L’épidémiologie
Au 7 septembre 2014, 4390 cas (suspects et conrmés) avec 2226 décès de maladie à virus Ébola ont été noés en Afrique de l’Ouest.
Les pays à considérer lors du triage sont : la Sierra Leone, le Libéria, la Guinée , le Nigéria et la République démocraque du Congo (Province de
l'Équateur seulement). L’éclosion qui touche la République démocraque du Congo n’est pas reliée à celle de l’Afrique de l’Ouest et la souche
virale n’est pas la même.
SPÉCIAL MALADIE À VIRUS ÉBOLA (MVE)
Les mesures de prévenon et de contrôle pour les paents suspects ou conrmés
Il est aendu que le personnel soignant praque une hygiène des mains rigoureuse, et ulise de manière adéquate l’équipement de protec-
on individuelle mis à sa disposion.
Le document Maladie à virus Ébola: mesures de prévenon et de contrôle dans les hôpitaux précise les précauons à prendre lors de l’héber-
gement du paent, les soins, les déplacements, les visites, la geson des excrétas et celle des cadavres.
Par ailleurs, les travailleurs de la santé devraient se rapprocher de l’équipe de prévenon et contrôle des infecons de leur hôpital pour la mise
en place des mesures de précauon.
Dans ce numéro :
La maladie
Algorithme
régional
Aspect clinique,
intervention et
santé publie
Numéro 6—septembre 2014
Publicaon de la Direcon de santé publique de l’Outaouais
La maladie
Les principaux symptômes sont une poussée de èvre, des symptômes généraux (fague, arthralgies, myalgies, céphalées), des signes digesfs
(diarrhées, vomissements) et parfois des saignements et des signes neurologiques (confusion, coma).
La transmission se fait de personne à personne. Par contact direct du sang, des liquides biologiques (sécréons et autres) ou des organes infec-
tés avec les muqueuses ou la peau lésée d’un sujet sain.
La maladie à virus Ébola, sous-type Zaïre, responsable de l’épidémie ouest-africaine actuelle a une létalité pouvant aeindre 90 %. Il n’existe
actuellement aucun traitement anviral, aucun vaccin ni aucune recommandaon de prophylaxie, le traitement se limitant à un traitement de
support.
L’idencaon d’un cas
Un cas peut être suspect, conrmé ou en invesgaon :
Un cas suspect présente des signes et symptômes cliniques compables avec la MVE ET des critères d’exposion (les 3 secons A, B
et C de l’algorithme d’idencaon rapide des cas;
Un cas conrmé est déni comme toute personne ayant une conrmaon biologique d’infecon au virus Ébola réalisée par le Labo-
ratoire naonal de microbiologie (LNM);
Un cas «en invesgaon» est un cas qui ne répond pas à la dénion de cas suspect ou de cas conrmé, mais pour lequel les don-
nées cliniques et surtout épidémiologiques ne permeent pas d’exclure totalement la possibilité d’avoir été en contact avec le virus
Ébola.
Le Guide praque pour les demandes d'analyses de laboratoire pour des paents chez qui une MEV est suspectée précise les critères cliniques
et les critères d’exposion à rechercher.
Un algorithme régional a été élaboré an de faciliter le triage rapide et ecace dans les milieux cliniques (voir page suivante).
Les examens de laboratoire
Lorsqu’on suspecte une MVE, il est recommandé de limiter les demandes aux examens essentiels :
Examens de confirmation de diagnostic;
Examens de base nécessaires à la prise en charge clinique;
Examens nécessaires à l’exclusion d’autres pathologies probables.
Le Guide pratique pour les demandes d'analyses de laboratoire pour des patients chez qui une MEV est suspectée précise les prélèvements à effectuer pour la
confirmation de l’infection à virus Ébola, ainsi que les précautions à prendre lors de la manipulation des échantillons. La préparation, l’emballage et l’expédition
des échantillons doivent être réalisés conjointement avec l’équipe du Plan d’Intervention d’Urgence (PIU) du Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ.).
Le signalement à la santé publique
Tout cas suspect ou conrmé doit être signalé à la santé publique selon les modalités précisées à la page 3 du présent document.