Chapitre 2 : Les défenses de l’organisme face aux microorganismes
De très nombreux microorganismes existent dans notre environnement. Certains sont
inoffensifs, d'autres sont pathogènes, ils peuvent entraîner des maladies. Les risques de
contamination sont donc élevés.
Par quels moyens l’organisme parvient-il à résister aux contaminations puis aux
infections ?
I] Une autre technique pour se protéger des maladies : la vaccination
Les vaccins ont contribué à une réduction extrêmement importante du nombre de malades et
de décès provoqués par les microorganismes.
1) Histoire des sciences : la découverte de la vaccination
Activité 1 : La découverte de la vaccination
1) À partir des travaux de Jenner, expliquer la survie de l’enfant à la maladie de la
variole.
La vaccine appartient à la famille de la variole. Une infection par la vaccine n’est pas mortelle
pour l’homme mais immunise celui-ci contre la variole.
Définition :
Être immunisé (qui vient du latin munus signifiant "charge, impôt, tribut"), c’est ne pas
avoir à payer le tribut commun et naturel de la maladie.
En 1796, Jenner, médecin anglais, constate que les fermiers ayant contracté la vaccine
(variole de la vache), une maladie de la vache sans conséquences graves, ne sont jamais
malades lors des épidémies de varioles, une maladie mortelle responsable en ces temps-là
de dizaines de milliers de morts par an rien qu'en Europe (la descendance du roi Louis XIV
avait été décimée en 1712 par cette maladie).
Il formule l’hypothèse que la maladie bénigne (la vaccine) peut protéger contre une
maladie mortelle (la variole).
Pour valider son hypothèse, il injecte à un enfant du pus prélevé sur une vache malade.
L’enfant contracte la vaccine sous la forme d'une unique pustule et en guérit très vite. Trois
mois plus tard, Jenner lui inocule la véritable variole. Au grand soulagement du médecin,
la maladie n'a aucun effet sur l'enfant. C'est la preuve que la vaccine l'a immunisé contre la
variole.
La pratique de la vaccination s'est très vite répandue en Europe et en Amérique,
contribuant au recul des épidémies. Mais ce n’est que 80 ans plus tard, que Louis Pasteur
découvrira les principes de la vaccination.
2) Expliquer pourquoi Pasteur ne se contente pas d’injecter une culture microbienne aux
seules poules « rescapées » pour tester leur état de résistance au choléra.
Lors d’une expérience il faut réaliser un témoin qui sert de référence. Le lot de poules B sert
de témoin.
3) Proposer une hypothèse expliquant la survie des poules du lot A par rapport à celles du
lot B.
Les poules du lot A ont d’abord été inoculées avec une vieille culture microbienne avant
l’injection d’une culture fraîche de choléra des poules. Ce qui n’est pas le cas pour les poules
du lot B. La résistance des poules du lot A serait donc lié à l’inoculation préalable de
microbes non virulents.
4) A partir de cette expérience historique, énoncer quelle précaution doit être prise
pour éviter de déclencher une maladie lorsqu’on vaccine une personne ?
Le microbe utilisé pour réaliser le vaccin ne doit pas être virulent.
Bilan :
C’est Pasteur qui a créé le mot "vaccination" synonyme d’immunisation par un vaccin.
Immuniser : rendre résistant à une maladie
2) La vaccination aujourd’hui : le calendrier vaccinal 2008
BCG (Bacille de Calmette et Guérin) : tuberculose
Hib : Infections à Haemophilus influenzae de type b (méningites graves du nourrisson)
Pneumocoques : méningites à pneumocoques
HPV : papillomavirus humain
En 1879, Pasteur étudie les microbes du choléra des poules. En inoculant à des poules une
«vieille» culture microbienne oubliée depuis quelques semaines, il observe que les poules
ne meurent pas. Les vieilles cultures microbiennes ont donc perdu leur virulence.
Pasteur inocule alors une culture fraîche (virulente) d’une part aux poules «rescapées» qui
avaient subi l’inoculation de la culture vieillie (lot A) et d’autre part à des poules robustes
(lot B). Le lendemain, il constate que les premières ont parfaitement résisté alors que les
secondes sont toutes mortes. Une telle culture microbienne à virulence atténuée permet à
l’organisme de résister de la maladie.
En 1885, il teste le premier vaccin contre la rage sur un jeune berger et le sauve de la mort.
Bilan :
Depuis plus d’un siècle, la politique vaccinale a permis de réduire le nombre de malades et de
décès dus aux maladies infectieuses. Si la plupart de ces maladies sont devenues plus rares,
les microbes qui en sont responsables circulent toujours, en France ou dans le monde. C’est
pourquoi certaines vaccinations restent indispensables, pour se protéger.
3) Le principe de la vaccination
Activité 2 : Reproduire les expériences de Pasteur dans le domaine de la vaccination, à l’aide
du logiciel « Une défense immunitaire spécifique » des Editions Bréal
Réaliser des expériences qui permettront de comprendre le principe de la vaccination.
Etape 1 : Aller sur le site où se trouve le logiciel. L’adresse du site se trouve ci-dessous
http://www.editions-breal.fr/svt_college/3eme/defence_immunitaire/main.htm
Etape 2 : Modifier l’affichage de la page internet : ZOOM 75%, afin de visualiser toute la
page.
Etape 3 : Cliquer sur « suite », afin d’ouvrir l’application
Etape 4 : Expérience 1 : LIRE LES CONSIGNES et réaliser les expériences décrites
Qu’est ce qu’une toxine bactérienne ? (vu en cours)
Substances toxiques produites par les bactéries
Combien de souris symbolise un animal ?
Un animal symbolise une dizaine de souris.
Que contient l’injection réalisée ?
La seringue contient une toxine bactérienne
Quel effet à l’injection de toxine bactérienne sur les souris au bout d’une
semaine ?
Les souris meurent.
Etape 5 : Expérience 2 : LIRE LES CONSIGNES et réaliser les expériences décrites.
Quel est l’effet d’une antitoxine sur une toxine dont elle est spécifique ?
Antitoxine : substance qui neutralise (empêche d’agir) une toxine.
Que contiennent les injections réalisées ?
On injecte la toxine puis l’antitoxine.
Décrire le résultat de l’expérience au bout d’une semaine.
La moitié des souris sont mortes, mais il y a des survivantes à l’injection de toxine.
Proposer une hypothèse, expliquant le résultat de l’expérience 2.
L’antitoxine a diminué le pouvoir toxique de la toxine pour la souris, ce qui a certainement
permis à quelques souris de survivre.
Etape 6 : Expérience 3 : LIRE LES CONSIGNES et réaliser les expériences décrites.
Définition de sérum : partie liquide du sang débarrassée des cellules et des molécules
permettant la coagulation du sang.
Que contiennent les injections réalisées ?
On injecte la toxine puis le sérum des souris survivantes.
Décrire le résultat de l’expérience au bout d’une semaine.
Malgré, l’injection de toxine aucune souris n’est morte.
Proposer une hypothèse, expliquant le résultat de l’expérience 3.
Le sérum des souris survivantes semble contenir une substance qui permet au souris de
résister à la toxine.
Etape 7 : Expérience 4 : LIRE LES CONSIGNES et réaliser les expériences décrites.
Quelles sont les souris utilisées pour réaliser l’expérience 4 ?
Ce sont les souris survivantes de la précédente expérience.
Que contient l’injection réalisée ?
La seringue contient une toxine bactérienne.
Décrire le résultat de l’expérience au bout d’une semaine.
Aucune souris n’est morte.
Proposer une hypothèse, expliquant pourquoi les résultats des expériences 1 et 4
sont différents
Les souris de l’expérience 4 semblent être devenues résistantes de manière permanente à la
toxine suite à l’injection de sérum de souris survivantes. Alors que les souris de l’expérience 1
n’avaient jamais été exposées à la toxine. L’exposition à une forme moins virulente de la
toxine semble entraîner l’apparition d’une substance dans le sérum qui rend les souris
résistantes la forme virulente de la toxine.
Etape 8 : Observation au microscope électronique : LIRE LES CONSIGNES
Que contient le sérum des souris qui résistent à la toxine ?
On observe des structures présentes dans le sérum : les anticorps.
Réaliser un schéma de ces structures présentes dans le sérum de ces souris.
Bilan : Vaccination et sérothérapie
Le principe de la vaccination :
Il faut injecter un microbe rendu inoffensif à un organisme afin de lui faire acquérir une
immunité lui permettant de résister à ce microbe (expérience 1). Si le microbe s’introduit
dans l’organisme, il sera reconnu plus rapidement et l’intensité de la réponse immunitaire
permettra d’éviter l’infection.
Le système immunitaire peut donc mémoriser le premier contact avec un microbe, il a
donc une capacité de mise en mémoire.
Le principe de la sérothérapie :
En cas d’infection par un microbe contre lequel quelqu’un n’est pas vacciné, il est possible de
transférer l’immunité déjà acquise par une personne à une autre en injectant du sérum de
l’organisme immunisé.
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