(le crâne était intact au moment de la mesure). Le premier cas prouve que des
changements pulsatiles de la distance crânienne ont été associés à un cycle cardiaque.
Dans l'autre cas, on a comparé les changements obtenus en tenant compte de la
distance crânienne et de la PCI mesurée de façon invasive chez un patient victime d’un
trauma crânien. Il y avait une bonne corrélation entre les deux mesures comme cela est
représenté sur la deuxième figure. Bien qu'il y ait toujours une possibilité que la
pulsation cutanée affecte la mesure quand un capteur est placé sur la peau, ces résultats
indiquent que la technique est assez sensible pour mesurer, de façon non ivasive, les
composantes pulsatiles des formes d'onde de la PCI, dues aux mouvements du crâne
chez l'homme.
Point de contact : T. Ueno/A. Hargens
(650) 604-5747/5746
L'évaluation non invasive de la pression intra-crânienne
pulsatile en utilisant des ultrasons
Toshiaki Ueno, Richard E. Ballard, John H. Cantrell, William T. Yost, Alan R. Hargens
L’exposition à la micro gravité cause un déplacement de sang vers la tête qui peut
élever la pression intra-crânienne (PCI). Comme souvent observé chez des patients
présentant des tumeurs ou des hémorragies cérébrales, l'élévation de la PCI peut
causer des céphalées, des nausées, ou des vomissements. Ces conditions suggèrent
nettement qu’une PCI élevée dans une situation de micro gravité puisse causer ou
aggraver les symptômes semblables à ceux observés lors de vols dans l’espace. En
outre, de récentes observations cliniques suggèrent qu’une PCI élevée altère la
circulation du sang dans le cerveau et l'activité neuronale normale. Par conséquent, la PCI
est un paramètre pertinent pour comprendre l'adaptation physiologique à la micro
gravité. Cependant, l'importance et les variations de la PCI sont toujours inconnues,
principalement en raison de l’aspect invasif des techniques actuellement disponibles.
Un nouveau dispositif d'ultrasons, pour mesurer les mouvements du crâne qui se
produisent conjointement avec des changements de la PCI, a été développé et
perfectionné. Le principe de ce dispositif est basé sur la boucle verrouillée par phase
d'impulsion (PPLL), qui permet la détection des changements de la distance, de l’ordre
de micromètres, entre un capteur d'ultrasons situé d'un côté du crâne et la surface
intérieure opposée du crâne. Bien qu'on assurre que souvent le crâne soit un récipient
rigide avec un volume constant, beaucoup de chercheurs ont démontré que les os
crâniens se déplacent en association avec des changements de la PCI. Classiquement,
l'instrument transmet un ultrason de 500 kilohertz au travers du crâne par l'intermédiaire
d'un capteur placé sur la tête. L'onde ultrasonique traverse la cavité crânienne, se refléchi
sur la surface intérieure du côté opposé du crâne, et est reçue par le même capteur.
Dans la première expérience, des changements de la distance crânienne sur trois
cadavres (âgés de 85 à 90 ans) ont été mesurés avec le dispositif d'ultrasons, alors que
des changements pulsatiles de la PCI étaient produits par injection saline dans un
ventricule léatéral. Pour corréler directement la mesure non invasive avec la PCI, une
fibre optique a été introduite par un cathéter dans l'espace intra-crânien. Dans la
deuxième expérience, des changements de la distance crânienne sur six volontaires en
bonne santé (âgés de 18-31 ans) ont été mesurés tandis qu'ils étaient placés à 60
degrés, 30 degrés d’inclinaisons tête en haut, et des positions d'inclinaison de tête vers
le bas de 10 degrés. La PCI n'a pas été mesurée directement. Dans les deux
expériences, un capteur d'ultrasons était fixée sur la face latérale de la tête au-dessus de
l'oreille droite.
Dans l'étude sur cadavre, l'analyse des fréquences (transformation rapide de Fourier) a