CULTIVER POUR MIEUX NOURRIR : COMMENT L’INVESTISSEMENT DANS LE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE PEUT AMÉLIORER LA NUTRITION 2
déterminant dans la qualité de la nutrition. À mesure que les
pratiques agricoles s’améliorent, les familles disposent de
plus d’aliments qui sont plus diversiés et qui proviennent
de leurs propres terres. Elles peuvent aussi vendre leurs
surplus an d’acheter des aliments qu’elles ne peuvent pas
produire et assumer les coûts de l’éducation et des soins de
santé, ou améliorer les conditions d’hygiène et l’accès à une
eau propre, tous des ingrédients contribuant à une bonne
nutrition.
Les femmes sont le lien entre l’agriculture et la nutrition. Elles
représentent près de la moitié de la main d’œuvre agricole
dans les pays en développement; ce sont souvent elles qui
prennent soin du bétail et cultivent les fruits et légumes,
contribuant à diversier l’alimentation. Ce sont aussi les
femmes qui prennent la plupart des décisions concernant
la nutrition familiale et les soins aux enfants. En améliorant
le statut des femmes, c’est toute leur famille qui sera mieux
nourrie.
Le Canada est déjà un chef de le mondial dans le domaine
de la nutrition. Depuis 2010, il s’est engagé à verser plus de
cinq milliards de dollars dans la santé maternelle, néonatale
et infantile à l’étranger, et il a agi comme catalyseur dans
un mouvement colossal de soutien nancier à la santé et
à la nutrition des mères et des enfants dans les pays en
développement. L’Initiative pour les micronutriments lancée
par le Canada s’efforce d’améliorer l’accès aux vitamines et
aux minéraux, et notre pays assure un appui constant aux
chercheurs de HarvestPlus pour l’amélioration du contenu
nutritionnel des récoltes.
Mais le Canada peut faire davantage pour mobiliser les
autres pays en faisant la promotion d’une meilleure qualité
nutritionnelle dès la phase de la production. Dans le cadre de
la stratégie sur la sécurité alimentaire (2009), qui comprend
des objectifs en matière de nutrition, le Canada a investi
450 millions de dollars par année dans le développement
de l’agriculture. Depuis 2011, ce montant a chuté de 30 %.
En rétablissant le soutien à l’agriculture, notre pays pourrait
contribuer à améliorer le sort de millions de personnes
souffrant de malnutrition dans le monde en les aidant à vivre
une vie productive et en santé.
Pour obtenir plus d’informations, veuillez
consulter le www.foodgrainsbank.ca/goodsoil
Avec leur ferme d’un hectare en Éthiopie, produisant
seulement du maïs, Selfya Leliso et son mari n’avaient
pas assez de nourriture pour eux et leurs sept enfants.
Ils devaient généralement traverser une période de
deux à trois mois de disette chaque année. Mais c’était
avant qu’ils n’ajoutent une deuxième culture, celle des
pois chiches, utilisant une variété plus nutritive grâce
à une collaboration entre des universités de l’Éthiopie
et du Canada. « Maintenant, nous en avons assez pour
nourrir la famille, et nous gagnons un peu d’argent pour
acheter des vêtements aux enfants », explique Selfya.
l’accès à des aliments nutritifs
notamment la production
diversiée et la perte réduite
post-récolte.
les revenus tirés de
l’agriculture
permettant aux familles et
aux communautés d’assumer
les coûts liés à l’éducation, à
la santé et à l’hygiène
l’autonomisation des femmes
qui ont la plus grande influence
sur la nutrition des membres de la
maisonnée. Leur donnant un
meilleur accès à l’éducation et un
plus grand contrôle sur les
ressources et aidant à
diminuer leur charge
de travail.
Il y a trois principaux volets où l’agriculture est essentielle pour améliorer la nutrition:
Il nous faut investir davantage en agriculture, notamment sous forme d’aide, an
de réduire la pauvreté, d’accroître la sécurité alimentaire, et d’améliorer la santé et
la nutrition de façon durable, au prot des générations actuelles et futures.
la plus
grande
influence