elle n'est obtenue que si l'excitation atteint une intensité minimum, les excitations plus faibles
n'entraînant pas de réponse du muscle. On donne à cette intensité minimum le nom d'intensité
liminaire ou de seuil d'excitation , ou encore de rhéobase;
une fois le seuil d'excitation atteint, la puissance de contraction de la fibre musculaire reste
constante, quellle que soit l'intensité de l'excitation; la fibre musculaire donne donc d'emblée,
en se contractant, son maxumum d'efficacité; c'est la loi dite du tout ou rien;
la variation d'intensité susceptible de déclencher une contraction musculaire doit être brusque,
d'une intensité et d'une durée de passage suffisantes. Or, il existe un rapport entre la durée de
l'excitation et l'intensité liminaire; ce rapport porte le nom de chronaxie, il est absolument
constant pour chaque muscle et caractéristique du fonctionnement musculaire : un muscle à
chronaxie basse est dit rapide, un muscle à chronaxie élevée est dit lent; en effet, la chronaxie
est le temps nécessaire de passage du courant pour obtenir une contraction lorsqu'on excite le
muscle avec un courant électrique d'intensité double de la rhéobase.
LA CONTRACTILITE
C'est la faculté que possède le muscle de se raccourcir, donc de rapprocher ses extrémités, et
par là de mouvoir les éléments squelettiques où elles sont fixées, à toute excitation.
La contraction musculaire est caractérisée au niveau du muscle par le raccourcissement,
l'épaississement, le durcissement de celui-ci.
L'ELASTICITE
C'est la propriété que possède le muscle de se laisser allonger par traction et de revenir à sa
position première lorsque cesse cette traction.
L'élasticité joue le rôle d'amortisseur, supprimant les chocs, évitant les accidents, améliorant
le rendement et permettant la fusion des secousses musculaires.
LA TONICITE
C'est la propiété que possède le muscle vivant, en dehors de tout mouvement actif, de
demeurer dans un état de tension, de légère contraction permanente involontaire : c'est le
tonus musculaire.
Cette propriété dépend étroitement des connexions nerveuses du muscle avec son nerf moteur
et la moelle épinière; toute altération de la moelle, du nerf ou toute inaction prolongée du
muscle diminuant ou supprimant la tonicité.
Phénomènes biologiques accompagnant la contraction
La contraction musculaire s'accompagne de phénomènes thermiques, électriques, hormonaux,
mécaniques et chimiques.
PHENOMENES THERMIQUES
Tout muscle qui se contracte produit de la chaleur : le réchauffement au cours du travail
musculaire est un fait de constatation courante.
PHENOMENES ELECTRIQUES
A l'état de repos existe une différence de potentiel électrique entre la surface du muscle et
l'intérieur du corps charnu. La surface est en effet chargée positivement et l'intérieur
négativement. Cette différence de potentiel porte le nom de potentiel de repos.
Lorsque le muscle entre en activité, la surface du muscle se charge négativement (variation
négative ou dépolarisation), la différence de potentiel entre surface et profondeur diminue et
s'inverse : c'est le courant d'action.
La dépolarisation est d'abord localisée au voisinage des plaques motrices et, de là, se propage
jusqu'aux deux extrémités des fibres musculaires, de même manière que la conduction des
influx nerveux le long des fibres nerveuses.