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caractéristiques principales : ainsi, les participiales non détachées comprennent cinq grands
types de participiales qui se caractérisent par des liens syntaxiques, sémantiques et prédicatifs
divers avec la principale. Nous montrons également que les participiales détachées peuvent
occuper des positions différentes par rapport à la proposition dont elles dépendent, que leur
sujet peut être identifié par des syntagmes nominaux occupant des fonctions variables au sein
de cette proposition, voire, dans certains cas, être coréférent avec cette proposition elle-même
ou un élément du cotexte étendu, et qu’il arrive qu’elles soient introduites par un
subordonnant explicitant le type de relation qu’elles entretiennent avec la principale.
Pour compléter cette première approche de notre objet d’étude, nous traçons la frontière
entre les participiales et les constructions qui leur ressemblent, comme les syntagmes
adjectivaux, les propositions gérondives
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et les propositions à verbe fini réduites.
L’ensemble de cette démarche nous permet de soulever les questions qui feront l’objet de
développements détaillés ultérieurs : en particulier, la question du sujet des participiales, celle
de leur incidence et du type de prédication dont elles sont porteuses, et celle de leur sens.
Dans un deuxième temps, nous abordons donc la question du sujet des participiales, et
commençons à développer nos hypothèses sur l’analyse à donner de ces constructions. Nous
établissons d’abord ce que l’on doit entendre par « sujet », en soulignant la difficulté d’étudier
cette notion, qui peut s’entendre aussi bien au niveau syntaxique que sémantique ou
pragmatique. Nous développons les relations entre les concepts de sujet, d’agent, de topique
ou encore de support, avant de nous demander comment l’on peut circonscrire la nature
exacte du sujet des participiales. Nous passons en revue les différentes hypothèses formulées
dans la littérature (notamment celle d’un sujet PRO, d’un sujet sous-jacent ou d’une absence
totale de sujet syntaxique) et détaillons leurs avantages et limites, avant de mettre en avant
l’hypothèse qui nous paraît le plus à même de rendre compte du comportement des
participiales. Pour nous, les participes présents intègrent leur sujet syntaxique, qui leur est
donc interne. Cette hypothèse a l’avantage d’unifier la catégorie des participiales : qu’elles
soient détachées ou non, aucune d’entre elles ne comporte en son sein de sujet syntaxique
exprimé. La référence de ce sujet syntaxique est cependant susceptible d’être identifiée par un
syntagme nominal, qui peut être extérieur à la participiale, comme dans le cas des
participiales non détachées et des free adjuncts, ou être compris dans ses limites, comme dans
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Ce faisant, nous nous démarquons de démarches tendant à assimiler le participe au gérondif, développées par
exemple dans HUDDLESTON, R., PULLUM, G. K. (2002), The Cambridge Grammar of the English Language,
Cambridge : Cambridge University Press, ou DUFFLEY, P. J. (2006), The English Gerund-Participle: A
Comparison with the Infinitive, New York : Peter Lang.