Introduction à la théorie des nombres csag’09 Rappels d’algèbre ... Groupes Groupe Un groupe G est un ensemble non vide muni d’une loi de composition interne · : G × G → G et possédant un élément 1G ∈ G tels que : ∀ a, b, c ∈ G, a · (b · c) = (a · b) · c (associativité) ∀a ∈ G, a · 1G = 1G · a = a (élément neutre) ∀ a ∈ G, ∃ a0 ∈ G t.q. a · a0 = a0 · a = 1G (inverse). Dans toute la suite, (G, ·) désigne un groupe. Ordre d’un groupe On dit que G est fini s’il ne contient qu’un nombre fini d’éléments. Dans ce cas, on appelle ordre de G, et on note |G|, le nombre de ses éléments. Sous-groupe Un sous-groupe H de G est un sous-ensemble de G tel que : 1G ∈ H Indice et a · b−1 ∈ H pour tous a, b ∈ H. Si H est un sous-groupe de G, on appelle classe à gauche d’un élément a ∈ G modulo H le sous-emsemble : aH := {ah , h ∈ H}, et on définit de même les classes à droite Ha. Les classes à gauche forment une partition de G ; leur ensemble est noté G/H. En général, ce n’est pas un groupe. Si G est fini, le cardinal de G/H, noté (G : H), est appelé l’indice de H dans G. Sous-groupe engendré Soit E un sous-ensemble de G. L’intersection de tous les sousgroupes de G contenant E est un sous-groupe de G ; c’est aussi le plus petit sous-groupe de G (au sens de l’inclusion) contenant le sous-ensemble E. On l’appelle le sous-groupe engendré par E et on le note < E >. Si H =< E >, on dit que les éléments de E sont des générateurs de H. Si a ∈ G, le sous-groupe engendré par {a} se note < a >. On dit que c’est un groupe monogène : s’il est de plus fini, on dit qu’il est cyclique. Ordre d’un élément Soit a ∈ G. Si le groupe < a > est fini, on définit l’ordre de a comme l’ordre du groupe cyclique < a > : c’est le plus petit entier naturel non nul n ≥ 0 tel que an = 1G . Sinon, on dit que a est d’ordre infini. 1 Introduction à la théorie des nombres Théorème de Lagrange csag’09 Si G est fini, l’ordre de tout sous-groupe H divise l’ordre de G. Précisément, on a : |G| = |H| · (G : H). En particulier, l’ordre d’un élément a ∈ G divise l’ordre de G. Groupes cycliques Un groupe G fini est dit cyclique s’il existe a ∈ G tel que G =< a >. L’élément a est appelé un générateur de G. Tout sous-groupe d’un groupe cyclique est cyclique. De plus, si d divise l’ordre d’un groupe cyclique, il existe un et un seul sous-groupe d’ordre d. Homomorphisme Si (G, ·) et (G0 , ∗) sont deux groupes, on appelle homomorphisme de G dans G0 toute application f : G −→ G0 telle que : ∀a, b ∈ G, f (a · b) = f (a) ∗ f (b). Noyau On appelle noyau de f l’ensemble : Ker(f ) = {a ∈ G : f (a) = 1G } ; c’est un sous-groupe de G. Image On appelle image de f l’ensemble : Im(f ) = {f (a) ; a ∈ G} ; c’est un sous-groupe de G0 . Isomorphisme Un homomorphisme f : G → G0 est injectif si et seulement si Ker(f ) = {1G }. Si f est bijectif, on dit que f est un isomorphisme et alors, l’application inverse f −1 : G0 → G est aussi un isomorphisme de groupes. S’il existe un isomorphisme entre deux groupes G et G0 , on écrit G ' G0 . Un homomorphisme f : G → G est appelé un endomorphisme du groupe G. Si de plus f est bijectif, on parle d’automorphisme. Sous-groupe distingué Un sous-groupe H de G est dit distingué dans G si : ∀a ∈ G, ∀h ∈ H, aha−1 ∈ H, ou, de façon équivalente, si aH = Ha pour tout a ∈ G, i.e. les classes à droite et à gauche modulo H sont égales. On écrit alors H C G. Par exemple, si f : G → G0 est un homomorphisme de groupes, le noyau Ker(f ) est un sous-groupe distingué de G. 2 Introduction à la théorie des nombres Groupe quotient csag’09 Si H est un sous-groupe distingué de G, on peut définir sur l’ensemble G/H une loi interne : aH · bH = (a · b)H, qui fait de G/H un groupe, dit groupe quotient de G par H. La projection G → G/H est alors un homomorphisme de groupes surjectif, de noyau H. Si f : G → G0 est un morphisme de groupes, alors f induit un ' isomorphisme de groupes G/Ker(f ) − → Im(f ). ... Groupes abéliens Groupe abélien Un groupe (G, ·) est dit abélien (ou commutatif), du nom du mathématicien Abel, si : ∀a, b ∈ G, a · b = b · a. En général, si G est abélien, on note + au lieu de · sa loi de composition et 0 au lieu de 1G : c’est la notation additive. Souvent, la notation réservée à un groupe rappelle sa loi sans ambiguı̈té. Par exemple, les groupes Z, Q, R, C... sont notés additivement (la loi est l’addition +), tandis que les groupes Q× , R× , C× ... sont notés multiplicativement (la loi est la multiplication ·, l’élément neutre est noté 1). Somme directe Si (G, +) et (G0 , +) sont deux groupes abéliens, on appelle somme directe de G et G0 , et on note G ⊕ G0 , l’ensemble : G ⊕ G0 = {(a, b) ; a ∈ G, b ∈ G0 }; c’est un groupe abélien pour l’addition composante par composante : (a, b) + (a0 , b0 ) = (a + a0 , b + b0 ). On définit de même la somme directe G1 ⊕ ... ⊕ Gr d’un nombre fini de groupes abéliens (G1 , +)...(Gn , +). En particulier, si tous les Gi sont égaux à un même groupe G, on écrit Gr la somme directe G ⊕ ... ⊕ G (r fois). Groupe de type fini Un groupe abélien (G, +) est dit de type fini (ou de génération finie) s’il est engendré par un nombre fini d’éléments : en d’autres termes s’il existe un nombre fini d’éléments g1 , ..., gs tels que tout élément de G s’écrit comme somme finie des gi . Groupe libre Un groupe abélien (G, +) est dit libre s’il est isomorphe au groupe (Zr , +), pour un certain entier r ≥ 0. L’entier r est alors appelé le rang de G. Groupe de torsion Un groupe abélien (G, +) est dit de torsion, si pour tout élément a ∈ G il existe un entier n ≥ 0 tel que n.a = 0. Un groupe de torsion est fini. 3 Introduction à la théorie des nombres Théorème de structure csag’09 Un groupe abélien (G, +) de type fini est isomorphe à la somme directe d’un groupe abélien libre et d’un groupe fini. Plus précisément, il existe deux entiers (r, s) ∈ N2 et des entiers d1 , ..., ds strictement positifs tels que di divise di+1 pour 1 ≤ i ≤ s − 1 et : G ' Z/d1 Z ⊕ Z/d2 Z ⊕ ... ⊕ Z/ds Z ⊕ Zr . On note Gtors l’ensemble des éléments de torsion de G : Gtors := {a ∈ G t.q. ∃n ≥ 0, n.a = 0} ; c’est un sous-groupe fini de G, appelé sous-groupe de torsion de G. Avec les notations précédentes, on a : Gtors ' Z/d1 Z ⊕ Z/d2 Z ⊕ ... ⊕ Z/ds Z. En particulier, si G est fini, alors G est isomorphe à une somme directe de groupes cycliques. Suite exacte Soient N , G et H trois groupes notés multiplicativement. Soient ι : N → G et π : G → H deux morphismes de groupes. On dit que l’on a une suite exacte (courte) que l’on écrit : ι π 1→N →G→H→1 si les trois conditions suivantes sont satisfaites : 1. ι est injectif ; 2. π est surjectif ; 3. Im(ι) = Ker(π). Si les groupes N , G et H sont abéliens et notés additivement, alors sous les conditions précédentes, on écrit : ι π 0 → N → G → H → 0. Plus généralement, si {Ai }i est une famille de groupes, on appelle suite exacte et on écrit : fi−2 fi−1 fi fi+1 ... → Ai−1 → Ai → Ai+1 → une suite d’homomorphismes fi : Ai → Ai+1 tels que : ∀i, Im(fi ) = Ker(fi+1 ). Dans les notations précédentes, on a identifié 1 (resp. 0 pour la notation additive) au groupe trivial {1} (resp. {0}). 4 Introduction à la théorie des nombres csag’09 ... Anneaux Anneau Un anneau (unitaire) est la donnée d’un groupe abélien (A, +) muni d’une seconde loi de composition · : A × A −→ A et contenant un élément 1 ∈ A, tels que : ∀a ∈ A, 1 · a = a · 1 = a (élément neutre pour ·) ∀a, b, c ∈ A, a · (b · c) = (a · b) · c (associativité) ∀a, b, c ∈ A, a · (b + c) = a · b + a · c (distributivité 1) ∀a, b, c ∈ A, (a + b) · c = a · c + b · c (distributivité 2). On écrit : (A, +, ·). L’élément neutre pour + est souvent noté 0 (ou 0A ), l’élément neutre pour · est 1 (ou 1A ). L’élément 1 ∈ A est aussi appelé élément unité de A. Enfin, on note A× := A\{0} . Anneau commutatif Un anneau (A, +, ·) est dit commutatif si la loi · est commutative : ∀a, b ∈ A, a · b = b · a. Dans toute la suite, on considère uniquement des anneaux commutatifs. Sous-anneau Un sous-ensemble B ⊂ A est un sous-anenau de A si c’est un sous-groupe de (A, +) qui contient 1 et tel que b · b0 ∈ B, pour tous b, b0 ∈ B. Unités Les unités forment un groupe pour la multiplication, noté A∗ . Corps Un anneau A est un corps si tout élément non nul est inversible, en d’autres termes si A∗ = A× . En général, on utilise la notation (K, +, ·) pour un corps. Diviseur de zéro Un élement non nul a ∈ A× est un diviseur de zéro s’il existe b ∈ A× tel que a · b = 0. Anneau intègre Un anneau A non nul est dit intègre s’il ne contient pas de diviseur de zéro. Idéal Un idéal I de A est un sous-groupe additif de (A, +) tel que a · x ∈ I pour tout a ∈ A et tout x ∈ I. Par exemple, A et {0} sont des idéaux, appelés idéaux triviaux de A. Un anneau est un corps si et seulement s’il ne contient pas d’idéal non trivial. Somme d’idéaux Si I et J sont deux idéaux de A, on note I + J l’ensemble des sommes x + y avec x ∈ I et y ∈ J. C’est un idéal de A, appelé somme de I et J. Si I + J = A, on dit que les idéaux I et J sont premiers entre eux. Produit d’idéaux Si I et J sont deux P idéaux A, on définit IJ comme l’ensemble des sommes finies xy avec x ∈ I et y ∈ J : c’est encore un idéal de A. Si J = A, alors IA = I. 5 Introduction à la théorie des nombres csag’09 Idéal engendré Si E est un sous-ensemble de A, l’intersection des idéaux de A contenant E est un idéal de A,PappeléP idéal engendré par E.C’est l’ensemble des sommes finies ab = ba, avec a ∈ A et b ∈ E. Idéal principal Un idéal principal de A est un idéal engendré par un seul élément b ∈ A : on le note bA ou encore (b). Un anneau A est dit principal s’il est intègre et si tout idéal de A est principal. Par exemple, les anneaux Z et K[X], si K est un corps, sont des anneaux principaux. Anneau quotient Si I est un idéal de A, les classes modulo I, c’est-à-dire les ensembles a + I, a ∈ A, forment un anneau, appelé quotient de A par I et noté A/I. Les idéaux de l’anneau quotient A/I sont de la forme J/I où J parcourt l’ensemble des idéaux de A qui contiennent I. Idéal premier Un idéal I de A est dit premier s’il satisfait la condition : ∀x, y ∈ A, x · y ∈ I ⇒ x ∈ I ou y ∈ I. En général, si I est un idéal premier, on le note P. De façon équivalente, un idéal P est premier si et seulement si l’anneau quotient A/P est intègre. Idéal maximal Un idéal I de A est dit maximal s’il est maximal pour l’inclusion dans parmi les idéaux non triviaux de A, c’est-à-dire si pour tout idéal J ⊆ A, l’idéal I satisfait la condition : I ⊆ J ⊆ A ⇒ J = I ou J = A. En général, si I est un idéal maximal, on le note m. De façon équivalente, un idéal m est maximal si et seulement si l’anneau quotient A/m est un corps. Homomorphisme Soient A et A0 deux anneaux, d’éléments unités notés 1A et 1A0 respectivement. Un homomorphisme d’anneaux f : A → A0 est une application telle que : f (1A ) = 1A0 ∀a, b ∈ A, f (a + b) = f (a) + f (b) ∀a, b ∈ A, f (a · b) = f (a) · f (b). On appelle noyau de f , et on note Ker(f ), l’image réciproque de l’élément 0 ∈ A0 (neutre pour +) : c’est un idéal de A. On note également Im(f ) l’image de f dans A0 : c’est un sous-anneau de A0 . Isomorphisme Un homomorphisme d’anneaux f : A → A0 est injectif si et seulement si son noyau est nul. S’il est bijectif, on parle d’isomorphisme ' d’anneaux et on écrit f : A → A0 . S’il existe un isomorphisme entre deux anneaux A et A0 , on dit qu’ils sont isomorphes et on écrit A ' A0 . Si f : A → A0 est un homomorphisme d’anneaux, alors f induit un isomorphisme d’anneaux : A/Ker(f ) ' Im(f ). 6 Introduction à la théorie des nombres csag’09 Endomorphisme Un homomorphisme f : A → A est appelé un endomorphisme de l’anneau A, on parle d’automorphisme s’il est bijectif. Somme directe Si A et B sont deux anneaux, on appelle somme directe de A et B, et on note A⊕B, l’anneau dont l’ensemble sous-jacent est formé des couples (a, b) avec a ∈ A et b ∈ B, et dont les lois sont l’addition et la multiplication composante par composante. L’élément neutre pour l’addition (resp. la multiplication) est l’élément (0A , 0B ) (resp. (1A , 1B )). Théorème chinois Si I1 , ..., Ir sont des idéaux de A tels que Ii + Ij = A pour tous i 6= j, on a un isomorphisme d’anneaux : ' A/(I1 ...Ir ) −→ A/I1 ⊕ /I2 ⊕ ... ⊕ A/Ir donné par x + (I1 ...Ir ) 7→ (x + I1 , ..., x + Ir ). L’anneau (Z, +, ·) L’anneau Z est principal, ses idéaux sont précisément les idéaux principaux mZ lorsque m parcourt l’ensemble N des entiers positifs. Un idéal mZ est premier si et seulement si m est un nombre premier, et alors mZ est aussi maximal. Deux idéaux non nuls mZ et nZ sont premiers entre eux si et seulement si les entiers m et n sont premiers entre eux. Si m1 , ..., mr sont des entiers premiers entre eux, alors le théorème Chinois fournit un isomorphisme d’anneaux : ' Z/(m1 ...mr )Z −→ Z/m1 Z ⊕ ... ⊕ Z/mr Z. Caractéristique L’application ϕ : Z → A donnée par ϕ(n) = 1A + ... + 1A (n fois) si n ≥ 0 et par ϕ(n) = ϕ(−n) si n ≤ 0, est un homomorphisme d’anneaux. Si ϕ est injectif, il induit un homomorphisme injectif de Z dans A : on dit que A est de caractéristique 0. Sinon, le noyau de ϕ est un idéal mZ, avec m > 0 : on dit que m est la caractéristique de A. 7 Introduction à la théorie des nombres csag’09 Corps Corps Un corps est un anneau dans lequel tout élément non nul est inversible. Si K est un corps pour les lois + et ·, on écrit aussi (K, +, ·). Caractéristique La caractéristique d’un corps est soit 0 soit un nombre premier p. Sous-corps Soit (L, +, ·) un corps : un sous-corps de L est un sousensemble qui est un corps pour les opérations + et · induites de L. Extension Si K est un sous-corps d’un corps L, on dit que L est une extension de K et on écrit L/K. Degré d’une extension Si L/K est une extension, le corps L est muni d’une structure de K-espace vectoriel, dont la dimension (finie ou infinie) sur K est appelée le degré de l’extension L/K et notée [L : K]. Extension finie Une extension L/K est dite finie si [L : K] < ∞. Si L/M et M/K sont deux extensions finies de corps, alors l’extension L/K est aussi finie et l’on a la relation : [L : K] = [L : M ][M : K]. Eléments algébriques Soit L/K une extension. Un élément α ∈ L est dit algébrique sur K s’il existe un polynôme non nul f (x) ∈ K[x] tel que f (α) = 0. Parmi tous les polynômes annulateurs de α dans K[X], il existe un unique polynôme de degré minimal et unitaire (càd dont le coefficient du monôme de plus haut degré est 1) : ce polynôme est irréductible, on l’appelle le polynôme minimal de α sur K. Une extension L/K est dite algébrique si tous les éléments de L sont algébriques sur K. K(α1 , α2 , . . . αn ) Soit L/K une extension. Soient α1 , α2 , . . . αn des éléments de L. Il existe un plus petit sous-corps de L (pour l’inclusion) qui contient K et tous les éléments α1 , α2 , . . . αn : ce corps est noté K(α1 , α2 , . . . αn ). Soit K un corps et soit P (X) ∈ K[X] un polynôme de degré ≥ 1 : il existe une extension algébrique L/K de la forme L = K(α), avec P (α) = 0. Corps de décomposition Si P (X) ∈ K[X] est un polynôme unitaire de degré d ≥ 1, il existe une extension L/K dans laquelle Q le polynôme P (X) se décompose sous la forme P (X) = di=1 (X − ai ) avec ai ∈ L, et L = K(a1 , ..., ad ). On l’appelle corps de décomposition du polynôme P sur K. 8 Introduction à la théorie des nombres csag’09 Corps algébriquement clos Un corps K est dit algébriquement clos si tout polynôme P (X) ∈ K[X] de degré ≥ 1 a une racine dans K. Clôture algébrique Pour tout corps K, il existe un corps L tel que : – l’extension L/K est algébrique ; – le corps L est algébriquement clos. Un tel corps L est unique à isomorphisme de corps près : on l’appelle la clôture algébrique de K et on écrit L = K alg . Corps finis Corps fini Un corps fini est un corps qui possède un nombre fini d’éléments ! Les corps finis apparaissent comme une structure essentielle en théorie algébrique des nombres et en géométrie arithmétique. Cette branche a permis, entre autres, de démontrer le grand théorème de Fermat. Les corps finis sont fréquemment utilisés en cryptographie ou en théorie des codes. Caractéristique La caractéristique d’un corps fini est un nombre premier p > 0. Cardinal Si F est un corps fini de caractéristique p, alors il existe un entier n ≥ 1 tel que |F| = pn . Unicité Pour tout nombre premier p et pour tout entier n, il existe un unique corps fini à pn éléments, à isomorphisme de corps près. On le note Fpn ou parfois GF (pn ). Sous-corps Soient Fpm et Fpn deux corps finis : Fpm est un sous-corps de Fpn si et seulement si m|n. Réciproquement, tous les sous-corps de Fpn sont de la forme Fpm avec m | n. Groupe multiplicatif Le groupe multiplicatif F× pn de tout corps fini Fpn est cyclique. Frobenius Tout élément x ∈ Fpn satisfait la relation xp = x. L’application : n ϕ : Fp n x −→ Fpn 7→ xp est un automorphisme du corps Fpn , appelé l’ automorphisme de Frobenius. 9