ANNEXE Lors de la mort du réalisateur grec Theo Angelopoulos

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ANNEXE
Lors de la mort du réalisateur grec Theo Angelopoulos, tout le monde, ou presque, s'est accordé sur
la chose suivante : le cinéaste est mort dans un accident de la circulation, percuté par une voiture.
Nous apprendrons
plus tard que les services de secours ont été désorganisés par suite des
suppressions de postes dans la fonction publique ( hôpitaux
: c'est la crise qui a tué Theo
Angelopoulos ! Unanimes pour saluer la mémoire de celui qui a fait connaître le cinéma grec au
monde entier, les médias d'Athènes s’interrogent sur les circonstances de sa mort, le 24 janvier 2012
de Theo Angelopoulos. Le cinéaste aurait-il pû être sauvé par un système de santé plus efficace ?)
En repensant à ce fait divers ( voire de société) je me suis demandé quelle était la cause de sa mort
: Il en existe des causalités multiples et non pas une seule. Le sujet est plus complexe qu'il n'y
paraît. On aurait pu s'arrêter à l'accident de circulation et classer rapidement l'affaire.
De nos jours, j'ai l'impression que notre capacité à raisonner est biaisée. Comme si l'on avait
conscience de certaines choses mais que l'on ne voulait pas les voir, comme si certaines personnes
se sentaient mal à l'aise en y pensant. Quelquesfois, le silence des personnes concernées en dit plus
long que ces quelques lignes.
Je pense qu'il en va de même pour d'autres sujets de société, comme les catastrophes nucléaires.
Nous préférons nous cacher derrière certaines causes plutôt que regarder la réalité en face ; même
si la nature nous joue des tours : des séismes, des inondations – même s'il convient d'évoquer
l'erreur humaine et la technique en elle – même.... Nous ne ne pouvons pas nier certains autres
faits... Ainsi comme le disait, Jean Luc Nancy, le capitalisme et l'argent sont le symptôme d'une
catastrophe généralisée. C'est une course en avant que l'on refuse de contrôler.
I. Étude théorique des risques
D'un point de vue théorique, mes recherches sur le risque nucléaire m'ont conduit à relever les
éléments suivants.
Les risques sismiques
La plus grande centrale nucléaire du monde, la centrale de Kashiwazaki-Kariwa au Japon, a
souffert de dégâts importants lors d'un séisme en 2007. Malgré le fait que les Japonais soient des
experts en sécurité parasismique, la centrale a dû être fermée. A ce jour, elle n’a toujours pas été
remise en activité.
Pour en savoir plus: l'accident de Kashiwasaki
Défaillance technique
Le cas le plus récent concerne l'accident de Forsmark en Suède (2006), qui a montré que même une
multiplication des systèmes de sécurité n’empêche pas toujours une défaillance technique
potentiellement catastrophique.
Pour en savoir plus: l'accident de Forsmark
Les risques de terrorisme
Les centrales nucléaires ne résisteraient pas à une attaque terroriste comme celle des Twin Towers
du 11 septembre 2001. La seule défense qu'ont ait trouvé jusqu'ici contre une telle attaque par les
avions remplis de Kérosène est de cacher la centrale derrière un rideau de nuages artificiels ! Les
terroristes sont priés de bien vouloir s'annoncer à l'avance afin que ce rideau puisse être produit
dans les délais.
Bien heureusement, ce type d'attaque ne s'est pas encore produit ! Mais rappelons que le rapport
« Secret défense » de la France affirme que le nouveau réacteur français EPR ne résisterait pas à
une attaque par avion !
risque d'inondation
Les risques d'inondation de la centrale nucléaire de Fessenheim, située à huit mètres en dessous du
grand canal d'Alsace, qui endigue le Rhin, vont être réévaluées », a indiqué lundi 11 avril la
Commission locale d'information et de surveillance de la centrale (Clis). Cette étude, décidée après
l'accident survenu à la centrale nucléaire de Fukushima au Japon, sera réalisée par les ingénieurs du
Conseil général du Haut-Rhin et présentée à la Clis le 29 juin prochain, précise dans un
communiqué son président Michel Habig, par ailleurs président UMP du Conseil général.
L'annonce intervient alors que les Verts au Parlement européen ont demandé le démentèlement de la
centrale de Fessenheim, proche de la frontière allemande. EDF et l'Autorité de sûreté nucléaire
assurent de leur côté que les digues de la centrale de Fessenheim sont calibrées pour supporter une
crue milléniale et la maintiendraient à sec quand bien même le Rhin déborderait sur la
plaine d'Alsace. "Nous allons faire des calculs de risque pour une crue décamilléniale", a dit à
Reuters René Juncker, chargé de mission de la Clis.
Source : http://www.euractiv.fr/fessenheim-risques-inondations-reevalues-article
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II Analyse critique
Les données précédentes sont brutes. Plutôt que de prendre au pied de la lettre les informations qui
m'étaient données ci-dessus, j'ai passé du temps à me renseigner et à me documenter sur ce même
sujet tout en cherchant à prendre du recul.
D'une manière générale, nous ne pouvons accuser la nature . Accuser la nature est tellement
irrationnel que je ne vois mal en chercher les raisons sans devenir confus.
De même, nous ne pouvons pas accuser la technique car c'est bien grâce à elle que je vous écris en
ce moment et que vous me lisez à 22 H 00 : sans électricité, sans centrale nucléaire, cela ne marche
pas; Nous ne pouvons pas accuser funestement la technique de tous les maux.
D'un point de vue sémantique , une accusation , ce n'est pas la même chose qu'un problème. Les
deux termes sont différents. 1 et 2
Un mercredi, je suis tombé sur un article de journal tiré du ''Canard Enchaîné'' ( 15 mai 2013 ). Ce
dernier reprend les risques d'inondations et les risques de tremblement de terre avec l'exemple de la
centrale nucléaire de Fessenheim. Il évoque aussi la complexité de la fermeture de la centrale pour
des raisons économiques.
1 Accusation : Fait de reprocher une faute, une mauvaise action.
2 Problème : Sens 1 Question à résoudre de façon scientifique / Sens 2 Situation complexe, ennui.
Je pense comme Paul Virilio et Annah Harendt que la technique est problématique. Le progrès et
la catastrophe sont l'avers et le revers d'une même médaille;
Nous nous en rendons compte dans notre vie quotidienne. Inventer l'avion, par exemple, n'était - ce
pas inventer le crash ? Inventer les centrales nucléaires, c'était inventer l'accident qui va avec...
Nous constaterions ainsi une faillite du progrès technique dont le XIXème siecle nous rendait si
fier;
Une lecture de Gilles Deleuze permet de remettre en perspective ce qui vient d'être énoncé. Et
c'est ainsi que j'ai été amené à travailler sur la notion de problème...
III. Proposition :
Nous pouvons faire face aux risques liés à l'énergie nucléaire de deux manières différentes :
comment faire ?
1. En améliorant notre environnement
2. En sortant complètement de la logique nucléaire.
A chaque problème ses solutions : A chaque problème a les solutions qu'il mérite
Tout d'abord, nous pouvons améliorer l'existant, notre cadre de vie, en luttant par exemple contre
les inondations et contre les risques sismiques. C'est ce que nous faisons avec les barrages, les
digues... le contrôle des risques.... C'est ce qui m'apparaît le plus évident et c'est d'ailleurs ce que
nous faisons.
Par contre,
nous
pouvons également faire face au nucléaire en cherchant des alternatives
écologiques... Comme nous le verrons plus tard, c'est une solution plus volontariste ( que nous
avons déjà entamée ) mais aussi un peu plus exigeante. Mais pour cela, je pense qu'il y a une
condition sine qua none :Si nous nous plaçons dans une perspective radicale, et si nous souhaitons
la réussite d'un tel projet, il nous faut changer
de système
économique :
lutter contre
l'économisme, par exemple. De mon point de vue, le retraitement des déchets, n'est pas ou ne
devrait pas être confié au secteur privé mais au secteur public. Dire que la nature pose problème est
un faux problème. Nous pourrons toujours lutter contre les inondations et les risques sismiques,
nous serons toujours à la merci d'un problème technique, ou d'une erreur humaine. C'est somme
toute, un paradoxe. Mais ce n'est pas bien grave, car la fausseté d'une solution ( digues.... ) n'est pas
un critère de pensée. La solution est dire intéressante. En effet, ces solutions sont vraies même si
le problème qui le conditionne n'en est pas un. Pourquoi ? Parce que selon moi, si nous n'arrivons
pas à résoudre un problème , c'est que l'on ne le prend pas ce problème par le bon bout. Rien ce
sera résolu dans un court laps de temps. Le problème est avant tout économique, technique et
écologique. Dans cet ordre.
Je pense qu'il y a une déficience de la technique que la politique
devrait le résoudre. Mais l'inverse est aussi vrai. Les temps actuels nous montrent que nous
assistons à une déficience de l'organisation politique. Tout est à remettre à plat
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