
N° 9
 
- Lactobacillus  acidophilus,  casei et 
rhamnosus. Appartenant à la flore normale, 
ils offrent une bonne résistance à l’acidité 
gastrique, présentent une forte capacité 
d’adhérence aux cellules intestinales et 
s’implantent durablement dans le tube 
digestif. Parfaitement tolérés, ils jouent un rôle 
majeur dans l’équilibre de l’écosystème 
intestinal. 
Toutefois, ils s’altèrent rapidement à 
température ambiante et sont totalement 
détruits à des températures supérieures à 
40°C. Ils ne peuvent donc être apportés par 
des yaourts thermisés.  
In vitro, leur croissance est bonne dans un 
milieu à pH 4,5 - 6,4 et à une température de 
30 à 40 °C. 
 
Les Coques  
Enterococcus et Streptococcus. Représentant 
une faible partie de la flore normale, leur 
capacité d’adhérence sur la paroi intestinale 
est tout de même notable.  
 
Les Bifidobactéries  
D’origine humaine ou animale, elles appartiennent 
à la flore intestinale normale et possèdent une 
faible résistance aux sucs gastriques. Elles 
contribuent à la synthèse des vitamines dans 
l’intestin, notamment celles du groupe B et 
facilitent  l’absorption de ces nutriments en 
stimulant l’activité enzymatique. 
 
Les différentes levures de type 
Saccharomyces 
Elles sont principalement utilisées par l’industrie 
agroalimentaire (vin, bière, pain...). 
 
Les autres bactéries sporulées 
dont Bacillus subtilis et cereus.  
 
 
Mode d’action 
 
Eléments importants de la flore de fermentation, 
les  lactobacilles se montrent efficaces dans le 
traitement de nombreux désordres digestifs, 
tels que diarrhées, flatulences, constipation, 
infections digestives et troubles 
inflammatoires. 
Leur mode d’action n’est encore que partiellement 
élucidé. Malgré tout, plusieurs mécanismes 
pourraient expliquer leurs effets bénéfiques. 
- Par la dégradation de certains sucres (lactose et 
polysaccharides), les lactobacilles génèrent des 
acides organiques tels les acides acétique et 
lactique qui, en abaissant le pH intestinal, 
limitent la flore de putréfaction dont le 
développement est favorisé en milieu alcalin et 
qui génère des amines toxiques (putrescine, 
cadavérine), ammoniac et indoles.  
-  Le développement des lactobacilles nécessite la 
présence de fibres (inuline, pectines de 
fruits...), qui peuvent participer à la 
neutralisation, dans le colon, de multiples 
produits toxiques potentiellement cancérigènes. 
- Certaines  substances élaborées par les 
lactobacilles sont susceptibles de neutraliser in 
situ les toxines bactériennes. 
Cette action est renforcée par la formation de 
peroxyde d’hydrogène et de molécules anti-
microbiennes, comme les bactériocines, qui 
inhibent le développement de germes 
pathogènes comme les colibacilles ou les 
salmonelles. 
- Ils renforcent également les défenses 
immunitaires locales et générales (favorisent la 
production d’IgA sécrétoires dans la lumière 
intestinale,  stimulent l’activation des 
macrophages et des structures lymphoïdes). 
Il a été démontré que l’administration de 
L.acidophilus et L.casei  revivifiables, donc 
capables de se développer dans le tractus 
digestif, active les macrophages de souris. 
 
Sato a montré que l'ingestion de L.casei deux 
jours avant l’administration de Listeria protégeait 
les souris de l’infection. 
L’administration de L. casei et de L. acidophilus 
pendant 8 jours à des souris avant de les 
infester par Salmonella typhimurium induit un 
taux de survie de 100% avec production 
d’immunoglobulines et activation des lymphocytes 
T et B. 
 
 
 
Applications chez l’homme 
 
 
Traitement des diarrhées 
 
L’administration de Lactobacilles sous forme 
lyophilisée réduit l’importance et la durée des 
diarrhées infectieuses, motrices (colopathies), 
inflammatoires de type des rectocolites et iléites 
de Crohn, ou consécutives à une antibiothérapie. 
L’étude de Siitonen montre que la prise de L. 
rhamnosus réduit significativement les diarrhées 
provoquées par les antibiotiques (erythromycine), 
ainsi que les douleurs abdominales. 
 
Inhibition du développement de bactéries 
pathogènes 
 
In vitro,  L. acidophilus est capable d’inhiber 
fortement (80%) l’adhérence des bactéries 
pathogènes comme l’ont montré les expériences 
réalisées avec deux souches pathogènes 
(Escherichia coli enteropathogène et Salmonella). 
 
 
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