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© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
La prise en charge de la cervicalgie commune
par les techniques manipulatives a été bien
codifiée en ostéopathie-orthopédique. Le trai-
tement du dérangement intervertébral mineur
(DIM) ou d’autres lésions sur un ou parfois
plusieurs segments a prouvé son efficacité
immédiate aussi bien sur la récupération des
amplitudes articulaires que sur les phénomè-
nes douloureux [2]. Traditionnellement, le
traitement par ostéopathie-orthopédique
n’est pas répétitif mais parfois le thérapeute
se trouve confronté à une récidive précoce
qui peut évoluer vers la chronicité malgré une
rééducation active et proprioceptive bien
conduite. Parmi cette population de patients
sportifs amateurs présentant des cervicalgies
invalidantes, nous avons volontairement sé-
lectionné un sous-groupe chez lequel une
“rectitude cervicale” avait bien été mise en
évidence sur les clichés radiologiques en pro-
fil neutre ou plan sagittal.
BASES THÉORIQUES
Elles partent d’un principe de base en réédu-
cation : la proprioception dans la rééducation
des pathologies articulaires joue un rôle fon-
damental. Nous avons tous en mémoire le cas
des séquelles d’entorses de la cheville qui,
malgré une tonification active bien menée,
laissaient toujours au patient une impression
d’instabilité. La rééducation proprioceptive
sur plateau instable permet actuellement de
les améliorer très rapidement.
Il faut rappeler aussi les résultats spectacu-
laires des techniques de thérapies manuelles
dans les gains d’amplitude articulaire après
un traumatisme du pied et de la cheville. El-
les permettent de télescoper les temps de
récupération.
L’hypothèse serait qu’une récidive régulière
d’une cervicalgie chez un sportif amateur,
sans réels traumatismes graves, doit avoir
une cause proprioceptive.
En résumant, rapidement la biomécanique du
rachis [4] il apparaît que les mouvements de
la tête et des yeux sont volontaires. Ils sont
couplés dans une synchronisation dite “oculo-
céphalogyre” d’action volontaire pour suivre,
comme chez le prédateur, sa proie. Le rachis
est recruté par action réflexe non volontaire.
Leur mouvement réflexe non volontaire. Leurs
mouvements sont inter-reliés et suivent un
rythme spécifique prédéfini selon “une pro-
grammation motrice automatisée” (PMA).
Aucune action volontaire n’est possible électi-
vement sur une seule vertèbre. Nous ne pou-
vons mobiliser qu’un groupe de vertèbres.
Principes du traitement par l’amphothérapie
J.m. so u L i e R
MPR-MMO, 4, rue Goscinny - 34130 Saint-Aunès
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