Rabelais 1494-1553 - Fiches de Cours et Ressources pédagogiques

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Courants pédagogiques
L’ANTIQUITE ET L’EDUCATION:
Philosopher pour transmettre:
Bien avant la naissance de la pédagogie, c’est une interrogation sur le sens de l'éducation qui
apparaît au moment ou, dans le monde grec, au 5ème siècle avant JC,se développe la
réflexion critique. Qui doit enseigner? L’Etat, la famille ou des individus spécialisés? A qui
doit on enseigner? A tous les enfants ou a une elite? Que faut il enseigner et comment? Les
réponses a ces questions relèvent toujours de ce que nous appelons aujourd’hui la philosophie;
elles fondent leurs propositions pédagogiques sur: une théorie de l’homme, être individuel et
être social qui est la fin de toute éducation; une théorie de la nature enfantine sans laquelle
l’acte éducatif perd son point de départ; un examen des contenus a enseigner, qui sont la
matière des apprentissages
Les sophistes:
Educateurs professionnels, hommes de pouvoir car ils maîtrisent le langage, ils sont
“professeurs de sagesse” et apprennent aux jeunes gens, par la maîtrise de la parole, soit
comme Protagoras a se conformer aux règles sociales en accédant a la vertu de tempérance,
soit au contraire, comme Platon le fait dire a Calliclès, à développer l’affirmation de soi,
conformément a la force de la nature .Leur méthode d’enseignement comprend trois procedes
:le mythe, le discours suivi, le commentaire des poètes. Avant Socrate, ils ont “fait descendre
la philosophie du ciel sur la terre” et centre leur réflexion sur l’homme, un être qui, par son
rapport a la nature et a autrui, requiert fondamentalement d'être éduqué.
Platon et Aristote:
Fondateur de l’Academie (il enseignait ds le jardin du heros Académos), Platon(427-347)
assume la révolution apportée par son maitre Socrate: la sagesse n’est plus une donnée,le
“philosophe” est a sa recherche. Dans l’entretien philosophique, maître et disciple recherchent
en commun la vérité. Pour lui, comme pour Aristote (384-322), son élève, fondateur du
Lycée, tte éducation vise a obtenir l’harmonie du corps et de l’âme de l’individu, un équilibre
auquel on parvient sou l'autorité de la raison. L’enfance est dominée par l’âme végétative,
siège du désir, et l’âme raisonnable ne peut s'éveiller chez l’adolescent tant que la raison reste
endormie, faute d’avoir rencontré les connaissances.
Il n’est pas question de laisser faire la nature et tte l'éducation, attentive et sévère, est le
passage obligé qui va permettre a l’enfant de passer de la violence individuelle, socialement
inadaptée, a la maîtrise de soi sans laquelle il ne saurait y avoir de vie sociale possible.
L’education est pour eux une affaire d'état, strictement définie et codifiée dans l’organisation
générale de la cité.
LA PEDAGOGIE EN METAPHORES:
Un mythe a la gloire de l'éducation:
L’essentiel pour les sophistes, comme le fait comprendre le mythe d’Epiméthée, c’est l’idée
de l’abandon originel de l’homme :pour connaître et pour agir, l’homme ne peut s’appuyer
que sur lui même:
C'était le tps ou les dieux existaient deja, mais ou les races mortelles pas encore. Quand vient
le moment marqué par le destin pour leur naissance, les dieux ordonnèrent a Prométhée et a
Epiméthée de distribuer convenablement entre elles ttes les qualités dont elles avaient a être
pourvues. Epiméthée demanda a Prométhée de lui laisser le soin de faire cela. Or Epiméthée
dont la sagesse était imparfaite, avait déjà dépensé, sans y prendre garde, ttes les facultés en
faveur des animaux, et il lui restait encore a pourvoir l'espèce humaine, pour laquelle faute
d’équipement, il ne savait que faire. Il faudra alors tte l’habileté de son frère Prométhée pour
que les hommes, en lieu et place des instincts dont ils n’avaient pu être pourvus, entrent en
possession de tous les arts nécessaires a la vie et inventent la civilisation.
La maïeutique:
Socrate (470-399 av JC) n’a rien écrit. On connaît son enseignement grâce aux dialogues ds
lesquels Platon, son disciple, le met en scène. Accusé de pervertir la jeunesse par son
enseignement, Socrate fut condamné a boire la ciguë. La méthode pédagogique de Socrate est
la maïeutique (ou art de l’accoucheuse), car pour lui, le vrai est en chacun de nous et le
questionnement du maître va le faire venir a la conscience.
La ou Socrate (Platon) voyait un moyen de révéler a l'élève l'être véritable qui est en lui,
accouchement d’une vérité existant originellement chacun de nous, l’utilisation moderne et
abâtardie du terme fait de la maïeutique une technique d’enseignement suscitant la
mobilisation de savoirs préalablement déjà enseignés ou la réflexion de l'élève. Par des
interrogations habiles le maître fait naître dans l’esprit de l'élève les réponses qu’il a déjà
formulées pour lui même. Le fondement métaphysique est oublié.
LA RENAISSANCE ET LES UTOPIES EDUCATIVES:
Au Moyen-age, la foi commande la pensée
Dans la perspective chrétienne, c’est par rapport a l'au-delà que toute la réalité humaine
trouve son sens: apprendre n’est rien d’autre que retrouver Dieu en nous. Pour éveiller
l’enfant a la raison, il faut s’adresser a sa raison, en utilisant le seul outil qui, tout en étant
sensible, contient deja l’abstraction conceptuelle: le langage. En fait, l’education au Moyenage est une pratique sans théories. Mais cela va entraîner le développement jusqu'à la
caricature d’un enseignement verbal et magistral. L’autorité dogmatique, symbolisée par la
férule, l’emporte sur l’exercice critique de la raison, et les conditions matérielles de l'époque
font que savoir, c’est avant tout retenir après avoir appris par coeur.
“Inventer” l’homme:
Au 16ème siècle, la représentation de l’univers et la place que l’homme y occupent se voient
bouleversées. Au lieu d’un monde clos et définitivement créé se constitue l’idée d’un univers
infini. Désormais, pour éduquer, il faut commencer par définir un modèle humain possible.
Ainsi naissent les utopies qui offrent un avenir ordonné ou l'homme retrouve une place définie
vers laquelle peut mener l'éducation. Le savoir transmis est repris en grande partie aux
sources de l’Antiquité et, même s’il reste imprégné de religion, il fonde sa vérité dans
l'expérience, la preuve ou la démonstration, et non plus sur l’argument d’autorité.
Les utopies:
Thomas More publie en 1516 son Utopie: dans cette île ou règne la justice sous la conduite de
la raison universelle, l'éducation est toute de douceur, de persuasion, ouverte aux arts,
sciences, loisirs. Chez Rabelais (Gargantua,1534), la boulimie de connaissances, a la mesure
de son infatigable appétit, marque encore l'éducation de Gargantua qui connaîtra tous les
savoirs et savoir faire disponibles de son temps. Mais les méthodes actives, l’alternance
d'activité intellectuelle et d'activité physique, les conversations, les voyages seront mis a profit
tout autant que la lecture critique et intelligente des auteurs anciens dans le texte original.
L’apprentissage de la raison moderne passe par l'étude du goût, du style et de la science
antiques .Et l’idéal éducatif trouve son aboutissement dans l’abbaye de Theleme (gargantua),
idéal de vie tout autant que de méthode éducative. A la fin de la Renaissance, Campanella,
dans La cite du soleil composée en 1602, insiste sur la facilite d’apprendre qui se trouve en
chacun d’entre nous et que l'éducation ne doit pas entraver. Il y expose comment les solariens
prévoient d’inscrire sur les murs de la cité tout le savoir humain, de l’alphabet aux sciences
naturelles en passant par la lecture et l'arithmétique, par ordre de difficulté croissante. Ainsi,
presque sans s’en apercevoir, tous les habitants de la cité apprendront en se promenant.
Du Moyen Age a l’Epoque classique
MONTAIGNE MICHEL DE (1533-1592)
CONTEXTE
HISTORIQUE
Elève et éduquer par un gouverneur engagé par son père, qui ne lui
parle qu’en latin. Pourtant écrit tous ses ouvrages en français.
Climat de douceur et de bienveillante liberté dans l’enfance de
Montaigne, créé son père.
Climat de guerre de religion.
FONDEMENTS
PHILOSOPHIQUES.
FINALITES DE
L’EDUCATION.
Dénonce la scolastique comme la fait Rabelais, mais à l’opposer
consternant la nature de l’enseignement. ( Pour Rabelais culture
encyclopédique, pour Montaigne à l’opposé)
L’éducation est destinée à aider chacun à s'accomplir selon sa nature.
Produire une société adaptée ( et non pas idéale car Montaigne est un
réaliste)
PROPOSITIONS
EDUCATIVES.
Contre le savoir encyclopédique. Valorise la formation du jugement.
« science sans conscience n'est que ruine de l'âme »
Se méfie du savoir des sciences qui « ramolli le cerveau »
Les langues, mais d'abord la langue maternelle par une méthode
directe et active. Celle de l'immersion dans l'expérience, l'observation
directe des choses par l'enfant guidé par sa curiosité
Dénonce les châtiments corporels.
MONTAIGNE MICHEL DE (1533-1592)
POLITIQUE
EDUCATIVE
L’éducation referme la responsabilité totale de la formation de la
personne.
Très grande importance de l’habitude dans l’éducation. Ce qu’on
appelle la vérité, c’est l’habitude et les usages de la communauté.
Philosophie de scepticisme radical. L’affirmation « je ne sais pas » est
abandonné pour la question « que sais-je ? »
Ne défend pas la religion sauf pour son aspect communautaire.
ROLE DU MAITRE
Il conseille de choisir comme précepteur quelqu'un « qui possède
plutôt la tête bien faite que bien pleine».
UNE OEUVRE EMBLEMATIQUE/EMILE DE J-J ROUSSEAU:
“Le meilleur de mes écrits ainsi que le plus important”:
Rousseau voyait dans son traite d'éducation la clé de voûte de sa pensée. Dans ce “traite de la
bonté originelle”, il affirme que l’homme nait bon et libre et que l’ordre social l’engage dans
un processus de dégénérescence inéluctable. Mais il serait vain de prétendre retourner au
paradis perdu et stérile, d’en rester a l’antagonisme entre nature et société. Ecrit en même
temps que Le contrat social, Emile réconcilie la politique et la morale par l'éducation: c’est en
respectant la nature, constante référence du maître, que va s'opérer le mouvement de
“dénaturation” qui va permettre l'épanouissement de la liberté et la marche vers l’autonomie
.La socialisation ne sera plus alors aliénation, mais le moyen de réaliser pleinement son
humanité. L'éducation d’Emile n’a qu’un but: former un homme libre, garant de la possibilité
d’une société meilleure.
“Je l’ai assujetti a l'état d’homme”
Loin d’esquiver les contradictions, le précepteur d'Emile - Rousseau lui même - assume les
paradoxes de l'entreprise. Comment gouverner Emile sans contrarier la nature et annuler sa
liberté? Comment respecter la nécessaire maturation de son être et le conduire a progresser;
proscrire l'obéissance de l'élève et la domination du maître tout en inculquant des valeurs;
mener de pair le plaisir et l’effort; reconnaître les différences individuelles ou sociales et
garantir l’egalite? C’est la qu’intervient la méthode, c'est a dire la prévision et l’organisation
des situations éducatives en fonction du but qu’on se propose.
“Comme il faut aimer, très intelligemment”:
L’Emile veut inspirer l’amour et le respect des enfants. Il faut donc commencer par connaître
les facultés inhérentes aux différentes étapes de leur développement. Chaque stade, ayant ses
propres lois d'équilibre, requiert une pédagogie adaptée, et qu’on sache perdre du temps, c’est
a dire ne jamais forcer la nature. Faire de l’apprenant le centre de la pédagogie, recourir a
l'expérience concrète, développer la curiosité d’apprendre et le désir de penser par soi même,
prendre en compte la sensibilité, donner une large place a l’exercice physique et au travail
manuel: autant de principes qui ont féconde la pédagogie moderne.
“Préparez de loin le règne de sa liberté”
L’Emile vibre d’une foi communicative en l'éducation, et le fil rouge de la liberté, son but
ultime, lui donne force et cohérence. De la, sa séduction et son influence, profonde et durable.
Livre “exemplaire”, et non dogmatique, destiné a “faire naître de bonnes idées a d’autres”, en
adaptant aux circonstances particulières les principes et les expériences proposées.
LA MODERNITE D’UNE METHODE:
1712: naissance de Rousseau a Genève
1762: Du contrat social et Emile
Condamnation des 2 ouvrages en France et a Genève
-Connaissance de l'élève
-appel a l'expérience
-motivation
-pédagogie de l’erreur
-autonomie
DES LUMIERES AU PROGRES:
La posterite de Rousseau:
2 pedagogues mirent a l’epreuve de l’action pedagogique la “ grande idée de
l’Emile”.
- J-H Pestalozzi (1746-1827) fonda successivement en Suisse 4 ecoles. La
derniere, l’Institut d’Yverdon, fut entre 1805 et 1825 le laboratoire pedagogique
de l’Europe. Sa methode répond a un triple objectif: eduquer la tete, le coeur, la
main. L’apprentissage passe par les sens se s’ancre dans le vecu de l’enfant, y
compris dans l’elaboration de la methode. Institution, pratique pedagogique,
materiel scolaire, tout doit concourir a son autonomie. Enfin, une tres serieuse
formation des maitres est indispensable.
- F.Fröbel (1782-1852) ,disciple de Pestalozzi, fonda plusieurs ecoles en
Allemagne et en Suisse. Il elabora une theorie pedagogique en rapport avec sa
philosophie de la sphère dans laquelle il voyait la convergence et la découverte
mutuelle du monde et du moi, de la science et de la formation .Le jeu, qui permet
la structuration cognitive de l’enfant, est au centre de sa pedagogie. A la fin de
sa vie, il crée les 1ers jardins d’enfants et imagine un materiel pedagogique
destine a instruire l’enfant sur le monde et sur ses propres capacites.
Les utopies socialistes:
Fourier, Saint-Simon, Proudhon, Considerant, font une place preponderante a
l'éducation dans leur systemes, mais ne se preocupent pas d’experimenter leurs
idees, qui se font l’echo de l’Emile: une education “globale”, qui comprend celle du
corps, des classes-ateliers dont “l’action productrice” est a la fois formatrice et
utile economiquement, une confiance profonde dans les capacites de l’enfant.
Pour Fourier, eduquer, c’est suivre et gerer les passions, ces formes qui nous
poussent vers le bonheur et sont conformes aux lois de la nature. Pradoxalement,
ce romantisme aboutit chez lui a une pedagogie sans souplesse et une
organisation tatillonne.
Un humanisme rationaliste:
Dans un contexte philosophique ou la raison a pris valeur d’absolu et ou le progres
semble une evolution necessaire (positivisme), la pedagogie participe a l’essor de
la pensée scientifique: psychologie de l’enfant et sociologie se constituant, on y
voit le soubassement qui donnera la pedagogie un statut scientifique. En meme
temps, on pose la necessité du developpement de la personne et de sa liberté:
enseigner a tous le minimum indispensable, c’est rendre chacun capable de
penser par lui meme. En France, a la fin du siecle, c’est le discours humaniste de
Buisson, et ce qui sous tend les lois scolaires de J.Ferry.
REVOLUTIONS PEDAGOGIQUES:
Une organisation profondément transformée:
D’oeuvre de charité, la plupart du temps confessionnelle, l’instruction devient peu a peu un
service public offert et réglementé par l’Etat, au fil des lois scolaires qui jalonnent le siecle. Si
l’ecole primaire tient une place majeure dans les preoccupations politiques du temps (il fallait
alphabetiser tous les petits francais), on voit ailleurs des changements importants:
l’enseignement superieur se developpe et acquiert un grand rayonnement; la scolarisation des
filles rattrape progressivement celle des garcons, et a partir de 1880, un enseignement
secondaire feminin specifique s’organise (il sera assimile a l’enseignement masculin en
1924); l’ecole maternelle, jusque la de simples garderies appelées salles d’asile, est integrée a
l”edifice scolaire en 1881 et adopte une pedagogie specifique.
Du mode individuel au mode simultané:
A l’ecole elementaire, on abandonne l’enseignement individuel encore a l’honneur a la
campagne. Apres la concurrence ephemere de l’enseignement mutuel, c’est l’enseignement
simultané (les enfants, partages en classes, recoivent tous la lecon du maitre) , bien plus
efficace, qui l’emporte. Mais il faudra attendre 1868 pour que soit imposée une progression
logique dans les programmes des 3 sections qui se repartissent successivement les eleves.
L’enseignement conjoint de la lecture et de l’ecriture ne se generalisera que dans la 2nde
moitié du siecle.
Une revolution dans l’apprentissage de la lecture
Vers 1850, l’ancienne methode de l’epellation (lettres designées par des sons conventionnels,
bé, cé, ka, et on epelle toutes les lettres d’un mot avant de le prononcer) est abandonnée. On
utilise l’appellation phonétique des consonnes et on decompose le mot en syllabes; des le
debut de l’apprentissage, on lit des mots et des phrases simples. Des livres de lecture
courante, edifiants et instructifs sont introduits dans les classes: les celebres Francinet et Le
tour de la France de 2 enfants, de G. Bruno, font du texte le point de depart de tous les
apprentissages.
Des objectifs nouveaux pour l’enseignement secondaire:
A partir de 1880, tous les textes officiels preconisent une “pedagogie nouvelle”: contre un
enseignement fondé sur la memoire et les exercices regles dont on denonce la caractere
mecanique et sterile, on veut developpr la reflexon et l’observation des faits. On vise une
culture generale plutot que des connaissances speciales. Le discours latin fait place a la
dissertation et a l’explication de texte, mais l’enseignement des langues anciennes subsiste. La
reforme de 1902 donne a l’enseigenment secondaire la structure qu’il gardera durant ¾ de
siecle.
Ferry:(1832-1893)
1879: loi qui oblige chaque departement a créer une Ecole Normale
1880: fondation de l’ecole normale superieure de Fontenay pour former les maitres d’ecoles
normales.
29 mars 1880: decret qui interdit aux congrégations non autorisées d’impartir l’enseignement
(cf Jesuites)
16 mars 1881: gratuite absolue de l’ecole primaire
28 mars 1882: enseignement primaire obligatoire de 6 a 13 ans et laïque
L’ENSEIGNEMENT MUTUEL:
Les principes:
- eleves regroupes en section d’une 15aine d’enfants de niveau homogene, le meme eleve
pouvant etre affecte a des groupes differents pour la lecture, l’ecriture, et le calcul.
- chaque groupe est confié a un grand eleve (“moniteur”) qui a recu du maitre une lecon
speciale.
- methode qui suppose une discipline rigoureuse et mecanique (souvent plus de cents eleves
dans la meme salle) : le maitre , du haut de son estrade, regle les moindres mouvements et
changements d’activites par tout un code de coups de sifflet et de semaphores. Mais la
discipline repose sur des principes democratiques( le maitre partage l’autorité avec les eleves,
chacun d’eux etant destiné a quelque moment de devenir moniteur, les sanctions sont
distribuées par un tribunal d’enfants et l’emulation est entretenue par le passage au merite
dans l’ordre de savoir superieur.
- materiel simple et ingenieux: tableaux d’ecriture et de calcul au mur, visibles par tous, des
affiches portant des sentences morales, le tableau noir autour duquel le moniteur reunit son
groupe; l’utilisation de l’ardoise dispense de tailler les plumes d’oie et economise le papier.
Les raisons du succes:
Grand succes sous la Restauration: economie appreciée (methode efficace avec un minimum
de moyens) . Repond aux besoins des ecoles mal dotées et a la penurie des maitres. Permet de
scolariser un grand nombre d’enfants du peuple.
Raisons politiques:pour les liberaux du temps, c’est introduire dans l’education le regime
constitutionnel.D’ou l’opposition du parti ultra qui voyait dans cet enseignement une idée
revolutionnaire,qui plus est, venue de l’etranger et protestante.
Victime de son succes:
Créée sur le modele des associations privées anglaises ,aussi actives qu’independantes, la
Société pour l’instruction elementaire ne pouvait en France que se heurter aux prerogatives de
l’etat. Suspect de republicanisme et d’anticlericalisme, l’enseignement mutuel a perdu peu a
peu ses partisans.De plus son modele citadin n’etait pas extensible aux villages. Enfin,il
n’avait plus sa specificité car ce qu’il avait apporte de neuf s’ etait propage partout: le tableau
noir et l’ardoise, mais aussi l’enseignement collectif ou l’apprentissage simultané de la
lecture, de l’ecriture, et du calcul.
PIAGET
Partisan d’un système ouvert
1 – LES CARACTERISTIQUES D’UN SYSTEME OUVERT PAR RAPPORT A UN SYSTEME FERME
SYSTEME FERME
Les différences individuelles ne
sont pas considérées.
L’élève est censé recevoir des
produits pré-déterminés d’une
discipline. On ne lui permet pas de
saisir la structure fondamentale de
cette discipline.
Le contenu du programme est
structuré en fonction de disciplines
traditionnelles mais il existe des
frontières entre elles disciplines.
On ne cherchera ni interaction, ni
recoupement.
SYSTEME OUVERT
Importance accordée aux différences individuelles,
adaptation à la diversité du fonctionnement humain.
Conscience que le développement des structures
cognitives vont s’effectuer à travers une réorganisation
perpétuelle de ce qui est enseigné. Les perceptions
individuelles vont changer.
On ne va pas donner à l’enfant ces produits
prédéterminés mais au contraire l’amener à comprendre
les structures qui sont à la base de toutes formes de
connaissance. On va vers l’interdisciplinarité qui va
mettre en relation les différentes disciplines ce qui
conduira les élèves vers la synthèse des connaissances.
2 – ROLE DES DIFFERENTS ACTEURS DANS UNE CLASSE
SYSTEME FERME
Rôle très différencié : rôle entre les auteurs
du programme, les maîtres et les inspecteurs.
L’auteur va définir les buts, les contenus
voire les stratégies pédagogiques. Le maître
va avoir un rôle passif puisqu’il va
transmettre le programme dans l’ordre où il a
été conçu. L’inspecteur va venir contrôler et
voir si les comportements de l’enfant et du
SYSTEME OUVERT
Le maître qui respecte les différences
individuelles, va être l’auteur du programme
car adaptation permanente en fonction de
l’élève. Auteur en collaboration étroite avec
l’élève. Rôle actif  il fait ses propres
évaluations en cours de route, régulières pour
voir où il en est. Il va observer les
comportements, repenser les problèmes de
l’enfant & essayer de trouver des solutions.
Stratégie adaptée et il sera amené à la
modifier. Il a un rôle d’inspecteur.
Le maître transmet un contenu prescrit à
Le maître va créer un environnement qui va
l’élève qui doit se conformer à ce que le
susciter l’intérêt de l’élève : envie d’étudier ce
maître attend de lui.
qui l’entoure.
Interaction entre les personne qui vivent dans L’interaction entre un individu, ses camarades
la classe, interaction prescrite et contrôlée par et les adultes est enrichissante. Valorisation
un système de récompenses et de punition.
des points forts de chacun, pas forcément ceux
que le système traditionnel attend. Echange
d’idées, communication, respect des
sentiments de chacun au sein d’une classe,
respect d’autrui.
maître divergent des prévisions données par
l’auteur.
3 – RAPPORT ENTRE LE SYSTEME OUVERT ET PIAGET
Importance accordée aux différences individuelles
Droit de chacun de s’exprimer, coopération, échanges d’idées
Le maître va chercher à élaborer des stratégies différentes pour s’adapter à la diversités des
élèves.
Importance de l’interdisciplinarité.
3 points fondamentaux :
 selon Piaget, l’activité est un mode intégral de développement
 Piaget va insister sur le rôle primordial du processus de socialisation dans
l’organisation des classes et dans l’établissement d’une communication réelle
 Piaget va décrire une échelle de développement  la représentation.
a - l’apprentissage doit être un processus actif
La classe doit être une charpente. Il faut permettre à l’enfants de faire son propre
apprentissage. Une bonne pédagogie, c’est mettre l’enfant en situation.
La participation active permet l’évolution des stratégie cognitives qui vont permettre à
l’expérience de s’organiser. Le maître doit susciter l’intérêt de l’élève ; il peut imposer des
contraintes, orienter l’enfant dans une démarche plus appropriée.
b - importance du processus de socialisation, des interactions sociales de l’enfant.
La socialisation et l’interaction entre enfants de même age peut être favorable à sortir de
leur égocentrisme. Le travail en groupe et les discussions entre élèves paraissent
nécessaires et indispensables.
Comment cette socialisation va se réaliser ? 2 techniques :
- le renforcement
Participation active de l’enfant renforcée par l’autonomie, la liberté de l’enfant
mise en place au fil des jours. Les apprentissages fondamentaux vont renforcer sa
participation active. Importance d’être guidée par le maître  facteur crucial dans
l’apprentissage.
Le renforcement se traduit par l’attitude du maître qui va amener l’enfant à
s’évaluer lui-même. C’est un renforcement social qui fait partie de l’intérêt mais
aussi de la considération que le maître peut avoir de l’élève.
-
Développement chez l’enfant de l’efficacité dans ses rapports avec autrui
fondés sur la réciprocité et la logique.
L’utilisation de la logique exige du maître qu’il pose les problèmes qui vont
conduire l’enfant à la pensée inductive. L’accent sera mis sur la recherche
d’hypothèses dont le but sera d’attirer l’attention sur les rapports de causalité.
L’acceptation de nécessité logique dans un contexte social de la classe va se
développer grâce à la réciprocité.
c - emploi de la représentation
Processus de développement qui part des formes de représentation égocentriques et
individuelles pour aboutir à des formes plus socialisées et générales. Lors de l’élaboration
d’un programme importance de retenir que la communication se développe de l’individuel
vers l’universel et des formes égocentriques vers des formes sociales.
L’opération de la représentation commence par l’emploi de formes verbales intériorisées
puis par la mimétisation et l’image d’objets physiques signifiants. On va aller vers le
symbolisme formel, des formes élaborées vont venir se rajouter au répertoire de ce qui
existe.
COMMENT PIAGET CONCEVAIT LE MAITRE ?
Il ne doit pas transmettre une connaissance toute faite, mais il doit guider l’enfant dans ses
expériences. Il doit parvenir à un équilibre entre l’exercice de son autorité et les
encouragements dont l’enfant a besoin pour développer ses propres critères de moralité. Il ne
doit pas apparaître comme la personne fournissant toujours la bonne réponse.
Pour Piaget, l’école ne doit pas être une école d’obéissance mais d’autonomie, de sens et de
collaboration.
La Renaissance, La Connaissance change l’Etre. Rabelais.
RABELAIS 1494-1553
(CONTEMPORAIN DE LUTHER)
CONTEXTE
Médecin Humaniste critique.
HISTORIQUE
Rabelais est un grand amateur de fabliaux et de culture antique.
Il a été censuré pour ses œuvres. C’est un écrivain philosophe, érudit,
et d’esprit libre.
FONDEMENTS
PHILOSOPHIQUES.
Très optimiste, Rabelais pense que l’homme est bon naturellement.
Toute réglementation est un mal.
Il dénonce ce qui entrave la satisfaction des besoins.
Il doutera à la fin de sa vie.
FINALITES DE
L’EDUCATION.
Satisfaire un besoin naturel de connaissance, doit former autant le
corps que l’esprit.
Rendre l’homme meilleur et lui permettre de se rapprocher de dieu.
TYPE DE SAVOIR
.
Savoir encyclopédique dans tous les domaines. Langues, littérature
antique, sciences, droit, textes sacrés.
MOYENS UTILISES & Esprit sain dans un corps sain.
PEDAGOGIE.
L’emploi du temps est très détaillé.
METHODES
D’APPRENTISSAGE.
Critique l’enseignement livresque. Internet de la pratique et de
l’expérimentation.
Alternance de repos et de travail, mais aucun moment n’est oisif.
RABELAIS 1494-1553
(CONTEMPORAIN DE LUTHER)
ROLE DU MAITRE
Précepteur, un seul élève.
Doit être omniscient pour tout enseigner. Il doit entretenir des
rapports de confiance et d’échanges avec son élève.
Il doit être pieux.
PUBLIC CONCERNE
Garçons de l’élite sociale.
VERS L’AGE CLASSIQUE:
“On ne nait pas homme, on le devient”:
Pour Erasme (1469-1536), l’éducabilité définit l'essence de l'espèce humaine par différence
avec les autres espèces animales. Selon la théorie de la connaissance qu’il reprend d’Aristote,
l’esprit du petit enfant est vierge et le contenu de toutes nos connaissances et le produit, direct
ou indirect, de l’expérience. Il faut donc éduquer des la plus tendre enfance pour que l’enfant
puisse devenir un homme libre. Pour lui comme pour Montaigne, la violence physique ne
saurait servir de principe éducatif. La violence et la brutalité (fréquentes dans les collèges) qui
ne s’adressent pas a la faculté spécifique de l’homme, la raison, sont inutiles puisque
l'éducation doit instituer des hommes libres. L’enfant maintenu dans une terreur constante est
non seulement incapable d’apprendre, mais il s’abêtit.
“Cette institution se doit conduire par une sévère douceur”
L’un et l’autre, alors que la tradition médiévale remettait aux parents l'apprentissage de la
lecture et des premiers savoirs, prônent les recours au précepteur. Celui ci doit veiller a la
qualité de la relation nécessaire avec son élève pour une éducation efficace .L'intérêt pour
l'étude découle de l’affection pour le maître et de la mise en oeuvre d’une pédagogie
attrayante fondée sur les jeux et les récompenses. Ce la n’exclut cependant pas un exercice
exigeant du cors qui conduit a séparer l’enfant de ses parents trop “tendres” pour accepter des
exercices physiques rudes ou dangereux. Le développement du corps est en effet aussi
important que celui de l’esprit et de l’âme.
Avoir la raison pour guide:
Toute cette éducation vise en effet a accomplir dans l’enfant son humanité et pour cela, la
faculté qui doit être absolument développée chez lui et a laquelle il doit une obéissance
absolue est la raison. Une instruction organisée de manière rationnelle développe
l’intelligence. Erasme conserve toute son admiration pour la rhétorique qu’il désire faire
enseigner aux enfants, parce que c’est une pédagogie du discours, des exposes méthodiques,
de la délibération écrite et orale, vise a former des êtres capables de jugement: la justesse de
l’expression fait la justesse de la pensée. Mais, tout comme Montaigne, il dénonce avec
virulence les travers de l’enseignement sclérose de la scholastique médiévale et, d’une
manière plus générale ,il fait une caricature de l'atmosphère et des pratiques des collèges. Au
contraire, admiration, émulation, appel a l’ambition, sont des procédés plus efficaces que les
coups et la terreur ,et l’exigence de “civilité” témoigne chez Erasme d’une époque qui
découvre l'hygiène et la décence: la tenue extérieure de l’enfant sera le reflet de sa droiture
morale, de son ouverture d’esprit et la condition a l’exercice de sa liberté.
DES PRINCIPES PEDAGOGIQUES INDEMODABLES:
Dans les essais (“de l’institution des enfants”) de Montaigne, ce n’est pas le modèle
d'éducation pour un enfant de la noblesse qui nous intéresse mais certains principes
pédagogiques auxquels on se réfère encore aujourd’hui.
On lui doit une réflexion sur la qualité de la relation entre l'élève et le “conducteur”: ce
nouveau pédagogue doit savoir évaluer les capacités de son élève, son niveau de
connaissances, pour établir un programme qui lui permette effectivement d’accompagner
l’enfant sur le chemin du savoir. Ce maître doit profiter de toutes les occasions de la vie pour
éveiller sa raison et son esprit critique, tout particulièrement en lui faisant visiter les pays
étrangers ou il apprendra les langues et pourra comparer d’autres cultures. Il doit aussi faire
une place importante a l’aspect esthétique et ludique de l'éducation. Il lui demande également
de se servir des livres: l’ouverture sur le monde extérieur ne délaisse pourtant pas les livres
car c’est pour Montaigne une autre manière d’entrer en rapport avec autrui. Mais alors que les
humanistes comme Rabelais voulaient tout apprendre a leurs élèves, Montaigne propose de
faire raisonner l’enfant plutôt que de charger sa mémoire, et de lui faire sans cesse exercer
son esprit critique.
DE L’EDUCATION NOUVELLE AUX METHODES ACTIVES:
Des principes communs:
Education nouvelle, Ecole nouvelle, Ecole active: ces termes recouvrent des
principes fondamentaux que les pedagogues novateurs partagent. Tous
s’accordent a affirmer la globalité de l’etre humain fait d’intelligence,
affectivité et activité. Contre l’ecole traditionnelle qui fragmente, separe et se
voue au verbalisme, les ecoles nouvelles seront des communautes de vie ou l’on
fera l’apprentissage de la vie sociale, professionnelle et civique. Mais surtout la
pedagogie est centrée sur l’activité de l’enfant et sur ses interets (contre l’ecole
“assise” qui le considere seulement comme receptif, comme “un vase a remplir”.).
Tous se referent a la psychologie de l’enfant,et la plupart se consacrent aux
enfants deficients mentaux avant d’appliquer leurs principes pedagogiques aux
enfants normaux.
Des orientations originales:
Des personnalites se detachent et mettent l’accent sur des aspects differents:
- R. Steiner(1861-1925): prone une education totale favorisant le “developpement
vital” dans toutes ses dimensions.
- A. Ferriere (1879-1960): s’appuie aussi sur l’”elan vital spirituel” et met l’accent
sur l’autonomie.
- M. Montessori (1870-1952): a la suite des medecins educateurs Itard et
Séguin, professe que les idees sont issues des sensations et perfectionne leur
materiel sensoriel, grace auquel l’enfant emmagasine experiences et vocabulaire.
- O.Decroly (1871-1932): ecole doit satisfaire besoins et tendances de l’enfant.
Pedagogie des centres d’interets, triple demarche de l’observation-expressionassociation. Accent sur la globalisation, pour toute acquisition.
- R.Cousinet (1881-1973): pionnier francais de l’education nationale. Privilegie
l’apprentissage sur l’enseignement (“l’education est l’oeuvre de l’enfant.”).
Experimente et theorise la methode de travail libre par groupes.
Des resultats ambigus:
Tous les novateurs avaient denonce des le depart, la derive qui consistait a ne
voir dans l’ecole nouvelle que des techniques pour faire la classe, separees de la
philosophie qui les inspirait: les methodes actives (en France, ex: “les classes
nouvelles” ou “les activites d’eveil”) furent recuperees et introduites par les
autorites scolaires dans les differents pays sans changer l’esprit et les
programmes de l’enseignement, mais vite abandonnees. Si l’institution a resiste
a la revolution pedagogique, et si les ecoles fondees par le mouvement de
l’Education nouvelle restent peu nombreuses (surtout en France), la penetration
des idées et des methodes est evidentes. Et le sentiment d’idéal qu’elles
representent reste vif.
CELESTIN FREINET (1896-1966)
Un marginal celebre:
Methodes Freinet toujours utilisees et reconnues par l’institution. Meme si son
influence reelle sur le systeme educatif reste marginale, son rayonnement est
considerable et tenace.
Quand, jeune instituteur, blessé et gazé pendant la guerre, il aborde son 1er
poste en1920 a Bar-sur-Loup, ses difficultes respiratoires l’empechent d’adopter
le comportement traditionnel des gestion autoritaire d’une classe: il lui faut
substituer a la parole du maitre l’activite des eleves. Il s’est documente sur les
experiences de l’education nouvelle animées par Ferriere, qui le seduisent mais
qu’il voit mal adaptées au milieu ou il doit enseigner. Il doit etre novateur:
inventer des pratiques adaptées a une classe accueillant des enfants du peuple..
Un principe de base:
“Ce n’est pas le jeu qui est naturel a l’enfant, c’est le travail.” Dans la continuité
de l’ecole nouvelle, il s’emploie a instaurer dans la classe une relation qui ne soit
plus d’autorité d’obeissance mais de prise en charge cooperative: le maitre = celui
qui aide le groupe a s’organiser. Toutes les “techniques actives” vont en
decouler. Il n’aime pas le terme methode.
Un certain succes:
Crée avec un noyau de militants la cooperative de l’enseignement public (1928)
pour acheter le materiel au moindre cout et faciliter les echanges entre classes.
Elle diffusera rapidement un Fichier scolaire cooperatif (calcul,
grammaire,lecture) et des 1932 les brochures de la BT (Bibliotheque de travail).
Chassé en 1933 de l’ecole de Saint Paul de Vence, il fonde une ecole privée laique
au Pioulier pres de Vence, reconnue sous le gouvernement du Front Populaire.
Apres la 2ème Guerre mondiale, nouvel essor de ses idées: en 1947, ses adeptes
fondent l’institut cooperatif de l’ecole moderne (IECM) qui poursuit la reflexion
et l’experimentation des techniques introduites par Freinet et la production
d’instruments de travail.
Des techniques “actives”:
- respect des processus naturels (apprendre a lire, rediger, raisonner comme on
a appris a parler.) L’enfant fait naturellement les apprentissages essentiels par
le tatonnement experimental, le milieu educatif lui apporte une stimulation.
- primauté de l’expression libre: a sa maniere et a son rythme; l’enfant s’exprime
sur les sujets de son choix par le moyen qu’il choisit.
- l’echange comme stimulant: communication a l’interieur de la classe mais aussi a
l’exterieur par des echanges interscolaires
- travail et tatonnement experimental: analyse du milieu, recherches, recours a
la documentation, autocorrection...
- Epanouissement de chaque personnalité: suivi individualisé des eleves; pas de
notes, mais le repect du contrat de travail; des “ brevets” ou des “chefs
d’oeuvre”viennent couronner le travail accompli.
Maria Montessori (1870-1952)
1 – PRESENTATION
1ère femme médecin à 26 ans
assistante en psychiatrie à l’Université de Rome
- intérêt pour les enfants arriérés
- intuition : le problème des déficiences serait moins d’ordre médical que d’ordre
pédagogique
2 – LA CASA DEI BAMBINI
A la demande du directeur d’un organisme, qui essayait d’améliorer les conditions de vie d’un
quartier défavorisé de Rome, M.M organise des activités pour les enfants de ce quartier. Elle a
fait appel à une personne qui n’était pas une enseignante pour qu’elle ait pas d’idée
préconçue. Elle, elle a seulement observé – moyens financiers limités.
Matériel spécifique qu’elle a élaboré de manière spécifique + verdure et animaux.
Au départ elle voulait développer une éducation rationnelle des sens de l’enfant
Arrière pensée : idée de comparer des différents cas de réactions entre les enfants déficients et
les enfants « normaux ».
3 – DIFFUSION DE LA METHODE MONTESSORI
-
traduction de ses ouvrages
organisation de cours internationaux pour les enseignants et les éducateurs
voyages à l’étranger
conférences, stages, congrès
création d’association, de maisons des enfants
création de centres formant les instituteurs et éducateurs Montessori
4 – INFLUENCES
- Comenius (1592-1670)
Professeur Tchèque, un des fondateurs de la pédagogie. Il préconisait l’utilisation
d’objets différents mais aussi le recours aux sens. La connaissance devait débutée
nécessairement par les sens. M.M. pense que les objets (qui ne sont pas choisis par
hasard) ne sont pas fait pour apporter une connaissance mais utilisés pour faciliter
l’expression spontanée de l’énergie intérieure.
- Rousseau (1712-1778)
Liberté et autonomie de l’enfant  concepts fondamentaux
 liberté absolue. Mais M.M. pense que l’adulte doit intervenir  il doit être un guide
pour l’enfant.
 Liberté éducative car une certaine discipline est nécessaire.
- Fröbel (1782-1852)
Pédagogie spécifique aux enfants pré-scolaires
. autonomie de l’enfant
. respect de l’enfant
. importance de la découverte de la nature
. rôle de soutien, de guide que doit jouer l’adulte
. développement du corps, des sens
. importance du jeu  le + haut degré du développement de l’enfant de cet âge. Le jeu
permet l’abstraction et l’imagination  fonctions principales.
Différent de M.M. ne parle pas du jeu de l’enfant mais du travail de l’enfant  elle est
contre les jouets non éducatifs, il ne faut pas entretenir une imagination néfaste selon
elle.
- Itard et Seguin
Itard s’est intéressé aux enfants sourds-muets
Rencontre avec le « sauvage de l’Aveyron » (âgé de 11 ans).
Seguin avait le sentiment que la médecine seule ne pouvait pas aider les enfants
déficients mentaux – méthode pédagogique essentielle selon lui.
- La psychanalyse
Des connaissances psycho sur les enfants déficients mentaux lui étaient nécessaire
pour s’occuper d’eux. Certains de ces ouvrages ont une coloration freudienne –
influence partielle car elle n’a retenue que les éléments qui pouvaient l’aider à
répondre aux questions qu’elle se posait.
5 – PRINCIPES EDUCATIFS DE MARIA MONTESSORI
Introduction générale
LE PLAN DE CONSTRUCTION (DEVELOPPEMENT) IMMANENT
concept de base chez MM. L’enfant est prédéterminé biologiquement
L’environnement = facteur secondaire qui peut favoriser ou défavoriser le
développement de l’enfant. « Chaque enfant disposerait naturellement de la capacité à
un développement organique spontané ainsi que d’une pulsion innée à
l’épanouissement des forces cachées » pulsion qui s’exprime par les besoins, les
désirs, les intérêts de l’enfant – cœur de ce qu’elle considère comme la seule éducation
digne d’intérêt : la libération des énergies vitales cachées, elles obéissent à un plan
précis : le plan de construction immanent de chaque enfant.
L’ANCIENNE ET LA NOUVELLE EDUCATION
Ancienne éducation  une partie de l’humanité s’est érigée en maître dictatoriale de
l’autre. L’adulte s’arrogeait le droit de former, de modeler l’enfant qui devait obéir.
Problème fondamental  assujettissement tyrannique de l’enfant. Quelque part,
l’adulte va opprimer les besoins les + forts et les + profonds de l’enfant. M.M. montre
que la vie de l’enfant et celle de l’adulte sont antagoniques. L’enfant a besoin de l’aide
compréhensive de l’adulte « si l’enfant est privé d’aide, il va quitter la trajectoire de
son développement normal ».
En quoi consiste l’aide des adultes ?
Il va préparer un environnement qui correspond aux besoins de vivre, de
développement de l’enfant.
M.M. va ignorer le plan de structuration de l’enfant. Si obstacle cela fait dévier
l’enfant de sa voie normale. Combattre ses défauts est une erreur pédagogique.
Mot clé de toute sa pédagogie  normalisation
Normaliser un enfant :
. supprimer les obstacles et abandonner les mesures éducatives directes.
. créer un environnement adapté qui permettra la polarisation de l’attention et donner à
l’enfant les outils avec lesquels il pourra travailler de façon concentrée et focaliser son
attention.
Dans l’environnement, il faut que chaque objet ait sa place de sorte que
l’environnement ne soit plus une nouveauté au bout d’un certain temps  ainsi
l’attention de l’enfant n’est plus distraite. L’enfant choisit une activité de la
concentration est aisée. Stabilité de l’environnement est importante car = sentiment de
sécurité  élément important.
1 - Qu’est ce que l’enfant ?
Evolution du statut de l’enfant  avant enfant = dérangement
Maintenant l’enfant = l’adulte de demain.
Les enfants et les adultes dépendent les uns des autres.
2 - Les périodes sensibles
La croissance n’est pas quelque chose de vague, c’est un travail minutieusement dirigé
par les instincts.
La répétition va entraîner l’acquisition d’une nouvelle fonction. Si au cours d’une
période sensible l’enfant rencontre des obstacles, son entourage pourra observer
quelques réactions violentes que l’adulte ne comprend pas toujours et qu’il qualifie de
caprice ou de fatigue.
Un certain nombre de périodes sensibles :
 l’ordre
une des période sensible les plus importantes s’observe dès la première année et se
poursuit la seconde. M.M. a observé que l’enfant éprouve un réel plaisir à retrouver les
objets à leur place. Il a besoin de l’ordre, de la conservation de l’organisation de son
espace.
Caprice quand l’ordre de l’enfant est entravé.
La sensibilité extérieure à l’ordre prépare à la sensibilité intérieur à l’ordre.
 intérêt pour les petites choses
jeunes enfants complètement absorbés par la contemplation de petites choses.
Vers 5 ans dessins contenant foule de petits détails.
 la marche
= 2ème naissance
avant la marche  passif
avec la marche  actif et autonome
L’enfant marche pour élaborer ses propres fonctions.
Son but : se créer lui-même.
 L’expression du mouvement intellectuel
L’activité de la main et le langage sont 2 manifestation motrices de l’intelligence.
- la main : M.M. reproche à l’adulte de réprimer bien trop souvent le mouvement de
l’enfant par crainte de la destruction, du désordre. La répression du mouvement est
un obstacle au développement de l’enfant. Les mouvements que l’enfant effectue,
il les a vu effectuer par un adulte. Ils sont dictés par son psychisme et sont établis
comme une connaissance.
- Le langage : pour accéder au langage et donc pour que le développement de la
structure neurologique nécessaire au langage s’effectue, l’enfant doit entendre des
sons, des mots qu’il reproduira selon son propre besoin du moment.
 Aspect social de la vie qui intéresse l’enfant
Il va observer, être attentif à tout ce qui l’entoure, puis, va vouloir participer aux
différentes activités de son environnement.
3 - L’éducation des sens, exercices sensoriels
Importance de l’ambiance scolaire ou familiale.
Construction de l’intelligence de l’enfant grâce aux sens.
Exercices sensoriels variés, adaptés selon l’âge, les possibilités et les besoins de l’enfant.
Matériel très diversifié.
Observation  l’enfant montrait une certain intérêt esthétique. M.M. va s’attacher à élaborer
un matériel éducatif attractif (aussi bien au niveau des formes que des couleurs). Elle veut
exercer qu’un seul sens à la fois et ne faire travailler l’enfant que sur une seule notion à la
fois.
Leçon de silence  être silencieux, c’est essayer de mettre son corps au repos.
M.M. accordait une grande importance aux exercices de vie pratique. L’éducation des sens
n’est pas un but en soi mais la base du développement intellectuel de l’enfant. « fondement
solide pour la connaissance future ».
4 – La liberté éducative
Idée qu’une attitude autoritaire ou totalement libérale n’a pas le même effet sur le
développement de l’enfant. Les extrêmes sont nocifs. Il faut trouver un certain équilibre.
Lautrey, chercheur psycho au CNRS a mené une recherche sur l’environnement familial.
Observations sur une cinquantaine de familles. Classification de ces familles en 3 groupes :
 structuration de l’environnement familial faible – (a)
 structuration de l’environnement familial souple – (b)
 structuration de l’environnement familial rigide – (c)
Lautrey a essayé de voir si ces structuration avaient des incidences sur le développement
cognitif de l’enfant : l’enfant (b) avait un développement cognitif d’avantage favorisé par
rapport aux enfants (a) et (c). Il a trouvé une explication chez Pigget. Le développement de
l’enfant se fait par un jeu entre l’assimilation et l’accommodation.
Assimilation permise car régularité – les régularités vont permettrent l’assimilation
Assimilation permise car perturbation – les perturbations provoquent l’accommodation
(a)  accommodation (perturbation)
(b)  régularités et perturbations
(c)  régularité
M.M. met en garde les enseignants et les parents contre la surprotection qui étouffe l’énergie
et l’autonomie de l’enfant. Pour que l’enfant réalise lui-même son développement il faut le
laisser libre d’absorber et d’acquérir ce qui va lui permettre de se construire. Mais liberté
différent de l’abrogation totale de l’autorité de l’adulte. L’enfant doit comprendre qu’une
certaine discipline est indispensable.
L’autorité protectrice va aider l’enfant à se concentrer sur une activité. Cette autorité est
nécessaire pour freiner ses impulsions et développer sa spontanéité. L’adulte doit conduire
l’enfant à l’indépendance mais ne doit pas résoudre ses problèmes à sa place. L’équilibre
entre contraintes et liberté n’est pas toujours facile à trouver. Le maître devra trouver le seuil
d’intervention. Si l’adulte va trop loin, cela va détruire l’élan de l’enfant. La liberté éducative
est indispensable – seuil d’intervention pour l’enfant également  il doit trouver le bon
équilibre entre permission et interdiction – il doit construire sa liberté au sein de la classe pour
lui permettre d’être quelqu’un libre au sein de la société – acquisition du sens des
responsabilités, du respect, être capable de prendre des initiatives et des décisions.
5 – L’individualisation
L’individualisation de l’enseignement est fondamentale. Les leçons individuelles répondent
mieux aux besoins propres de l’enfant. Le jeune enfant va effectuer une activité qui l’absorbe
car répond à un besoin intérieur. Au fil des activités réalisées individuellement l’enfant va
construire cet ordre intérieur, son équilibre, sa personnalité. Cela va le libérer et lui permettre
d’aller vers la socialisation.
6 – Le travail et le jeu
M.M. ne parle pas du jouet car selon elle l’enfant travaille. Le jeu libre inorganisé ne peut pas
fonder une éducation intellectuelle car il ne s’appuie pas sur la réalité mais bien souvent sur
l’imaginaire. L’imaginaire effrénée est néfaste.
Le travail est une activité qui a un but, le jeu est une activité dépourvue de but. M.M. pense
que le jouet est quelque chose d’inutile dans la vie de l’enfant, il éprouve un réel besoin
intérieur de travailler.
7 – L’imagination
M.M. reconnaît la valeur de l’imagination après 7 ans  c’est la base de l’esprit, elle va
permettre l’abstraction – différent pour l’enfant en maternelle.
L’imagination ne doit pas se développer sur une faiblesse de l’enfant. Les histoires
merveilleuses vont encourager la crédulité de l’enfant. Cette imagination n’est pas créatrice
car elle repose sur une certaine confusion mentale. Pour combattre la crédulité de l’enfant, il
faut permettre et contribuer au développement de l’imagination créatrice.
CONCLUSION SUR MARIA MONTESSORI
Les élèves M.M. sont beaucoup plus en avance dans le domaine de la communication et plus
confiants sur le plan social. Les enseignants M.M. semblent avoir plus d’expérience et de
savoir faire concernant l’individualisation de l’enseignement.
Dans les classes M.M. les enfants apprennent à apprendre, ils deviennent autonomes,
indépendants.
CHAPITRE 2 : L’ITALIE
Galilée s’est rétracté quand il disait que la terre est ronde car sinon il aurait été
au bûché. Garibaldi ne reconnaissait pas l’état italien. Le pape l’a reconnu quand Mussolini
était au pouvoir.
SECTION 1 : LES PENSEES DE MARIE MONTESSERI (1870-1952)
C’est une petite fille qui va développer un goût très fort pour les sciences et les
maths. Elle veut devenir ingénieur. Son père s’y oppose car l’école est remplie d’hommes. A
16 ans, elle rentre à l’école de médecine et décide de devenir médecin comme il est
impensable qu’elle dissèque des hommes en public, pendant les cours en présence d’autres
hommes, on l’oblige à disséquer toute seule la nuit. Ceci afin de la décourager. Elle persiste.
En 1896, elle devient la première femme docteur en médecine, (elle a 26 ans) en Italie et peut
être même en Europe.
Elle veut travailler en hôpital mais personne ne veut d’elle. Alors elle va se tourner vers les
hôpitaux psychiatriques. On lui demande alors de s’occuper d’enfants qui ont été placés là
mais dont on ne s’occupe pas. Comme elle aime bien faire, elle lit, se documente. Elle trouve
de la documentation d’Itard Seguin. Elle lit que les enfants sont comme ça car ils ont été
coupés du monde humain. Elle est convaincue par ses théories. Et donc, elle va tout faire pour
les faire progresser et certains qui ont été mis là hâtivement et vont donc apprendre à lire et à
écrire.
A partir là, elle ouvre son cabinet et les parents viennent le voir. Elle fait des conférences. En
plus, elle poursuit ses études en sociologie, en anthropologie et en pédagogie. Elle visite des
écoles et dit, comme Decroly, que les écoles ne sont des prisons et que c’est normal que les
enfants ne veuillent pas apprendre. En 1904, elle obtient la chair pédagogique.
Elle développe le fait que les enfants appartiennent aux classes les plus opprimées. Pour
Montessori, les colères des enfants sont la manifestation des frustrations car ils sont trop
opprimés.
On se trouve au 20ème siècle. Le pays commence à s’industrialiser. Les salaires sont tellement
bas que les femmes doivent travailler. Donc les enfants sont livrés à eux-mêmes. Ils traînent
dans les bâtiments, les escaliers et les dégradent. Les gens, l’organisme des HLM en ont assez
et en entendant parler de Montessori, ils veulent financer une école. Ils demandent à
Montessori de créer cette école comme elle l’entend. On va donc créer une école maternelle à
l’échelle des enfants, le mobilier est à la taille des enfants. Ce qui ne se faisait pas. Elle
demande à ce que le matériel soit fait dans un bois plus léger et pas fixer pour que les enfants
puissent les bouger. Il faut qu’il y ait un endroit pour se reposer.
Elle accueille environ 50 enfants. En janvier 1907, Montessori accueille ces enfants. Ils sont
mal nourris, très salent, restent toujours à l’intérieur donc ils sont très pales. En quelques
mois, ces enfants qui détruisent tout, qui n’obéissent pas vont apprendre à travailler, à sourire,
à se respecter les uns les autres, à se laver les mains car il n’y a pas d’hygiène. Montessori
n’impose rien, elle explique aux enfants, leur parle de ce qui est nécessaire pour eux. Elle et
les enfants se rendent compte que le calme leur est bénéfique et développe ainsi le goût
d’apprendre. C’est dans ce cadre qu’elle va dégager et développer sa pédagogie. Quelques
moi plus tard, on lui demande d’ouvrir une autre école. Ensuite, à Milan, à Rome les écoles
s’ouvrent. Elle n’enseigne plus, elle forme les éducateurs et se consacre ainsi à sa pédagogie.
En 1909, elle écrit « la pédagogie scientifique ». Sa renommée dépasse l’Italie. Elle est
connue dans toute l’Europe.
En 1913, à Rome, elle ouvre le premier cours de pédagogie Montessori. Elle voyage
beaucoup.
Dans sa pédagogie, il prône le calme, il faut que les enfants apprennent l’importance de la
paix, le respect des autres.
En 1922, c’est la marche sur Rome. C’est la prise du pouvoir par Mussolini. Des accords sont
passés entre le pape et Mussolini. Le pape, en 1929 reconnaît pour la première fois l’état
italien. Et Mussolini proclame la religion catholique, religion d’état.
En 1934, tous les enfants devaient porter l’uniforme et saluer à la manière fachiste et porter
allégeance au Duchés. Et là, Mussolini fait fermer toutes les écoles Montessori. Elle quitte
l’Italie car elle n’est pas d’accord. Elle voyage et va vivre aux Pays-Bas. C’est là que se
trouve encore l’association Montessori.
Du point de vue de ses recherches, elle s’intéresse aux enfants de plus en plus
jeunes sur le plan de la construction des connaissances. Elle s’intéresse aux enfants en aval de
l’adolescence. Elle affirme que l’adolescent est un nouveau né social. Il faut accorder à
l’adolescent une attention identique à celle d’un nouveau né. Elle continu un combat d’ordre
politique. Elle propose la création d’une fondation du parti social de l’enfant. C’est pour
défendre les droits de l’enfant. Elle développe cette idée dès 1937 au plan international. Donc
elle est connue au niveau international. En 1939, elle est invitée en Inde pour présenter ses
idées. Elle se retrouve en Inde et elle ne peut plus quitter le pays car elle est reconnue
ressortissante d’un pays ennemi. Mais, dans ce problème elle le retourne en sa faveur. Elle est
pour la paix, la scolarité calme, elle n’est pas pour la violence et donc elle renforce ses amitiés
et ses positions théoriques avec Gandhi. Et elle se rend compte que ses pensées sont proches
de celles des indous.
A la fin de la guerre, elle rentre en Europe et se rend compte de tous les dégâts. Ses écoles
sont fermées, certains élèves ont été enfermés ainsi que des profs. Tout ceci est dû à son
opposition au régime. Mais ses idées politiques restent et en 1951, sa candidature est posée
pour le prix Nobel de la paix.
Aujourd’hui, l’idée Montessori subsiste. Les écoles Montessori sont chères et rares. En 1960,
certaines écoles ont passé un contrat avec l’état mais les parents doivent toujours payer mais
moins.
La pédagogie est très spéciale.
Le fondement théorique de Montessori. Elle a été appelée auprès d’enfants car
elle est déjà connue par ses colloques, ses conférences. Elle porte une importance
considérable à l’éducation. Mais à aucun moment elle pense que l’éducation puisse modifier
la nature de l’enfant. La nature de l’enfant est là comme première déterminante. Bien sur
l’environnement peut infléchir, orienter la nature mais elle ne peut pas totalement transformer
la nature. Et il vaut mieux l’accompagner que de l’affronter de manière frontale. De même,
l’adulte doit accompagner l’enfant. Ce que peut faire l’adulte, c’est de préparer un
environnement qui correspond à l’exigence du développement de l’enfant de ses besoins et
l’enfant trouvera ce qui est nécessaire pour lui. De plus, elle pense qu’une mauvaise éducation
est celle qui essaie d’éliminer et de combattre les défauts de l’enfant. Et il faut créer un
environnement pour libérer l’énergie de l’enfant. Elle a une expression : « il faut normaliser
l’enfant ». Normaliser l’enfant c’est lui créer un environnement normal càd favorable à son
développement, lui mettre à disposition des outils qui lui permettront de travailler, de focaliser
son attention. Donc on crée un environnement qui propose différent choix, des situations de
concentration. Pour elle, l’éducation est spontanée et donc l’enfant est actif dans la
construction de la personne. Donc l’éducation doit s’inspirer des lois de la nature de l’enfant
et de la nature qui l’entoure. Dans son livre « l’esprit absorbant de l’enfant », elle développe
que l’esprit de l’enfant absorbe le monde extérieur comme son corps absorbe les éléments
nutritifs. L’enfante construit sans fatigue mentale et ce qui favorise ce processus, c’est que
l’enfant se sente bien, en sécurité. Et l’enfant qui sera construit de manière spontané sans aide
extérieur, sera beaucoup mieux armé pour plus tard, quand il affrontera les problèmes. Et
Montessori dit qu’il faut revoir l’éducation, il faut faire évoluer l’éducation car le monde
change.
L’enfant doit apprendre à apprendre. Et si on ne respecte pas cela, si on le mutile en stérilisant
cette capacité d’adaptation, l’enfant ne pourra réagir devant une situation nouvelle.
Il faut que l’enfant utilise les outils de la nature, qu’il les absorbe pour pouvoir les neutraliser
ultérieurement. Dans l’apprentissage de la langue maternelle cela se fait de manière
spontanée.
Autre point important pour la pédagogie de Montessori : il y a des périodes sensibles. Elles
sont présentes au cours de son développement car chaque enfant a un moment sensible pour
telle ou telle compétence ou pour tel ou tel savoir faire.
L’enfant s’il est dans cette période, il ne comprendra pas et si on passe cette période sensible,
il sera trop tard. Il y a une période optimale càd que si on attend trop pour l’apprentissage,
celui-ci se fera mal. Comme aucun pédagogue, Montessori ne dit pas qu’il y a pour telle
compétence ou tel apprentissage un âge précis. Chaque enfant se développe différemment. De
même, au niveau psychologique, le développement est différent donc on ne peut pas imposer
mais proposer un environnement riche pour que l’enfant aille piocher de ce qu’il a besoin
quand il n’en a besoin. Et ainsi l’enfant ne sera pas traité de paresseux.
Le travail de l’éducation. C’est d’offrir cet environnement à chaque enfant. Il
faut être attentif à chaque enfant afin d’apporter plus dans le domaine s’il a plus de difficultés
ou plus de facilités. Ils vont proposer des exercices pour combler son attente.
Pour Montessori, la liberté est quelque chose de fondamental et en particulier pour les 3-6 ans
(maternelle). La liberté doit être très grande et l’absence de répression à n’importe quel égard
car l’enfant n’a pas encore développé le sens moral, il ne comprend pas. Cette répression
serait inutile et enfoncerait l’enfant plutôt que de le redresser.
Les activités pédagogiques selon Montessori. L’institutrice doit renoncer à tout
autorité traditionnelle de l’adulte. L’éducateur doit faire passer son pouvoir à l’arrière plan. Le
maître n’enseigne pas (enseigne : apposer son sceau). Il faut aider l’enfant à travailler, aider
l’enfant à découvrir le matériel, il doit l’aider à se concentrer càd être attentif à tout ce qui
peut distraire l’enfant et l’en écarter.
L’institutrice n’est pas directive, elle est attentive aux enfants et la nouvelle institutrice ne
corrige pas les erreurs des enfants mais au contraire elle prend conscience de ses erreurs à
elle. Elle montre tout ce que l’institutrice ne doit pas faire.
Pour faire cette pédagogie, Montessori écarte la séparation dans les classes d’âge. Et elle est
pour une classe nombreuse environ 40 enfants. Si on mélange les classes d’âge surtout pour
les maternelles mélangées. Ainsi les plus grands aident les plus petits. Donc les plus grands y
gagnent car ils comprennent mieux quand ils expliquent et les plus petits auront ainsi il y a un
instit pour eux, le maître ne pouvant se dédoubler. Ceci favorise la socialisation. Les enfants
vont ainsi s’approprier l’école et œuvrer les uns avec les autres.
Il ne faut pas commencer par l’apprentissage de la lecture mais par l’apprentissage de
l’écriture car l’enfant est actif. C’est une activité concrète. Il faut leur apprendre à tracer un
dessin et lui dire le son de son dessin. Ainsi l’enfant reconnaît les différentes lettres et propose
un abécédaire mobile (lettres séparées) et ainsi l’enfant peut créer sa lecture.
De plus, l’enfant peut toucher la lettre. L’enfant peut ainsi voir, toucher, écouter la lettre. Ce
qui est important. Il est flagrant que quand on rentre dans une école Montessori, il y a un
calme impressionnant, pas de colère. Les instits ne devaient pas crier, hausser la voix et les
enfants ne crient pas. Cela est apaisant. Elle essaie, en maintenant le calme des adultes de
garder un cadre serein, pas d’agitation. C’est pourquoi elle avait demandé des mobiliers légers
et un revêtement du sol afin d’insonoriser les salles. Les enfants doivent apprendre à remettre
les objets à sa place. Les objets sont un seul exemplaire pour que les enfants apprennent à
attendre leur tour et remettre les objets à leur place afin que le prochain le trouve. Une fois
ceci acquis, Montessori dit : « il est impressionnant de voir que les enfants manifestent une
bonne concentration ». Les instits doivent encourager les enfants. Le but de l’éducation n’est
pas de faire des enfants qui appartiendront à l’élite social mais de créer des enfants équilibrés
qui seront faire face aux problèmes. Ainsi diminuer la violence surtout au niveau de la
délinquance. Le but de l’éducation est donc de réduire la violence au sein de la société et
même entre les différents pays.
Le matériel pédagogique. Il doit répondre à divers paramètres, à aiguiser les
sens des enfants. Les enfants doivent pouvoir reconnaître les formes, les sons, les poids, les
dimensions, les températures. Il faut que l’enfant soit sensible à chaque qualité de l’objet afin
de dégager des concepts. Donc c’est par le concret que l’on arrive à l’abstrait. Elle conçoit un
matériel pédagogique plus élaboré que le jeu des emboîtements. L’adulte doit être là pour le
diriger mais pas pour lui donner la réponse. Le matériel pédagogique à beaucoup
d’importance pour Montessori. Il subsiste dans le monde entier des écoles Montessori.
Aujourd’hui beaucoup de ces écoles sont USA et majoritairement en Inde.
SECTION 2 : LE SYSTEME EDUCATIF ITALIEN DE NOS JOURS
L’Italie est républicaine parlementaire, démocrate. C’est un pays densément
peuplé. Son PIB pour l’éducation est environ équivalent à celui de la France. La nouvelle
éducation est environ équivalente à celui de la France et de même pour le système éducatif car
dans l’enseignement public les enseignants sont des fonctionnaires.
En 1948, après la chute, il y a une réforme dans le système éducatif. Des accords du Latran ne
sont pas complètement abolit mais infléchit car l’église catholique est séparée de l’état mais la
religion reste très ancrée. Les traces de l’église vont demeurer longtemps dans les familles.
En 1989, il y a une grande réforme en Italie. Deux ministres se partagent le pouvoir. Le
ministre de l’instruction publique qui a sous son bras l’instruction maternelle, primaire,
collège et lycée et le ministre de l’université, de la recherche scientifique et technologique. Le
ministre de l’instruction publique assure la planification, la supervision des établissements
scolaires et met en œuvre des directives nationales sur les plans nationaux, régionaux et
provinciaux. L’intendance régionale est dirigée par un surintendant. Les régions sont
responsables de l’enseignement, de l’orientation professionnelle. Les universités dépendent
directement du niveau national.
Les mises en œuvre peuvent être particulières. L’Italie a une caractéristique importante. C’est
que les handicapés sont complètement intégrés dans la vie scolaire de l’établissement
seulement l’effectif est réduit quand il y a un enfant handicapé dans une classe. C’est une
volonté qui est affirmée par la politique.
Déroulement de l’enseignement : l’enseignement préscolaire. Montessori a
laissé des traces. L’objectif des écoles maternelles demeure toujours de participer au
développement personnel de l’enfant. L’autonomie de l’enfant est toujours rappelée. Les
établissements scolaires peuvent dépendre de l’état, de la municipalité ou d’établissement laïc
ou confessionnal. Depuis la réforme 2002, les enfants peuvent être accueillis à partir de 2 ans
et demi mais il y a une entrée de très forte demande et surtout à partir de 4 ans, la scolarisation
des enfants est proche de 100%. Le système veut que les instits gardent un même groupe
d’enfants pendant trois ans puis changent au bout de trois ans. Les effectifs varient selon qu’il
y ait un enfant handicapé ou pas.
La période de la scolarité obligatoire. Elle comprend les cinq années d’école
primaire et les trois années de l’enseignement secondaire inférieur.
L’école primaire : elle comprend deux cycles, le premier est de deux ans et le
deuxième de trois ans. Les enseignements deviennent spécialisés en plus des enseignants. Il y
a des enseignants scientifiques, sciences sociales, de lettres. Il y a trois ou quatre enseignants
par classe mais ils gardent la classe pendant la durée du cycle (trois ans).
Depuis la réforme de 2002, l’école obligatoire a été avancée. Maintenant l’école est
obligatoire à partir de cinq ans au lieu de 6ans. Les horaires sont environ équivalents à ceux
de la France car il y en 27 heures. Même principe pour l’effectif qu’en maternelle. Il n’y a pas
d’évaluation chiffrée mais des appréciations. Elles portent moins sur le travail que sur
l’adaptabilité, sa volonté. La deuxième partie est obligatoire. Il y a un enseignant titulaire
d’une classe. Un enseignant garde une classe trois ans.
Depuis 1977, le sujet de notation est remplacé par des appréciations trimestrielles portant sur
l’enfant. A la fin, il y a un certificat d’étude de l’enseignement secondaire inférieur.
L’enseignement post obligatoire. Il y a des lycées artistiques, des écoles
professionnelles qui scolarisent 20% des élèves.
Depuis 2002, les écoles professionnelles dépendent des régions. Ses études sont sanctionnées
par la maturité : les examens ne fonctionnent pas comme notre bac. Il y a trois épreuves
écrites et trois épreuves orales.
L’université ne pratique pas de sélection, surtout les universités multidisciplinaires acceptent
énormément de monde. L’effectif est énorme. Le fonctionnement se fait par cours magistral.
Au bout de 5-6 ans, les étudiants obtiennent un certificat de suivi de cours : la lauréat. Mais ce
certificat a peu de valeurs car il ne correspond pas à un examen de compétences. Mais il y a
aussi un examen appelé : l’habilitation organisé par l’état, l’autorité publique. C’est un
examen beaucoup plus sélectif. Il y a un véritable prix sur le marché du travail. Ce système
vaut pour tout type d’enseignement. Mais il existe un enseignement privé souvent catholique
qui est reconnu par l’état. Cet enseignement prépare à des diplômes, est moins chargé mais
plus d’encadrement. On peut alors évaluer les étudiants et à la sortie ils ont acquis plus de
formation. Depuis la réforme de 2002, le caractère pédagogique a été renforcé.
Les enseignants sont recrutés à bac plus trois et ils reçoivent quatre ans de formation, deux
ans de formation en institut (théorique) et deux ans en formation de stage. Le caractère
pédagogique est renforcé. Il y a 10% des élèves, moins qu’en France mais l’enseignement
public n’est pas laïc comme en France. Les élèves reçoivent un enseignement religieux
catholique.
Des dispenses peuvent être accordées sur demande et cela malgré le concordat de 1984 qui dit
que la religion catholique n’est plus religion d’état. Dans le système italien, une partie des
impôts sur le revenu peut être accordé à des religions de son choix. L’église catholique a
beaucoup de revenu historique ancré. L’église catholique a des charges envers la société qui
sont tout de même différentes. Le mariage catholique a des valeurs civiles en Italie.
En 1970, le divorce devient possible en Italie. L’avortement a été légalisé à peut près à la
même époque que la France.
Avec l’immigration, il a fallut écrémer. On a construit une grande mosquée. Pendant
longtemps, la France était une terre d’immigration, les musulmans sont venus en Italie en tant
que clandestins. Il est donc difficile de reconnaître des droits à des gens qui ne sont pas
reconnus statistiquement.
L’Italie a été traditionnellement un des pays de grande fécondité puis il y a eu un grand
renversement et aujourd’hui l’Italie est le pays ayant le taux de fécondité le plus bas.
Pédagogie : ensemble des pratiques réfléchies pour assurer une fonction éducative. C’est la
somme de la théorie et de la pratique par la même personne, sur la même personne.
Pédagogue : praticien-théoricien de l’action éducative. Il cherche à conjoindre la théorie et
la pratique à partir de sa propre action.
COURANT MAIEUTIQUE
Grèce Antique
Enseignement conçu avec un maître et quelques élèves, enseignement oral uniquement, basé
sur le dialogue, sur l’échange entre maître et élève.
Postulat de base : tout élève sait des choses. Le rôle du maître est de faire que l’élève prenne
conscience de ce qu’il sait, qu’il y mette de l’ordre et ensuite, il doit asseoir ses
connaissances.
L’élève ne fait pas de fautes mais des erreurs.
Le pouvoir est partagé.
Savoir
Enseignant
Elève
COURANT SCOLASTIQUE
Moyen-âge
Postulat de base : l’élève ne sait rien. Le savoir, c’est le maître : le rôle du maître est de
transmettre un savoir, de transmettre à l’identique, l’élève n’a pas à réfléchir.
On ne discute pas. On enseigne les textes sacrés.
Evaluation : restituer à l’identique ce que le maître a dit.
C’est le professeur qui a le pouvoir (estrade, baguettes=symboles d’autorité).
L’élève commet des fautes et comme il y a des fautes, on punit.
L’enseignement fait travailler la mémoire : apprendre par cœur, pas de réflexion.
Savoir
Elève
Maître
LE SENSUALISME
Renaissance puis 18ème siècle
Opposition avec le courant scolastique.
S’appuie sur ce qu’il y a autour de l’homme : on observe la nature et on apprend.
Jean-Jacques Rousseau : Emile ou de l’éducation (18ème siècle)
Pour lui, l’enfant doit apprendre par lui-même et c’est ensuite, à l’adolescence, une fois qu’il
a acquis l’esprit critique qu’il faut lui mettre entre les mains le livre et l’écriture : dès lors, il
intègrera la vie sociale.
L’enfant doit être retiré à ses parents et pris en charge par un éducateur.
Grande importance du travail manuel.
L’enseignement part de l’observation.
Pour lui, comme pour Voltaire, l’école doit être réservée à une élite.
19ème et 20ème siècles
Docteur Itard
Enfant sauvage de l’Aveyron
Enfant de 6 ans, ne se déplace qu’à quatre pattes, ne parle pas, crie…Ce médecin va l’élever,
va essayer de l’éduquer, de lui apprendre la vie sociale, de le faire parler.
Le développement de l’enfant passe par des stades.
Mouvement d’éducation nouvelle : « école active »
fin 19ème et début 20ème siècle
Prône la participation active de l’enfant à sa propre formation. Cette pédagogie part de leurs
centres d’intérêt, essaie de susciter la coopération plutôt que la compétition et privilégie la
découverte à l’exposé. Elle tient compte des rythmes de développement de l’enfant et es
attentive à l’acquisition des savoirs, à l’accumulation des connaissances et à l’épanouissement
de la personnalité. Ces concepts découlent des observations scientifiques, psychologiques et
sociologiques de l’époque et de la connaissance de plus en plus approfondie des enfants.
Elle prône aussi une inversion du rapport adulte-enfant (c’est donc nouveau malgré le siècle
d’existence…).
Idées fondamentales communes à tous les pédagogues de cette école nouvelle :
 Attachés aux valeurs de l’expérience et à l’idéal naturel ;
 Acte pédagogique doit répondre aux besoins et intérêts de l’enfant ;
 Susciter la coopération dans la vie de groupe ;
 Prendre en compte et développer la personnalité de l’enfant dans sa globalité.
Mais différences existent tout de même entre les travaux.
Maria Montessori
(1870-1952)
Première femme médecin en Italie. Elle commence par s’occuper d’enfants handicapés
mentaux et comprend vite que leurs problèmes ne sont pas seulement médicaux mais aussi
éducatifs et environnementaux. Découvre les travaux de Itard.
2 principes importants :
 Le devoir du maître est d’aider et non de juger.
 Le véritable travail mental n’épuise pas mais nourrit l’esprit.
Elle croit aux ressources sous-jacentes de l’enfant qui sait quand il a besoin d’apprendre. Pour
elle, écouter l’enfant est une façon de sauver l’humanité.
Elle crée la « Maison des enfants » à Rome en 1906 : enfants normaux de quartiers pauvres.
En pédagogie, on peut dire que c’est de la « banlieue » que viennent les solutions qui vont
ensuite profiter à tous les enfants.
Observe des phénomènes quand elle met en présence d’enfant le matériel qu’elle avait conçu
pour les enfants déficients :
 La nécessaire répétition de l’exercice : un enfant de 3 ans répète interminablement le
même exercice avec le même matériel sans progrès dans la rapidité d’exécution ni dans
l’habileté. Il est imperturbable et très concentré.
 Le libre choix et l’amour de l’ordre : les enfants sont capables de choisir ce qui les
intéresse parmi le matériel pédagogique et ce choix se traduit par une recrudescence
d’activités. Les enfants s’épanouissent à tenir leur classe en ordre.
 Le choix des jeux : l’enfant finira toujours par préférer une activité utile à son
développement qu’un jeu simplement amusant.
 Les enfants ont un sens étonnant de la discipline que Maria Montessori pense être une
conséquence de la liberté.
A partir de là, elle met en place la pédagogie scientifique dont les grandes lignes sont :
1) Le libre choix : Les enfants décident seuls de manipuler tel ou tel matériel
pédagogique. La seule obligation est de ranger le matériel à une place déterminée en fin de
travail, la liberté s’arrête dans le souci du respect de la vie de groupe. Chaque matériel est en
un seul exemplaire, cette notion met donc l’enfant en relation avec ses besoins présents et les
caractéristiques de son âge.
Cela implique - la répétition : même travail autant de fois qu’il le veut et cela doit être
respecté.
- la concentration : capacité spontanée qui témoigne à l’extérieur d’un
développement intérieur.
- la volonté : l’activité est initiée par la volonté de l’enfant et non par celle de
l’enseignant. L’élaboration de volonté est lente.
- l’autodiscipline : va de paire avec le liberté. L’adulte ne doit pas chercher à
obtenir la discipline par la contrainte.
2) L’esprit absorbant : C’est l’aptitude à apprendre qui caractérise le petit
Enfant. Il absorbe le monde qui l’entoure et l’analyse ensuite.
3) Les périodes sensibles : périodes au cours desquelles l’enfant montre une
sensibilité particulière à quelque chose, développe plus facilement certaines aptitudes et
s’intéresse plus intensément à certains exercices. Périodes limitées dans le temps et ne
concernent l’acquisition que d’un seul caractère déterminé. Tous les enfants présentent les
mêmes périodes sensibles mais pas forcément au même âge ni avec la même intensité. Mais
lorsque la période est passée, les acquisitions ne se feront qu’au prix d’efforts et de fatigue.
Enseignement de l’écriture (sous la pression des parents car au départ, elle pense comme tout
le monde que l’enfant ne doit pas apprendre à lire avant 6 ans) : elle invite d’abord les enfants
à suivre le contour des lettres du bout du doigt dans le sens de l’écriture et en donnant le son
de la lettre. Puis, pendant 6 mois, les enfants consacrent toute leur énergie à tracer des lettres.
Enfin, certains font le lien entre sons et lettres et commencent à composer des mots.
Pour Maria Montessori, le maître est un médiateur (≠ du « transmetteur » traditionnel). La
maîtresse n’est plus un adulte voulant dominer l’enfant, elle est un trait d’union entre le
matériel et l’enfant. Elle respecte le rythme : c’est prendre les gens là où ils en sont pour les
aider à progresser.
Sa devise « Aide moi à faire tout seul » : fondement d’une pédagogie de l’autonomie. Ce
n’est pas un don, elle se met en place petit à petit dans l’éducation et par l’action de
l’éducateur.
Maria Montessori et le mouvement de l’école active : il existait déjà quand elle débute en
pédagogie. Les pôles principaux de la pédagogie de Maria Montessori portent sur l’ambiance
et sur la relation pédagogique :
 L’environnement doit être préparé pour l’enfant car il constitue le centre de ses
décisions et de son apprentissage.
 Accent mis sur le développement des 5 sens (spécifique à cet auteur).
 Développement de l’enfant passe d’abord par l’éducation des 5 sens et l’activité
individuelle et ensuite viennent l’abstraction et le travail en commun.
 Moyens pédagogiques proposés : travail individualisé, libre choix, abolition des
récompenses et punitions.
Maria Montessori a une conception tendant vers l’idéalisme et le spiritualisme de l’éducation
(≠ Decroly : matérialisme). Le sens religieux est présent, toutes confessions confondues, dans
sa conception de l’éducation.
Pour elle, l’école traditionnelle interdit la coopération et l’entraide et donc favorise l’égoïsme
et l’individualisme (par les examens et programmes).
Les écoles Montessori sont privées : participation personnelle y compris financière des
familles et dévouement des éducateurs. Cette pédagogie répond aux objectifs de l’éducation
nationale et propose des solutions aux problèmes de l’école (hétérogénéité des publics,
rythmes d’apprentissage ou développement de la citoyenneté).
Mais cette méthode n’est pas l’apanage des « écoles Montessori » car héritage de Maria
Montessori dans beaucoup d’écoles publiques (surtout en maternelle et dans les premières
classes de l’école élémentaire) :
 Adaptation du mobilier et outils à la taille des enfants ;
 Organisation de la classe en « coins » dédiés à des activités précises ;
 Stimulation de tous les sens dès le plus jeune âge avec des activités ciblées ;
 Présence d’un matériel adapté à la progression de chaque enfant et avec lequel il peut,
tout en jouant, effectuer des acquisitions fondamentales ;
 Utilisation de puzzles de lettres et de syllabes pour accéder à l’écriture ;
 Insistance sur l’apprentissage de la concentration avec moments spécifiques ;
 Souci de favoriser l’attention de l’enfant dans toute activité ;
 Liberté laissée aux enfants de choisir des activités parmi des propositions.
Edouard Claparède
(1873-1940)
Médecin et psychologue suisse qui fait partie aussi du mouvement de l’école active mais il
parle plutôt d’ « école fonctionnelle ».
Une pédagogie active ne doit pas uniquement privilégier le mouvement, la manipulation,
l’expérience et la participation même si cela fait partie de son fondement. Elle est active si
elle réponde à un besoin : tout acte pédagogique doit être une réponse, dans ce cas il est
« actif » même si les élèves ne font qu’écouter.
L’éducation fonctionnelle est fondée sur les besoins de l’enfant qui est toujours à l’origine de
l’activité pratiquée. Le principes de cette école sont les grandes lois de conduite et de
développement de tout organisme vivant : loi du besoin, de l’intérêt, de tâtonnement.
Le besoin à l’école peut être susciter par le jeu car celui-ci va fournir des mobiles d’action : le
jeu est le pont reliant la vie et l’école.
Comme pour Maria Montessori, l’action a toujours pour fonction de répondre à un besoin
organique ou intellectuel.
John Dewey
(1859-1952)
Psychologue et pédagogue américain.
Il énonce des principes proches de ceux des européens qui font appel aux notions d’activité,
de besoin, d’intérêt et de liberté de l’enfant. L’école doit répondre à la curiosité naturelle de
l’enfant et l’apprentissage découler d’activités qui l’intéressent.
Activités axées sur travaux manuels et la vie sociale qui doivent remplacer les exercices
imposés.
Substituer à l’autorité et à la discipline la motivation et l’effort individuel. L’enseignement
doit contribuer à améliorer la vie communautaire.
Pédagogie de Dewey repose sur 3 idées principales :
 Sa dimension « génétique » : l’enfant ne doit pas être éduqué du dehors, il doit s’élever
du dedans. Il doit se former et non recevoir une empreinte.
 Sa dimension « fonctionnelle » : cf Claparède.
 Sa dimension « sociale » : placer l’enfant dans des conditions de milieu faisant appel à
ses instincts sociaux. L’école devient une société en miniature. Les élèves collaborent
et s’entraident.
Dewey a beaucoup influencé Freinet.
Adolphe Ferrière
(1879-1960)
Le système éducatif à l’époque maintient les élèves dans une dépendance totale vis-à-vis de la
société des adultes. Il souhaite encourager l’autonomie des enfants et instaurer avec eux un
rapport fondé sur la confiance. Pour cela, préconise le respecte de l’activité spontanée de
l’enfant et de faire de l’affrontement au monde réel le monde de l’éducation.
Rudolph Steiner
(1861-1925)
Philosophe et savant autrichien. Prend part aussi au mouvement de l’école nouvelle.
Différence avec Dewey ou Montessori : Le développement de l’enfant se conçoit comme une
succession de phases évolutives et de métamorphoses par périodes de 7 années. Tâche du
pédagogue : harmonisation de la personnalité, méthodes d’apprentissage variables selon les
périodes.
Ecoles centrées sur l’enfant où les enfants apprennent ensemble, sans notation ni
redoublement.
Le développement de l’enfant oriente le programme et la méthode d’enseignement.
Formation de la personnalité de l’élève dans sa globalité (égale importance des différentes
matières).
Parentes participent à la vie de l’école de différentes manières.
Steiner marque sa différence par le style pédagogique (cours magistraux, professeur
principal….) et par l’importance des activités spirituelles (contes…).
Ovide Decroly
(1871-1932)
Neuropsychiatre belge. Fait partie du mouvement de l’école nouvelle. Elabore une méthode
éducative se voulant adaptée aux besoins et intérêts des enfants.
Idées dominantes :
 L’enseignement doit répondre aux centres d’intérêts de l’enfant afin d’entretenir la
motivation (connaissances à acquérir organisées par thème, grandes places aux jeux
éducatifs et activités manuelles). Enseignement doit tenir compte de l’environnement
socioculturel de l’enfant.
 L’enseignement doit être globalisé : image générale du sujet à traiter avant d’aborder
les détails abstraits et les particularités (sujet utilisé dans toutes les matières). Il
appelle cela « fonction de globalisation ».
Moyens :
 La classe-atelier : travail libre c’est-à-dire ni suggéré ni guidé et qui permet la
véritable expérimentation et le droit à l’erreur.
 L’ouverture sur la nature : enfant doit être attentif aux cycles naturels, subir leur
influence.
 Le programme : ancré dans la vie quotidienne. Classe homogènes (facilitent
l’application du programme), l’activité spontanée, personnelle et créative de l’enfant
est stimulée.
Decroly cherche l’épanouissement de la personnalité de l’enfant dans différents domaines :
affectif, intellectuel, artistique et social.
Un des objectifs de son programme : faire de l’enfant un être social conscient de ses droits, de
ses obligations et de ses devoirs.
C’est un partisan de l’individualisation de l’enseignement, mais il prône une éducation à la vie
en groupe par jeux et travail en commun. Pour lui aussi l’école est une société en miniature
(cf Dewey).
Il est le précurseur de la méthode globale pour la lecture.
Célestin Freinet
(1896-1966)
Educateur français. Fait également partie du mouvement de l’éducation nouvelle.
Fondateur de la Coopérative de l’enseignement laïque et d’une école expérimentale dans les
années 20 : développe une pédagogie basée sur les méthodes actives et la libre expression de
l’enfant (=école moderne française).
Son but est de faire retrouver le goût du travail à l’école. Il est convaincu que les enfants ont
envie de travailler. Il cherche une méthode pour susciter la curiosité de ses élèves, pour les
mobiliser, pour les motiver.
Le point de départ de Freinet, si les enfants s’ennuient à l’école, c’est parce qu’on ne les fait
pas assez travailler : le maître travaille pendant que les élèves écoutent. Alors, Freinet affirme
qu’il faut mettre les élèves et au travail et leur donner des tâches qui ont du sens
(investissement de l’élève). La classe évolue vers l’atelier, vers le laboratoire.
Il faut donner un sens au savoir par une activité collective, mais il faut être attentif à la
progression et aux apprentissages de chacun.
L’instruction est obligatoire mais l’apprentissage ne se décrète pas : « On ne peut pas faire
boire un cheval qui n’a pas soif ». L’enseignant ne peut se contenter d’attendre mais il doit
faire naître le désir de savoir, créer des situations où les savoirs deviennent des réponses à des
questions.
« L’art de faire émerger les questions et d’accompagner les élèves dans la recherche des
réponses » , voilà ce que signifie enseigner pour Freinet.
Il propose de concilier les exigences de la cohabitation sociale et de l’épanouissement de la
liberté. Il s’oppose à l’éducation traditionnelle, il prône donc une méthode naturelle
favorisant le développement harmonieux de l’individu dans son milieu.
Principes de cette méthode : motivation, donner du sens, expression, socialisation et
tâtonnement expérimental.
Pour lui, tout comme pour Dewey, Montessori ou Decroly, le besoin est le premier critère sur
lequel doit se fonder le travail éducatif. Pivot de la méthode naturelle : expérience c’est-à-dire
plaisir et pouvoir d’agir. L’éducation est là pour aider l’enfant à faire ses expériences en lui
fournissant l’espace, le matériel et les modèles nécessaires et en l’incitant à adopter une
attitude de recherche.
Pour cela, il propose un ensemble de moyens qu’il appelle « techniques d’actions » : tout ce
qui concerne l’expression libre, la vie de travail et le travail sur la vie, le besoin de connaître
et de classer. C’est le groupe qui est le lieu d’emploi de toutes ces techniques.
Freinet parle de « vie coopérative ». Le conseil de coopérative a en charge l’organisation du
travail, son suivi et la vérification de son achèvement, la régulation de vie de groupe dans la
classe et l’école : gestion du fonctionnement matériel de la classe et élaboration du règlement
intérieur.
Il est très attaché à la personnalisation des apprentissages. La pédagogie est centrée sur
l’enfant qui peut travailler à son rythme, il est acteur de ses apprentissages. L’adulte ne
jalonne pas son parcours mais évalue chaque difficulté, posant chaque obstacle dans une
progression. Freinet rejette les manuels : apprentissage de la lecture à partir de livres écrits par
les enfants eux-mêmes, mise en place de correspondance interscolaire et de journaux
scolaires. Il introduit l’imprimerie dans la classe. Tout cela entretient la motivation chez les
enfants.
Apprentissages collectifs et apprentissages individuels :
Apport important de Freinet est qu’il arrive à articuler un souci permanent de finalisation des
apprentissages dans des activités collectives (motivation et donner du sens) avec la volonté de
faire progresser chacun et de garantir ses acquisitions.
Le risque est que la tâche devienne prioritaire par rapport aux apprentissages individuels. De
plus, tout groupe qui a une tâche à réaliser va à « l’économie », en marginalisant les élèves
jugés malhabiles ou incompétents, c’est-à-dire que quand il s’agit de produire vite et bien,
l’apprentissage est un détour inacceptable. Il n’est pas question non plus de laisser les élèves
en difficulté de côté sous prétexte que leur participation à la tâche compromettrait la qualité
du résultat. D’où la mise en place du système des brevets individuels : tous les élèves doivent
passer des brevets obligatoires et travailler individuellement à leur préparation.
Deux grands types d’articulation du couple finalisation / apprentissage :
 La juxtaposition des deux sous la responsabilité du maître et lui seul ;
 L’identification d’objectifs-obstacles (terme de pédagogue) : placer l’objectif au point
de départ de la démarche du maître même s’il n’apparaît pas comme tel au point de
départ de la démarche de l’élève. Il est possible que les obstacles soient différents pour
chaque élève mais l’important est que chacun rencontre un obstacle à sa mesure dans
la tâche collective et que le maître l’aide à s’attacher à cet obstacle pour pouvoir, par
sa progression personnelle, participer au travail commun.
Jusqu’en 1991, les écoles Freinet étaient privées. A partir de cette date, elles intègrent
l’Education Nationale. Mais le mouvement de l’ « école moderne » rayonne mondialement.
Alexandra Neil
(1883-1973)
Les libres enfants de Summerhill
Courant non directif en Angleterre. Les enfants décident de tout : du programme, s’ils vont ou
non à l’école, du professeur qu’ils vont avoir.
L’enfant revient un jour ou l’autre vers l’école et quand il le fait, il est vraiment motivé.
Les seuls interdits de l’école sont en rapport avec la sexualité.
Aujourd’hui, l’école ne s’adresse pas uniquement aux enfants mais aussi aux adultes.
COMENIUS, L’UNIVERSALISME PEDAGOGIQUE
L'expérience de toute une vie
Comenius n’a jamais cesse d’enseigner de de diriger des ecoles, tout en redigeant une oeuvre
considerable. Sa pensée lie fortement la reflexion sur le finalites educatives et les methodes
qui en decoulent et qu’il avait experimentees. L’ecole est un “atelier d’humanite”, dont le
projet est de faire l’union et le bonheur de tous. La somme de sa reflexion pedagogique (opera
didactica omnia) parut en 1657 en latin “pour que tous puissent la lire”. Elle s’ouvrait par La
grande didactique ou l’art universel d’enseigner a tous, dont l’essentiel avait ete ecrit en
tcheque des 1628.
Des fondements métaphysiques et religieux
L’homme a été créé a l’image de Dieu. Le but de l'éducation est de diminuer la distance qui le
sépare de son createur, en acquérant le maximum de connaissances et de techniques et en
apprenant a vivre selon la morale et la religion. Malgre la chute originelle, la nature a depose
en l’homme les semences du Bien et du Mal qu’il faut encourager et developper. Cette vie est
la preparation de la vie eternelle et “ce monde-ci notre seminaire, notre nourrice, notre ecole
vers un au-dela ou nous serons envoyes une fois les classes terminees.” C’est a l’homme, a
qui Dieu a a accordé la liberte et la raison, de realiser sa condition d’homme: pour cela il a
besoin d’etre forme, car “il n’a d’inné que la pure attitude”.
Une méthode systématique et universelle
Le même optimisme soutient l'édification du système: “comment enseigner et apprendre de
telle sorte qu’il soit impossible de ne pas reussir. ”En desendant jusqu’aux questions les plus
concretes, Comenius detaille les conditions de cette reussite: l’organisation de l’ecole et des
connaissances, la discipline, la formation des maitres, le role du materiel et des livres, tout
doit etre reflechi et reformé. L’un des pricipes fondamentaux est la conaissance du
developement cognitif de l’enfant, et la correspondance entre son mode d'appréhension du
monde et l’ordre des connaissances enseignées : on fera passer l’esprit du sensible a l'abstrait
en exercant d’abord “les sens”...., puis la memoire, ensuite l’intellect, ensuite le ,jugement”.
Comenius fait une large place a l’autonomie de l’eleve et preconise l’aide mutuelle. La
motivation est essentielle: pas de progres sans “ un réel plaisir de l’esprit”. Une discipline
rigoureuse est necessaire, mais toute violence est bannie. Enfin, parce que tous les hommes
sans exception ont vocation a une vie eclairée , l’ecole sera ouverte a tous, riches ou
pauvres, filles et garcons, esprits doues ou faibles
Comenius, humaniste passionné: sa pensée est cosmopolite et sa vie un perpétuel voyage: il
parcourt l’Europe de la Pologne a l’Angleterre pour l’etudier, fonder des ecoles, ravailler a
l’avenement de la paix et de la cooperation entre les peuples. Il prône l’apprentissage des
langues étrangères et en fournit des méthodes.
Le code Soleil
L’auteur du code Soleil est Joseph Soleil, d’où son nom.
Les principes sont toujours les mêmes mais adaptés aux évolutions de l’Education Nationale,
car ce métier est en constante évolution : ils montrent un attachement à l’enseignement public
et laïque.
1. Les enseignants contribuent à un triple objectif assigné au système éducatif :
o Former l’Homme
o Le Travailleur
o Le Citoyen
Ce sont des finalités ambitieuses qui s’inscrivent dans le cadre de l’éducation permanente. Si
l’éducation ne peut pas tout, elle est le moyen de donner à tous les enfants, quelle que soit leur
diversité, d’aller au maximum de leurs potentialités.
Pour satisfaire aux exigences suivantes :
o Dominer leur enseignement afin de pouvoir le transmettre.
o Avoir de l’enfant une connaissance effective, tant humaine que scientifique.
o Avoir une claire conscience des objectifs des programmes.
o Etre ouverts à la vie et au milieu qui les entourent et s’y intégrer.
Les maîtres doivent :
o Donner aux enfants les matériaux de la connaissance
o Eveiller leur intelligence, leur sensibilité, leur raison.
o Amener tous les jeunes en situation d’accéder à la culture.
o Développer l’exercice correct de la pensée et du raisonnement sûr, le sens critique,
l’idée de responsabilité et de respect de l’homme, la recherche d’une attitude exigeante
envers soi-même et son travail.
Leur intervention est complémentaire de la famille. Leur rôle est double :
o Donner les instruments de la connaissance et les moyens de se les approprier.
o L’aider à devenir un Homme, au plein sens du terme.
2. Enseignants de l’école publique, école laïque, ils enseignent ce qui élève et unit les
hommes et se refusent à être, de quelque manière que ce soit, les propagandistes d’une
conception partisane.
Ils veulent :
o Contribuer à permettre à chaque enfant la plus grande réussite.
o Ouvrir la voie à l’acquisition d’attitudes et de conduites autonomes.
o Préparer les enfants à la vie en société.
o Former des citoyens actifs et maîtres de leur destin.
Ces responsabilités s’exercent en prenant appui sur les programmes définis par le MEN.
3. Dates repères :
 1881/1882 : loi organique instituant le cadre de l’enseignement laïque, gratuit et
obligatoire jusqu’à 13 ans.
 1887 : 1° instructions officielles définissant la philosophie de l’enseignement. « Elles
ouvrent hardiment les voies d’un enseignement moderne reposant sur la confiance
dans la nature humaine et en ses possibilités de perfectionnement. »
 1923 : Nouvelles instructions valables jusqu’en 1975.
 1936 : Prolongation de la scolarisation obligatoire jusqu’à 14 ans.
 1941 : Transformation des écoles primaires supérieures en collèges alignant leurs
programmes sur ceux des lycées, sans modifier le statut des maîtres.
 1947 : « Plan Langevin-Wallon » : seul projet de réforme qui s’attaquait à l’ensemble
des secteurs de l’enseignement. Même s’il n’a jamais été appliqué, il constitue une
référence en matière d’éducation.
Il avait un triple objectif : social, politique et humain. Il visait à une démocratisation effective
par :
o L’élévation du niveau culturel de l’ensemble de la nation.
o La valorisation technique, de l’intelligence pratique et des activités manuelles.
o L’affirmation de l’égale dignité de toutes les tâches sociales.
Il se donnait pour moyens :
o L’orientation à la place de la sélection.
o La culture générale comme base pour la professionnalisation.
o L’école comme diffusion de la culture.
Il renouvelait les structures :
o Maternelles de 3 à 7 ans
o Enseignement obligatoire jusqu’à 18 ans, découpé en 3 cycles :
1. 6 /7 à 11 ans : tronc commun
2.11 à 15 ans : orientation
3.15 à 18 ans : détermination.

1958 : prolongation de la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans.
 1959 : création des collèges d’enseignement secondaire, avec 3 filières.
Tous les enfants sont accueillis dans un même collège, mais suivent 3 filières étanches : ce
n’est pas encore un enseignement de masse :
o 6I : réservée aux élèves suffisamment matures pour suivre des méthodes similaires
à celles du lycée.
o 6II : enfants qui risqueraient de souffrir d’un trop grand changement et qui ont
besoin d’être soutenus.
o 6III : consolidation.
Cette discrimination cache une ségrégation sociale.
 1964 : création des I.U.T.
 1969 : Edgar FAURE fait voter la première loi d’orientation.
Initiatives sur le plan pédagogique :
o Modification de l’horaire hebdomadaire : 27 heures
o Introduction des méthodes actives.
o Introduction des mathématiques modernes à l’école élémentaire.
o Formation des maîtres en école élémentaire à l’école normale portée de 1 à 2 ans.
 1970/1971 : Formation continue en plus de la formation initiale pour les maîtres : 36
semaines sur toute la carrière.
 1975 : Réforme HABY : nouvelles instructions officielles.
 1989 : Nouvelle loi d’orientation :
o Enfant au cœur du système
o Création des cycles
o Ll
 1990 : Premiers IUFM, généralisés en 1991.
Les écoles
 Le Haut Moyen Age : les paroisses, les cathédrales, les monastères peuvent offrir des
petites écoles pour apprendre à lire le latin et à chanter pour les offices religieux.
 La Réforme protestante au XVIème siècle : pose le principe d’un accès par tous à la
lecture.
 XVIIè : Naissance des « petites écoles » sous l’impulsion des congrégations
religieuses, afin d’apprendre à lire, écrire, compter, plus éducation morale et religieuse.
Avec La SALLE, apprendre à lire en français et plus en latin.

Ancien Régime :
 les écoles rurales : enseignement des rudiments. Les maîtres sont des
ecclésiastiques ou des laïcs suivant les régions . Les maîtresses ne peuvent
enseigner qu’aux filles et leur salaire est inférieur de moitié. La salle de classe
est souvent le logement du maître. Application d’une méthodes individuelle,
s’adressant tour à tour à chacun des élèves. Hétérogénéité des élèves (âges très
différents), fréquentation irrégulière.
 les écoles urbaines : création d’un réseau d’écoles de pauvres permettant la
massification de l’enseignement élémentaire financée par les œuvres. On y
transmet le respect de l’ordre social et la religion catholique.
 Après la Révolution (1789) : Education influencée par les philosophes des Lumières
qui revendiquent le droit à la pratique de la liberté et de l’usage de la raison dans tous les
domaines en particulier l’éducation. Déclin des jésuites fin du 18ème. L’éducation devient
un devoir public, on défend l’apprentissage du français contre le latin, des sciences
expérimentales contre la rhétorique trop abstraite. Cependant, l’accès à la culture reste très
élitiste. CONDORCET distingue l’instruction (devoir de l’Etat) de l’éducation (devoir de
la famille). ROBESPIERRE et DANTON voient à travers l’école le moyen de faire des
hommes nouveaux.
 1833 : loi GUIZOT qui oblige chaque commune à ouvrir une école primaire de
garçons, publique ou « privée ». Ces écoles restent payantes sauf pour les pauvres et pas
obligatoires. Impose la méthode simultanée. Enseignement moral et religieux. Des maîtres
laïcs ou congréganistes peuvent enseigner dans les 2 types d’écoles. Salaire des
enseignants égal à 200 francs par an
 1863 : DURUY rappelle aux communes de plus de 500 habitants d’ouvrir une école de
filles et de garçons. Scolarité gratuite des enfants de familles pauvres. Meilleur formation
des maîtres. Salaire des enseignants au moins égal à 400 francs par an. Rétablit le concours
à l’école normale suivi de 3 ans de formation théorique et pratique.

1881 : Les lois de Jules FERRY
 Salles d’asile appelées « écoles maternelles » divisées en sections suivant l’âge des
enfants. Organisation pédagogique confiée à Pauline KERGOMARD qui leur
donne leur spécificité qu’elles ont encore aujourd’hui.
 Ecole primaire élémentaire gratuite. Les salaires des enseignants sont à la charge
des communes.
 1882 : Ecole primaire obligatoire et laïque pour les garçons et les filles de « 6 ans à 13
ans révolus ». Dès 11 ans, les bons élèves peuvent se présenter au certificat d’études
organisé de manière uniforme en France et quitter l’école en cas de réussite. L’instruction
religieuse ne fait plus partie des disciplines : les parents sont libres de la faire donner à
l’extérieur de l’école, le jeudi. L’enseignement primaire comprend l’ « instruction morale
et civique ».
L’enjeu de la laïcité se situe dans l’éducation des filles. En 1879, 20% des garçons sont
éduqués par des congréganistes contre 56% pour les filles. Pour enlever les filles à l’Eglise,
FERRY supprime le privilège des institutrices congréganistes qui pouvait enseigner sans
titre de capacité (avec seule une lettre délivrée par une autorité religieuse).
La scolarité obligatoire comprend :
 le cours préparatoire à 6 ans (CP)
 le cours élémentaire de 7 à 9 ans (CE1 et CE2),
 le cours moyen de 9 à 11 ans (CM1 et CM2),
 le cours supérieur de 11 à 13 ans.(CS1 et CS2)
L’enseignement vise un triple objectif :
 « l’éducation physique » pour « fortifier le corps ». L’école primaire doit
prédisposer les garçons « aux futurs travaux de l’ouvrier et du soldat » et aux filles
« aux soins du ménade et aux ouvrages de femmes »,
 « l’éducation intellectuelle » ne donne qu’ « un nombre limité de connaissances »
et un savoir pratique utile pour la vie. L’objectif est d’apprendre selon GREARD
« ce qu’il n’est pas permis d’ignorer » et que les enfants doivent sortir de l’école
avec « un petit trésor d’idées dont ils ont strictement besoin ».
 « l’éducation morale », la plus importante aux yeux de Ferry.
La fin des études primaires est sanctionnée par le certificat d’études primaire qui s’appuie
sur le programme du cours moyen et garantit les compétences en écriture (orthographe,
grammaire, calligraphie), en calcul et de références culturelles et morales communes à
l’ensemble de la nation. Les titulaires du certificat d’études peuvent continuer leurs
études : 2 ans de Cours Supérieur (CS) dans l’école élémentaire, puis 3 ans dans
l’Enseignement Primaire Supérieur (EPS) où l’on enseigne le physique, la chimie et les
sciences naturelles et initiation au travail du bois et au fer. Les EPS se tournent vers 1900
vers un enseignement général délaissant l’orientation professionnelle. La fin des études de
ce cycle sanctionne du certificat d’études primaires supérieurs, le brevet élémentaire, et le
brevet supérieur(obligatoire au concours d’entrée à l’ENG et l’ENF) pour les meilleurs.
 Cet ordre primaire a pour objectif de former des enseignants, des fonctionnaires, des
cadres subalternes, et des contremaîtres, autorise une certaine ascension sociale. La
caractéristique de l’ordre primaire est de ne jamais proposer un enseignement du latin qui
reste la discipline de distinction de l’ordre secondaire.
L’organisation scolaire des enfants des classes sociales favorisées (ordre secondaire) reste
payante et garde ses propres programmes. Les enfants commencent leur scolarité dans les
classes élémentaires de collèges et lycées (de la 11ème à la 7ème). Suivre une scolarité
secondaire suppose des études longues (7 ans) qui conduisent au baccalauréat et où le latin
joue un rôle prépondérant.

1904 : Emile COMBES : Loi interdisant tout enseignement aux congrégations.
 1926 : Les programmes des classes élémentaires du primaire et du secondaire sont
rendus similaires. Des passerelles entre le primaire et le secondaire sont aménagées, un bon
élève en primaire peut passer en 6ème , un bon élève de l’EPS peut passer en 4ème, en 3ème,
ou en 2nde.
 1936 : Jean ZAY rend la scolarité obligatoire jusqu’à 14 ans. Il rattache les classes
élémentaires du secondaire à l’enseignement du 1er degré et celles de l’EPS au second
degré et rend les programmes identiques de la 6ème à la 3ème.
 1959 : La loi DEBRE instaure entre l’Etat et les écoles privées, soit le « contrat
d’association » (prise en charge des salaires des enseignants, et dépenses de
fonctionnement, à condition d’accepter les programmes, horaires… du public), soit le
contrat simple. Le taux de scolarisation dans le privé est constant de l’ordre de 20%.

1963 : Mixité.

1970 : Eveil à l’école primaire (intérêt et activités de recherche des élèves).
 1981 : Création des zones d’éducation prioritaires (ZEP)  « donner plus à ceux qui
ont le moins » (discrimination positive). Critères : poids des élèves ayant au moins 2 ans de
retard au niveau de la 6ème, proportion d’élèves non francophones à l’école ou collège.
 1982 : Loi de décentralisation. Prise en charge des écoles par la commune
(construction, entretien, fonctionnement).

1989 : loi d'orientation sur l'éducation

1998 : Une année de scolarité en maternelle ou primaire coûte 24 700F

1999 : Scolarisation de presque tous les enfants de 3 à 6 ans. 35 % des enfants de 2 ans
Les collèges

APRES LA REVOLUTION (1789) : EDUCATION INFLUENCEE PAR LES PHILOSOPHES
DES LUMIERES QUI REVENDIQUENT LE DROIT A LA PRATIQUE DE LA LIBERTE ET DE
L’USAGE DE LA RAISON DANS TOUS LES DOMAINES EN PARTICULIER L’EDUCATION.
DECLIN DES JESUITES FIN DU 18EME. L’EDUCATION DEVIENT UN DEVOIR PUBLIC, ON
DEFEND L’APPRENTISSAGE DU FRANÇAIS CONTRE LE LATIN, DES SCIENCES
EXPERIMENTALES CONTRE LA RHETORIQUE TROP ABSTRAITE. CEPENDANT, L’ACCES A
LA CULTURE RESTE TRES ELITISTE. CONDORCET DISTINGUE L’INSTRUCTION (DEVOIR
DE L’ETAT) DE L’EDUCATION (DEVOIR DE LA FAMILLE). ROBESPIERRE ET DANTON
(« APRES LE PAIN, L’EDUCATION EST LE PREMIER BESOIN DU PEUPLE ») VOIENT A TRAVERS
L’ECOLE LE MOYEN DE FAIRE DES HOMMES NOUVEAUX. 1793 : RENONCIATION AU
MONOPOLE D’ETAT.
 1850 : Loi FALLOUX qui supprime le monopole d’état dans le secondaire (collèges
et lycées) permettant l’ouverture d’écoles privées dans le secondaire. La partition entre
école publique ou école privée ou libre fait, depuis cette loi partie du paysage scolaire
français.
 1867 : DURUY organise l’enseignement secondaire féminin destiné aux jeunes filles
de familles aisées.

1904 : Emile COMBES : Loi interdisant tout enseignement aux congrégations.
 1919 : Loi ASTIER créant les CAP pour les 14-18 ans et les écoles d’enseignement
technique.

1930 : Gratuité étendue à la 6ème puis progressivement à tout le secondaire

1933 : Création d’un examen d’entrée en 6ème. Disparition en 1956.
 1936 : Jean ZAY rend la scolarité obligatoire jusqu’à 14 ans. Il rattache les classes
élémentaires du secondaires à l’enseignement du 1er degré et celles de l’EPS au second
degré et rend les programmes identiques de la 6ème à la 3ème.
 1940-1944 : Les collèges sont réduits à une scolarité moderne de la 6 ème à la 3ème et
absorbent l’EPS dont l’ordre primaire était si fier.
 1959 : La loi DEBRE instaure entre l’Etat et les écoles privées, soit le « contrat
d’association » (prise en charge des salaires des enseignants, et dépenses de
fonctionnement, à condition d’accepter les programmes, horaires… du public), soit le
contrat simple. Le taux de scolarisation dans le privé est constant de l’ordre de 20%.
 1959 : Jean BERTHOIN allonge la scolarité obligatoire à 16 ans. Après l’école
primaire, 4 vois sont possibles :
 l’enseignement général long dans les collèges et les lycées classiques ou
modernes conduisant au baccalauréat,
 l’enseignement général court dans les CEG (nouveau nom pour les CC),
 l’enseignement professionnel long dans les lycées techniques conduisant au
baccalauréat de technicien,
 l’enseignement professionnel court dans les CET conduisant au CAP.
 1963 : Mixité. FOUCHET crée les CES (collèges d’enseignement secondaire
remplaçant le 1er cycle du lycée) réorganise les classes de la 6ème à la 3ème (1er cycle du
secondaire) :
 les 4 années divisées en cycle d’observation (6ème et 5ème) et cycle
d’orientation (4ème et 3ème), à l’issue duquel les élèves se répartissent entre
établissement général, technique et professionnel,
 ces 4 années peuvent se faire dans un CEG, dans un CES.
 pour les élèves en difficulté, 6ème et 5ème de transition et 4ème et 3ème
pratique (SEGPA : section d’enseignement et de préparation à
l’apprentissage).
 1968-1975 : 230 CES sont construits chaque année « un CES par jour », nouveaux
locaux, fonctionnels, construits au moindre coût et pas toujours sûrs (« les collèges
Pailleron »)
 11 JUILLET 1975 : LA REFORME RENE HABY QUI INSTITUE LE « COLLEGE UNIQUE »
EN FUSIONNANT LES CEG ET CES. TRANSFORMATION D’UNE ECOLE EN ORDRES EN UNE
ECOLE EN DEGRES. LE BEPC DISPARAIT (EVALUATION SUR DOSSIER). APRES LA 3EME
TOUS LES ETABLISSEMENTS PORTENT LE NOM DE LYCEES, Y COMPRIS LES COLLEGES
D’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE QUI DEVIENNENT DES LEP.
 1981-1989 : Echec scolaire d’un grand nombre d’élèves au collège. Grande
hétérogénéité à l’entrée au collège  inégalité des chances. Seulement 53% des collégiens
arrivent au lycée, 16% dans la vie active, 22% redoublent leur 6ème ou 5ème. 15% ont des
difficultés de lecture et d’écriture en 6ème  nécessité d’une rénovation avec mise en place
d’une pédagogie différenciée (tutorat).
 1981 : Création des zones d’éducation prioritaires (ZEP)  « donner plus à ceux qui
ont le moins » (discrimination positive). Critères : poids des élèves ayant au moins 2 ans de
retard au niveau de la 6ème, proportion d’élèves non francophones à l’école ou collège.
 1982 : Loi de décentralisation. Prise en charge des collèges par le département
(construction, entretien, fonctionnement).

1986 : Examen de fin de 3ème rétabli : brevet des collèges.
 1989 : Loi JOSPIN d’orientation sur l’éducation : « l’élève au centre du système
éducatif ». Toujours « 80% d’une classe d’âge au niveau bac » et « l’ensemble d’une classe
d’âge au minimum au niveau du CAP ou BEP ».

1996 : réorganisation des cycles au collège

1998 : Une année de scolarité au collège coûte 41 500F.
3.2 millions de collégiens
 1999 : Mesures pour le « collège des années 2000 » : prendre en considération des
élèves différents dans un collège pour tous, diversifier les méthodes d’enseignement pour
aiguiser l’appétit d’apprendre, mieux vivre dans la « maison collège ».
Livret d’accueil 6ème, bulletins trimestriels modifiés, livret de compétences,
1heure/semaine de « vie de classe », heures de soutien en maths et français, tuteur
LES LYCEES
 Après la Révolution (1789) : Education influencée par les philosophes des Lumières
qui revendiquent le droit à la pratique de la liberté et de l’usage de la raison dans tous les
domaines en particulier l’éducation. Déclin des jésuites fin du 18ème. L’éducation devient
un devoir public, on défend l’apprentissage du français contre le latin, des sciences
expérimentales contre la rhétorique trop abstraite. Cependant, l’accès à la culture reste très
élitiste. CONDORCET distingue l’instruction (devoir de l’Etat) de l’éducation (devoir de
la famille). ROBESPIERRE et DANTON voient à travers l’école le moyen de faire des
hommes nouveaux.
 1850 : Loi FALLOUX qui supprime le monopole d’état dans le secondaire (collèges
et lycées) permettant l’ouverture d’écoles privées dans le secondaire. La partition entre
école publique ou école privée ou libre fait, depuis cette loi partie du paysage scolaire
français.
 1867 : DURUY organise l’enseignement secondaire féminin destiné aux jeunes filles
de familles aisées.
 1902 : L’ordre secondaire est réformé et offre en seconde 4 vois possibles : une section
latin-grec (A), une section latin-langues (B), Une section latin-sciences (C), une section
langues-sciences (D) (ex voie moderne).

1904 : Emile COMBES : Loi interdisant tout enseignement aux congrégations.
 1919 : Loi ASTIER créant les CAP pour les 14-18 ans et les écoles d’enseignement
technique.
 1940-1944 : Le lycée devient le seul établissement à offrir une scolarité jusqu’à la
terminale et à préparer au baccalauréat.
 1959 : La loi DEBRE instaure entre l’Etat et les écoles privées, soit le « contrat
d’association » (prise en charge des salaires des enseignants, et dépenses de
fonctionnement, à condition d’accepter les programmes, horaires… du public), soit le
contrat simple. Le taux de scolarisation dans le privé est constant de l’ordre de 20%.
 1965 : Réforme du 2nd cycle du 2nd degré, réforme du bac : création du baccalauréat de
technicien ; les classes terminales de philosophie, sciences expérimentales et
mathématiques élémentaires sont remplacées par 4 séries générales : A (littéraire), B
(sciences économiques et sociales), C (mathématiques et physique), D (mathématiques et
biologie). 1 oral écrit et un oral français en 1ère. Parents au conseil d’administration.
Commence l’ère des parents « consommateurs ».
 1979 : Pour atténuer la difficulté du passage du collège au lycée, la classe de 2nde est
dite de détermination pour retarder l’heure du choix.
 1981 : Création des zones d’éducation prioritaires (ZEP)  « donner plus à ceux qui
ont le moins » (discrimination positive). Critères : poids des élèves ayant au moins 2 ans de
retard au niveau de la 6ème, proportion d’élèves non francophones à l’école ou collège.
 1982 : Loi de décentralisation. Prise en charge des lycées par la région (construction,
entretien, fonctionnement).
 1985 : Objectif de « 80% d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat en 2000 » J.P.
CHEVENEMENT. Création du baccalauréat professionnel.
 1989 : Loi JOSPIN d’orientation sur l’éducation : « l’élève au centre du système
éducatif ». Toujours « 80% d’une classe d’âge au niveau bac » et « l’ensemble d’une classe
d’âge au minimum au niveau du CAP ou BEP ».
 1993 : lycée technologique  STI (sciences et techniques industrielles), STL (sciences
et techniques de laboratoire), STT (sciences et technologie tertiaire), SMS (sciences
médico- sociales)

1998 : Une année de scolarité au lycée coûte de 48 000F à 61 700F
1.5 million d’élève au lycée
 1999 : « Le lycée du XXIème siècle ». Mise en place d’un « conseil de la vie
lycéenne » (CVL). En 2nde mise en place de « l’aide individualisée » pour les élèves en
difficultés (groupe de 8 élèves maxi-2heures/semaine)  réduction des horaires dans
certaines disciplines afin de mettre en place de nouveaux enseignements : éducation
civique, juridique et sociale ; ateliers d’expression artistique. En 1ère et terminale, « travaux
personnels encadrés » (TPE) 2heures/semaine

LA PEDAGOGIE DU MODELE
P.Guillaume (1926) : 1 pers. fait 1 act° , 1 autre fait la même.
 pb du degrè de similitude.
 immitat° immédiate?différée?
 act° simple : y a-t-il vraiment imitat°?Intention de celui qui imite.
 séparer acte d’imiter(= volontaire) et contagion(bailler par ex).
 pr lui imitat° tardive d’actes complexes.
Galifret-Gransun (cf txt) :
 imitat° de la représentat° qu’on a de l’acte d’autrui et qui ns permet de le comprendre.
 Peut ê l’imitat° d’1 phénomène : très précoce.
 Se situe ds les 1ers moments de l’apprentissage ex : écriture.
 D’ab. geste très imité , modelisé puis verbalisé (je monte , je descends...) et enfin
automatisation.
Fayol :
 Enft classe élémentaire doit pouvoir se représenter le pb , le mimer pr le résoudre.
F.Winnykamen(cf txt) :
 imitat° intelligente  reproduction mécanique.
 relat° duelle entre expert et novice : interaction des 2 sujets.
 choix délibéré  prise d’infos  imitation active , intelligente.
 A.vinter L’imitation chez lz nouveau-né (Delachaux 1985).
 J.Nadel Imitation et communication entre jeunes enfants (PUF 1986).
Fction d’apprentissage + fction de communication = imitation.
 on imite + volontiers celui qu’on aime bien.
 chez l’enft lorsque l’1 fait qqch tlm fait pareil : imitation simultanée.
 réciprocité de l’imitat°.
 Modèles : facilitation de l’accès aux notions de conservation;2 condit° : montrer et
justifier.Enft doit trouver par lui-même : pédagogie de la découverte.
 Acte d’intelligence.Enft se représente l’action à faire.Important de le faire verbaliser.
 Pédagogie constructiviste.Imitation = 1 des moyens que peut ut. l’enft pr construire son
savoir.3 types d’apprentissage :
- par coeur.
- par mimétisme.
- par situations-pb : I.O.
J.Bruner Savoir faire,savoir dire (PUF 1986).
On apprend tjrs ac 1 adulte : double fonction :
 aide cognitive : porte sur le savoir.
 aide conative : soutient l’enft , mise en act) pr aider l’enft à démarrer ou à terminer son
travail.
Quand et comment l’adulte aide-t-il l’enft?
Certains apprentissages st + modélisants que d’autres ex : langage.
UNE SCIENCE NOUVELLE: LA PSYCHOLOGIE DE L’ENFANT
Une science toute neuve:
La psychologie s’interesse au developpement de l’intelligence et se centre souvent sur
l’enfant retardé. De ces travaux decoulent une reflexion pedagogique et des theories qui
s’appliquent aux autres enfants. C’est la demarche de Binet( 1857-1911), fondateur de la
psychopedagogie et de la recherche pedagogique dans le 1er laboratoire francais de ce type,
inventeur de la docimologie et, avec Simon, des tests d’intelligence, utilises dans les classes
de perfectionnement pour les enfants inadaptés. C’est aussi celle du suisse Claparède,
medecin et biologiste, fondateur en 1912 a Geneve d’un institut de sciences de l’education,
tenant de “l’education fonctionnelle”, c’est a dire centrée sur les interets de l’enfant
(particulierement le jeu), a chaque etape de son developpement.
La psychologie du developpement:
2 noms dominent la periode: Jean PIAGET (1896-1980), biologiste et psychologue suisse
dont l’oeuvre, qui s’etand sur 60 ans, marqua profondement le siecle; et Henri WALLON
(1879-1962), docteur en medecine, philosophe marxiste et psychologue de l’enfant, qui, avec
le physicien Langevin, attachera son nom au projet de reforme de l’education en France a la
Liberation. Tous 2 ont pour point d’appui la psychologie descriptive et genetique et se placent
dans la tradition rousseauiste des stades de developpement. Mais ils observeront et decriront
ces stades avec rigueur, selon la methode experimentale.
Pour Piaget, les methodes educatives peuvent favoriser le developpement de l’enfantn a
condition qu’elles s’ajustent aux capacites d’assimilation a chaque stade d’elaboration des
structures cognitives.Pour Wallon, le developpement repose sur la rencontre de 2 facteurs:- le
biologique, lié a la maturation du systeme nerveux
- le social, lié a l’environnement physique et
humain de l’enfant. A l’education d’offrir a l’enfant la confrontation avec un terrain riche et
stimulant, d’associer l’affectif, la technique et l’intellectuel, d’accepter le conflit et les crises
formatrices. Plus que Piaget, Wallon inclut dans sa reflexion scientifique la dimension
philosophique et politique de la pedagogie.
Un philosophe de l’education:
John Dewey (1859-1952), fondateur et directeur de l’ecole-Laboratoire de l’université de
Chicago, eut aussi une influence capitale sur le mouvement de l’Education nouvelle. Sa
theorie educative est liée a la democratisation des societes. L’ecole doit etre un modele de vie
associative pour former des citoyens eclairés, car le developpement de la personne et celui de
la societe se commandent mutuellement. La pedagogie est fondée sur l’interet de l’eleve, son
activité au centre de la vie communautaire, dans une continuelle reconstruction de
l’experience.
L’ECOLE ET LA VIE SELON DEWEY:
- l’education est la vie.
- la pensée nait de l’experience
- l’activité manuelle ne doit pas etre isolée de l’activité intellectuelle
- la methode “progressiste” , n’a pas besoin d’une organisation materielle idéale.
Le maître à dominante pédagogique.
(Maître E )

Le maître à dominante pédagogique, appelé communément maître E, est chargé de venir
en aide aux élèves signalés comme étant en difficulté par l'enseignant. Le référenciel de
compétences ci-dessous décline les nombreuses actions que doit conduire un maître
spécialisé option E.

Il est chargé des aides à dominante pédagogique auprès des élèves qui ont pour objectifs
(BO du 9/4/90):
La maîtrise des méthodes et techniques de travail
La prise de conscience de ses progrès, connaissances et compétences.
Une meilleure adaptation aux exigences de la classe.
L’amélioration de sa capacité à dépasser ses difficultés.

Il met en œuvre des aides pédagogiques répondant aux besoins des élèves en difficulté en
fonction :
Des projets individuels à l’élaboration desquels il a participé
De l’organisation adoptée en conseil des maîtres ou conseil de cycle

Il adapte ses stratégies d’apprentissage pour engager les élèves dans des activités
finalisées afin qu’ils aient des réussites et
en prennent conscience et ainsi conforter leur désir d’apprendre.

Il élabore un projet de réseau en collaboration avec les autres membres du RASED, en
relation avec les projets d’écoles, et en assure la diffusion et la connaissance.

Il agit en relation avec les enseignants de l’école et les autres membres du RASED.

Il participe, autant que possible, à l’évaluation des élèves de l’école : passation, codage et
analyse des évaluations nationales ; passation de tests spécifiques, planification des
actions de remédiation, ...

Il présente des suggestions et des propositions d’aide, et participe à l’élaboration de
projets pédagogiques.

Il observe les élèves individuellement ou dans la classe, selon la demande.

Il élabore le projet d’aide individuel après concertation et à partir des fiches de
signalement (analyse, objectifs, moyens,
durée, évaluation)

Il rencontre les parents, si nécessaire.

Il conduit des actions pédagogiques en petits groupes et organise leur évaluation.

Il participe aux équipes éducatives et aux synthèses, dans le respect de la confidentialité.

Il favorise (conseils ou prise en charge) l’intégration scolaire des enfants handicapés ou
malades.

Il peut éventuellement participer aux équipes techniques des commissions de l’éducation
spéciale.
Le maître à dominante rééducative.
( Maître G )

Il est chargé des actions d’aide à dominante rééducatives qui ont pour objectifs (BO du
9/4/90) :
Restaurer le désir d’apprendre et l’estime de soi
Favoriser l’ajustement progressif des conduites émotionnelles, corporelles ou
intellectuelles, l’efficience dans les différents apprentissages et activités
proposés dans l’école.

Il élabore un projet de réseau en collaboration avec les autres membres du RASED, en
relation avec les projets d’écoles, et en assure la diffusion et la connaissance.

Il agit en relation avec les enseignants de l’école et les autres membres du RASED.

Il participe, autant que possible, à l’évaluation des élèves de l’école : passation, codage et
analyse des évaluations nationales ; passation de tests spécifiques, planification des
actions de remédiation, ...

Il présente des suggestions et des propositions d’aide, et participe à l’élaboration de
projets pédagogiques.

Il observe les élèves individuellement ou dans la classe, selon la demande.

Il rencontre la famille pour présenter le projet et obtenir leur accord écrit de prise en
charge.

Il élabore le projet rééducatif individuel (analyse, objectifs, moyens, durée, évaluation) à
partir des fiches de signalement, après concertation avec l’enseignant, les intervenants
extérieurs et le psychologue scolaire.

Il conduit des actions de rééducation individuelles ou en petits groupes et organise leur
évaluation dans la rééducation et dans
la classe.

Il participe aux équipes éducatives et aux synthèses, dans le respect de la confidentialité.

Il favorise (conseils ou prise en charge) l’intégration scolaire des enfants handicapés ou
malades.

Il peut éventuellement participer aux équipes techniques des commissions de l’éducation
spéciale.
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