Le Jeûne

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Désiré Mérien
Le Jeûne
Santé et longévité
grâce à la détoxination cellulaire
(collection ABC)
Chapitre 1
Le jeûne dans la nature
et chez l’homme
1. Le jeûne animal
Le jeûne spontané de l’animal
La restriction de nourriture est observée dans le monde
animal : c’est le jeûne spontané. N’étant pas conformés par
des éducations, les animaux agissent par instinct, souvent
dans le but d’une réparation corporelle. Et de fait, de nombreuses améliorations sont alors observées.
La reprise alimentaire n’intervient que lorsque le jeûne a
été suffisamment long pour résoudre le problème corporel
auquel était exposé l’animal. Ainsi observe-t-on des chats,
des chiens et autres animaux qui se déplacent, malades ou
blessés, dans un antre retiré pour jeûner en se reposant. De
temps à autre, ils sortent pour consommer de l’eau.
Le repos physique du corps, le repos physiologique de l’ensemble des organes dédiés à l’alimentation, et la consommation d’eau constituent leurs moyens de régénération. Les
animaux obéissent à un instinct qui leur est commun : récu13
Le Jeûne
pérer de l’énergie et laisser « travailler » leur corps pour
assurer leur guérison.
2. Diverses situations de jeûne animal
Le jeûne en situation de dommage corporel : un animal blessé
ou malade décide instinctivement de ne pas s’alimenter. Ces
jeûnes peuvent durer parfois plusieurs semaines. Notons
que ce jeûne s’associe au besoin de s’isoler afin de mieux
se reposer et de récupérer de l’énergie vitale. À intervalles
réguliers, l’animal bouge pour boire de l’eau, et seulement
de l’eau. Les repos physique et physiologique accompagnés
d’apport d’eau représentent leurs choix instinctifs de guérison. Dans la nature, en situation d’anomalie corporelle, la
réponse est donc de ne pas s’alimenter.
Le jeûne en manque de nourriture : les approvisionnements des animaux vivant à l’état naturel ne sont pas
constants. Ils sont donc obligés de se contenter de provisions réduites, voire de jeûner durant des périodes parfois
longues de disette. Cela peut aller jusqu’à l’inanition, et à
l’extrême limite la mort. On observe d’ailleurs, chez les
animaux vivant à l’état sauvage, une perte conséquente de
masse pondérale au cours de l’hiver. Heureusement, leurs
réserves alimentaires corporelles leur permettent de survivre longtemps ; la capacité de jeûner représente donc un
facteur de survie important.
Le jeûne en situations particulières : certains animaux
jeûnent durant la période de rut. L’apport alimentaire est
réduit, mais ce n’est pas toujours un jeûne complet. Ces
périodes de restrictions alimentaires se prolongent souvent
par un sommeil récupérateur d’une durée particulièrement
longue après lequel l’animal recommence à s’alimenter. On
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Le jeûne dans la nature et chez l’homme
peut observer de nombreuses modifications corporelles au
cours du jeûne ; c’est le cas notamment de ceux qui passent
de l’état de larve à celui d’insecte.
Le jeûne en hibernation : à l’état sauvage, les animaux
doivent s’adapter à la saison hivernale. En Europe du nord,
l’hiver est une période difficile : les journées sont courtes,
accompagnées de températures basses. L’insuffisance de
nourriture contraint alors les animaux à s’organiser pour
survivre. Certains mettent en réserve des nutriments
en prévision de ces temps difficiles ; à l’extérieur de leur
habitat, comme les écureuils, ou comme pour le miel chez
les abeilles. Pendant les périodes les plus froides, ils se
protègent en dormant et en ne prenant aucune nourriture. À l’inverse, d’autres animaux emmagasinent leurs
provisions de nutriments à l’intérieur d’eux-mêmes. Au
cours de ce temps d’hibernation, l’état de sommeil est
prépondérant. La respiration, la circulation sanguine chez
les mammifères, leur métabolisme, sont très ralentis ; les
fonctions vitales sont alors amenuisées et la température
du corps peut s’abaisser considérablement ; la perte pondérale peut atteindre la moitié de la masse initiale. C’est ainsi
qu’ils peuvent d’adapter aux rigueurs de la période hivernale. L’hibernation courante chez les animaux à sang froid
(les serpents) existe aussi chez les animaux à sang chaud,
ces animaux vivent en léthargie. Notons que pour la marmotte, il s’agit d’un état particulier conservant néanmoins
la plupart des fonctions vitales à faible densité : l’excrétion,
la circulation sanguine, la respiration, sont tout juste perceptibles.
L’hibernation ressemble à l’état de sommeil contrôlé. Hors
de cette situation, l’animal aurait du mal à survivre. La température corporelle peut descendre d’un ou deux degrés
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Le Jeûne
en dessous de l’air ambiant ; le pouls est considérablement
ralenti et les mouvements respiratoires diminuent.
L’hibernation de certains animaux comme l’ours brun
est connue pour sa particularité : parfois la femelle donne
naissance à des oursons en fin d’hibernation. L’ours noir du
nord de la Russie se place sur un amas de feuilles vers la
fin novembre et s’endort ; s’il n’est pas dérangé, cela durera
jusqu’à la mi-mars, il vit sur ses réserves nutritives entreposées dans ses tissus à la belle saison. L’écureuil emmagasine
des noisettes dans une cachette, il peut se réveiller pour les
consommer ; c’est un hibernant partiel. Le blaireau hiberne
durant parfois près de dix semaines. Le loir se dresse une
cachette protectrice et il y dort cinq mois sans manger. Les
chauves-souris hibernent également et cela peut durer la
moitié de l’année ; leur ressource en nourriture doit suffire
durant tout ce temps. Contrairement aux mammifères hibernants qui recherchent des endroits protégés des intempéries de l’hiver, les animaux « inférieurs » s’enterrent et leur
température avoisine alors celle de l’extérieur. Naturellement, leur métabolisme s’abaisse. Les reptiles se cachent,
enroulés, dans des creux propices. Les grenouilles, lézards,
salamandres, certains poissons s’ensevelissent sous le sol
gelé en surface ; leurs cellules vivent au ralenti. L’escargot
fabrique avec sa bave une sécrétion qui bouche l’entrée de
sa coquille. Les insectes hibernent en stade larvaire, enveloppés dans un cocon. Les abeilles et guêpes dorment,
enfouies dans leurs cachettes, tout l’hiver. Tous se raniment
au printemps, dès que la température devient clémente.
L’hibernation est déterminée par l’abaissement de la température et l’absence de nourriture. Sa fin correspond à un
retour de circonstances favorables. Ainsi, les ours mangent
en abondance pour amasser des provisions en prévision de
leur hibernation, de manière qu’ils ne sortent pas de leur
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Le jeûne dans la nature et chez l’homme
quartier d’hiver durant de nombreux mois. Cette période
d’hibernation représente une situation de jeûne complet.
Les animaux à sang chaud doivent maintenir une activité
physiologique qui leur assure une chaleur corporelle minimale et gérer l’utilisation de leur réserve corporelle pour
tenir jusqu’à une période plus favorable, il se produit pour
cela un ralentissement des fonctions circulatoire et respiratoire. En effet, l’épuisement des réserves avant le retour
du réchauffement provoquerait la mort par inanition.
L’hibernation est une fonction de vie contrôlée par l’organisme qui réagit à la diminution de la température et des
ressources intérieures. Le métabolisme, durant l’hibernation, tend à gérer les réserves nutritives disponibles.
Ainsi, on peut considérer que l’hibernation représente
une adaptation aux conditions ambiantes et notamment
à la diminution des ressources nutritives. La réduction du
métabolisme ne provient pas toujours de l’abaissement de
la température, il tient compte de la nécessité de conserver
des réserves nutritives.
L’utilisation de la nourriture est régie par l’oxydation des
matières carbonées pour produire de la température. Cette
utilisation est maintenue sous contrôle permanent. Même à
température élevée, en jeûnant, le métabolisme est réduit
afin de conserver les réserves nutritives. Ainsi, on constate
que l’hibernation débute alors que la température est
encore importante et la réserve de nourriture satisfaisante.
Ce qui veut dire que le contrôle du métabolisme provient
de décisions intérieures et non de la situation extérieure.
En conclusion, l’animal qui hiberne n’est pas lié strictement
aux conditions extérieures.
L’estivation : l’hibernation est communément dénommée
« le sommeil hivernal », par comparaison, l’estivation peut
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Le Jeûne
s’appeler « le sommeil estival ». C’est une activité métabolique réduite qui permet à des animaux de se reposer.
Souvent, ces périodes se déroulent en saisons sèches, pour
ralentir leur activité. Ce repos physiologique n’est pas un
état de torpeur, c’est une situation d’accommodement à une
modification de l’environnement extérieur. On observe l’estivation principalement dans les zones tropicales durant les
périodes de sécheresse, de forte chaleur quand la nourriture devient rare et que la végétation se place au ralenti.
Certains mammifères ou insectes, estivent en s’endormant.
Les crocodiles et autres alligators s’enterrent pour passer la
période de manque d’eau. De même, certains poissons, tortues et grenouilles s’enfouissent dans la boue pour survivre
durant la période hostile. Dans les déserts, des animaux
herbivores dorment en période de sécheresse, lorsque la
végétation vient à manquer. Comme pour l’hibernation, des
mécanismes intérieurs corporels commandent l’estivation
qui n’est pas seulement due aux conditions extérieures.
La durée d’abstinence alimentaire : c’est principalement
durant le « sommeil hivernal » que se situent les périodes de
réduction alimentaire les plus longues. Les organismes qui
jeûnent subissent seulement une réduction de la grosseur
des cellules. Le temps passé sans nourriture dépend de l’importance des réserves disponibles et de leur utilisation. Le
temps de l’abstinence est plus long chez les animaux à sang
froid que chez ceux à sang chaud. Les serpents ont la faculté
de s’abstenir de nourriture durant une longue période,
dépassant parfois une année. Pour les ours, les blaireaux, il
s’agit de trois à cinq mois, durées déjà conséquentes.
Le jeûne est donc une situation importante dans la nature,
il est naturel et utile. Jeûner en situation de maladie est
la réponse naturelle. En hibernation et en estivation, le
18
Le jeûne dans la nature et chez l’homme
jeûne est utilisé par les animaux pour assurer leur survie.
Notons que le jeûne précède l’inanition, il permet de vivre
au niveau physiologique le plus réduit, compatible avec
la survie. Ainsi, les réserves internes sont économisées
durant de longues périodes. La nourriture est alors utilisée principalement pour garantir la survie des tissus vitaux
et conserver les fonctions vitales. De même, en situations
maladives, de fièvre, d’inflammation, de douleur, de crise
émotionnelle vive, on observe la suspension de l’émission
des sucs digestifs. Ainsi, l’envie de manger disparaît : il faut
la respecter dans sa durée provisoire. Ce sont les réserves
internes qui pourvoient alors à la survie naturelle. En
période d’activité et de jeûne, les animaux consomment
plus vite leurs réserves que lorsqu’ils se reposent et il n’y
a aucun risque d’inanition avant qu’un certain pourcentage
des réserves ne soit utilisé. Les animaux peuvent donc jeûner naturellement durant des périodes prolongées.
3. Le jeûne chez l’homme
L’homme est assujetti aux mêmes lois d’existence que les
animaux et peut donc jeûner durant de longues périodes
pour des raisons diverses.
Le jeûne en religion est une pratique ancestrale, suivie
notamment dans les pays du Moyen-Orient, mais également
en diverses contrées de la planète, par exemple en Inde chez
les hindous.
Les druides jeûnaient en Europe, les Indiens en Amérique ;
en Judée fut pratiqué le jeûne dit essénien ; le jeûne en tant
que moyen curatif fut utilisé par la secte dite des « thérapeutes » au début de l’ère chrétienne ; la Bible mentionne de
nombreux jeûnes entrepris pour obtenir un bienfait.
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Le Jeûne
Chez les chrétiens, la période du carême se passait dans
l’abstinence. Les conceptions médicales modernes ont
décrié cette pratique de sorte que la religion catholique a
renoncé à la notion d’abstinence alimentaire.
Notons que les musulmans pratiquent également un faux
jeûne durant le ramadan : ils sont autorisés à manger après
le coucher du soleil. Chez les juifs, le jeûne est réel, mais de
courte durée. On a observé aussi le jeûne chez les Aztèques
au Mexique, les Incas au Pérou, etc. Certains jeûnes furent
préconisés par le bouddhisme et encore maintenus
aujourd’hui.
Le jeûne, en diverses circonstances, a été utilisé pour
atteindre des objectifs. Tel fut le cas de Gandhi qui jeûnait
pour purifier l’Inde. Ces jeûneurs, y compris les grévistes de
la faim, pensaient mettre leur vie en danger pour la cause
qu’ils défendaient, alors qu’il n’en était rien et qu’ils pouvaient même en retirer des avantages. Ces jeûnes pouvaient
également être considérés comme des périodes initiatiques
dans le but d’être intégré dans des groupes ou des castes
particuliers.
On note que le jeûne pour « guérir » de diverses maladies,
a été pratiqué depuis l’Antiquité. Le jeûne est parfois utilisé
en cas d’hibernation humaine, comme chez les Esquimaux
qui se calfeutraient contre le froid et diminuaient considérablement leur apport de nourriture.
De nombreux longs jeûnes ont été enregistrés au cours de
l’histoire humaine, ce qui prouve tout simplement qu’il est
possible de supporter ces jeûnes longs de plusieurs dizaines
de jours. Ainsi peut-on en conclure que le jeûne mené intelligemment n’est pas dangereux. Si l’homme peut s’abstenir
de nourriture, c’est qu’il possède dans son organisme une
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Le jeûne dans la nature et chez l’homme
réserve qu’il peut solliciter selon ses besoins personnels et
même si les apports alimentaires sont impossibles.
Les pratiques de jeûne spontané en France se sont faites
individuellement, en de nombreux endroits et de façon non
coordonnée. Dans les années 1950, le mouvement hygiéniste français sous l’impulsion de Gérard Nizet, éditeur des
ouvrages d’Herbert Shelton sur l’alimentation et le jeûne,
créa un centre de jeûne dans le sud de la France qui perdura
une vingtaine d’années.
Ce jeûne avec repos sera repris par Albert Mosseri dans
un établissement de jeûne jusqu’en 1988. Depuis 1990, le
centre Nature et Vie, animé par moi-même, propose ce type
de jeûne appelé « jeûne statique ».
Parallèlement, en 1980, Gisbert Bolling, originaire d’Allemagne, s’installe en France pour proposer le jeûne en
association avec la randonnée. Ce mouvement a proliféré et
comporte de nombreux animateurs aujourd’hui. Ce type de
jeûne est dénommé « le jeûne dynamique ».
Les deux mouvements collaborent parfaitement.
Chapitre 2
Le métabolisme cellulaire
L
e jeûne, du fait de ses résultats améliorant la santé,
a l’image d’une pratique « magique » pour les personnes non informées scientifiquement. Or, la réalité
physiologique existe bel et bien. Mais avant de vous présenter l’explication scientifique de l’action du jeûne, nous allons
rappeler, brièvement, le fonctionnement de l’organisme.
1. Les grandes fonctions de l’organisme
La vie existe par l’intermédiaire de plusieurs grandes fonctions.
Tout d’abord, la respiration apporte le comburant oxygène pour assurer la thermogenèse des mammifères qui,
quand ils sont en bonne santé, conservent une température
pratiquement invariable.
Ensuite, l’alimentation fournit le carburant, carbone et
hydrogène, qui participe à cette thermogenèse. Cette fonction d’alimentation fait intervenir d’autres activités : la
digestion et la circulation sanguine notamment.
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Le Jeûne
Ces fonctions initiales sont complétées par celle de l’excrétion qui vient gérer les déchets cellulaires engendrés par
les précédentes, pour maintenir la vie.
2. L’énergie vitale
Lors de notre conception se crée en nous une énergie vitale
qui se maintiendra durant notre existence, et disparaîtra
à notre mort physique. Cette énergie est nécessaire pour
assurer la marche des grandes fonctions de l’organisme.
Elle se répartit en deux directions principales :
• la fonction de relation qui nous permet de communiquer
avec l’extérieur. Elle comprend les fonctions squelettiques, musculaires et sensorielles, ainsi que la participation du cerveau conscient. Elle est déclarée fonction
extérieure.
• la fonction de nutrition qui entretient la vie. Elle utilise notamment les fonctions respiratoire, alimentaire,
excrétrice, etc. Tournée vers les organes de la vie intérieure, elle est nommée fonction intérieure.
Ainsi, l’énergie vitale se partage pour assurer la marche
permanente de ces deux fonctions : extérieures et intérieures2.
3. L’énervation
En pleine santé, nous disposons de suffisamment d’énergie vitale pour que les fonctions de relation et de nutrition
soient satisfaites. Mais les circonstances malheureuses de la
2. Nous avons développé ces conceptions dans notre ouvrage intitulé : L’Hygiène vitale pour votre santé, Éditions Nature et Vie.
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Le métabolisme cellulaire
vie peuvent utiliser cette énergie à des fins de compensation
lors de situations défavorables. Cela peut se produire en cas
de stress excessif, au travail, en famille et pour toute autre
raison.
Lorsque l’énergie vitale vient à se réduire, on déclare
que l’organisme est en situation d’énervation, c’est-à-dire
en manque d’énergie. Dans cette situation, les fonctions
de relation et de nutrition sont ralenties ; s’installe alors la
lassitude, voire la faiblesse physique réduisant la relation
physique. De même, la digestion peut être altérée, la constipation s’installer, avec parfois des troubles plus importants.
4. La vie cellulaire
Les organes du corps humain sont constitués de matériaux
nommés tissus : tissu musculaire, osseux, etc. Ces tissus sont
eux-mêmes composés d’une multitude de parties minuscules et semblables : les cellules. Une cellule est composée
d’une masse : le cytoplasme, à l’intérieur duquel se trouve
un noyau. À la périphérie du cytoplasme existe une mince
membrane. Les cellules sont variables dans leurs formes et
leurs dimensions. Leur petite taille s’exprime en millièmes
de millimètre ou microns. Exceptionnellement, certaines
cellules géantes, telles les cellules nerveuses, ont des prolongements dans les nerfs qui peuvent dépasser un mètre
de long.
L’homme est un métazoaire, c’est-à-dire un être pluricellulaire : les cellules sont chiffrées par milliards dans le
corps humain. Pour vivre, la cellule a besoin de recevoir de
la nourriture qui est utilisée pour produire de la chaleur et
de l’énergie disponible. Cette utilisation laisse des déchets
divers rejetés hors de la cellule. Pour l’ensemble du corps
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Le Jeûne
humain, c’est la lymphe qui les reçoit. Ils sont dirigés vers
les organes excréteurs (foie, reins, poumons, peau, intestins) qui les transforment pour être évacués sous formes
diverses : bile, urine, sueur, dioxyde de carbone, matières
fécales, etc.
Pour assumer les réactions thermiques et énergétiques,
les cellules ont besoin d’oxygène (O) qui leur est apporté par
les fonctions respiratoire et circulatoire sanguine. Notons
que certaines cellules de la peau en contact avec l’air extérieur ont une respiration directe : ce qui veut dire que les
échanges gazeux d’oxygène et de dioxyde de carbone (CO2)
se font entre l’air et la peau. Mais cette respiration, dite cutanée, serait insuffisante pour maintenir en vie l’ensemble des
cellules du corps humain. Le sang, dont le plasma contient
l’hémoglobine des globules rouges, prend donc le relais : il
se charge en oxygène au niveau pulmonaire et le libère dans
les cellules. Il reprend le dioxyde de carbone pour le rapporter aux poumons qui le rejettent dans l’air extérieur.
L’alimentation cellulaire humaine utilise les mêmes relais :
c’est encore le sang et la lymphe qui y contribuent. En effet,
le réseau sanguin prend en charge des éléments du chyle au
niveau intestinal : glucose, éléments azotés, sels minéraux,
etc. Dirigés d’abord vers le foie, ils sont ensuite placés dans
la circulation sanguine générale. Du sang, ces nutriments
passent dans la lymphe qui est le liquide nutritif de toutes
les cellules. Une grande part de l’énergie vitale dont nous
disposons est utilisée pour ces échanges cellulaires, qui
permettent le maintien de la vie.
La digestion alimentaire, la respiration pulmonaire, la
circulation sanguine, sont des fonctions qui ravitaillent les
cellules de l’organisme en aliments et en oxygène. Le sang
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Le métabolisme cellulaire
puis la lymphe jouent le rôle de transporteurs. Les processus d’assimilation et d’oxydation fournissent de l’énergie
sous forme de chaleur et de travail physique ou intellectuel.
Rappelons que les glandes hormonales agissent pour faire
fonctionner ce métabolisme cellulaire. En retour, des produits nuisibles sont créés et il est nécessaire de les éliminer. La lymphe prend en charge ces déchets et les porte aux
organes excréteurs. Cela se termine par l’évacuation de la
sueur, de l’urine et de la bile notamment, tandis que les
poumons évacuent l’acide carbonique composé du dioxyde
de carbone et de l’eau. Des organes, comme la peau, peuvent
contribuer à cette détoxination cellulaire.
De l’état de vitalité des cellules dépendra celui du corps
tout entier. Nos cellules vivent et remplissent leurs fonctions
propres tant que l’énergie vitale est suffisante et tant que
leur milieu environnant demeure favorable. Il existe une
unité de vie pour l’organisme tout entier.
Table des matières
Introduction..........................................................................................7
I. Le jeûne dans la nature et chez l’homme.............................. 13
1. Le jeûne animal....................................................................................... 13
2. Diverses situations de jeûne animal............................................... 14
3. Le jeûne chez l’homme......................................................................... 19
II. Le métabolisme cellulaire........................................................ 23
1. Les grandes fonctions de l’organisme.......................................... 23
2. L’énergie vitale....................................................................................... 24
3. L’énervation............................................................................................. 24
4. La vie cellulaire...................................................................................... 25
III. La toxémie..................................................................................... 29
1. Définition.................................................................................................. 29
2. Seuil de tolérance toxinique............................................................. 31
3. La crise aiguë de la maladie.............................................................. 32
4. Le rôle de la douleur............................................................................ 33
5. La fièvre..................................................................................................... 34
6. La redistribution des forces............................................................. 34
7. Comportement en cas de symptômes aigus.............................. 36
8. Le nettoyage cellulaire........................................................................ 39
IV. La préparation au jeûne........................................................... 43
1. Les paliers alimentaires..................................................................... 44
2. Les avantages des paliers alimentaires....................................... 47
3. Compatibilités alimentaires et régimes associés.................... 49
4. Les quantités........................................................................................... 51
5. Mise en pratique.................................................................................... 52
6. La relation avec l’appareil digestif................................................. 54
V. Les différentes formes de jeûnes............................................ 57
1. Les jeûnes de courte durée............................................................... 57
2. Les trois autres formes de jeûnes.................................................. 63
3. Les jeûnes successifs........................................................................... 65
4. Le jeûne progressif............................................................................... 66
VI. Réactions corporelles en cours de jeûne............................ 69
1. L’accroissement de l’élimination cellulaire................................ 69
2. Les réactions douloureuses.............................................................. 70
3. La perte de poids................................................................................... 71
4. L’accroissement de la température du corps............................ 74
5. La fréquence des selles....................................................................... 75
6. Les battements cardiaques............................................................... 78
VII. La détoxination.......................................................................... 81
1. La détoxination forcée........................................................................ 82
2. Le concept de détoxination............................................................... 84
3. Le rôle de la fonction d’excrétion................................................... 86
4. Amplification de la détoxination au cours du jeûne.............. 87
5. Effets positifs de la détoxination par le jeûne........................... 88
6. La détoxination libre........................................................................... 90
VIII. L’autolyse.................................................................................... 93
1. L’autorestauration cellulaire............................................................ 93
2. L’utilisation des réserves corporelles........................................... 94
3. L’autoconsommation des corps en surplus............................... 95
IX. Les rénovations cellulaires..................................................... 99
1. La régénération des tissus................................................................ 99
2. Le rééquilibrage organique............................................................100
3. La modification génétique..............................................................102
X. L’énergie entretient la vie.......................................................103
1. La guérison par le jeûne...................................................................103
2. Les jeûnes selon les niveaux de santé........................................106
3. Comment l’énergie guérit-elle ?....................................................108
4. La réactivité somatique....................................................................109
5. L’inversion énergétique....................................................................110
XI. Jeûne dynamique ou jeûne statique ?................................111
1. Le jeûne dynamique...........................................................................113
2. Le jeûne statique.................................................................................114
3. Les différentes situations sanitaires...........................................115
4. Les jeûnes selon l’énergie vitale...................................................120
XII. Jeûne et cancer.........................................................................123
1. Effets du jeûne......................................................................................124
2. Les sortes de jeûne.............................................................................125
3. Limites du jeûne..................................................................................126
4. La vie en mouvement........................................................................126
XIII. Jeûne et guérison...................................................................129
1. Manger sans fibres.............................................................................129
2. La paresse, critère de survie..........................................................135
Conclusion.........................................................................................139
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