Courants pédagogiques L’ANTIQUITE ET L’EDUCATION: Philosopher pour transmettre: Bien avant la naissance de la pédagogie, c’est une interrogation sur le sens de l'éducation qui apparaît au moment ou, dans le monde grec, au 5ème siècle avant JC,se développe la réflexion critique. Qui doit enseigner? L’Etat, la famille ou des individus spécialisés? A qui doit on enseigner? A tous les enfants ou a une elite? Que faut il enseigner et comment? Les réponses a ces questions relèvent toujours de ce que nous appelons aujourd’hui la philosophie; elles fondent leurs propositions pédagogiques sur: une théorie de l’homme, être individuel et être social qui est la fin de toute éducation; une théorie de la nature enfantine sans laquelle l’acte éducatif perd son point de départ; un examen des contenus a enseigner, qui sont la matière des apprentissages Les sophistes: Educateurs professionnels, hommes de pouvoir car ils maîtrisent le langage, ils sont “professeurs de sagesse” et apprennent aux jeunes gens, par la maîtrise de la parole, soit comme Protagoras a se conformer aux règles sociales en accédant a la vertu de tempérance, soit au contraire, comme Platon le fait dire a Calliclès, à développer l’affirmation de soi, conformément a la force de la nature .Leur méthode d’enseignement comprend trois procedes :le mythe, le discours suivi, le commentaire des poètes. Avant Socrate, ils ont “fait descendre la philosophie du ciel sur la terre” et centre leur réflexion sur l’homme, un être qui, par son rapport a la nature et a autrui, requiert fondamentalement d'être éduqué. Platon et Aristote: Fondateur de l’Academie (il enseignait ds le jardin du heros Académos), Platon(427-347) assume la révolution apportée par son maitre Socrate: la sagesse n’est plus une donnée,le “philosophe” est a sa recherche. Dans l’entretien philosophique, maître et disciple recherchent en commun la vérité. Pour lui, comme pour Aristote (384-322), son élève, fondateur du Lycée, tte éducation vise a obtenir l’harmonie du corps et de l’âme de l’individu, un équilibre auquel on parvient sou l'autorité de la raison. L’enfance est dominée par l’âme végétative, siège du désir, et l’âme raisonnable ne peut s'éveiller chez l’adolescent tant que la raison reste endormie, faute d’avoir rencontré les connaissances. Il n’est pas question de laisser faire la nature et tte l'éducation, attentive et sévère, est le passage obligé qui va permettre a l’enfant de passer de la violence individuelle, socialement inadaptée, a la maîtrise de soi sans laquelle il ne saurait y avoir de vie sociale possible. L’education est pour eux une affaire d'état, strictement définie et codifiée dans l’organisation générale de la cité. LA PEDAGOGIE EN METAPHORES: Un mythe a la gloire de l'éducation: L’essentiel pour les sophistes, comme le fait comprendre le mythe d’Epiméthée, c’est l’idée de l’abandon originel de l’homme :pour connaître et pour agir, l’homme ne peut s’appuyer que sur lui même: C'était le tps ou les dieux existaient deja, mais ou les races mortelles pas encore. Quand vient le moment marqué par le destin pour leur naissance, les dieux ordonnèrent a Prométhée et a Epiméthée de distribuer convenablement entre elles ttes les qualités dont elles avaient a être pourvues. Epiméthée demanda a Prométhée de lui laisser le soin de faire cela. Or Epiméthée dont la sagesse était imparfaite, avait déjà dépensé, sans y prendre garde, ttes les facultés en faveur des animaux, et il lui restait encore a pourvoir l'espèce humaine, pour laquelle faute d’équipement, il ne savait que faire. Il faudra alors tte l’habileté de son frère Prométhée pour que les hommes, en lieu et place des instincts dont ils n’avaient pu être pourvus, entrent en possession de tous les arts nécessaires a la vie et inventent la civilisation. La maïeutique: Socrate (470-399 av JC) n’a rien écrit. On connaît son enseignement grâce aux dialogues ds lesquels Platon, son disciple, le met en scène. Accusé de pervertir la jeunesse par son enseignement, Socrate fut condamné a boire la ciguë. La méthode pédagogique de Socrate est la maïeutique (ou art de l’accoucheuse), car pour lui, le vrai est en chacun de nous et le questionnement du maître va le faire venir a la conscience. La ou Socrate (Platon) voyait un moyen de révéler a l'élève l'être véritable qui est en lui, accouchement d’une vérité existant originellement chacun de nous, l’utilisation moderne et abâtardie du terme fait de la maïeutique une technique d’enseignement suscitant la mobilisation de savoirs préalablement déjà enseignés ou la réflexion de l'élève. Par des interrogations habiles le maître fait naître dans l’esprit de l'élève les réponses qu’il a déjà formulées pour lui même. Le fondement métaphysique est oublié. LA RENAISSANCE ET LES UTOPIES EDUCATIVES: Au Moyen-age, la foi commande la pensée Dans la perspective chrétienne, c’est par rapport a l'au-delà que toute la réalité humaine trouve son sens: apprendre n’est rien d’autre que retrouver Dieu en nous. Pour éveiller l’enfant a la raison, il faut s’adresser a sa raison, en utilisant le seul outil qui, tout en étant sensible, contient deja l’abstraction conceptuelle: le langage. En fait, l’education au Moyenage est une pratique sans théories. Mais cela va entraîner le développement jusqu'à la caricature d’un enseignement verbal et magistral. L’autorité dogmatique, symbolisée par la férule, l’emporte sur l’exercice critique de la raison, et les conditions matérielles de l'époque font que savoir, c’est avant tout retenir après avoir appris par coeur. “Inventer” l’homme: Au 16ème siècle, la représentation de l’univers et la place que l’homme y occupent se voient bouleversées. Au lieu d’un monde clos et définitivement créé se constitue l’idée d’un univers infini. Désormais, pour éduquer, il faut commencer par définir un modèle humain possible. Ainsi naissent les utopies qui offrent un avenir ordonné ou l'homme retrouve une place définie vers laquelle peut mener l'éducation. Le savoir transmis est repris en grande partie aux sources de l’Antiquité et, même s’il reste imprégné de religion, il fonde sa vérité dans l'expérience, la preuve ou la démonstration, et non plus sur l’argument d’autorité. Les utopies: Thomas More publie en 1516 son Utopie: dans cette île ou règne la justice sous la conduite de la raison universelle, l'éducation est toute de douceur, de persuasion, ouverte aux arts, sciences, loisirs. Chez Rabelais (Gargantua,1534), la boulimie de connaissances, a la mesure de son infatigable appétit, marque encore l'éducation de Gargantua qui connaîtra tous les savoirs et savoir faire disponibles de son temps. Mais les méthodes actives, l’alternance d'activité intellectuelle et d'activité physique, les conversations, les voyages seront mis a profit tout autant que la lecture critique et intelligente des auteurs anciens dans le texte original. L’apprentissage de la raison moderne passe par l'étude du goût, du style et de la science antiques .Et l’idéal éducatif trouve son aboutissement dans l’abbaye de Theleme (gargantua), idéal de vie tout autant que de méthode éducative. A la fin de la Renaissance, Campanella, dans La cite du soleil composée en 1602, insiste sur la facilite d’apprendre qui se trouve en chacun d’entre nous et que l'éducation ne doit pas entraver. Il y expose comment les solariens prévoient d’inscrire sur les murs de la cité tout le savoir humain, de l’alphabet aux sciences naturelles en passant par la lecture et l'arithmétique, par ordre de difficulté croissante. Ainsi, presque sans s’en apercevoir, tous les habitants de la cité apprendront en se promenant. Du Moyen Age a l’Epoque classique MONTAIGNE MICHEL DE (1533-1592) CONTEXTE HISTORIQUE Elève et éduquer par un gouverneur engagé par son père, qui ne lui parle qu’en latin. Pourtant écrit tous ses ouvrages en français. Climat de douceur et de bienveillante liberté dans l’enfance de Montaigne, créé son père. Climat de guerre de religion. FONDEMENTS PHILOSOPHIQUES. FINALITES DE L’EDUCATION. Dénonce la scolastique comme la fait Rabelais, mais à l’opposer consternant la nature de l’enseignement. ( Pour Rabelais culture encyclopédique, pour Montaigne à l’opposé) L’éducation est destinée à aider chacun à s'accomplir selon sa nature. Produire une société adaptée ( et non pas idéale car Montaigne est un réaliste) PROPOSITIONS EDUCATIVES. Contre le savoir encyclopédique. Valorise la formation du jugement. « science sans conscience n'est que ruine de l'âme » Se méfie du savoir des sciences qui « ramolli le cerveau » Les langues, mais d'abord la langue maternelle par une méthode directe et active. Celle de l'immersion dans l'expérience, l'observation directe des choses par l'enfant guidé par sa curiosité Dénonce les châtiments corporels. MONTAIGNE MICHEL DE (1533-1592) POLITIQUE EDUCATIVE L’éducation referme la responsabilité totale de la formation de la personne. Très grande importance de l’habitude dans l’éducation. Ce qu’on appelle la vérité, c’est l’habitude et les usages de la communauté. Philosophie de scepticisme radical. L’affirmation « je ne sais pas » est abandonné pour la question « que sais-je ? » Ne défend pas la religion sauf pour son aspect communautaire. ROLE DU MAITRE Il conseille de choisir comme précepteur quelqu'un « qui possède plutôt la tête bien faite que bien pleine». UNE OEUVRE EMBLEMATIQUE/EMILE DE J-J ROUSSEAU: “Le meilleur de mes écrits ainsi que le plus important”: Rousseau voyait dans son traite d'éducation la clé de voûte de sa pensée. Dans ce “traite de la bonté originelle”, il affirme que l’homme nait bon et libre et que l’ordre social l’engage dans un processus de dégénérescence inéluctable. Mais il serait vain de prétendre retourner au paradis perdu et stérile, d’en rester a l’antagonisme entre nature et société. Ecrit en même temps que Le contrat social, Emile réconcilie la politique et la morale par l'éducation: c’est en respectant la nature, constante référence du maître, que va s'opérer le mouvement de “dénaturation” qui va permettre l'épanouissement de la liberté et la marche vers l’autonomie .La socialisation ne sera plus alors aliénation, mais le moyen de réaliser pleinement son humanité. L'éducation d’Emile n’a qu’un but: former un homme libre, garant de la possibilité d’une société meilleure. “Je l’ai assujetti a l'état d’homme” Loin d’esquiver les contradictions, le précepteur d'Emile - Rousseau lui même - assume les paradoxes de l'entreprise. Comment gouverner Emile sans contrarier la nature et annuler sa liberté? Comment respecter la nécessaire maturation de son être et le conduire a progresser; proscrire l'obéissance de l'élève et la domination du maître tout en inculquant des valeurs; mener de pair le plaisir et l’effort; reconnaître les différences individuelles ou sociales et garantir l’egalite? C’est la qu’intervient la méthode, c'est a dire la prévision et l’organisation des situations éducatives en fonction du but qu’on se propose. “Comme il faut aimer, très intelligemment”: L’Emile veut inspirer l’amour et le respect des enfants. Il faut donc commencer par connaître les facultés inhérentes aux différentes étapes de leur développement. Chaque stade, ayant ses propres lois d'équilibre, requiert une pédagogie adaptée, et qu’on sache perdre du temps, c’est a dire ne jamais forcer la nature. Faire de l’apprenant le centre de la pédagogie, recourir a l'expérience concrète, développer la curiosité d’apprendre et le désir de penser par soi même, prendre en compte la sensibilité, donner une large place a l’exercice physique et au travail manuel: autant de principes qui ont féconde la pédagogie moderne. “Préparez de loin le règne de sa liberté” L’Emile vibre d’une foi communicative en l'éducation, et le fil rouge de la liberté, son but ultime, lui donne force et cohérence. De la, sa séduction et son influence, profonde et durable. Livre “exemplaire”, et non dogmatique, destiné a “faire naître de bonnes idées a d’autres”, en adaptant aux circonstances particulières les principes et les expériences proposées. LA MODERNITE D’UNE METHODE: 1712: naissance de Rousseau a Genève 1762: Du contrat social et Emile Condamnation des 2 ouvrages en France et a Genève -Connaissance de l'élève -appel a l'expérience -motivation -pédagogie de l’erreur -autonomie DES LUMIERES AU PROGRES: La posterite de Rousseau: 2 pedagogues mirent a l’epreuve de l’action pedagogique la “ grande idée de l’Emile”. - J-H Pestalozzi (1746-1827) fonda successivement en Suisse 4 ecoles. La derniere, l’Institut d’Yverdon, fut entre 1805 et 1825 le laboratoire pedagogique de l’Europe. Sa methode répond a un triple objectif: eduquer la tete, le coeur, la main. L’apprentissage passe par les sens se s’ancre dans le vecu de l’enfant, y compris dans l’elaboration de la methode. Institution, pratique pedagogique, materiel scolaire, tout doit concourir a son autonomie. Enfin, une tres serieuse formation des maitres est indispensable. - F.Fröbel (1782-1852) ,disciple de Pestalozzi, fonda plusieurs ecoles en Allemagne et en Suisse. Il elabora une theorie pedagogique en rapport avec sa philosophie de la sphère dans laquelle il voyait la convergence et la découverte mutuelle du monde et du moi, de la science et de la formation .Le jeu, qui permet la structuration cognitive de l’enfant, est au centre de sa pedagogie. A la fin de sa vie, il crée les 1ers jardins d’enfants et imagine un materiel pedagogique destine a instruire l’enfant sur le monde et sur ses propres capacites. Les utopies socialistes: Fourier, Saint-Simon, Proudhon, Considerant, font une place preponderante a l'éducation dans leur systemes, mais ne se preocupent pas d’experimenter leurs idees, qui se font l’echo de l’Emile: une education “globale”, qui comprend celle du corps, des classes-ateliers dont “l’action productrice” est a la fois formatrice et utile economiquement, une confiance profonde dans les capacites de l’enfant. Pour Fourier, eduquer, c’est suivre et gerer les passions, ces formes qui nous poussent vers le bonheur et sont conformes aux lois de la nature. Pradoxalement, ce romantisme aboutit chez lui a une pedagogie sans souplesse et une organisation tatillonne. Un humanisme rationaliste: Dans un contexte philosophique ou la raison a pris valeur d’absolu et ou le progres semble une evolution necessaire (positivisme), la pedagogie participe a l’essor de la pensée scientifique: psychologie de l’enfant et sociologie se constituant, on y voit le soubassement qui donnera la pedagogie un statut scientifique. En meme temps, on pose la necessité du developpement de la personne et de sa liberté: enseigner a tous le minimum indispensable, c’est rendre chacun capable de penser par lui meme. En France, a la fin du siecle, c’est le discours humaniste de Buisson, et ce qui sous tend les lois scolaires de J.Ferry. REVOLUTIONS PEDAGOGIQUES: Une organisation profondément transformée: D’oeuvre de charité, la plupart du temps confessionnelle, l’instruction devient peu a peu un service public offert et réglementé par l’Etat, au fil des lois scolaires qui jalonnent le siecle. Si l’ecole primaire tient une place majeure dans les preoccupations politiques du temps (il fallait alphabetiser tous les petits francais), on voit ailleurs des changements importants: l’enseignement superieur se developpe et acquiert un grand rayonnement; la scolarisation des filles rattrape progressivement celle des garcons, et a partir de 1880, un enseignement secondaire feminin specifique s’organise (il sera assimile a l’enseignement masculin en 1924); l’ecole maternelle, jusque la de simples garderies appelées salles d’asile, est integrée a l”edifice scolaire en 1881 et adopte une pedagogie specifique. Du mode individuel au mode simultané: A l’ecole elementaire, on abandonne l’enseignement individuel encore a l’honneur a la campagne. Apres la concurrence ephemere de l’enseignement mutuel, c’est l’enseignement simultané (les enfants, partages en classes, recoivent tous la lecon du maitre) , bien plus efficace, qui l’emporte. Mais il faudra attendre 1868 pour que soit imposée une progression logique dans les programmes des 3 sections qui se repartissent successivement les eleves. L’enseignement conjoint de la lecture et de l’ecriture ne se generalisera que dans la 2nde moitié du siecle. Une revolution dans l’apprentissage de la lecture Vers 1850, l’ancienne methode de l’epellation (lettres designées par des sons conventionnels, bé, cé, ka, et on epelle toutes les lettres d’un mot avant de le prononcer) est abandonnée. On utilise l’appellation phonétique des consonnes et on decompose le mot en syllabes; des le debut de l’apprentissage, on lit des mots et des phrases simples. Des livres de lecture courante, edifiants et instructifs sont introduits dans les classes: les celebres Francinet et Le tour de la France de 2 enfants, de G. Bruno, font du texte le point de depart de tous les apprentissages. Des objectifs nouveaux pour l’enseignement secondaire: A partir de 1880, tous les textes officiels preconisent une “pedagogie nouvelle”: contre un enseignement fondé sur la memoire et les exercices regles dont on denonce la caractere mecanique et sterile, on veut developpr la reflexon et l’observation des faits. On vise une culture generale plutot que des connaissances speciales. Le discours latin fait place a la dissertation et a l’explication de texte, mais l’enseignement des langues anciennes subsiste. La reforme de 1902 donne a l’enseigenment secondaire la structure qu’il gardera durant ¾ de siecle. Ferry:(1832-1893) 1879: loi qui oblige chaque departement a créer une Ecole Normale 1880: fondation de l’ecole normale superieure de Fontenay pour former les maitres d’ecoles normales. 29 mars 1880: decret qui interdit aux congrégations non autorisées d’impartir l’enseignement (cf Jesuites) 16 mars 1881: gratuite absolue de l’ecole primaire 28 mars 1882: enseignement primaire obligatoire de 6 a 13 ans et laïque L’ENSEIGNEMENT MUTUEL: Les principes: - eleves regroupes en section d’une 15aine d’enfants de niveau homogene, le meme eleve pouvant etre affecte a des groupes differents pour la lecture, l’ecriture, et le calcul. - chaque groupe est confié a un grand eleve (“moniteur”) qui a recu du maitre une lecon speciale. - methode qui suppose une discipline rigoureuse et mecanique (souvent plus de cents eleves dans la meme salle) : le maitre , du haut de son estrade, regle les moindres mouvements et changements d’activites par tout un code de coups de sifflet et de semaphores. Mais la discipline repose sur des principes democratiques( le maitre partage l’autorité avec les eleves, chacun d’eux etant destiné a quelque moment de devenir moniteur, les sanctions sont distribuées par un tribunal d’enfants et l’emulation est entretenue par le passage au merite dans l’ordre de savoir superieur. - materiel simple et ingenieux: tableaux d’ecriture et de calcul au mur, visibles par tous, des affiches portant des sentences morales, le tableau noir autour duquel le moniteur reunit son groupe; l’utilisation de l’ardoise dispense de tailler les plumes d’oie et economise le papier. Les raisons du succes: Grand succes sous la Restauration: economie appreciée (methode efficace avec un minimum de moyens) . Repond aux besoins des ecoles mal dotées et a la penurie des maitres. Permet de scolariser un grand nombre d’enfants du peuple. Raisons politiques:pour les liberaux du temps, c’est introduire dans l’education le regime constitutionnel.D’ou l’opposition du parti ultra qui voyait dans cet enseignement une idée revolutionnaire,qui plus est, venue de l’etranger et protestante. Victime de son succes: Créée sur le modele des associations privées anglaises ,aussi actives qu’independantes, la Société pour l’instruction elementaire ne pouvait en France que se heurter aux prerogatives de l’etat. Suspect de republicanisme et d’anticlericalisme, l’enseignement mutuel a perdu peu a peu ses partisans.De plus son modele citadin n’etait pas extensible aux villages. Enfin,il n’avait plus sa specificité car ce qu’il avait apporte de neuf s’ etait propage partout: le tableau noir et l’ardoise, mais aussi l’enseignement collectif ou l’apprentissage simultané de la lecture, de l’ecriture, et du calcul. PIAGET Partisan d’un système ouvert 1 – LES CARACTERISTIQUES D’UN SYSTEME OUVERT PAR RAPPORT A UN SYSTEME FERME SYSTEME FERME Les différences individuelles ne sont pas considérées. L’élève est censé recevoir des produits pré-déterminés d’une discipline. On ne lui permet pas de saisir la structure fondamentale de cette discipline. Le contenu du programme est structuré en fonction de disciplines traditionnelles mais il existe des frontières entre elles disciplines. On ne cherchera ni interaction, ni recoupement. SYSTEME OUVERT Importance accordée aux différences individuelles, adaptation à la diversité du fonctionnement humain. Conscience que le développement des structures cognitives vont s’effectuer à travers une réorganisation perpétuelle de ce qui est enseigné. Les perceptions individuelles vont changer. On ne va pas donner à l’enfant ces produits prédéterminés mais au contraire l’amener à comprendre les structures qui sont à la base de toutes formes de connaissance. On va vers l’interdisciplinarité qui va mettre en relation les différentes disciplines ce qui conduira les élèves vers la synthèse des connaissances. 2 – ROLE DES DIFFERENTS ACTEURS DANS UNE CLASSE SYSTEME FERME Rôle très différencié : rôle entre les auteurs du programme, les maîtres et les inspecteurs. L’auteur va définir les buts, les contenus voire les stratégies pédagogiques. Le maître va avoir un rôle passif puisqu’il va transmettre le programme dans l’ordre où il a été conçu. L’inspecteur va venir contrôler et voir si les comportements de l’enfant et du SYSTEME OUVERT Le maître qui respecte les différences individuelles, va être l’auteur du programme car adaptation permanente en fonction de l’élève. Auteur en collaboration étroite avec l’élève. Rôle actif il fait ses propres évaluations en cours de route, régulières pour voir où il en est. Il va observer les comportements, repenser les problèmes de l’enfant & essayer de trouver des solutions. Stratégie adaptée et il sera amené à la modifier. Il a un rôle d’inspecteur. Le maître transmet un contenu prescrit à Le maître va créer un environnement qui va l’élève qui doit se conformer à ce que le susciter l’intérêt de l’élève : envie d’étudier ce maître attend de lui. qui l’entoure. Interaction entre les personne qui vivent dans L’interaction entre un individu, ses camarades la classe, interaction prescrite et contrôlée par et les adultes est enrichissante. Valorisation un système de récompenses et de punition. des points forts de chacun, pas forcément ceux que le système traditionnel attend. Echange d’idées, communication, respect des sentiments de chacun au sein d’une classe, respect d’autrui. maître divergent des prévisions données par l’auteur. 3 – RAPPORT ENTRE LE SYSTEME OUVERT ET PIAGET Importance accordée aux différences individuelles Droit de chacun de s’exprimer, coopération, échanges d’idées Le maître va chercher à élaborer des stratégies différentes pour s’adapter à la diversités des élèves. Importance de l’interdisciplinarité. 3 points fondamentaux : selon Piaget, l’activité est un mode intégral de développement Piaget va insister sur le rôle primordial du processus de socialisation dans l’organisation des classes et dans l’établissement d’une communication réelle Piaget va décrire une échelle de développement la représentation. a - l’apprentissage doit être un processus actif La classe doit être une charpente. Il faut permettre à l’enfants de faire son propre apprentissage. Une bonne pédagogie, c’est mettre l’enfant en situation. La participation active permet l’évolution des stratégie cognitives qui vont permettre à l’expérience de s’organiser. Le maître doit susciter l’intérêt de l’élève ; il peut imposer des contraintes, orienter l’enfant dans une démarche plus appropriée. b - importance du processus de socialisation, des interactions sociales de l’enfant. La socialisation et l’interaction entre enfants de même age peut être favorable à sortir de leur égocentrisme. Le travail en groupe et les discussions entre élèves paraissent nécessaires et indispensables. Comment cette socialisation va se réaliser ? 2 techniques : - le renforcement Participation active de l’enfant renforcée par l’autonomie, la liberté de l’enfant mise en place au fil des jours. Les apprentissages fondamentaux vont renforcer sa participation active. Importance d’être guidée par le maître facteur crucial dans l’apprentissage. Le renforcement se traduit par l’attitude du maître qui va amener l’enfant à s’évaluer lui-même. C’est un renforcement social qui fait partie de l’intérêt mais aussi de la considération que le maître peut avoir de l’élève. - Développement chez l’enfant de l’efficacité dans ses rapports avec autrui fondés sur la réciprocité et la logique. L’utilisation de la logique exige du maître qu’il pose les problèmes qui vont conduire l’enfant à la pensée inductive. L’accent sera mis sur la recherche d’hypothèses dont le but sera d’attirer l’attention sur les rapports de causalité. L’acceptation de nécessité logique dans un contexte social de la classe va se développer grâce à la réciprocité. c - emploi de la représentation Processus de développement qui part des formes de représentation égocentriques et individuelles pour aboutir à des formes plus socialisées et générales. Lors de l’élaboration d’un programme importance de retenir que la communication se développe de l’individuel vers l’universel et des formes égocentriques vers des formes sociales. L’opération de la représentation commence par l’emploi de formes verbales intériorisées puis par la mimétisation et l’image d’objets physiques signifiants. On va aller vers le symbolisme formel, des formes élaborées vont venir se rajouter au répertoire de ce qui existe. COMMENT PIAGET CONCEVAIT LE MAITRE ? Il ne doit pas transmettre une connaissance toute faite, mais il doit guider l’enfant dans ses expériences. Il doit parvenir à un équilibre entre l’exercice de son autorité et les encouragements dont l’enfant a besoin pour développer ses propres critères de moralité. Il ne doit pas apparaître comme la personne fournissant toujours la bonne réponse. Pour Piaget, l’école ne doit pas être une école d’obéissance mais d’autonomie, de sens et de collaboration. La Renaissance, La Connaissance change l’Etre. Rabelais. RABELAIS 1494-1553 (CONTEMPORAIN DE LUTHER) CONTEXTE Médecin Humaniste critique. HISTORIQUE Rabelais est un grand amateur de fabliaux et de culture antique. Il a été censuré pour ses œuvres. C’est un écrivain philosophe, érudit, et d’esprit libre. FONDEMENTS PHILOSOPHIQUES. Très optimiste, Rabelais pense que l’homme est bon naturellement. Toute réglementation est un mal. Il dénonce ce qui entrave la satisfaction des besoins. Il doutera à la fin de sa vie. FINALITES DE L’EDUCATION. Satisfaire un besoin naturel de connaissance, doit former autant le corps que l’esprit. Rendre l’homme meilleur et lui permettre de se rapprocher de dieu. TYPE DE SAVOIR . Savoir encyclopédique dans tous les domaines. Langues, littérature antique, sciences, droit, textes sacrés. MOYENS UTILISES & Esprit sain dans un corps sain. PEDAGOGIE. L’emploi du temps est très détaillé. METHODES D’APPRENTISSAGE. Critique l’enseignement livresque. Internet de la pratique et de l’expérimentation. Alternance de repos et de travail, mais aucun moment n’est oisif. RABELAIS 1494-1553 (CONTEMPORAIN DE LUTHER) ROLE DU MAITRE Précepteur, un seul élève. Doit être omniscient pour tout enseigner. Il doit entretenir des rapports de confiance et d’échanges avec son élève. Il doit être pieux. PUBLIC CONCERNE Garçons de l’élite sociale. VERS L’AGE CLASSIQUE: “On ne nait pas homme, on le devient”: Pour Erasme (1469-1536), l’éducabilité définit l'essence de l'espèce humaine par différence avec les autres espèces animales. Selon la théorie de la connaissance qu’il reprend d’Aristote, l’esprit du petit enfant est vierge et le contenu de toutes nos connaissances et le produit, direct ou indirect, de l’expérience. Il faut donc éduquer des la plus tendre enfance pour que l’enfant puisse devenir un homme libre. Pour lui comme pour Montaigne, la violence physique ne saurait servir de principe éducatif. La violence et la brutalité (fréquentes dans les collèges) qui ne s’adressent pas a la faculté spécifique de l’homme, la raison, sont inutiles puisque l'éducation doit instituer des hommes libres. L’enfant maintenu dans une terreur constante est non seulement incapable d’apprendre, mais il s’abêtit. “Cette institution se doit conduire par une sévère douceur” L’un et l’autre, alors que la tradition médiévale remettait aux parents l'apprentissage de la lecture et des premiers savoirs, prônent les recours au précepteur. Celui ci doit veiller a la qualité de la relation nécessaire avec son élève pour une éducation efficace .L'intérêt pour l'étude découle de l’affection pour le maître et de la mise en oeuvre d’une pédagogie attrayante fondée sur les jeux et les récompenses. Ce la n’exclut cependant pas un exercice exigeant du cors qui conduit a séparer l’enfant de ses parents trop “tendres” pour accepter des exercices physiques rudes ou dangereux. Le développement du corps est en effet aussi important que celui de l’esprit et de l’âme. Avoir la raison pour guide: Toute cette éducation vise en effet a accomplir dans l’enfant son humanité et pour cela, la faculté qui doit être absolument développée chez lui et a laquelle il doit une obéissance absolue est la raison. Une instruction organisée de manière rationnelle développe l’intelligence. Erasme conserve toute son admiration pour la rhétorique qu’il désire faire enseigner aux enfants, parce que c’est une pédagogie du discours, des exposes méthodiques, de la délibération écrite et orale, vise a former des êtres capables de jugement: la justesse de l’expression fait la justesse de la pensée. Mais, tout comme Montaigne, il dénonce avec virulence les travers de l’enseignement sclérose de la scholastique médiévale et, d’une manière plus générale ,il fait une caricature de l'atmosphère et des pratiques des collèges. Au contraire, admiration, émulation, appel a l’ambition, sont des procédés plus efficaces que les coups et la terreur ,et l’exigence de “civilité” témoigne chez Erasme d’une époque qui découvre l'hygiène et la décence: la tenue extérieure de l’enfant sera le reflet de sa droiture morale, de son ouverture d’esprit et la condition a l’exercice de sa liberté. DES PRINCIPES PEDAGOGIQUES INDEMODABLES: Dans les essais (“de l’institution des enfants”) de Montaigne, ce n’est pas le modèle d'éducation pour un enfant de la noblesse qui nous intéresse mais certains principes pédagogiques auxquels on se réfère encore aujourd’hui. On lui doit une réflexion sur la qualité de la relation entre l'élève et le “conducteur”: ce nouveau pédagogue doit savoir évaluer les capacités de son élève, son niveau de connaissances, pour établir un programme qui lui permette effectivement d’accompagner l’enfant sur le chemin du savoir. Ce maître doit profiter de toutes les occasions de la vie pour éveiller sa raison et son esprit critique, tout particulièrement en lui faisant visiter les pays étrangers ou il apprendra les langues et pourra comparer d’autres cultures. Il doit aussi faire une place importante a l’aspect esthétique et ludique de l'éducation. Il lui demande également de se servir des livres: l’ouverture sur le monde extérieur ne délaisse pourtant pas les livres car c’est pour Montaigne une autre manière d’entrer en rapport avec autrui. Mais alors que les humanistes comme Rabelais voulaient tout apprendre a leurs élèves, Montaigne propose de faire raisonner l’enfant plutôt que de charger sa mémoire, et de lui faire sans cesse exercer son esprit critique. DE L’EDUCATION NOUVELLE AUX METHODES ACTIVES: Des principes communs: Education nouvelle, Ecole nouvelle, Ecole active: ces termes recouvrent des principes fondamentaux que les pedagogues novateurs partagent. Tous s’accordent a affirmer la globalité de l’etre humain fait d’intelligence, affectivité et activité. Contre l’ecole traditionnelle qui fragmente, separe et se voue au verbalisme, les ecoles nouvelles seront des communautes de vie ou l’on fera l’apprentissage de la vie sociale, professionnelle et civique. Mais surtout la pedagogie est centrée sur l’activité de l’enfant et sur ses interets (contre l’ecole “assise” qui le considere seulement comme receptif, comme “un vase a remplir”.). Tous se referent a la psychologie de l’enfant,et la plupart se consacrent aux enfants deficients mentaux avant d’appliquer leurs principes pedagogiques aux enfants normaux. Des orientations originales: Des personnalites se detachent et mettent l’accent sur des aspects differents: - R. Steiner(1861-1925): prone une education totale favorisant le “developpement vital” dans toutes ses dimensions. - A. Ferriere (1879-1960): s’appuie aussi sur l’”elan vital spirituel” et met l’accent sur l’autonomie. - M. Montessori (1870-1952): a la suite des medecins educateurs Itard et Séguin, professe que les idees sont issues des sensations et perfectionne leur materiel sensoriel, grace auquel l’enfant emmagasine experiences et vocabulaire. - O.Decroly (1871-1932): ecole doit satisfaire besoins et tendances de l’enfant. Pedagogie des centres d’interets, triple demarche de l’observation-expressionassociation. Accent sur la globalisation, pour toute acquisition. - R.Cousinet (1881-1973): pionnier francais de l’education nationale. Privilegie l’apprentissage sur l’enseignement (“l’education est l’oeuvre de l’enfant.”). Experimente et theorise la methode de travail libre par groupes. Des resultats ambigus: Tous les novateurs avaient denonce des le depart, la derive qui consistait a ne voir dans l’ecole nouvelle que des techniques pour faire la classe, separees de la philosophie qui les inspirait: les methodes actives (en France, ex: “les classes nouvelles” ou “les activites d’eveil”) furent recuperees et introduites par les autorites scolaires dans les differents pays sans changer l’esprit et les programmes de l’enseignement, mais vite abandonnees. Si l’institution a resiste a la revolution pedagogique, et si les ecoles fondees par le mouvement de l’Education nouvelle restent peu nombreuses (surtout en France), la penetration des idées et des methodes est evidentes. Et le sentiment d’idéal qu’elles representent reste vif. CELESTIN FREINET (1896-1966) Un marginal celebre: Methodes Freinet toujours utilisees et reconnues par l’institution. Meme si son influence reelle sur le systeme educatif reste marginale, son rayonnement est considerable et tenace. Quand, jeune instituteur, blessé et gazé pendant la guerre, il aborde son 1er poste en1920 a Bar-sur-Loup, ses difficultes respiratoires l’empechent d’adopter le comportement traditionnel des gestion autoritaire d’une classe: il lui faut substituer a la parole du maitre l’activite des eleves. Il s’est documente sur les experiences de l’education nouvelle animées par Ferriere, qui le seduisent mais qu’il voit mal adaptées au milieu ou il doit enseigner. Il doit etre novateur: inventer des pratiques adaptées a une classe accueillant des enfants du peuple.. Un principe de base: “Ce n’est pas le jeu qui est naturel a l’enfant, c’est le travail.” Dans la continuité de l’ecole nouvelle, il s’emploie a instaurer dans la classe une relation qui ne soit plus d’autorité d’obeissance mais de prise en charge cooperative: le maitre = celui qui aide le groupe a s’organiser. Toutes les “techniques actives” vont en decouler. Il n’aime pas le terme methode. Un certain succes: Crée avec un noyau de militants la cooperative de l’enseignement public (1928) pour acheter le materiel au moindre cout et faciliter les echanges entre classes. Elle diffusera rapidement un Fichier scolaire cooperatif (calcul, grammaire,lecture) et des 1932 les brochures de la BT (Bibliotheque de travail). Chassé en 1933 de l’ecole de Saint Paul de Vence, il fonde une ecole privée laique au Pioulier pres de Vence, reconnue sous le gouvernement du Front Populaire. Apres la 2ème Guerre mondiale, nouvel essor de ses idées: en 1947, ses adeptes fondent l’institut cooperatif de l’ecole moderne (IECM) qui poursuit la reflexion et l’experimentation des techniques introduites par Freinet et la production d’instruments de travail. Des techniques “actives”: - respect des processus naturels (apprendre a lire, rediger, raisonner comme on a appris a parler.) L’enfant fait naturellement les apprentissages essentiels par le tatonnement experimental, le milieu educatif lui apporte une stimulation. - primauté de l’expression libre: a sa maniere et a son rythme; l’enfant s’exprime sur les sujets de son choix par le moyen qu’il choisit. - l’echange comme stimulant: communication a l’interieur de la classe mais aussi a l’exterieur par des echanges interscolaires - travail et tatonnement experimental: analyse du milieu, recherches, recours a la documentation, autocorrection... - Epanouissement de chaque personnalité: suivi individualisé des eleves; pas de notes, mais le repect du contrat de travail; des “ brevets” ou des “chefs d’oeuvre”viennent couronner le travail accompli. Maria Montessori (1870-1952) 1 – PRESENTATION 1ère femme médecin à 26 ans assistante en psychiatrie à l’Université de Rome - intérêt pour les enfants arriérés - intuition : le problème des déficiences serait moins d’ordre médical que d’ordre pédagogique 2 – LA CASA DEI BAMBINI A la demande du directeur d’un organisme, qui essayait d’améliorer les conditions de vie d’un quartier défavorisé de Rome, M.M organise des activités pour les enfants de ce quartier. Elle a fait appel à une personne qui n’était pas une enseignante pour qu’elle ait pas d’idée préconçue. Elle, elle a seulement observé – moyens financiers limités. Matériel spécifique qu’elle a élaboré de manière spécifique + verdure et animaux. Au départ elle voulait développer une éducation rationnelle des sens de l’enfant Arrière pensée : idée de comparer des différents cas de réactions entre les enfants déficients et les enfants « normaux ». 3 – DIFFUSION DE LA METHODE MONTESSORI - traduction de ses ouvrages organisation de cours internationaux pour les enseignants et les éducateurs voyages à l’étranger conférences, stages, congrès création d’association, de maisons des enfants création de centres formant les instituteurs et éducateurs Montessori 4 – INFLUENCES - Comenius (1592-1670) Professeur Tchèque, un des fondateurs de la pédagogie. Il préconisait l’utilisation d’objets différents mais aussi le recours aux sens. La connaissance devait débutée nécessairement par les sens. M.M. pense que les objets (qui ne sont pas choisis par hasard) ne sont pas fait pour apporter une connaissance mais utilisés pour faciliter l’expression spontanée de l’énergie intérieure. - Rousseau (1712-1778) Liberté et autonomie de l’enfant concepts fondamentaux liberté absolue. Mais M.M. pense que l’adulte doit intervenir il doit être un guide pour l’enfant. Liberté éducative car une certaine discipline est nécessaire. - Fröbel (1782-1852) Pédagogie spécifique aux enfants pré-scolaires . autonomie de l’enfant . respect de l’enfant . importance de la découverte de la nature . rôle de soutien, de guide que doit jouer l’adulte . développement du corps, des sens . importance du jeu le + haut degré du développement de l’enfant de cet âge. Le jeu permet l’abstraction et l’imagination fonctions principales. Différent de M.M. ne parle pas du jeu de l’enfant mais du travail de l’enfant elle est contre les jouets non éducatifs, il ne faut pas entretenir une imagination néfaste selon elle. - Itard et Seguin Itard s’est intéressé aux enfants sourds-muets Rencontre avec le « sauvage de l’Aveyron » (âgé de 11 ans). Seguin avait le sentiment que la médecine seule ne pouvait pas aider les enfants déficients mentaux – méthode pédagogique essentielle selon lui. - La psychanalyse Des connaissances psycho sur les enfants déficients mentaux lui étaient nécessaire pour s’occuper d’eux. Certains de ces ouvrages ont une coloration freudienne – influence partielle car elle n’a retenue que les éléments qui pouvaient l’aider à répondre aux questions qu’elle se posait. 5 – PRINCIPES EDUCATIFS DE MARIA MONTESSORI Introduction générale LE PLAN DE CONSTRUCTION (DEVELOPPEMENT) IMMANENT concept de base chez MM. L’enfant est prédéterminé biologiquement L’environnement = facteur secondaire qui peut favoriser ou défavoriser le développement de l’enfant. « Chaque enfant disposerait naturellement de la capacité à un développement organique spontané ainsi que d’une pulsion innée à l’épanouissement des forces cachées » pulsion qui s’exprime par les besoins, les désirs, les intérêts de l’enfant – cœur de ce qu’elle considère comme la seule éducation digne d’intérêt : la libération des énergies vitales cachées, elles obéissent à un plan précis : le plan de construction immanent de chaque enfant. L’ANCIENNE ET LA NOUVELLE EDUCATION Ancienne éducation une partie de l’humanité s’est érigée en maître dictatoriale de l’autre. L’adulte s’arrogeait le droit de former, de modeler l’enfant qui devait obéir. Problème fondamental assujettissement tyrannique de l’enfant. Quelque part, l’adulte va opprimer les besoins les + forts et les + profonds de l’enfant. M.M. montre que la vie de l’enfant et celle de l’adulte sont antagoniques. L’enfant a besoin de l’aide compréhensive de l’adulte « si l’enfant est privé d’aide, il va quitter la trajectoire de son développement normal ». En quoi consiste l’aide des adultes ? Il va préparer un environnement qui correspond aux besoins de vivre, de développement de l’enfant. M.M. va ignorer le plan de structuration de l’enfant. Si obstacle cela fait dévier l’enfant de sa voie normale. Combattre ses défauts est une erreur pédagogique. Mot clé de toute sa pédagogie normalisation Normaliser un enfant : . supprimer les obstacles et abandonner les mesures éducatives directes. . créer un environnement adapté qui permettra la polarisation de l’attention et donner à l’enfant les outils avec lesquels il pourra travailler de façon concentrée et focaliser son attention. Dans l’environnement, il faut que chaque objet ait sa place de sorte que l’environnement ne soit plus une nouveauté au bout d’un certain temps ainsi l’attention de l’enfant n’est plus distraite. L’enfant choisit une activité de la concentration est aisée. Stabilité de l’environnement est importante car = sentiment de sécurité élément important. 1 - Qu’est ce que l’enfant ? Evolution du statut de l’enfant avant enfant = dérangement Maintenant l’enfant = l’adulte de demain. Les enfants et les adultes dépendent les uns des autres. 2 - Les périodes sensibles La croissance n’est pas quelque chose de vague, c’est un travail minutieusement dirigé par les instincts. La répétition va entraîner l’acquisition d’une nouvelle fonction. Si au cours d’une période sensible l’enfant rencontre des obstacles, son entourage pourra observer quelques réactions violentes que l’adulte ne comprend pas toujours et qu’il qualifie de caprice ou de fatigue. Un certain nombre de périodes sensibles : l’ordre une des période sensible les plus importantes s’observe dès la première année et se poursuit la seconde. M.M. a observé que l’enfant éprouve un réel plaisir à retrouver les objets à leur place. Il a besoin de l’ordre, de la conservation de l’organisation de son espace. Caprice quand l’ordre de l’enfant est entravé. La sensibilité extérieure à l’ordre prépare à la sensibilité intérieur à l’ordre. intérêt pour les petites choses jeunes enfants complètement absorbés par la contemplation de petites choses. Vers 5 ans dessins contenant foule de petits détails. la marche = 2ème naissance avant la marche passif avec la marche actif et autonome L’enfant marche pour élaborer ses propres fonctions. Son but : se créer lui-même. L’expression du mouvement intellectuel L’activité de la main et le langage sont 2 manifestation motrices de l’intelligence. - la main : M.M. reproche à l’adulte de réprimer bien trop souvent le mouvement de l’enfant par crainte de la destruction, du désordre. La répression du mouvement est un obstacle au développement de l’enfant. Les mouvements que l’enfant effectue, il les a vu effectuer par un adulte. Ils sont dictés par son psychisme et sont établis comme une connaissance. - Le langage : pour accéder au langage et donc pour que le développement de la structure neurologique nécessaire au langage s’effectue, l’enfant doit entendre des sons, des mots qu’il reproduira selon son propre besoin du moment. Aspect social de la vie qui intéresse l’enfant Il va observer, être attentif à tout ce qui l’entoure, puis, va vouloir participer aux différentes activités de son environnement. 3 - L’éducation des sens, exercices sensoriels Importance de l’ambiance scolaire ou familiale. Construction de l’intelligence de l’enfant grâce aux sens. Exercices sensoriels variés, adaptés selon l’âge, les possibilités et les besoins de l’enfant. Matériel très diversifié. Observation l’enfant montrait une certain intérêt esthétique. M.M. va s’attacher à élaborer un matériel éducatif attractif (aussi bien au niveau des formes que des couleurs). Elle veut exercer qu’un seul sens à la fois et ne faire travailler l’enfant que sur une seule notion à la fois. Leçon de silence être silencieux, c’est essayer de mettre son corps au repos. M.M. accordait une grande importance aux exercices de vie pratique. L’éducation des sens n’est pas un but en soi mais la base du développement intellectuel de l’enfant. « fondement solide pour la connaissance future ». 4 – La liberté éducative Idée qu’une attitude autoritaire ou totalement libérale n’a pas le même effet sur le développement de l’enfant. Les extrêmes sont nocifs. Il faut trouver un certain équilibre. Lautrey, chercheur psycho au CNRS a mené une recherche sur l’environnement familial. Observations sur une cinquantaine de familles. Classification de ces familles en 3 groupes : structuration de l’environnement familial faible – (a) structuration de l’environnement familial souple – (b) structuration de l’environnement familial rigide – (c) Lautrey a essayé de voir si ces structuration avaient des incidences sur le développement cognitif de l’enfant : l’enfant (b) avait un développement cognitif d’avantage favorisé par rapport aux enfants (a) et (c). Il a trouvé une explication chez Pigget. Le développement de l’enfant se fait par un jeu entre l’assimilation et l’accommodation. Assimilation permise car régularité – les régularités vont permettrent l’assimilation Assimilation permise car perturbation – les perturbations provoquent l’accommodation (a) accommodation (perturbation) (b) régularités et perturbations (c) régularité M.M. met en garde les enseignants et les parents contre la surprotection qui étouffe l’énergie et l’autonomie de l’enfant. Pour que l’enfant réalise lui-même son développement il faut le laisser libre d’absorber et d’acquérir ce qui va lui permettre de se construire. Mais liberté différent de l’abrogation totale de l’autorité de l’adulte. L’enfant doit comprendre qu’une certaine discipline est indispensable. L’autorité protectrice va aider l’enfant à se concentrer sur une activité. Cette autorité est nécessaire pour freiner ses impulsions et développer sa spontanéité. L’adulte doit conduire l’enfant à l’indépendance mais ne doit pas résoudre ses problèmes à sa place. L’équilibre entre contraintes et liberté n’est pas toujours facile à trouver. Le maître devra trouver le seuil d’intervention. Si l’adulte va trop loin, cela va détruire l’élan de l’enfant. La liberté éducative est indispensable – seuil d’intervention pour l’enfant également il doit trouver le bon équilibre entre permission et interdiction – il doit construire sa liberté au sein de la classe pour lui permettre d’être quelqu’un libre au sein de la société – acquisition du sens des responsabilités, du respect, être capable de prendre des initiatives et des décisions. 5 – L’individualisation L’individualisation de l’enseignement est fondamentale. Les leçons individuelles répondent mieux aux besoins propres de l’enfant. Le jeune enfant va effectuer une activité qui l’absorbe car répond à un besoin intérieur. Au fil des activités réalisées individuellement l’enfant va construire cet ordre intérieur, son équilibre, sa personnalité. Cela va le libérer et lui permettre d’aller vers la socialisation. 6 – Le travail et le jeu M.M. ne parle pas du jouet car selon elle l’enfant travaille. Le jeu libre inorganisé ne peut pas fonder une éducation intellectuelle car il ne s’appuie pas sur la réalité mais bien souvent sur l’imaginaire. L’imaginaire effrénée est néfaste. Le travail est une activité qui a un but, le jeu est une activité dépourvue de but. M.M. pense que le jouet est quelque chose d’inutile dans la vie de l’enfant, il éprouve un réel besoin intérieur de travailler. 7 – L’imagination M.M. reconnaît la valeur de l’imagination après 7 ans c’est la base de l’esprit, elle va permettre l’abstraction – différent pour l’enfant en maternelle. L’imagination ne doit pas se développer sur une faiblesse de l’enfant. Les histoires merveilleuses vont encourager la crédulité de l’enfant. Cette imagination n’est pas créatrice car elle repose sur une certaine confusion mentale. Pour combattre la crédulité de l’enfant, il faut permettre et contribuer au développement de l’imagination créatrice. CONCLUSION SUR MARIA MONTESSORI Les élèves M.M. sont beaucoup plus en avance dans le domaine de la communication et plus confiants sur le plan social. Les enseignants M.M. semblent avoir plus d’expérience et de savoir faire concernant l’individualisation de l’enseignement. Dans les classes M.M. les enfants apprennent à apprendre, ils deviennent autonomes, indépendants. CHAPITRE 2 : L’ITALIE Galilée s’est rétracté quand il disait que la terre est ronde car sinon il aurait été au bûché. Garibaldi ne reconnaissait pas l’état italien. Le pape l’a reconnu quand Mussolini était au pouvoir. SECTION 1 : LES PENSEES DE MARIE MONTESSERI (1870-1952) C’est une petite fille qui va développer un goût très fort pour les sciences et les maths. Elle veut devenir ingénieur. Son père s’y oppose car l’école est remplie d’hommes. A 16 ans, elle rentre à l’école de médecine et décide de devenir médecin comme il est impensable qu’elle dissèque des hommes en public, pendant les cours en présence d’autres hommes, on l’oblige à disséquer toute seule la nuit. Ceci afin de la décourager. Elle persiste. En 1896, elle devient la première femme docteur en médecine, (elle a 26 ans) en Italie et peut être même en Europe. Elle veut travailler en hôpital mais personne ne veut d’elle. Alors elle va se tourner vers les hôpitaux psychiatriques. On lui demande alors de s’occuper d’enfants qui ont été placés là mais dont on ne s’occupe pas. Comme elle aime bien faire, elle lit, se documente. Elle trouve de la documentation d’Itard Seguin. Elle lit que les enfants sont comme ça car ils ont été coupés du monde humain. Elle est convaincue par ses théories. Et donc, elle va tout faire pour les faire progresser et certains qui ont été mis là hâtivement et vont donc apprendre à lire et à écrire. A partir là, elle ouvre son cabinet et les parents viennent le voir. Elle fait des conférences. En plus, elle poursuit ses études en sociologie, en anthropologie et en pédagogie. Elle visite des écoles et dit, comme Decroly, que les écoles ne sont des prisons et que c’est normal que les enfants ne veuillent pas apprendre. En 1904, elle obtient la chair pédagogique. Elle développe le fait que les enfants appartiennent aux classes les plus opprimées. Pour Montessori, les colères des enfants sont la manifestation des frustrations car ils sont trop opprimés. On se trouve au 20ème siècle. Le pays commence à s’industrialiser. Les salaires sont tellement bas que les femmes doivent travailler. Donc les enfants sont livrés à eux-mêmes. Ils traînent dans les bâtiments, les escaliers et les dégradent. Les gens, l’organisme des HLM en ont assez et en entendant parler de Montessori, ils veulent financer une école. Ils demandent à Montessori de créer cette école comme elle l’entend. On va donc créer une école maternelle à l’échelle des enfants, le mobilier est à la taille des enfants. Ce qui ne se faisait pas. Elle demande à ce que le matériel soit fait dans un bois plus léger et pas fixer pour que les enfants puissent les bouger. Il faut qu’il y ait un endroit pour se reposer. Elle accueille environ 50 enfants. En janvier 1907, Montessori accueille ces enfants. Ils sont mal nourris, très salent, restent toujours à l’intérieur donc ils sont très pales. En quelques mois, ces enfants qui détruisent tout, qui n’obéissent pas vont apprendre à travailler, à sourire, à se respecter les uns les autres, à se laver les mains car il n’y a pas d’hygiène. Montessori n’impose rien, elle explique aux enfants, leur parle de ce qui est nécessaire pour eux. Elle et les enfants se rendent compte que le calme leur est bénéfique et développe ainsi le goût d’apprendre. C’est dans ce cadre qu’elle va dégager et développer sa pédagogie. Quelques moi plus tard, on lui demande d’ouvrir une autre école. Ensuite, à Milan, à Rome les écoles s’ouvrent. Elle n’enseigne plus, elle forme les éducateurs et se consacre ainsi à sa pédagogie. En 1909, elle écrit « la pédagogie scientifique ». Sa renommée dépasse l’Italie. Elle est connue dans toute l’Europe. En 1913, à Rome, elle ouvre le premier cours de pédagogie Montessori. Elle voyage beaucoup. Dans sa pédagogie, il prône le calme, il faut que les enfants apprennent l’importance de la paix, le respect des autres. En 1922, c’est la marche sur Rome. C’est la prise du pouvoir par Mussolini. Des accords sont passés entre le pape et Mussolini. Le pape, en 1929 reconnaît pour la première fois l’état italien. Et Mussolini proclame la religion catholique, religion d’état. En 1934, tous les enfants devaient porter l’uniforme et saluer à la manière fachiste et porter allégeance au Duchés. Et là, Mussolini fait fermer toutes les écoles Montessori. Elle quitte l’Italie car elle n’est pas d’accord. Elle voyage et va vivre aux Pays-Bas. C’est là que se trouve encore l’association Montessori. Du point de vue de ses recherches, elle s’intéresse aux enfants de plus en plus jeunes sur le plan de la construction des connaissances. Elle s’intéresse aux enfants en aval de l’adolescence. Elle affirme que l’adolescent est un nouveau né social. Il faut accorder à l’adolescent une attention identique à celle d’un nouveau né. Elle continu un combat d’ordre politique. Elle propose la création d’une fondation du parti social de l’enfant. C’est pour défendre les droits de l’enfant. Elle développe cette idée dès 1937 au plan international. Donc elle est connue au niveau international. En 1939, elle est invitée en Inde pour présenter ses idées. Elle se retrouve en Inde et elle ne peut plus quitter le pays car elle est reconnue ressortissante d’un pays ennemi. Mais, dans ce problème elle le retourne en sa faveur. Elle est pour la paix, la scolarité calme, elle n’est pas pour la violence et donc elle renforce ses amitiés et ses positions théoriques avec Gandhi. Et elle se rend compte que ses pensées sont proches de celles des indous. A la fin de la guerre, elle rentre en Europe et se rend compte de tous les dégâts. Ses écoles sont fermées, certains élèves ont été enfermés ainsi que des profs. Tout ceci est dû à son opposition au régime. Mais ses idées politiques restent et en 1951, sa candidature est posée pour le prix Nobel de la paix. Aujourd’hui, l’idée Montessori subsiste. Les écoles Montessori sont chères et rares. En 1960, certaines écoles ont passé un contrat avec l’état mais les parents doivent toujours payer mais moins. La pédagogie est très spéciale. Le fondement théorique de Montessori. Elle a été appelée auprès d’enfants car elle est déjà connue par ses colloques, ses conférences. Elle porte une importance considérable à l’éducation. Mais à aucun moment elle pense que l’éducation puisse modifier la nature de l’enfant. La nature de l’enfant est là comme première déterminante. Bien sur l’environnement peut infléchir, orienter la nature mais elle ne peut pas totalement transformer la nature. Et il vaut mieux l’accompagner que de l’affronter de manière frontale. De même, l’adulte doit accompagner l’enfant. Ce que peut faire l’adulte, c’est de préparer un environnement qui correspond à l’exigence du développement de l’enfant de ses besoins et l’enfant trouvera ce qui est nécessaire pour lui. De plus, elle pense qu’une mauvaise éducation est celle qui essaie d’éliminer et de combattre les défauts de l’enfant. Et il faut créer un environnement pour libérer l’énergie de l’enfant. Elle a une expression : « il faut normaliser l’enfant ». Normaliser l’enfant c’est lui créer un environnement normal càd favorable à son développement, lui mettre à disposition des outils qui lui permettront de travailler, de focaliser son attention. Donc on crée un environnement qui propose différent choix, des situations de concentration. Pour elle, l’éducation est spontanée et donc l’enfant est actif dans la construction de la personne. Donc l’éducation doit s’inspirer des lois de la nature de l’enfant et de la nature qui l’entoure. Dans son livre « l’esprit absorbant de l’enfant », elle développe que l’esprit de l’enfant absorbe le monde extérieur comme son corps absorbe les éléments nutritifs. L’enfante construit sans fatigue mentale et ce qui favorise ce processus, c’est que l’enfant se sente bien, en sécurité. Et l’enfant qui sera construit de manière spontané sans aide extérieur, sera beaucoup mieux armé pour plus tard, quand il affrontera les problèmes. Et Montessori dit qu’il faut revoir l’éducation, il faut faire évoluer l’éducation car le monde change. L’enfant doit apprendre à apprendre. Et si on ne respecte pas cela, si on le mutile en stérilisant cette capacité d’adaptation, l’enfant ne pourra réagir devant une situation nouvelle. Il faut que l’enfant utilise les outils de la nature, qu’il les absorbe pour pouvoir les neutraliser ultérieurement. Dans l’apprentissage de la langue maternelle cela se fait de manière spontanée. Autre point important pour la pédagogie de Montessori : il y a des périodes sensibles. Elles sont présentes au cours de son développement car chaque enfant a un moment sensible pour telle ou telle compétence ou pour tel ou tel savoir faire. L’enfant s’il est dans cette période, il ne comprendra pas et si on passe cette période sensible, il sera trop tard. Il y a une période optimale càd que si on attend trop pour l’apprentissage, celui-ci se fera mal. Comme aucun pédagogue, Montessori ne dit pas qu’il y a pour telle compétence ou tel apprentissage un âge précis. Chaque enfant se développe différemment. De même, au niveau psychologique, le développement est différent donc on ne peut pas imposer mais proposer un environnement riche pour que l’enfant aille piocher de ce qu’il a besoin quand il n’en a besoin. Et ainsi l’enfant ne sera pas traité de paresseux. Le travail de l’éducation. C’est d’offrir cet environnement à chaque enfant. Il faut être attentif à chaque enfant afin d’apporter plus dans le domaine s’il a plus de difficultés ou plus de facilités. Ils vont proposer des exercices pour combler son attente. Pour Montessori, la liberté est quelque chose de fondamental et en particulier pour les 3-6 ans (maternelle). La liberté doit être très grande et l’absence de répression à n’importe quel égard car l’enfant n’a pas encore développé le sens moral, il ne comprend pas. Cette répression serait inutile et enfoncerait l’enfant plutôt que de le redresser. Les activités pédagogiques selon Montessori. L’institutrice doit renoncer à tout autorité traditionnelle de l’adulte. L’éducateur doit faire passer son pouvoir à l’arrière plan. Le maître n’enseigne pas (enseigne : apposer son sceau). Il faut aider l’enfant à travailler, aider l’enfant à découvrir le matériel, il doit l’aider à se concentrer càd être attentif à tout ce qui peut distraire l’enfant et l’en écarter. L’institutrice n’est pas directive, elle est attentive aux enfants et la nouvelle institutrice ne corrige pas les erreurs des enfants mais au contraire elle prend conscience de ses erreurs à elle. Elle montre tout ce que l’institutrice ne doit pas faire. Pour faire cette pédagogie, Montessori écarte la séparation dans les classes d’âge. Et elle est pour une classe nombreuse environ 40 enfants. Si on mélange les classes d’âge surtout pour les maternelles mélangées. Ainsi les plus grands aident les plus petits. Donc les plus grands y gagnent car ils comprennent mieux quand ils expliquent et les plus petits auront ainsi il y a un instit pour eux, le maître ne pouvant se dédoubler. Ceci favorise la socialisation. Les enfants vont ainsi s’approprier l’école et œuvrer les uns avec les autres. Il ne faut pas commencer par l’apprentissage de la lecture mais par l’apprentissage de l’écriture car l’enfant est actif. C’est une activité concrète. Il faut leur apprendre à tracer un dessin et lui dire le son de son dessin. Ainsi l’enfant reconnaît les différentes lettres et propose un abécédaire mobile (lettres séparées) et ainsi l’enfant peut créer sa lecture. De plus, l’enfant peut toucher la lettre. L’enfant peut ainsi voir, toucher, écouter la lettre. Ce qui est important. Il est flagrant que quand on rentre dans une école Montessori, il y a un calme impressionnant, pas de colère. Les instits ne devaient pas crier, hausser la voix et les enfants ne crient pas. Cela est apaisant. Elle essaie, en maintenant le calme des adultes de garder un cadre serein, pas d’agitation. C’est pourquoi elle avait demandé des mobiliers légers et un revêtement du sol afin d’insonoriser les salles. Les enfants doivent apprendre à remettre les objets à sa place. Les objets sont un seul exemplaire pour que les enfants apprennent à attendre leur tour et remettre les objets à leur place afin que le prochain le trouve. Une fois ceci acquis, Montessori dit : « il est impressionnant de voir que les enfants manifestent une bonne concentration ». Les instits doivent encourager les enfants. Le but de l’éducation n’est pas de faire des enfants qui appartiendront à l’élite social mais de créer des enfants équilibrés qui seront faire face aux problèmes. Ainsi diminuer la violence surtout au niveau de la délinquance. Le but de l’éducation est donc de réduire la violence au sein de la société et même entre les différents pays. Le matériel pédagogique. Il doit répondre à divers paramètres, à aiguiser les sens des enfants. Les enfants doivent pouvoir reconnaître les formes, les sons, les poids, les dimensions, les températures. Il faut que l’enfant soit sensible à chaque qualité de l’objet afin de dégager des concepts. Donc c’est par le concret que l’on arrive à l’abstrait. Elle conçoit un matériel pédagogique plus élaboré que le jeu des emboîtements. L’adulte doit être là pour le diriger mais pas pour lui donner la réponse. Le matériel pédagogique à beaucoup d’importance pour Montessori. Il subsiste dans le monde entier des écoles Montessori. Aujourd’hui beaucoup de ces écoles sont USA et majoritairement en Inde. SECTION 2 : LE SYSTEME EDUCATIF ITALIEN DE NOS JOURS L’Italie est républicaine parlementaire, démocrate. C’est un pays densément peuplé. Son PIB pour l’éducation est environ équivalent à celui de la France. La nouvelle éducation est environ équivalente à celui de la France et de même pour le système éducatif car dans l’enseignement public les enseignants sont des fonctionnaires. En 1948, après la chute, il y a une réforme dans le système éducatif. Des accords du Latran ne sont pas complètement abolit mais infléchit car l’église catholique est séparée de l’état mais la religion reste très ancrée. Les traces de l’église vont demeurer longtemps dans les familles. En 1989, il y a une grande réforme en Italie. Deux ministres se partagent le pouvoir. Le ministre de l’instruction publique qui a sous son bras l’instruction maternelle, primaire, collège et lycée et le ministre de l’université, de la recherche scientifique et technologique. Le ministre de l’instruction publique assure la planification, la supervision des établissements scolaires et met en œuvre des directives nationales sur les plans nationaux, régionaux et provinciaux. L’intendance régionale est dirigée par un surintendant. Les régions sont responsables de l’enseignement, de l’orientation professionnelle. Les universités dépendent directement du niveau national. Les mises en œuvre peuvent être particulières. L’Italie a une caractéristique importante. C’est que les handicapés sont complètement intégrés dans la vie scolaire de l’établissement seulement l’effectif est réduit quand il y a un enfant handicapé dans une classe. C’est une volonté qui est affirmée par la politique. Déroulement de l’enseignement : l’enseignement préscolaire. Montessori a laissé des traces. L’objectif des écoles maternelles demeure toujours de participer au développement personnel de l’enfant. L’autonomie de l’enfant est toujours rappelée. Les établissements scolaires peuvent dépendre de l’état, de la municipalité ou d’établissement laïc ou confessionnal. Depuis la réforme 2002, les enfants peuvent être accueillis à partir de 2 ans et demi mais il y a une entrée de très forte demande et surtout à partir de 4 ans, la scolarisation des enfants est proche de 100%. Le système veut que les instits gardent un même groupe d’enfants pendant trois ans puis changent au bout de trois ans. Les effectifs varient selon qu’il y ait un enfant handicapé ou pas. La période de la scolarité obligatoire. Elle comprend les cinq années d’école primaire et les trois années de l’enseignement secondaire inférieur. L’école primaire : elle comprend deux cycles, le premier est de deux ans et le deuxième de trois ans. Les enseignements deviennent spécialisés en plus des enseignants. Il y a des enseignants scientifiques, sciences sociales, de lettres. Il y a trois ou quatre enseignants par classe mais ils gardent la classe pendant la durée du cycle (trois ans). Depuis la réforme de 2002, l’école obligatoire a été avancée. Maintenant l’école est obligatoire à partir de cinq ans au lieu de 6ans. Les horaires sont environ équivalents à ceux de la France car il y en 27 heures. Même principe pour l’effectif qu’en maternelle. Il n’y a pas d’évaluation chiffrée mais des appréciations. Elles portent moins sur le travail que sur l’adaptabilité, sa volonté. La deuxième partie est obligatoire. Il y a un enseignant titulaire d’une classe. Un enseignant garde une classe trois ans. Depuis 1977, le sujet de notation est remplacé par des appréciations trimestrielles portant sur l’enfant. A la fin, il y a un certificat d’étude de l’enseignement secondaire inférieur. L’enseignement post obligatoire. Il y a des lycées artistiques, des écoles professionnelles qui scolarisent 20% des élèves. Depuis 2002, les écoles professionnelles dépendent des régions. Ses études sont sanctionnées par la maturité : les examens ne fonctionnent pas comme notre bac. Il y a trois épreuves écrites et trois épreuves orales. L’université ne pratique pas de sélection, surtout les universités multidisciplinaires acceptent énormément de monde. L’effectif est énorme. Le fonctionnement se fait par cours magistral. Au bout de 5-6 ans, les étudiants obtiennent un certificat de suivi de cours : la lauréat. Mais ce certificat a peu de valeurs car il ne correspond pas à un examen de compétences. Mais il y a aussi un examen appelé : l’habilitation organisé par l’état, l’autorité publique. C’est un examen beaucoup plus sélectif. Il y a un véritable prix sur le marché du travail. Ce système vaut pour tout type d’enseignement. Mais il existe un enseignement privé souvent catholique qui est reconnu par l’état. Cet enseignement prépare à des diplômes, est moins chargé mais plus d’encadrement. On peut alors évaluer les étudiants et à la sortie ils ont acquis plus de formation. Depuis la réforme de 2002, le caractère pédagogique a été renforcé. Les enseignants sont recrutés à bac plus trois et ils reçoivent quatre ans de formation, deux ans de formation en institut (théorique) et deux ans en formation de stage. Le caractère pédagogique est renforcé. Il y a 10% des élèves, moins qu’en France mais l’enseignement public n’est pas laïc comme en France. Les élèves reçoivent un enseignement religieux catholique. Des dispenses peuvent être accordées sur demande et cela malgré le concordat de 1984 qui dit que la religion catholique n’est plus religion d’état. Dans le système italien, une partie des impôts sur le revenu peut être accordé à des religions de son choix. L’église catholique a beaucoup de revenu historique ancré. L’église catholique a des charges envers la société qui sont tout de même différentes. Le mariage catholique a des valeurs civiles en Italie. En 1970, le divorce devient possible en Italie. L’avortement a été légalisé à peut près à la même époque que la France. Avec l’immigration, il a fallut écrémer. On a construit une grande mosquée. Pendant longtemps, la France était une terre d’immigration, les musulmans sont venus en Italie en tant que clandestins. Il est donc difficile de reconnaître des droits à des gens qui ne sont pas reconnus statistiquement. L’Italie a été traditionnellement un des pays de grande fécondité puis il y a eu un grand renversement et aujourd’hui l’Italie est le pays ayant le taux de fécondité le plus bas. Pédagogie : ensemble des pratiques réfléchies pour assurer une fonction éducative. C’est la somme de la théorie et de la pratique par la même personne, sur la même personne. Pédagogue : praticien-théoricien de l’action éducative. Il cherche à conjoindre la théorie et la pratique à partir de sa propre action. COURANT MAIEUTIQUE Grèce Antique Enseignement conçu avec un maître et quelques élèves, enseignement oral uniquement, basé sur le dialogue, sur l’échange entre maître et élève. Postulat de base : tout élève sait des choses. Le rôle du maître est de faire que l’élève prenne conscience de ce qu’il sait, qu’il y mette de l’ordre et ensuite, il doit asseoir ses connaissances. L’élève ne fait pas de fautes mais des erreurs. Le pouvoir est partagé. Savoir Enseignant Elève COURANT SCOLASTIQUE Moyen-âge Postulat de base : l’élève ne sait rien. Le savoir, c’est le maître : le rôle du maître est de transmettre un savoir, de transmettre à l’identique, l’élève n’a pas à réfléchir. On ne discute pas. On enseigne les textes sacrés. Evaluation : restituer à l’identique ce que le maître a dit. C’est le professeur qui a le pouvoir (estrade, baguettes=symboles d’autorité). L’élève commet des fautes et comme il y a des fautes, on punit. L’enseignement fait travailler la mémoire : apprendre par cœur, pas de réflexion. Savoir Elève Maître LE SENSUALISME Renaissance puis 18ème siècle Opposition avec le courant scolastique. S’appuie sur ce qu’il y a autour de l’homme : on observe la nature et on apprend. Jean-Jacques Rousseau : Emile ou de l’éducation (18ème siècle) Pour lui, l’enfant doit apprendre par lui-même et c’est ensuite, à l’adolescence, une fois qu’il a acquis l’esprit critique qu’il faut lui mettre entre les mains le livre et l’écriture : dès lors, il intègrera la vie sociale. L’enfant doit être retiré à ses parents et pris en charge par un éducateur. Grande importance du travail manuel. L’enseignement part de l’observation. Pour lui, comme pour Voltaire, l’école doit être réservée à une élite. 19ème et 20ème siècles Docteur Itard Enfant sauvage de l’Aveyron Enfant de 6 ans, ne se déplace qu’à quatre pattes, ne parle pas, crie…Ce médecin va l’élever, va essayer de l’éduquer, de lui apprendre la vie sociale, de le faire parler. Le développement de l’enfant passe par des stades. Mouvement d’éducation nouvelle : « école active » fin 19ème et début 20ème siècle Prône la participation active de l’enfant à sa propre formation. Cette pédagogie part de leurs centres d’intérêt, essaie de susciter la coopération plutôt que la compétition et privilégie la découverte à l’exposé. Elle tient compte des rythmes de développement de l’enfant et es attentive à l’acquisition des savoirs, à l’accumulation des connaissances et à l’épanouissement de la personnalité. Ces concepts découlent des observations scientifiques, psychologiques et sociologiques de l’époque et de la connaissance de plus en plus approfondie des enfants. Elle prône aussi une inversion du rapport adulte-enfant (c’est donc nouveau malgré le siècle d’existence…). Idées fondamentales communes à tous les pédagogues de cette école nouvelle : Attachés aux valeurs de l’expérience et à l’idéal naturel ; Acte pédagogique doit répondre aux besoins et intérêts de l’enfant ; Susciter la coopération dans la vie de groupe ; Prendre en compte et développer la personnalité de l’enfant dans sa globalité. Mais différences existent tout de même entre les travaux. Maria Montessori (1870-1952) Première femme médecin en Italie. Elle commence par s’occuper d’enfants handicapés mentaux et comprend vite que leurs problèmes ne sont pas seulement médicaux mais aussi éducatifs et environnementaux. Découvre les travaux de Itard. 2 principes importants : Le devoir du maître est d’aider et non de juger. Le véritable travail mental n’épuise pas mais nourrit l’esprit. Elle croit aux ressources sous-jacentes de l’enfant qui sait quand il a besoin d’apprendre. Pour elle, écouter l’enfant est une façon de sauver l’humanité. Elle crée la « Maison des enfants » à Rome en 1906 : enfants normaux de quartiers pauvres. En pédagogie, on peut dire que c’est de la « banlieue » que viennent les solutions qui vont ensuite profiter à tous les enfants. Observe des phénomènes quand elle met en présence d’enfant le matériel qu’elle avait conçu pour les enfants déficients : La nécessaire répétition de l’exercice : un enfant de 3 ans répète interminablement le même exercice avec le même matériel sans progrès dans la rapidité d’exécution ni dans l’habileté. Il est imperturbable et très concentré. Le libre choix et l’amour de l’ordre : les enfants sont capables de choisir ce qui les intéresse parmi le matériel pédagogique et ce choix se traduit par une recrudescence d’activités. Les enfants s’épanouissent à tenir leur classe en ordre. Le choix des jeux : l’enfant finira toujours par préférer une activité utile à son développement qu’un jeu simplement amusant. Les enfants ont un sens étonnant de la discipline que Maria Montessori pense être une conséquence de la liberté. A partir de là, elle met en place la pédagogie scientifique dont les grandes lignes sont : 1) Le libre choix : Les enfants décident seuls de manipuler tel ou tel matériel pédagogique. La seule obligation est de ranger le matériel à une place déterminée en fin de travail, la liberté s’arrête dans le souci du respect de la vie de groupe. Chaque matériel est en un seul exemplaire, cette notion met donc l’enfant en relation avec ses besoins présents et les caractéristiques de son âge. Cela implique - la répétition : même travail autant de fois qu’il le veut et cela doit être respecté. - la concentration : capacité spontanée qui témoigne à l’extérieur d’un développement intérieur. - la volonté : l’activité est initiée par la volonté de l’enfant et non par celle de l’enseignant. L’élaboration de volonté est lente. - l’autodiscipline : va de paire avec le liberté. L’adulte ne doit pas chercher à obtenir la discipline par la contrainte. 2) L’esprit absorbant : C’est l’aptitude à apprendre qui caractérise le petit Enfant. Il absorbe le monde qui l’entoure et l’analyse ensuite. 3) Les périodes sensibles : périodes au cours desquelles l’enfant montre une sensibilité particulière à quelque chose, développe plus facilement certaines aptitudes et s’intéresse plus intensément à certains exercices. Périodes limitées dans le temps et ne concernent l’acquisition que d’un seul caractère déterminé. Tous les enfants présentent les mêmes périodes sensibles mais pas forcément au même âge ni avec la même intensité. Mais lorsque la période est passée, les acquisitions ne se feront qu’au prix d’efforts et de fatigue. Enseignement de l’écriture (sous la pression des parents car au départ, elle pense comme tout le monde que l’enfant ne doit pas apprendre à lire avant 6 ans) : elle invite d’abord les enfants à suivre le contour des lettres du bout du doigt dans le sens de l’écriture et en donnant le son de la lettre. Puis, pendant 6 mois, les enfants consacrent toute leur énergie à tracer des lettres. Enfin, certains font le lien entre sons et lettres et commencent à composer des mots. Pour Maria Montessori, le maître est un médiateur (≠ du « transmetteur » traditionnel). La maîtresse n’est plus un adulte voulant dominer l’enfant, elle est un trait d’union entre le matériel et l’enfant. Elle respecte le rythme : c’est prendre les gens là où ils en sont pour les aider à progresser. Sa devise « Aide moi à faire tout seul » : fondement d’une pédagogie de l’autonomie. Ce n’est pas un don, elle se met en place petit à petit dans l’éducation et par l’action de l’éducateur. Maria Montessori et le mouvement de l’école active : il existait déjà quand elle débute en pédagogie. Les pôles principaux de la pédagogie de Maria Montessori portent sur l’ambiance et sur la relation pédagogique : L’environnement doit être préparé pour l’enfant car il constitue le centre de ses décisions et de son apprentissage. Accent mis sur le développement des 5 sens (spécifique à cet auteur). Développement de l’enfant passe d’abord par l’éducation des 5 sens et l’activité individuelle et ensuite viennent l’abstraction et le travail en commun. Moyens pédagogiques proposés : travail individualisé, libre choix, abolition des récompenses et punitions. Maria Montessori a une conception tendant vers l’idéalisme et le spiritualisme de l’éducation (≠ Decroly : matérialisme). Le sens religieux est présent, toutes confessions confondues, dans sa conception de l’éducation. Pour elle, l’école traditionnelle interdit la coopération et l’entraide et donc favorise l’égoïsme et l’individualisme (par les examens et programmes). Les écoles Montessori sont privées : participation personnelle y compris financière des familles et dévouement des éducateurs. Cette pédagogie répond aux objectifs de l’éducation nationale et propose des solutions aux problèmes de l’école (hétérogénéité des publics, rythmes d’apprentissage ou développement de la citoyenneté). Mais cette méthode n’est pas l’apanage des « écoles Montessori » car héritage de Maria Montessori dans beaucoup d’écoles publiques (surtout en maternelle et dans les premières classes de l’école élémentaire) : Adaptation du mobilier et outils à la taille des enfants ; Organisation de la classe en « coins » dédiés à des activités précises ; Stimulation de tous les sens dès le plus jeune âge avec des activités ciblées ; Présence d’un matériel adapté à la progression de chaque enfant et avec lequel il peut, tout en jouant, effectuer des acquisitions fondamentales ; Utilisation de puzzles de lettres et de syllabes pour accéder à l’écriture ; Insistance sur l’apprentissage de la concentration avec moments spécifiques ; Souci de favoriser l’attention de l’enfant dans toute activité ; Liberté laissée aux enfants de choisir des activités parmi des propositions. Edouard Claparède (1873-1940) Médecin et psychologue suisse qui fait partie aussi du mouvement de l’école active mais il parle plutôt d’ « école fonctionnelle ». Une pédagogie active ne doit pas uniquement privilégier le mouvement, la manipulation, l’expérience et la participation même si cela fait partie de son fondement. Elle est active si elle réponde à un besoin : tout acte pédagogique doit être une réponse, dans ce cas il est « actif » même si les élèves ne font qu’écouter. L’éducation fonctionnelle est fondée sur les besoins de l’enfant qui est toujours à l’origine de l’activité pratiquée. Le principes de cette école sont les grandes lois de conduite et de développement de tout organisme vivant : loi du besoin, de l’intérêt, de tâtonnement. Le besoin à l’école peut être susciter par le jeu car celui-ci va fournir des mobiles d’action : le jeu est le pont reliant la vie et l’école. Comme pour Maria Montessori, l’action a toujours pour fonction de répondre à un besoin organique ou intellectuel. John Dewey (1859-1952) Psychologue et pédagogue américain. Il énonce des principes proches de ceux des européens qui font appel aux notions d’activité, de besoin, d’intérêt et de liberté de l’enfant. L’école doit répondre à la curiosité naturelle de l’enfant et l’apprentissage découler d’activités qui l’intéressent. Activités axées sur travaux manuels et la vie sociale qui doivent remplacer les exercices imposés. Substituer à l’autorité et à la discipline la motivation et l’effort individuel. L’enseignement doit contribuer à améliorer la vie communautaire. Pédagogie de Dewey repose sur 3 idées principales : Sa dimension « génétique » : l’enfant ne doit pas être éduqué du dehors, il doit s’élever du dedans. Il doit se former et non recevoir une empreinte. Sa dimension « fonctionnelle » : cf Claparède. Sa dimension « sociale » : placer l’enfant dans des conditions de milieu faisant appel à ses instincts sociaux. L’école devient une société en miniature. Les élèves collaborent et s’entraident. Dewey a beaucoup influencé Freinet. Adolphe Ferrière (1879-1960) Le système éducatif à l’époque maintient les élèves dans une dépendance totale vis-à-vis de la société des adultes. Il souhaite encourager l’autonomie des enfants et instaurer avec eux un rapport fondé sur la confiance. Pour cela, préconise le respecte de l’activité spontanée de l’enfant et de faire de l’affrontement au monde réel le monde de l’éducation. Rudolph Steiner (1861-1925) Philosophe et savant autrichien. Prend part aussi au mouvement de l’école nouvelle. Différence avec Dewey ou Montessori : Le développement de l’enfant se conçoit comme une succession de phases évolutives et de métamorphoses par périodes de 7 années. Tâche du pédagogue : harmonisation de la personnalité, méthodes d’apprentissage variables selon les périodes. Ecoles centrées sur l’enfant où les enfants apprennent ensemble, sans notation ni redoublement. Le développement de l’enfant oriente le programme et la méthode d’enseignement. Formation de la personnalité de l’élève dans sa globalité (égale importance des différentes matières). Parentes participent à la vie de l’école de différentes manières. Steiner marque sa différence par le style pédagogique (cours magistraux, professeur principal….) et par l’importance des activités spirituelles (contes…). Ovide Decroly (1871-1932) Neuropsychiatre belge. Fait partie du mouvement de l’école nouvelle. Elabore une méthode éducative se voulant adaptée aux besoins et intérêts des enfants. Idées dominantes : L’enseignement doit répondre aux centres d’intérêts de l’enfant afin d’entretenir la motivation (connaissances à acquérir organisées par thème, grandes places aux jeux éducatifs et activités manuelles). Enseignement doit tenir compte de l’environnement socioculturel de l’enfant. L’enseignement doit être globalisé : image générale du sujet à traiter avant d’aborder les détails abstraits et les particularités (sujet utilisé dans toutes les matières). Il appelle cela « fonction de globalisation ». Moyens : La classe-atelier : travail libre c’est-à-dire ni suggéré ni guidé et qui permet la véritable expérimentation et le droit à l’erreur. L’ouverture sur la nature : enfant doit être attentif aux cycles naturels, subir leur influence. Le programme : ancré dans la vie quotidienne. Classe homogènes (facilitent l’application du programme), l’activité spontanée, personnelle et créative de l’enfant est stimulée. Decroly cherche l’épanouissement de la personnalité de l’enfant dans différents domaines : affectif, intellectuel, artistique et social. Un des objectifs de son programme : faire de l’enfant un être social conscient de ses droits, de ses obligations et de ses devoirs. C’est un partisan de l’individualisation de l’enseignement, mais il prône une éducation à la vie en groupe par jeux et travail en commun. Pour lui aussi l’école est une société en miniature (cf Dewey). Il est le précurseur de la méthode globale pour la lecture. Célestin Freinet (1896-1966) Educateur français. Fait également partie du mouvement de l’éducation nouvelle. Fondateur de la Coopérative de l’enseignement laïque et d’une école expérimentale dans les années 20 : développe une pédagogie basée sur les méthodes actives et la libre expression de l’enfant (=école moderne française). Son but est de faire retrouver le goût du travail à l’école. Il est convaincu que les enfants ont envie de travailler. Il cherche une méthode pour susciter la curiosité de ses élèves, pour les mobiliser, pour les motiver. Le point de départ de Freinet, si les enfants s’ennuient à l’école, c’est parce qu’on ne les fait pas assez travailler : le maître travaille pendant que les élèves écoutent. Alors, Freinet affirme qu’il faut mettre les élèves et au travail et leur donner des tâches qui ont du sens (investissement de l’élève). La classe évolue vers l’atelier, vers le laboratoire. Il faut donner un sens au savoir par une activité collective, mais il faut être attentif à la progression et aux apprentissages de chacun. L’instruction est obligatoire mais l’apprentissage ne se décrète pas : « On ne peut pas faire boire un cheval qui n’a pas soif ». L’enseignant ne peut se contenter d’attendre mais il doit faire naître le désir de savoir, créer des situations où les savoirs deviennent des réponses à des questions. « L’art de faire émerger les questions et d’accompagner les élèves dans la recherche des réponses » , voilà ce que signifie enseigner pour Freinet. Il propose de concilier les exigences de la cohabitation sociale et de l’épanouissement de la liberté. Il s’oppose à l’éducation traditionnelle, il prône donc une méthode naturelle favorisant le développement harmonieux de l’individu dans son milieu. Principes de cette méthode : motivation, donner du sens, expression, socialisation et tâtonnement expérimental. Pour lui, tout comme pour Dewey, Montessori ou Decroly, le besoin est le premier critère sur lequel doit se fonder le travail éducatif. Pivot de la méthode naturelle : expérience c’est-à-dire plaisir et pouvoir d’agir. L’éducation est là pour aider l’enfant à faire ses expériences en lui fournissant l’espace, le matériel et les modèles nécessaires et en l’incitant à adopter une attitude de recherche. Pour cela, il propose un ensemble de moyens qu’il appelle « techniques d’actions » : tout ce qui concerne l’expression libre, la vie de travail et le travail sur la vie, le besoin de connaître et de classer. C’est le groupe qui est le lieu d’emploi de toutes ces techniques. Freinet parle de « vie coopérative ». Le conseil de coopérative a en charge l’organisation du travail, son suivi et la vérification de son achèvement, la régulation de vie de groupe dans la classe et l’école : gestion du fonctionnement matériel de la classe et élaboration du règlement intérieur. Il est très attaché à la personnalisation des apprentissages. La pédagogie est centrée sur l’enfant qui peut travailler à son rythme, il est acteur de ses apprentissages. L’adulte ne jalonne pas son parcours mais évalue chaque difficulté, posant chaque obstacle dans une progression. Freinet rejette les manuels : apprentissage de la lecture à partir de livres écrits par les enfants eux-mêmes, mise en place de correspondance interscolaire et de journaux scolaires. Il introduit l’imprimerie dans la classe. Tout cela entretient la motivation chez les enfants. Apprentissages collectifs et apprentissages individuels : Apport important de Freinet est qu’il arrive à articuler un souci permanent de finalisation des apprentissages dans des activités collectives (motivation et donner du sens) avec la volonté de faire progresser chacun et de garantir ses acquisitions. Le risque est que la tâche devienne prioritaire par rapport aux apprentissages individuels. De plus, tout groupe qui a une tâche à réaliser va à « l’économie », en marginalisant les élèves jugés malhabiles ou incompétents, c’est-à-dire que quand il s’agit de produire vite et bien, l’apprentissage est un détour inacceptable. Il n’est pas question non plus de laisser les élèves en difficulté de côté sous prétexte que leur participation à la tâche compromettrait la qualité du résultat. D’où la mise en place du système des brevets individuels : tous les élèves doivent passer des brevets obligatoires et travailler individuellement à leur préparation. Deux grands types d’articulation du couple finalisation / apprentissage : La juxtaposition des deux sous la responsabilité du maître et lui seul ; L’identification d’objectifs-obstacles (terme de pédagogue) : placer l’objectif au point de départ de la démarche du maître même s’il n’apparaît pas comme tel au point de départ de la démarche de l’élève. Il est possible que les obstacles soient différents pour chaque élève mais l’important est que chacun rencontre un obstacle à sa mesure dans la tâche collective et que le maître l’aide à s’attacher à cet obstacle pour pouvoir, par sa progression personnelle, participer au travail commun. Jusqu’en 1991, les écoles Freinet étaient privées. A partir de cette date, elles intègrent l’Education Nationale. Mais le mouvement de l’ « école moderne » rayonne mondialement. Alexandra Neil (1883-1973) Les libres enfants de Summerhill Courant non directif en Angleterre. Les enfants décident de tout : du programme, s’ils vont ou non à l’école, du professeur qu’ils vont avoir. L’enfant revient un jour ou l’autre vers l’école et quand il le fait, il est vraiment motivé. Les seuls interdits de l’école sont en rapport avec la sexualité. Aujourd’hui, l’école ne s’adresse pas uniquement aux enfants mais aussi aux adultes. COMENIUS, L’UNIVERSALISME PEDAGOGIQUE L'expérience de toute une vie Comenius n’a jamais cesse d’enseigner de de diriger des ecoles, tout en redigeant une oeuvre considerable. Sa pensée lie fortement la reflexion sur le finalites educatives et les methodes qui en decoulent et qu’il avait experimentees. L’ecole est un “atelier d’humanite”, dont le projet est de faire l’union et le bonheur de tous. La somme de sa reflexion pedagogique (opera didactica omnia) parut en 1657 en latin “pour que tous puissent la lire”. Elle s’ouvrait par La grande didactique ou l’art universel d’enseigner a tous, dont l’essentiel avait ete ecrit en tcheque des 1628. Des fondements métaphysiques et religieux L’homme a été créé a l’image de Dieu. Le but de l'éducation est de diminuer la distance qui le sépare de son createur, en acquérant le maximum de connaissances et de techniques et en apprenant a vivre selon la morale et la religion. Malgre la chute originelle, la nature a depose en l’homme les semences du Bien et du Mal qu’il faut encourager et developper. Cette vie est la preparation de la vie eternelle et “ce monde-ci notre seminaire, notre nourrice, notre ecole vers un au-dela ou nous serons envoyes une fois les classes terminees.” C’est a l’homme, a qui Dieu a a accordé la liberte et la raison, de realiser sa condition d’homme: pour cela il a besoin d’etre forme, car “il n’a d’inné que la pure attitude”. Une méthode systématique et universelle Le même optimisme soutient l'édification du système: “comment enseigner et apprendre de telle sorte qu’il soit impossible de ne pas reussir. ”En desendant jusqu’aux questions les plus concretes, Comenius detaille les conditions de cette reussite: l’organisation de l’ecole et des connaissances, la discipline, la formation des maitres, le role du materiel et des livres, tout doit etre reflechi et reformé. L’un des pricipes fondamentaux est la conaissance du developement cognitif de l’enfant, et la correspondance entre son mode d'appréhension du monde et l’ordre des connaissances enseignées : on fera passer l’esprit du sensible a l'abstrait en exercant d’abord “les sens”...., puis la memoire, ensuite l’intellect, ensuite le ,jugement”. Comenius fait une large place a l’autonomie de l’eleve et preconise l’aide mutuelle. La motivation est essentielle: pas de progres sans “ un réel plaisir de l’esprit”. Une discipline rigoureuse est necessaire, mais toute violence est bannie. Enfin, parce que tous les hommes sans exception ont vocation a une vie eclairée , l’ecole sera ouverte a tous, riches ou pauvres, filles et garcons, esprits doues ou faibles Comenius, humaniste passionné: sa pensée est cosmopolite et sa vie un perpétuel voyage: il parcourt l’Europe de la Pologne a l’Angleterre pour l’etudier, fonder des ecoles, ravailler a l’avenement de la paix et de la cooperation entre les peuples. Il prône l’apprentissage des langues étrangères et en fournit des méthodes. Le code Soleil L’auteur du code Soleil est Joseph Soleil, d’où son nom. Les principes sont toujours les mêmes mais adaptés aux évolutions de l’Education Nationale, car ce métier est en constante évolution : ils montrent un attachement à l’enseignement public et laïque. 1. Les enseignants contribuent à un triple objectif assigné au système éducatif : o Former l’Homme o Le Travailleur o Le Citoyen Ce sont des finalités ambitieuses qui s’inscrivent dans le cadre de l’éducation permanente. Si l’éducation ne peut pas tout, elle est le moyen de donner à tous les enfants, quelle que soit leur diversité, d’aller au maximum de leurs potentialités. Pour satisfaire aux exigences suivantes : o Dominer leur enseignement afin de pouvoir le transmettre. o Avoir de l’enfant une connaissance effective, tant humaine que scientifique. o Avoir une claire conscience des objectifs des programmes. o Etre ouverts à la vie et au milieu qui les entourent et s’y intégrer. Les maîtres doivent : o Donner aux enfants les matériaux de la connaissance o Eveiller leur intelligence, leur sensibilité, leur raison. o Amener tous les jeunes en situation d’accéder à la culture. o Développer l’exercice correct de la pensée et du raisonnement sûr, le sens critique, l’idée de responsabilité et de respect de l’homme, la recherche d’une attitude exigeante envers soi-même et son travail. Leur intervention est complémentaire de la famille. Leur rôle est double : o Donner les instruments de la connaissance et les moyens de se les approprier. o L’aider à devenir un Homme, au plein sens du terme. 2. Enseignants de l’école publique, école laïque, ils enseignent ce qui élève et unit les hommes et se refusent à être, de quelque manière que ce soit, les propagandistes d’une conception partisane. Ils veulent : o Contribuer à permettre à chaque enfant la plus grande réussite. o Ouvrir la voie à l’acquisition d’attitudes et de conduites autonomes. o Préparer les enfants à la vie en société. o Former des citoyens actifs et maîtres de leur destin. Ces responsabilités s’exercent en prenant appui sur les programmes définis par le MEN. 3. Dates repères : 1881/1882 : loi organique instituant le cadre de l’enseignement laïque, gratuit et obligatoire jusqu’à 13 ans. 1887 : 1° instructions officielles définissant la philosophie de l’enseignement. « Elles ouvrent hardiment les voies d’un enseignement moderne reposant sur la confiance dans la nature humaine et en ses possibilités de perfectionnement. » 1923 : Nouvelles instructions valables jusqu’en 1975. 1936 : Prolongation de la scolarisation obligatoire jusqu’à 14 ans. 1941 : Transformation des écoles primaires supérieures en collèges alignant leurs programmes sur ceux des lycées, sans modifier le statut des maîtres. 1947 : « Plan Langevin-Wallon » : seul projet de réforme qui s’attaquait à l’ensemble des secteurs de l’enseignement. Même s’il n’a jamais été appliqué, il constitue une référence en matière d’éducation. Il avait un triple objectif : social, politique et humain. Il visait à une démocratisation effective par : o L’élévation du niveau culturel de l’ensemble de la nation. o La valorisation technique, de l’intelligence pratique et des activités manuelles. o L’affirmation de l’égale dignité de toutes les tâches sociales. Il se donnait pour moyens : o L’orientation à la place de la sélection. o La culture générale comme base pour la professionnalisation. o L’école comme diffusion de la culture. Il renouvelait les structures : o Maternelles de 3 à 7 ans o Enseignement obligatoire jusqu’à 18 ans, découpé en 3 cycles : 1. 6 /7 à 11 ans : tronc commun 2.11 à 15 ans : orientation 3.15 à 18 ans : détermination. 1958 : prolongation de la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans. 1959 : création des collèges d’enseignement secondaire, avec 3 filières. Tous les enfants sont accueillis dans un même collège, mais suivent 3 filières étanches : ce n’est pas encore un enseignement de masse : o 6I : réservée aux élèves suffisamment matures pour suivre des méthodes similaires à celles du lycée. o 6II : enfants qui risqueraient de souffrir d’un trop grand changement et qui ont besoin d’être soutenus. o 6III : consolidation. Cette discrimination cache une ségrégation sociale. 1964 : création des I.U.T. 1969 : Edgar FAURE fait voter la première loi d’orientation. Initiatives sur le plan pédagogique : o Modification de l’horaire hebdomadaire : 27 heures o Introduction des méthodes actives. o Introduction des mathématiques modernes à l’école élémentaire. o Formation des maîtres en école élémentaire à l’école normale portée de 1 à 2 ans. 1970/1971 : Formation continue en plus de la formation initiale pour les maîtres : 36 semaines sur toute la carrière. 1975 : Réforme HABY : nouvelles instructions officielles. 1989 : Nouvelle loi d’orientation : o Enfant au cœur du système o Création des cycles o Ll 1990 : Premiers IUFM, généralisés en 1991. Les écoles Le Haut Moyen Age : les paroisses, les cathédrales, les monastères peuvent offrir des petites écoles pour apprendre à lire le latin et à chanter pour les offices religieux. La Réforme protestante au XVIème siècle : pose le principe d’un accès par tous à la lecture. XVIIè : Naissance des « petites écoles » sous l’impulsion des congrégations religieuses, afin d’apprendre à lire, écrire, compter, plus éducation morale et religieuse. Avec La SALLE, apprendre à lire en français et plus en latin. Ancien Régime : les écoles rurales : enseignement des rudiments. Les maîtres sont des ecclésiastiques ou des laïcs suivant les régions . Les maîtresses ne peuvent enseigner qu’aux filles et leur salaire est inférieur de moitié. La salle de classe est souvent le logement du maître. Application d’une méthodes individuelle, s’adressant tour à tour à chacun des élèves. Hétérogénéité des élèves (âges très différents), fréquentation irrégulière. les écoles urbaines : création d’un réseau d’écoles de pauvres permettant la massification de l’enseignement élémentaire financée par les œuvres. On y transmet le respect de l’ordre social et la religion catholique. Après la Révolution (1789) : Education influencée par les philosophes des Lumières qui revendiquent le droit à la pratique de la liberté et de l’usage de la raison dans tous les domaines en particulier l’éducation. Déclin des jésuites fin du 18ème. L’éducation devient un devoir public, on défend l’apprentissage du français contre le latin, des sciences expérimentales contre la rhétorique trop abstraite. Cependant, l’accès à la culture reste très élitiste. CONDORCET distingue l’instruction (devoir de l’Etat) de l’éducation (devoir de la famille). ROBESPIERRE et DANTON voient à travers l’école le moyen de faire des hommes nouveaux. 1833 : loi GUIZOT qui oblige chaque commune à ouvrir une école primaire de garçons, publique ou « privée ». Ces écoles restent payantes sauf pour les pauvres et pas obligatoires. Impose la méthode simultanée. Enseignement moral et religieux. Des maîtres laïcs ou congréganistes peuvent enseigner dans les 2 types d’écoles. Salaire des enseignants égal à 200 francs par an 1863 : DURUY rappelle aux communes de plus de 500 habitants d’ouvrir une école de filles et de garçons. Scolarité gratuite des enfants de familles pauvres. Meilleur formation des maîtres. Salaire des enseignants au moins égal à 400 francs par an. Rétablit le concours à l’école normale suivi de 3 ans de formation théorique et pratique. 1881 : Les lois de Jules FERRY Salles d’asile appelées « écoles maternelles » divisées en sections suivant l’âge des enfants. Organisation pédagogique confiée à Pauline KERGOMARD qui leur donne leur spécificité qu’elles ont encore aujourd’hui. Ecole primaire élémentaire gratuite. Les salaires des enseignants sont à la charge des communes. 1882 : Ecole primaire obligatoire et laïque pour les garçons et les filles de « 6 ans à 13 ans révolus ». Dès 11 ans, les bons élèves peuvent se présenter au certificat d’études organisé de manière uniforme en France et quitter l’école en cas de réussite. L’instruction religieuse ne fait plus partie des disciplines : les parents sont libres de la faire donner à l’extérieur de l’école, le jeudi. L’enseignement primaire comprend l’ « instruction morale et civique ». L’enjeu de la laïcité se situe dans l’éducation des filles. En 1879, 20% des garçons sont éduqués par des congréganistes contre 56% pour les filles. Pour enlever les filles à l’Eglise, FERRY supprime le privilège des institutrices congréganistes qui pouvait enseigner sans titre de capacité (avec seule une lettre délivrée par une autorité religieuse). La scolarité obligatoire comprend : le cours préparatoire à 6 ans (CP) le cours élémentaire de 7 à 9 ans (CE1 et CE2), le cours moyen de 9 à 11 ans (CM1 et CM2), le cours supérieur de 11 à 13 ans.(CS1 et CS2) L’enseignement vise un triple objectif : « l’éducation physique » pour « fortifier le corps ». L’école primaire doit prédisposer les garçons « aux futurs travaux de l’ouvrier et du soldat » et aux filles « aux soins du ménade et aux ouvrages de femmes », « l’éducation intellectuelle » ne donne qu’ « un nombre limité de connaissances » et un savoir pratique utile pour la vie. L’objectif est d’apprendre selon GREARD « ce qu’il n’est pas permis d’ignorer » et que les enfants doivent sortir de l’école avec « un petit trésor d’idées dont ils ont strictement besoin ». « l’éducation morale », la plus importante aux yeux de Ferry. La fin des études primaires est sanctionnée par le certificat d’études primaire qui s’appuie sur le programme du cours moyen et garantit les compétences en écriture (orthographe, grammaire, calligraphie), en calcul et de références culturelles et morales communes à l’ensemble de la nation. Les titulaires du certificat d’études peuvent continuer leurs études : 2 ans de Cours Supérieur (CS) dans l’école élémentaire, puis 3 ans dans l’Enseignement Primaire Supérieur (EPS) où l’on enseigne le physique, la chimie et les sciences naturelles et initiation au travail du bois et au fer. Les EPS se tournent vers 1900 vers un enseignement général délaissant l’orientation professionnelle. La fin des études de ce cycle sanctionne du certificat d’études primaires supérieurs, le brevet élémentaire, et le brevet supérieur(obligatoire au concours d’entrée à l’ENG et l’ENF) pour les meilleurs. Cet ordre primaire a pour objectif de former des enseignants, des fonctionnaires, des cadres subalternes, et des contremaîtres, autorise une certaine ascension sociale. La caractéristique de l’ordre primaire est de ne jamais proposer un enseignement du latin qui reste la discipline de distinction de l’ordre secondaire. L’organisation scolaire des enfants des classes sociales favorisées (ordre secondaire) reste payante et garde ses propres programmes. Les enfants commencent leur scolarité dans les classes élémentaires de collèges et lycées (de la 11ème à la 7ème). Suivre une scolarité secondaire suppose des études longues (7 ans) qui conduisent au baccalauréat et où le latin joue un rôle prépondérant. 1904 : Emile COMBES : Loi interdisant tout enseignement aux congrégations. 1926 : Les programmes des classes élémentaires du primaire et du secondaire sont rendus similaires. Des passerelles entre le primaire et le secondaire sont aménagées, un bon élève en primaire peut passer en 6ème , un bon élève de l’EPS peut passer en 4ème, en 3ème, ou en 2nde. 1936 : Jean ZAY rend la scolarité obligatoire jusqu’à 14 ans. Il rattache les classes élémentaires du secondaire à l’enseignement du 1er degré et celles de l’EPS au second degré et rend les programmes identiques de la 6ème à la 3ème. 1959 : La loi DEBRE instaure entre l’Etat et les écoles privées, soit le « contrat d’association » (prise en charge des salaires des enseignants, et dépenses de fonctionnement, à condition d’accepter les programmes, horaires… du public), soit le contrat simple. Le taux de scolarisation dans le privé est constant de l’ordre de 20%. 1963 : Mixité. 1970 : Eveil à l’école primaire (intérêt et activités de recherche des élèves). 1981 : Création des zones d’éducation prioritaires (ZEP) « donner plus à ceux qui ont le moins » (discrimination positive). Critères : poids des élèves ayant au moins 2 ans de retard au niveau de la 6ème, proportion d’élèves non francophones à l’école ou collège. 1982 : Loi de décentralisation. Prise en charge des écoles par la commune (construction, entretien, fonctionnement). 1989 : loi d'orientation sur l'éducation 1998 : Une année de scolarité en maternelle ou primaire coûte 24 700F 1999 : Scolarisation de presque tous les enfants de 3 à 6 ans. 35 % des enfants de 2 ans Les collèges APRES LA REVOLUTION (1789) : EDUCATION INFLUENCEE PAR LES PHILOSOPHES DES LUMIERES QUI REVENDIQUENT LE DROIT A LA PRATIQUE DE LA LIBERTE ET DE L’USAGE DE LA RAISON DANS TOUS LES DOMAINES EN PARTICULIER L’EDUCATION. DECLIN DES JESUITES FIN DU 18EME. L’EDUCATION DEVIENT UN DEVOIR PUBLIC, ON DEFEND L’APPRENTISSAGE DU FRANÇAIS CONTRE LE LATIN, DES SCIENCES EXPERIMENTALES CONTRE LA RHETORIQUE TROP ABSTRAITE. CEPENDANT, L’ACCES A LA CULTURE RESTE TRES ELITISTE. CONDORCET DISTINGUE L’INSTRUCTION (DEVOIR DE L’ETAT) DE L’EDUCATION (DEVOIR DE LA FAMILLE). ROBESPIERRE ET DANTON (« APRES LE PAIN, L’EDUCATION EST LE PREMIER BESOIN DU PEUPLE ») VOIENT A TRAVERS L’ECOLE LE MOYEN DE FAIRE DES HOMMES NOUVEAUX. 1793 : RENONCIATION AU MONOPOLE D’ETAT. 1850 : Loi FALLOUX qui supprime le monopole d’état dans le secondaire (collèges et lycées) permettant l’ouverture d’écoles privées dans le secondaire. La partition entre école publique ou école privée ou libre fait, depuis cette loi partie du paysage scolaire français. 1867 : DURUY organise l’enseignement secondaire féminin destiné aux jeunes filles de familles aisées. 1904 : Emile COMBES : Loi interdisant tout enseignement aux congrégations. 1919 : Loi ASTIER créant les CAP pour les 14-18 ans et les écoles d’enseignement technique. 1930 : Gratuité étendue à la 6ème puis progressivement à tout le secondaire 1933 : Création d’un examen d’entrée en 6ème. Disparition en 1956. 1936 : Jean ZAY rend la scolarité obligatoire jusqu’à 14 ans. Il rattache les classes élémentaires du secondaires à l’enseignement du 1er degré et celles de l’EPS au second degré et rend les programmes identiques de la 6ème à la 3ème. 1940-1944 : Les collèges sont réduits à une scolarité moderne de la 6 ème à la 3ème et absorbent l’EPS dont l’ordre primaire était si fier. 1959 : La loi DEBRE instaure entre l’Etat et les écoles privées, soit le « contrat d’association » (prise en charge des salaires des enseignants, et dépenses de fonctionnement, à condition d’accepter les programmes, horaires… du public), soit le contrat simple. Le taux de scolarisation dans le privé est constant de l’ordre de 20%. 1959 : Jean BERTHOIN allonge la scolarité obligatoire à 16 ans. Après l’école primaire, 4 vois sont possibles : l’enseignement général long dans les collèges et les lycées classiques ou modernes conduisant au baccalauréat, l’enseignement général court dans les CEG (nouveau nom pour les CC), l’enseignement professionnel long dans les lycées techniques conduisant au baccalauréat de technicien, l’enseignement professionnel court dans les CET conduisant au CAP. 1963 : Mixité. FOUCHET crée les CES (collèges d’enseignement secondaire remplaçant le 1er cycle du lycée) réorganise les classes de la 6ème à la 3ème (1er cycle du secondaire) : les 4 années divisées en cycle d’observation (6ème et 5ème) et cycle d’orientation (4ème et 3ème), à l’issue duquel les élèves se répartissent entre établissement général, technique et professionnel, ces 4 années peuvent se faire dans un CEG, dans un CES. pour les élèves en difficulté, 6ème et 5ème de transition et 4ème et 3ème pratique (SEGPA : section d’enseignement et de préparation à l’apprentissage). 1968-1975 : 230 CES sont construits chaque année « un CES par jour », nouveaux locaux, fonctionnels, construits au moindre coût et pas toujours sûrs (« les collèges Pailleron ») 11 JUILLET 1975 : LA REFORME RENE HABY QUI INSTITUE LE « COLLEGE UNIQUE » EN FUSIONNANT LES CEG ET CES. TRANSFORMATION D’UNE ECOLE EN ORDRES EN UNE ECOLE EN DEGRES. LE BEPC DISPARAIT (EVALUATION SUR DOSSIER). APRES LA 3EME TOUS LES ETABLISSEMENTS PORTENT LE NOM DE LYCEES, Y COMPRIS LES COLLEGES D’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE QUI DEVIENNENT DES LEP. 1981-1989 : Echec scolaire d’un grand nombre d’élèves au collège. Grande hétérogénéité à l’entrée au collège inégalité des chances. Seulement 53% des collégiens arrivent au lycée, 16% dans la vie active, 22% redoublent leur 6ème ou 5ème. 15% ont des difficultés de lecture et d’écriture en 6ème nécessité d’une rénovation avec mise en place d’une pédagogie différenciée (tutorat). 1981 : Création des zones d’éducation prioritaires (ZEP) « donner plus à ceux qui ont le moins » (discrimination positive). Critères : poids des élèves ayant au moins 2 ans de retard au niveau de la 6ème, proportion d’élèves non francophones à l’école ou collège. 1982 : Loi de décentralisation. Prise en charge des collèges par le département (construction, entretien, fonctionnement). 1986 : Examen de fin de 3ème rétabli : brevet des collèges. 1989 : Loi JOSPIN d’orientation sur l’éducation : « l’élève au centre du système éducatif ». Toujours « 80% d’une classe d’âge au niveau bac » et « l’ensemble d’une classe d’âge au minimum au niveau du CAP ou BEP ». 1996 : réorganisation des cycles au collège 1998 : Une année de scolarité au collège coûte 41 500F. 3.2 millions de collégiens 1999 : Mesures pour le « collège des années 2000 » : prendre en considération des élèves différents dans un collège pour tous, diversifier les méthodes d’enseignement pour aiguiser l’appétit d’apprendre, mieux vivre dans la « maison collège ». Livret d’accueil 6ème, bulletins trimestriels modifiés, livret de compétences, 1heure/semaine de « vie de classe », heures de soutien en maths et français, tuteur LES LYCEES Après la Révolution (1789) : Education influencée par les philosophes des Lumières qui revendiquent le droit à la pratique de la liberté et de l’usage de la raison dans tous les domaines en particulier l’éducation. Déclin des jésuites fin du 18ème. L’éducation devient un devoir public, on défend l’apprentissage du français contre le latin, des sciences expérimentales contre la rhétorique trop abstraite. Cependant, l’accès à la culture reste très élitiste. CONDORCET distingue l’instruction (devoir de l’Etat) de l’éducation (devoir de la famille). ROBESPIERRE et DANTON voient à travers l’école le moyen de faire des hommes nouveaux. 1850 : Loi FALLOUX qui supprime le monopole d’état dans le secondaire (collèges et lycées) permettant l’ouverture d’écoles privées dans le secondaire. La partition entre école publique ou école privée ou libre fait, depuis cette loi partie du paysage scolaire français. 1867 : DURUY organise l’enseignement secondaire féminin destiné aux jeunes filles de familles aisées. 1902 : L’ordre secondaire est réformé et offre en seconde 4 vois possibles : une section latin-grec (A), une section latin-langues (B), Une section latin-sciences (C), une section langues-sciences (D) (ex voie moderne). 1904 : Emile COMBES : Loi interdisant tout enseignement aux congrégations. 1919 : Loi ASTIER créant les CAP pour les 14-18 ans et les écoles d’enseignement technique. 1940-1944 : Le lycée devient le seul établissement à offrir une scolarité jusqu’à la terminale et à préparer au baccalauréat. 1959 : La loi DEBRE instaure entre l’Etat et les écoles privées, soit le « contrat d’association » (prise en charge des salaires des enseignants, et dépenses de fonctionnement, à condition d’accepter les programmes, horaires… du public), soit le contrat simple. Le taux de scolarisation dans le privé est constant de l’ordre de 20%. 1965 : Réforme du 2nd cycle du 2nd degré, réforme du bac : création du baccalauréat de technicien ; les classes terminales de philosophie, sciences expérimentales et mathématiques élémentaires sont remplacées par 4 séries générales : A (littéraire), B (sciences économiques et sociales), C (mathématiques et physique), D (mathématiques et biologie). 1 oral écrit et un oral français en 1ère. Parents au conseil d’administration. Commence l’ère des parents « consommateurs ». 1979 : Pour atténuer la difficulté du passage du collège au lycée, la classe de 2nde est dite de détermination pour retarder l’heure du choix. 1981 : Création des zones d’éducation prioritaires (ZEP) « donner plus à ceux qui ont le moins » (discrimination positive). Critères : poids des élèves ayant au moins 2 ans de retard au niveau de la 6ème, proportion d’élèves non francophones à l’école ou collège. 1982 : Loi de décentralisation. Prise en charge des lycées par la région (construction, entretien, fonctionnement). 1985 : Objectif de « 80% d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat en 2000 » J.P. CHEVENEMENT. Création du baccalauréat professionnel. 1989 : Loi JOSPIN d’orientation sur l’éducation : « l’élève au centre du système éducatif ». Toujours « 80% d’une classe d’âge au niveau bac » et « l’ensemble d’une classe d’âge au minimum au niveau du CAP ou BEP ». 1993 : lycée technologique STI (sciences et techniques industrielles), STL (sciences et techniques de laboratoire), STT (sciences et technologie tertiaire), SMS (sciences médico- sociales) 1998 : Une année de scolarité au lycée coûte de 48 000F à 61 700F 1.5 million d’élève au lycée 1999 : « Le lycée du XXIème siècle ». Mise en place d’un « conseil de la vie lycéenne » (CVL). En 2nde mise en place de « l’aide individualisée » pour les élèves en difficultés (groupe de 8 élèves maxi-2heures/semaine) réduction des horaires dans certaines disciplines afin de mettre en place de nouveaux enseignements : éducation civique, juridique et sociale ; ateliers d’expression artistique. En 1ère et terminale, « travaux personnels encadrés » (TPE) 2heures/semaine LA PEDAGOGIE DU MODELE P.Guillaume (1926) : 1 pers. fait 1 act° , 1 autre fait la même. pb du degrè de similitude. immitat° immédiate?différée? act° simple : y a-t-il vraiment imitat°?Intention de celui qui imite. séparer acte d’imiter(= volontaire) et contagion(bailler par ex). pr lui imitat° tardive d’actes complexes. Galifret-Gransun (cf txt) : imitat° de la représentat° qu’on a de l’acte d’autrui et qui ns permet de le comprendre. Peut ê l’imitat° d’1 phénomène : très précoce. Se situe ds les 1ers moments de l’apprentissage ex : écriture. D’ab. geste très imité , modelisé puis verbalisé (je monte , je descends...) et enfin automatisation. Fayol : Enft classe élémentaire doit pouvoir se représenter le pb , le mimer pr le résoudre. F.Winnykamen(cf txt) : imitat° intelligente reproduction mécanique. relat° duelle entre expert et novice : interaction des 2 sujets. choix délibéré prise d’infos imitation active , intelligente. A.vinter L’imitation chez lz nouveau-né (Delachaux 1985). J.Nadel Imitation et communication entre jeunes enfants (PUF 1986). Fction d’apprentissage + fction de communication = imitation. on imite + volontiers celui qu’on aime bien. chez l’enft lorsque l’1 fait qqch tlm fait pareil : imitation simultanée. réciprocité de l’imitat°. Modèles : facilitation de l’accès aux notions de conservation;2 condit° : montrer et justifier.Enft doit trouver par lui-même : pédagogie de la découverte. Acte d’intelligence.Enft se représente l’action à faire.Important de le faire verbaliser. Pédagogie constructiviste.Imitation = 1 des moyens que peut ut. l’enft pr construire son savoir.3 types d’apprentissage : - par coeur. - par mimétisme. - par situations-pb : I.O. J.Bruner Savoir faire,savoir dire (PUF 1986). On apprend tjrs ac 1 adulte : double fonction : aide cognitive : porte sur le savoir. aide conative : soutient l’enft , mise en act) pr aider l’enft à démarrer ou à terminer son travail. Quand et comment l’adulte aide-t-il l’enft? Certains apprentissages st + modélisants que d’autres ex : langage. UNE SCIENCE NOUVELLE: LA PSYCHOLOGIE DE L’ENFANT Une science toute neuve: La psychologie s’interesse au developpement de l’intelligence et se centre souvent sur l’enfant retardé. De ces travaux decoulent une reflexion pedagogique et des theories qui s’appliquent aux autres enfants. C’est la demarche de Binet( 1857-1911), fondateur de la psychopedagogie et de la recherche pedagogique dans le 1er laboratoire francais de ce type, inventeur de la docimologie et, avec Simon, des tests d’intelligence, utilises dans les classes de perfectionnement pour les enfants inadaptés. C’est aussi celle du suisse Claparède, medecin et biologiste, fondateur en 1912 a Geneve d’un institut de sciences de l’education, tenant de “l’education fonctionnelle”, c’est a dire centrée sur les interets de l’enfant (particulierement le jeu), a chaque etape de son developpement. La psychologie du developpement: 2 noms dominent la periode: Jean PIAGET (1896-1980), biologiste et psychologue suisse dont l’oeuvre, qui s’etand sur 60 ans, marqua profondement le siecle; et Henri WALLON (1879-1962), docteur en medecine, philosophe marxiste et psychologue de l’enfant, qui, avec le physicien Langevin, attachera son nom au projet de reforme de l’education en France a la Liberation. Tous 2 ont pour point d’appui la psychologie descriptive et genetique et se placent dans la tradition rousseauiste des stades de developpement. Mais ils observeront et decriront ces stades avec rigueur, selon la methode experimentale. Pour Piaget, les methodes educatives peuvent favoriser le developpement de l’enfantn a condition qu’elles s’ajustent aux capacites d’assimilation a chaque stade d’elaboration des structures cognitives.Pour Wallon, le developpement repose sur la rencontre de 2 facteurs:- le biologique, lié a la maturation du systeme nerveux - le social, lié a l’environnement physique et humain de l’enfant. A l’education d’offrir a l’enfant la confrontation avec un terrain riche et stimulant, d’associer l’affectif, la technique et l’intellectuel, d’accepter le conflit et les crises formatrices. Plus que Piaget, Wallon inclut dans sa reflexion scientifique la dimension philosophique et politique de la pedagogie. Un philosophe de l’education: John Dewey (1859-1952), fondateur et directeur de l’ecole-Laboratoire de l’université de Chicago, eut aussi une influence capitale sur le mouvement de l’Education nouvelle. Sa theorie educative est liée a la democratisation des societes. L’ecole doit etre un modele de vie associative pour former des citoyens eclairés, car le developpement de la personne et celui de la societe se commandent mutuellement. La pedagogie est fondée sur l’interet de l’eleve, son activité au centre de la vie communautaire, dans une continuelle reconstruction de l’experience. L’ECOLE ET LA VIE SELON DEWEY: - l’education est la vie. - la pensée nait de l’experience - l’activité manuelle ne doit pas etre isolée de l’activité intellectuelle - la methode “progressiste” , n’a pas besoin d’une organisation materielle idéale. Le maître à dominante pédagogique. (Maître E ) Le maître à dominante pédagogique, appelé communément maître E, est chargé de venir en aide aux élèves signalés comme étant en difficulté par l'enseignant. Le référenciel de compétences ci-dessous décline les nombreuses actions que doit conduire un maître spécialisé option E. Il est chargé des aides à dominante pédagogique auprès des élèves qui ont pour objectifs (BO du 9/4/90): La maîtrise des méthodes et techniques de travail La prise de conscience de ses progrès, connaissances et compétences. Une meilleure adaptation aux exigences de la classe. L’amélioration de sa capacité à dépasser ses difficultés. Il met en œuvre des aides pédagogiques répondant aux besoins des élèves en difficulté en fonction : Des projets individuels à l’élaboration desquels il a participé De l’organisation adoptée en conseil des maîtres ou conseil de cycle Il adapte ses stratégies d’apprentissage pour engager les élèves dans des activités finalisées afin qu’ils aient des réussites et en prennent conscience et ainsi conforter leur désir d’apprendre. Il élabore un projet de réseau en collaboration avec les autres membres du RASED, en relation avec les projets d’écoles, et en assure la diffusion et la connaissance. Il agit en relation avec les enseignants de l’école et les autres membres du RASED. Il participe, autant que possible, à l’évaluation des élèves de l’école : passation, codage et analyse des évaluations nationales ; passation de tests spécifiques, planification des actions de remédiation, ... Il présente des suggestions et des propositions d’aide, et participe à l’élaboration de projets pédagogiques. Il observe les élèves individuellement ou dans la classe, selon la demande. Il élabore le projet d’aide individuel après concertation et à partir des fiches de signalement (analyse, objectifs, moyens, durée, évaluation) Il rencontre les parents, si nécessaire. Il conduit des actions pédagogiques en petits groupes et organise leur évaluation. Il participe aux équipes éducatives et aux synthèses, dans le respect de la confidentialité. Il favorise (conseils ou prise en charge) l’intégration scolaire des enfants handicapés ou malades. Il peut éventuellement participer aux équipes techniques des commissions de l’éducation spéciale. Le maître à dominante rééducative. ( Maître G ) Il est chargé des actions d’aide à dominante rééducatives qui ont pour objectifs (BO du 9/4/90) : Restaurer le désir d’apprendre et l’estime de soi Favoriser l’ajustement progressif des conduites émotionnelles, corporelles ou intellectuelles, l’efficience dans les différents apprentissages et activités proposés dans l’école. Il élabore un projet de réseau en collaboration avec les autres membres du RASED, en relation avec les projets d’écoles, et en assure la diffusion et la connaissance. Il agit en relation avec les enseignants de l’école et les autres membres du RASED. Il participe, autant que possible, à l’évaluation des élèves de l’école : passation, codage et analyse des évaluations nationales ; passation de tests spécifiques, planification des actions de remédiation, ... Il présente des suggestions et des propositions d’aide, et participe à l’élaboration de projets pédagogiques. Il observe les élèves individuellement ou dans la classe, selon la demande. Il rencontre la famille pour présenter le projet et obtenir leur accord écrit de prise en charge. Il élabore le projet rééducatif individuel (analyse, objectifs, moyens, durée, évaluation) à partir des fiches de signalement, après concertation avec l’enseignant, les intervenants extérieurs et le psychologue scolaire. Il conduit des actions de rééducation individuelles ou en petits groupes et organise leur évaluation dans la rééducation et dans la classe. Il participe aux équipes éducatives et aux synthèses, dans le respect de la confidentialité. Il favorise (conseils ou prise en charge) l’intégration scolaire des enfants handicapés ou malades. Il peut éventuellement participer aux équipes techniques des commissions de l’éducation spéciale.