TABLE RONDE 3
Solidarité et vigilance pour la mise en œuvre de l’accord de Paris
1er décembre de 9h45 à 12h45, Salle 5 de la Zone Génération climat, Paris-Le Bourget
CONTRIBUTION DE LA PRESIDENTE EN EXERCICE DE L’UCESA | 3
Contributions Nationales Volontaires. En effet, si les INDC en tenant compte des
contingences des différents pays sont une promesse de pérennité, elles reposent
essentiellement sur une volonté politique qui, laissée à l’appréciation des différents
gouvernements, peut s’avérer insuffisante pour maintenir le réchauffement
climatique en deçà de 2° Celsius.
En définitive, la solidarité implique que toutes les parties s’accordent pour adopter
les mesures qui s’imposent. Ce qui signifiera dans certains cas de renoncer
progressivement à certaines facilités afin d’opter pour une croissance écologique.
Toutefois, est-il raisonnable de continuer à poser des gestes hautement néfastes
pour l’environnement alors que le temps nous est compté ? Est-il juste de brider
l’élan des pays qui n’ont pas encore émergé en leur faisant porter l’essentiel du
poids de la transition et des sacrifices à consentir pour sauver la planète ? Quelles
que soient les mesures d’accompagnement et soutien financier offerts en
compensation, celles-ci seront-elles suffisantes ?
C’est pour cette raison que nous devons rester vigilants, car de la démarche
adoptée dépendront de la durabilité de résultats obtenus.
Mesdames, Messieurs
Afin d’assurer la mise en œuvre des décisions, nous devrons retenir les
enseignements de l’histoire et prendre garde à ce que les erreurs du passé ne se
reproduisent ; qu’il s’agisse du manque perpétuel de consensus entre les pays du
Nord et du Sud en raison des divergences d’intérêts, de l’impasse des accords non
contraignants, de l’adoption de protocoles qui malgré leur succès n’arrivent pas à
générer les résultats escomptés, ou alors du manque de prise en compte de la
dimension sociale lors des négociations.
Pour que le Nord et le Sud arrivent à trouver un terrain d’entente, il est
indispensable que chacun fasse des concessions afin que les décisions soient
équitables et que les contraintes et les aides soient réparties de façon convenable.
Aussi faudra t-il d’une part veiller à ce que ces décisions, aussi contraignantes
qu’elles puissent être, soient réalistes et à la portée de toutes les parties, afin de
recueillir un maximum d’adhésions et de limiter le taux d’attrition. D’autre part, et il
s’agit d’une revendication récurrente des pays du Sud, il faudra s’assurer que les
financements soient accessibles. Et tant pour les contraintes que pour les