©Arnaud de Saint Julien - MPSI Lycée La Merci 2014-2015 2
3 Rang
1. Le rang d’une famille de vecteurs (x1,...,xp) est la dimension de l’ev engendré par cette famille, i.e.
rg(x1,...,xn) = dim Vect {x1,...,xp}.
De plus rg(x1,...,xp)6pavec égalité ssi la famille (x1,...,xp) est libre.
Le rang d’une AL fest la dimension de son image Im f(si elle est de dimension finie).
Lien : si f∈ L(E, F ) et que (e1,...,en) est une base de E, alors
rg f= dim Im u= dim Vect {f(e1),...,f(en)}= rg(f(e1),...,f(en)) .
On en déduit que le rang de fest inférieur à dim Eet à dim F.
Invariance du rang par composition par un isomorphisme.
2. (⋆)Le théorème du rang : si f∈ L(E, F ) avec Ede dimension finie, on a :
dim(Im f) = dim E−dim Ker fou dim E= dim Ker f+ rg f .
Conséquence : (⋆)si f∈ L(E, F ) et que dim E= dim F, alors il y a équivalence entre finjective, f
surjective et fbijective.
Ce résultat est faux si dim E6= dim Fou si Eou Fne sont pas de dimension finie.
Application : (⋆)existence des polynômes interpolateurs de Lagrange avec P7→ (P(a0), ..., P (an)) est un
isomorphisme.
4 Hyperplans et équations cartésiennes de sev
1. Formes linéaires et hyperplans :
si Eest de dim net Hest 1 sev de E, il y a équivalence entre : (i) dim H=n−1 ; (ii) Hadmet une
droite supplémentaire dans E, (iii) Hest le noyau d’une forme linéaire non nulle φ. Un tel sev Hest
appelé hyperplan de E.
Si B= (e1,...,en) base de E, et xa pour coordonnées (x1,...,xn) dans cette base, alors
x∈H= Ker φ⇔φ(x) = 0 ⇔Xxiφ(ei) = 0.
Cette dernière relation est une équation cartésienne de H.
Prop : si φet ψsont deux formes linéaires non nulles telles que Ker φ= Ker ψ(elles définissent un même
hyperplan), alors elles sont proportionnelles.
2. Notion de formes linéaires «coordonnées» relativement à une base : l’application e∗
i:x7→ xiest une forme
linéaire «coordonnée n°i» relative à la base B.
3. Intersection d’hyperplans
Soit Eun ev de dimension n
(a) L’intersection de phyperplans de Eest au moins de dimension n−p(chaque hyperplan fournit une
équation qui enlève potentiellement un degré de liberté).
(b) Réciproquement, si Fest un sev de dimension n−p, il est l’intersection de phyperplans.
Les équations de ces phyperplans constituent une équation cartésienne de F.