Il faut néanmoins garder à
l'esprit que chez le cheval,
les manifestations articulai-
res sont les plus fréquentes.
Elles entraînent une boiterie
chronique intermittente
pouvant affecter un ou plu-
sieurs membres, de façon
concomitante ou successi-
ve. La palpation des articu-
lations révèle une douleur,
une chaleur et un gonfle-
ment souvent associé à un
œdème du membre. En
l'absence de traitement, ces
arthrites peuvent durer plu-
sieurs mois entrecoupés de
périodes de rémission. Le
pronostic sportif est alors
défavorable du fait de l'alté-
ration irréversible de la lo-
comotion.
Un diagnostic délicat
Le diagnostic de la maladie
de Lyme est difficile à éta-
blir pour deux raisons : il
n'existe pas de signe clini-
que spécifique et les outils
de diagnostic sont limités. Il
convient de procéder à l'éli-
mination d'autres affections
incluses dans le diagnostic
différentiel : arthrite, ostéo-
chondrose, myopathie, etc.
La présence de tiques dans
la région où vit le cheval
permet également de ren-
forcer la suspicion.
Une sérologie1 positive en
présence de signes clini-
ques, avec, si possible, une
cinétique d'anticorps permet
de préciser le diagnostic. De
même, une réponse positive
au traitement est une bon-
ne indication de suspicion,
mais sans toutefois permet-
tre de confirmer le diagnos-
tic avec certitude.
L'identification de
B. burg-
dorferi
par culture classique
ou par amplification géni-
que à partir de sang ou
d'urine permet d'établir le
diagnostic de certitude. Il
existe cependant des ris-
ques de faux négatifs : en
effet, la recherche dans le
sang n'est valable que lors
de phase aiguë ou de
symptômes systémiques. En
pratique, la culture de la
bactérie est difficile, car elle
est présente en très faible
quantité dans le sang et
dans les tissus et la techni-
que par PCR (Polymérase
Chain Reaction) n'est pas
toujours disponible. De
plus, la culture est très lon-
gue (deux mois).
Antibiothérapie
nécessaire
Chez le cheval, le traite-
ment repose sur l'adminis-
tration d'un antibiotique
(généralement tétracycline
Carnet de santé : Médecine
Maladie de Lyme : ne pas passer à côté
Identifier la maladie
Actuellement, il reste encore difficile de diagnostiquer avec
certitude une borréliose. Les tests à la disposition du vété-
rinaire présentent en effet de nombreuses limites :
Tests sérologiques : ils recherchent la présence d'anti-
corps contre la bactérie dans le sang du cheval. Un test
positif indique seulement que le cheval a été en contact
avec
Borrelia burgdorferi
.
Les sérologies se réalisent grâce à une prise de sang sur
tube sec et le délai de réponse est de 48 à 72 heures.
Les tests de mise en évidence directe de la bactérie : on
recherche directement la bactérie après une mise en cultu-
re. Ces tests sont difficiles à mettre en œuvre et le délai
pour les résultats est particulièrement long ...
En pratique