GLOBE (Global Link for Online Biomedical Expertise) Manuel Contrôle des Maladies Transmissibles
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CIM-9 078.8 ; CIM-10 A98.4, A98.3
Fondation Mérieux 2010. Tous doits réservés.
en Côte d’Ivoire, au Soudan, au Gabon, en Ouganda, en République du Congo et en République
Démocratique du Congo. Un quatrième sous-type d’Ébola, le Reston, provoquant des fièvres
hémorragiques mortelles chez les primates non-humains à été identifié comme venant des
Philippines : Les infections humaines dues à Reston ont été documentées chez du personnel de
laboratoire où se trouvaient des primates. Ces infections étaient asymptomatiques du point de vue
clinique.
3. Prévalence
La première infection par Ébola reconnue fut identifiée en 1976 dans la province Equatoria à l’ouest
du Soudan et 800km plus loin dans l’ex-Zaïre (aujourd’hui RDC). Plus de 600 cas furent reconnus
dans des hôpitaux en zone rurale et des villages, avec des taux de létalité respectifs pour ces deux
épidémies quasi-simultanées d’environ 55% et 90%. Une deuxième épidémie se produisit dans la
même région de RDC en 1977, et dans la même région du Soudan en 1979. Un nouveau sous-type
d’Ebolavirus fut isolé en Côte d’Ivoire en 1994 chez une personne probablement infectée lors de la
dissection d’un chimpanzé. En 1995, une épidémie importante d’Ébola centrée sur Kikwit en RDC a
provoqué 315 cas et 244 décès. Entre 1994 et 1996, 3 épidémies signalées au Gabon ont provoqué
un total de 150 cas et 98 décès. Une infection secondaire mortelle s’est produite chez une infirmière
en Afrique du Sud. Entre Août 2000 et Janvier 2001, une épidémie (425 cas, 224 décès) s’est
produite en Ouganda. Entre Octobre 2001 et Avril 2003, plusieurs épidémies ont été signalées au
Gabon et en RDC, avec un total de 278 cas et 235 décès. Une mortalité élevée chez les animaux
sauvages de la région a été signalée, particulièrement chez les primates non-humains. Des
anticorps ont été trouvés chez des habitants d’autres régions d’Afrique sub-saharienne, mais leur
lien avec le virus Ébola est inconnu. En 2003, une épidémie avec un taux de létalité élevé en RDC,
suspectée due à des contacts avec des primates non-humains a été contrôlée rapidement. En
2004, la Russie et les USA ont reportés 2 cas (1 mortel) dus à des infections contractées au
laboratoire. Les épidémies les plus récentes d'Ébola à ce jour se sont produites au Soudan en 2005
(20 cas, 5 décès), en RDC en 2007 (249 cas, 183 décès) et en Ouganda en 2007-2008 (1491 cas, 37
décès).
L’Ebolavirus, de sous-type Reston, a été isolé chez des singes cynomolgus (Macaca fascicularis)
inportés aux USA en 1989, 1990 et 1996, et en Italie en 1992, provenant tous de la même animalerie
aux Philippines. Beaucoup de ces singes décédèrent. À Reston, en 1989, 4 techniciens animaliers
exposés journellement à ces singes ont développés des anticorps spécifiques.
La fièvre de Marburg a été notifiée épisodiquement : En 1967 en Allemagne et dans ce qui était à
l'époque la Yougoslavie, 31 cas humains (7 décès) provenaient d'infections suite à une exposition à
des signes verts africains (Cercopithecus aethiops) importés d’Ouganda ; en 1975 le cas index
mortel des 3 cas diagnostiqués en Afrique du Sud avait été infecté au Zimbabwe ; en 1980, 2 cas
liés, l’un d’eux mortel furent confirmés au Kenya ; en 1987, un cas mortel au Kenya. De 1998 à 2000,
en RDC, au moins 12 cas de fièvre hémorragique de Marburg ont été confirmés parmi les plus de
154 cas suspectés (taux de létalité de 80%), en 2005, une épidémie majeure s’est produite en
Angola (351 cas, 312 décès) et en 2007, une épidémie s’est produite en Ouganda, parmi des
travailleurs d’une mine d’or.