’exploiter les énergies renouvelables ? • En utilisant les énergies renouvelables, on lutte contre l’effet de serre, en réduisant notamment les rejets de gaz carbonique dans l’atmosphère. • Les énergies renouvelables permettent de gérer de façon intelligente les ressources locales et de créer des emplois. • L'utilisation d'énergie renouvelable économise les combustibles fossiles Les différentes sources d’énergie renouvelable : Le soleil Le soleil est utilisé pour produire de l’électricité ou plus directement pour chauffer l’eau. Pour produire de l’électricité on place des panneaux solaires (photovoltaïques). Ces panneaux pourront directement alimenter une maison en électricité par l’intermédiaire d’une batterie, ou l’électricité sera remise sur le réseau normal. Pour chauffer l’eau à partir du soleil on capte son rayonnement sur des surfaces planes. Dans ces capteurs plans circule soit de l’air, soit directement l’eau à réchauffer ou un liquide «caloporteur» qui transfèrera sa chaleur à l’eau par un échangeur. Le vent produit une énergie qu’on appelle éolienne Les aérogénérateurs, mis en mouvement par le vent, fabriquent des dizaines de millions de mégawattheures. Utile dans les sites isolés, cette électricité alimente aussi les grands réseaux de distribution. Les éoliennes mécaniques servent à pomper de l’eau dans de nombreux pays. L’hydroélectricité Elle peut être produite par de grandes centrales ou des petites turbines installées sur les cours d’eau. Elles utilisent la force motrice des chutes pour générer de l’électricité, elles se situent donc dans un terrain en pente. L’électricité ainsi produite est injectée dans le réseau ou alimente des sites qui n’y sont pas raccordés. ® ® documentation 6.1 Il existe également des usines marémotrices (réutilisation de l’énergie des marées pour la production de l’électricité). Les végétaux On retrouve plusieurs types de végétaux qui sont à l’origine de la production d’énergie. Le bois (ou charbon de bois) : il constitue un combustible couramment utilisé pour cuire les aliments. Il produit une énergie renouvelable (on peut faire pousser des arbres), pour cela il est important d’en assurer une gestion sérieuse et veiller à replanter des arbres abattus. Le biogaz issu de la fermentation des déchets organiques est envoyé dans un générateur et transformé en électricité et en énergie thermique. On peut retrouver également ce processus dans les entrepôts de déchets car ils comportent beaucoup d’éléments organiques. Actuellement certains dépotoirs couverts produisent du gaz qui est transformé en électricité ou utilisé comme énergie thermique. Les biocarburants (qui peuvent remplacer le gasoil dans les voitures) proviennent de plantes cultivées (tournesol, canne à sucre, colza...). Il sont actuellement utilisés en mélange à de l’essence ou à du gazole. La géothermie Cette énergie utilise la chaleur du sous-sol. Avec une température moyenne ou faible, on chauffe des locaux, alors qu’une température élevée permet de produire de l’électricité par vapeur interposée. documentation 7.1 Le son et le bruit L es enfants sont en permanence exposés au bruit à leur domicile, dans la rue, à l’école, il est indispensable d’en prendre conscience car au cours de sa croissance, l’enfant vit des périodes pendant lesquelles il est plus vulnérable que les adultes. A l’école, plus particulièrement, l’enfant peut être exposé au bruit or cela a des effets néfastes sur l’apprentissage. Le bruit peu couvrir la parole du maître, altérer les échanges verbaux entre l’enseignant et l’élève et forcer les interruptions, les répétitions qui dégradent petit à petit la qualité de la communication verbale. Cette difficulté est augmentée par le fait que le langage utilisé n’est pas familier. Mais, qu’est-ce que le bruit ? Le bruit est une série de sons Le son est le mouvement d’une onde qui se produit lorsqu’une source sonore met les particules d’air les plus proches en oscillation. Le mouvement se transmet, de proche en proche aux particules d’air de plus en plus éloignées. Un peu comme une onde qui est induite lorsqu’on frappe sur de l’eau. Ce son se transmet à une vitesse d’environ 340m/s. Le son est mesuré en décibels (dB). L’échelle du son va de 0 à 140 dB (seuil de douleur). Entre ces limites s’échelonnent les niveaux sonores correspondant à différentes sources typiques de bruit. 0dB 30dB 60dB 90dB 130dB seuil de la douleur Une autre échelle mesure la fréquence du son La fréquence d’un son est sa ”hauteur”, grave ou aigu. Cette fréquence est exprimée en Hertz (Hz). L’oreille humaine perçoit les sons compris entre 20 Hz et 20000 Hz., mais elle est plus sensible aux sons compris entre 2000 Hz et 5000 Hz. Les bruits s’amplifient mutuellement, ils ne s’additionnent pas et un bruit plus fort couvre un moins fort. Ces bruits sont générés par la circulation, les cris, la radio, les travaux…. ® ® documentation 7.1 D e manière générale, le bruit engendre gêne et inconfort, mais il peut avoir des conséquences graves pour la vie et l’avenir de la personne. Les problèmes peuvent être: ® déficit auditif dû au bruit ; ® interférence avec la transmission de la parole : k si on est soumis au bruit, il est plus difficile d’écouter une leçon ou une information et de comprendre ce qui est dit. Si on n’entend pas bien ce qui se dit, notre attention va diminuer. k La qualité de l’écoute de la parole est affectée par la sonorisation des bâtiments. Cela a un impact sur la fatigue à l’écoute. k Si on ne comprend pas ce qui se dit, cela va influencer notre comportement. Il peut exister une incompréhension dans la communication et générer de l’agressivité. Cela aura bien sûr davantage d’impact en cours d’apprentissage du langage ou de la lecture. Les enfants ne pouvant entendre pourront d’autant plus mal répéter et comprendre. ® perturbation du repos et du sommeil : k si la personne subit un bruit intense le soir voire la nuit, elle dort mal et le lendemain, elle est fatiguée, ce qui diminue l’attention. k Cela peut également induire une dépression et réduire les performances. ® effets sur les performances : k il a été montré que le bruit peut compromettre l'exécution de tâches intellectuelles. Bien que l'éveil dû au bruit puisse produire une meilleure exécution de tâches simples à court terme, les performances diminuent sensiblement pour des tâches plus complexes ; k la lecture, l'attention, la résolution de problèmes et la mémorisation sont parmi les effets cognitifs les plus fortement affectés par le bruit ; k le bruit peut également distraire et des bruits soudains peuvent entraîner des réactions négatives provoquées par la peur ; ® effets sur le comportement avec le voisinage et gêne : k La gêne engendrée par le bruit de l'environnement peut être mesurée au moyen de questionnaires ou par l'évaluation de la perturbation due à des activités spécifiques ; k il convient de noter que la gêne générée par le bruit est perçue de façon différente selon les individus et leur état général (fatigue, contrariété, nervosité….) ; k le bruit au-dessus de 80 dB(A) peut également réduire les comportements de solidarité et accroître les comportements agressifs. k Il est particulièrement préoccupant de constater que l'exposition permanente à un bruit de niveau élevé peut accroître le sentiment d'abandon chez les écoliers. ® ® documentation 7.1 Mais que faire si le bruit est celui de la rue ? Deux principes : Réduire le bruit à la source pour cela il est indispensable d’identifier les sources de bruit et de réaliser une observation, une enquête. Tenter de sensibiliser les riverains, ou ceux qui génèrent le bruit. Mais ce n’est pas facile. Empêcher la propagation du bruit Isolation Ensuite, la solution consiste à créer ”une boite dans une boite” en se basant sur le principe ”dur-mou-dur” c'est-à-dire une couche de matériau dure, une autre dans une matière plus souple, une dernière rigide, mais attention, cela doit être fait de façon parfaite. En effet, le moindre défaut, et tout cela ne servira à rien car le bruit passera par le point faible. Il faut donc veiller à ne pas laisser de pont acoustique : point ou les deux structures se touchent. L’isolation acoustique est délicate car la moindre "fuite" annule presque l’effet d’isolation de tout le dispositif. Le niveau de bruit provenant de l’extérieur est fonction de l’environnement sonore et de l’isolation des façades, les points faibles sont les fenêtres et portes donnant sur l’extérieur. Quelques règles concernant les fréquences : Les sons basse fréquence contournent les obstacles et passent par les ouvertures sans perdre de son intensité (tam-tam par exemple, les écrans ne sont pas efficaces pour s’en protéger). Le son haute fréquence se propage dans toutes les directions et il est facilement réfléchi (les écrans sont efficaces pour s’en protéger). A proximité d’une source, le bruit haute fréquence est plus gênant que le bruit basse fréquence et inversement lorsqu’on s’éloigne de la source. 8.1 documentation Composition des aliments Voici quelques données concernant les aliments régulièrement consommés afin de vous aider à prévoir des menus équilibrés destinés à bien grandir, vous tenir en forme et protéger votre santé. Certains éléments que l’on retrouve dans les différents groupes d’aliments comme les glucides, les protides et les lipides sont indispensables D’autres moins identifiables contribuent au bon fonctionnement de notre organisme. Ce sont les vitamines, les sels minéraux et les fibres. Les protides servent à la construction et l’entretien de l’organisme vivant. Les glucides nous donnent surtout de l’énergie et les lipides sont digérés plus lentement, ils peuvent nous donner de l’énergie mais à plus long terme. Les vitamines sont indispensables en petites quantités et permettent le bon fonctionnement de notre corps. Elles sont particulièrement importantes chez les enfants. ✦ La vitamine A est dite de croissance, elle intervient sur la rétine, la peau et les muqueuses. ✦ La vitamine D (antirachitique), elle fixe le calcium dans la formation des os. ✦ La vitamine K favorise la coagulation du sang ✦ La vitamine C (acide ascorbique) protège contre les infections, elle assure une stabilité sanguine. ✦ La vitamine B1 (thiamine) favorise l’assimilation des glucides, elle agit sur la formation des muscles, le cœur et le système nerveux, elle est un facteur d’appétit. Si elle manque, cela peut provoquer le Béri-Béri. ✦ La vitamine B2 intervient dans l’équilibre nutritif Les minéraux sont également des éléments indispensables pour un bon développement de notre corps : ✦ Le calcium (Ca) est un élément indispensable de la constitution des os et des dents. Il intervient dans la coagulation sanguine et la contraction musculaire. ✦ Le magnésium (Mg) est présent dans presque toutes nos cellules et notamment le cerveau, il joue un rôle dans le transport d’énergie. ✦ Le fer (Fe) est un élément indispensable de la composition du sang ✦ Le phosphore (P) est présent dans le squelette et les dents ✦ Le potassium (K) est essentiel pour le bon fonctionnement des cellules Nous donnons ici les proportions (indicatives) en grammes pour 100 grammes de protides, glucides et lipides que comportent divers aliments consommés dans les pays de l’Océan Indien, ainsi que la présence de vitamines et minéraux dans ces aliments. (1) (1) Source : documents FAO ® ® documentation Aliments (100gr) Ananas Aubergine Avocat Banane Bœuf rosbif Cabri Cacahuète sèche Calmar Canne à sucre Citron Coco Corossol Crevette Curry Eau de coco Espadon Farine de fruit à pain Farine de manioc Farine de riz Feuille de manioc Feuille de Taro Fruit à pain Fruit de la passion Goyave Haricots verts Igname Jacque Jaune d’oeuf Lait Lait caillé Lait de coco Lentilles Litchis Mangue Manioc (racine) Noix de coco Oeuf Protides Lipides 1,24 2 0,18 14 20,6 19 23 16 10,2 10 40 1,1 3 35 18,6 11,1 1,4 12,3 0,3 5 2 Glucides 11 2,49 1 28 26 2,3 17 6 11 19 10 0,5 7,5 6,8 7 1 1 1 2,4 1,9 1,5 16,2 3,6 3,8 2 23,4 0,9 0,6 1,2 3,4 11,1 Oignon Orange Papaye Patate douce Pois secs Poisson 1,2 1 0,5 1,6 21 75 Riz blanc Sardines conserve Tamarin Taro (racine) Thon 6,6 20 4,4 14 21,5 Tomate 0,95 0,5 1,3 0,4 0,2 0,2 0,3 32,8 3,6 32,8 21,3 1,4 0,2 0,4 0,2 35 0,2 0,2 0,1 0,2 1 3 0,6 12 0,5 15,5 0,2 33 5 8.1 Vitamines A ;B ;C C A ;B ; C ; D ; E ; H ; k ; pp A ; C ; B6 ; B1 Minéraux Ca ; Fe ; Mg ; P ; K K ; Ca ; P ; Mg Fe Fe A ;E P C ; PP D ;B ;C Ca Fe ; K ; Mg ; P ; cu ; zn C D ; B12 A ; C ; B1 ; B2 D ; B1 ; B2 Ca ; Fe P 72 95 78 9,6 1 25 13 5,5 5 27,8 20 0,4 4,9 0,4 2,9 51,9 15 14,3 35,7 6,2 0,7 4,9 8,2 7,8 28,5 45 C ; B1 ; B2 A ; C ; B1 ; B2 C ; B1 ; B2 A ;C C C C ; B1 ; B2 A ;B ;D ;E ;K D ; Prov.A; B12 D, B2 D ;B ;C B1 C ;K Prov. A ; B ; C C D ;B ;C A ; E ; K ; B2 ; B12 C C ; B9 ; PP C ; B1 ; B2 ; A C ; Prov. A ; B6 A ; B1 ; B6 D ; B1 ; B2 ; B12 ; B5 ; F 86,1 Ca ; Fe Ca ; Fe Fe Ca ; Fe P ; Na ; Fe Ca ; p ; Mg ; K ; Na Ca Fe ; Ca Mg Ca ; K Ca ; Fe P P Ca ; Fe 41 9 D C ; B1 C ; B1 ; B2 D ; E ; B6 2,6 C ; Prov. A Ca ; K ; P Ca ; Fe P 8.2 documentation Une alimentation équilibrée Une alimentation équilibrée consiste en une variété d’aliments qui fournissent de l’énergie, qui nous aident à grandir et nous développer, qui nous maintiennent en bonne santé avec certains éléments, comme les épices, qui nous donnent de l’appétit. Ces éléments, on peut les trouver en quantité variable dans les aliments répartis en 7 groupes avec comme rôle principal : Produits laitiers Viandes, poissons, fruits de mer et œufs Féculents, céréales, racines, légumes secs et pains Fruits et légumes Lait, lait caillé, fromage… Bœuf (ou zébu), porc, poulet, oie…, espadon, marlin, thon, dorade, sardine …, camarons, calamar, gambas, langouste… Riz, épis de maïs, pomme de terre, patates douces, taro, racine de manioc, pain, banane plantain, pois, ambérique, lentille, haricot…. Brèdes, aubergine, concombre, tomate, carotte… et mangue, papaye, goyave, citron, feuilles de manioc, banane mûre…. Croissance et développement Croissance et développement Croissance et développement Santé Matières grasses Produits sucrés Boissons Epices et herbes aromatiques Huile de cocotier, huile d’arachide, beurre… Sucre de canne, miel, pâtisserie, préparations sucrées. Energie Energie (1) Boisson Eau, boissons Cumin, menthe, gazeuses, jus, poivre, girofle, infusions de plantes, gingembre, et à Madagascar muscade, piment, «Ranon’ampago»(1) curcuma, tamarin… La vie donc la santé L’appétit obtenue en versant de l'eau bouillante sur un fond de riz attaché à la marmite ® ® documentation 8.2 Ces aliments nous apportent des éléments différents que sont l’eau, les protéines, les lipides, les glucides, les sels minéraux, les vitamines et les fibres alimentaires. Ces éléments nous servent à : Grandir, nous reconstruire ou protéger notre santé car ils sont les constituants de notre corps : ce sont les protéines, le calcium et les acides gras essentiels. On les trouve surtout dans les viandes, les poissons, les œufs, mais aussi, dans les produits laitiers, les céréales et les certains féculents comme les pois, les lentilles, les ambrevades... Donner de l’énergie pour marcher, courir, travailler en classe : ce sont les glucides (rapidement assimilés, ils agissent quasi immédiatement) et les lipides (digérés plus lentement, ils nous font tenir le coup à plus long terme). On les trouve surtout dans les féculents, les céréales, les fruits et légumes et les produits sucrés. Nous protéger et pour que notre organisme fonctionne bien : ce sont les sels minéraux, les vitamines et les fibres. On les trouve surtout dans les fruits et légumes, dans les produits laitiers. Chaque groupe est particulier, il contient des éléments indispensables en quantités différentes d’où l’importance d’une alimentation variée. Dans la composition d’un menu on sera attentif à prévoir des éléments de chaque groupe. Quelques exemples de produits souvent utilisés pour les repas. Le riz est la base de l’alimentation dans tous les pays de l’océan indien. Savez-vous que les malgaches sont les plus grands consommateurs de riz au monde. Le riz blanc cru contient surtout de l’amidon et donc des glucides pour nous donner de l’énergie. Il possède aussi 6,6 g. de protéines pour 100 gr. de riz. Le riz non décortiqué est nettement plus complet que le riz blanc. Les fruits sont très variés dans toutes les îles. Il est donc très intéressant d’en consommer. Les légumes sont aussi indispensables. Ils peuvent être cultivés dans le potager, dans le domaine scolaire ou familial. Ils apportent notamment les vitamines et sels minéraux indispensables pour une croissance normale. N’oublions pas que les légumes secs tels les ambériques, les ambrevades, les haricots secs sont des apports intéressants en matière de protéine. Ils sont d’ailleurs appelés « la viande du pauvre ». documentation 8.3 Valeur nutritive – Carences et excès Une alimentation équilibrée consiste en une variété d’aliments qui fournissent de l’énergie, qui nous aident à grandir et bien nous développer et qui sont essentiels pour une bonne santé. (Voir fiche 8.2) Voici quelques indications de valeur nutritive de différents aliments et les répercussions de leurs carences ou excès (Faizal Jeerobukhan) : Eléments On les trouve dans: Ils sont essentiels dans: Si nous en manquons dans l'alimentation: Si nous en consommons trop: Glucides et lipides (Sucres et graisses) Farine Blé Sucre Matière grasse Donnent de l’énergie Manque d’énergie Fatigue Manque de poids Incapacité de bien travailler Se convertissent en graisses t Surpoids t Obésité t Diabète Hypertension Protéines Grains secs Maïs Produits laitiers Viande Oeuf Poisson Maintiennent le système immunitaire, digestif et sexuel Permettent la croissance et la réparation des tissus Ralentissement de la croissance Troubles de développement tissulaire Infections Virus et problèmes du système immunitaire Fatigue Chute des cheveux Ongles cassants Déséquilibre général Se convertissent en graisse Vitamine A Carotte Papaye Giraumon Patisson Bonne vision Bon fonctionnement des reins Résistance aux infections Problèmes de vue Malformation des os et des dents Peu résistant aux infections Migraine Vomissement Changement de la pigmentation de la peau Vitamine B Légumineuses : Pois, haricots, ambrevades, ambériques Bon fonctionnement des muscles Régulier battement du cœur Combat la fatigue Muscles faibles Palpitations Fatigue Systèmes nerveux affectés Vitamine C Fruits acides : Oranges Ananas Citrons Limons Kiwis Avoir des os forts Bonne dentition Scorbut Maladie qui affecte les gencives et l’émail des dents ® ® documentation Eléments On les trouve dans: Ils sont essentiels dans: Si nous en manquons dans l'alimentation: Vitamine D Lait de soja Margarine Germes de blé Les huiles végétales Légumes verts crus Le pollen Bonne formation des os et des dents Maintient un équilibre phosphocalcique dans l’organisme Joue un rôle dans la grossesse et dans l’allaitement sain Rachitisme Ventres volumineux Retards mentaux chez les enfants Problèmes osseux Réduction du tonus musculaire Agitation Anémie Tuberculose Fer Chips de maïs Algues Fruits secs (dattes, abricots) Epinards Levure alimentaire Cresson Persil Les légumineuses Le tofu La mélasse Les betteraves rouges Les carottes Les pommes et poires Favorise l’oxygénation du sang, des cellules et des muscles Stimule des fonctions hépatiques Energisant essentiel au système nerveux Participe à la formation de l’hémoglobine Offre une résistance aux diverses infections Maintient les performances intellectuelles et physiques Anémie Peau sèche et pâle Cheveux et ongles fragiles Langue rouge Oesophagite Dysphagie Gastrite Dépression et fatigue Retard psychomoteur chez l’enfant Magnésium Graines de citrouille et de courge Amandes Noisettes Céréales complètes Tofu Germes de blés Algues marines Légumineuse Dattes Lentilles Cacao Activité du système immunitaire Structure osseuse Action bénéfique sur des problèmes cardiaques Aide à prévenir les diabètes Maintient l’équilibre 8.3 Si nous en consommons trop: L’hémochromatose Cirrhose du foie Diabète Troubles hormonaux Douleurs abdominales Asthénie Douleurs articulaires Ostéoporose Dépression Maladies cardiaques diverses 8.4 documentation Alimentation peu coûteuse et appropriée à l’environnement des îles (Faizal Jeerobukhan) Nous pouvons trouver dans notre environnement des aliments qui ont une grande valeur nutritive et qui sont peu coûteux. Il est recommandé autant que possible de consommer des aliments locaux car ils sont aussi riches ou même plus riches en fibres, calories, vitamines et protéines que les aliments importés. Dans tous les pays de l’Océan Indien, chaque région a sa spécificité car dans l’une, la pêche est l’activité dominante et dans l’autre c’est l’agriculture ou l’élevage qui prédominent. Dans la plupart de ces régions nous pouvons cependant retrouver des fruits et certains légumes qui ont la particularité d’être cultivés de façon naturelle. Nous en donnerons certaines caractéristiques. A Maurice notamment, nous pouvons comparer la valeur nutritive de certains fruits locaux ou importés au regard de leur coût : Fruits locaux Fruits importés 1 Grenadine (Rs 5) 1 Banane (Rs 2) 1 tranche d’Ananas (Rs 5) 1 tranche de Papaye (Rs 5) 1 tranche d’Avocat (Rs 5) 2 _ Limons (Rs 10) 3 Pruneaux (Rs 15) 3 Oranges (Rs 10) 5 Pommes (Rs20) 2 _ Poires (Rs 15) = = = = = Nous constatons que nous avons tout intérêt à consommer des fruits locaux. La valeur nutritive de nos fruits et légumes ® ® documentation 8.4 Certain de nos légumes ne sont pas assez exploités malgré leur grande valeur nutritive. Pourtant ils sont accessibles à tout le monde. Brède Epinard Contient moins de 3 % de glucides mais est riche en fer, soufre, potassium, chlore, calcium, vitamine B et C. Les brèdes (feuilles) d’épinard contiennent bien plus de vitamine A que l’huile de foie de morue (Cod Liver oil), donc, elles sont très efficaces contre la cécité nocturne. 8.5 documentation Alimentation et santé L’alimentation nous permet de vivre et de grandir. Elle contribue aussi à nous garder en bonne santé. Pour bien nous nourrir : Offrons-nous les plaisirs d’une alimentation variée, ne pas toujours manger les mêmes aliments, varier entre féculents, fruits, légumes, viandes, poissons…. Mangeons pour satisfaire nos besoins. Ces besoins sont augmentés aux différents moments de la vie (grossesse, allaitement maternel, première année de vie, maladies, vieillesse) et des moments difficiles lorsque nous effectuons des travaux physiques par exemple ou encore quand la nourriture manque. Protégeons la qualité et la salubrité de nos aliments. Il est important de respecter l’hygiène des aliments, les laver dans de l’eau potable et également de vérifier si ces aliments ne sont pas périmés. Soyons actifs et restons en forme. Le corps humain a besoin d’exercice pour bien fonctionner et rester en bonne santé. La majorité des maladies liées à l’alimentation sont aussi liées à l’activité physique, il faudra consommer plus de glucides par exemple on dépense beaucoup d’énergie. si ® ® documentation 8.5 Pour conserver la santé : Pour protéger notre cœur, certaines précautions alimentaires sont importantes : u Manger peu de graisses, éviter les chips, …. u Consommer juste l’énergie nécessaire pour permettre une activité physique régulière u Consommer peu de sel, peu de piment u Garder un poids optimal ou perdre du poids au besoin; u Ne pas boire trop de café u Et aussi, ne pas fumer Certains chercheurs recommandent aussi de consommer beaucoup de vitamines comme la vitamine C (citrons, oranges, tomates, papaye, goyave…), le bêtacarotène (ou provitamine A se trouvant dans les carottes, la patate douce, les mangues…) et la vitamine E (huiles végétales, graines, céréales entières…). Il faut pour cela consommer suffisamment de fruits et légumes, céréales et légumineuses. Pour bien grandir et être bien portant : Il faut manger suffisamment d’aliments contenant des protéines comme la viande, le poisson, les œufs, le lait, les lentilles, les ambrevades… et d’autres qui nous donnent de l’énergie (riz, pain, manioc, patate douce, igname, fruit à pain…). Il est important également d’avoir une alimentation qui contienne des vitamines (notamment la vitamine B1 dont la carence provoque le Béri-béri, maladie dont le jeune enfant peut mourir de problèmes cardiorespiratoires – on en trouve notamment dans le fruit à pain). Si on ne mange pas assez, on peut rester petit ou trop maigre et être plus fragile aux infections. Et, dans un autre sens, si on a des infections (otites, typhoïde, angine, abcès, diarrhée…), ou des parasites, on a tendance à manger moins, d’ailleurs nos parents nous donnent des soupes diluées, de l’eau de riz pauvres en calories et en nutriments essentiels. Cela réduit encore les mécanismes immunitaires. A ces moments justement il faut un régime équilibré et suffisant. Si on vit dans des conditions sanitaires insalubres, on a souvent des parasites dans les intestins, un déparasitage améliore la croissance, diminue les problèmes de malnutrition et augmente l’appétit. On observe aussi un effet positif sur la condition physique et peut-être sur le développement psychologique. Les parasitoses favorisent les diarrhées et l’avitaminose A La diarrhée peut avoir une issue fatale, car elle entraîne habituellement une déshydratation sévère. Un apport en eau et en minéraux adéquats puisés dans la nourriture préparée à la maison, l’allaitement maternel ou le fait de boire de l’eau minérale est le traitement le plus courant. 8.6 documentation Malnutrition (Réalisée par Ecole du Mont Carmel – Maurice) ® ®