Fiche pédagogique proposée par l’association Wild-Touch et rédigée par Sarah Del Ben
Les stratégies de survie chez les animaux se présentent sous d’innombrables facettes. À chacun sa
manière d’échapper aux prédateurs : il y a ceux qui optent pour la course (lièvre, antilopes), ceux qui
préfèrent s’envoler (oiseaux, insectes) ou encore ceux qui transforment une partie de leur anatomie en
véritable barricade naturelle (oursins, escargots).
Le mimétisme est l’une des stratégies les plus spectaculaires développées par le monde animal. Elle
résulte de mécanismes complexes de co-évolution impliquant généralement trois espèces :
* l’espèce servant de modèle
* l’espèce imitatrice
* l’espèce dupée
L’homochromie
L’homochromie permet aux proies de passer inaperçues auprès de leurs prédateurs : ces derniers ont du
mal à voir une sauterelle brune sur une feuille morte, un crapaud gris et noir sur la litière, une araignée
grise sur du lichen gris ou un serpent vert dans le feuillage. Les animaux adoptent les couleurs ton sur
ton de leur milieu de prédilection.
Cette stratégie profite aussi aux prédateurs. À l’ombre de la canopée, certains grands mammifères comme
les jaguars se camouflent dans la végétation ambiante et deviennent invisibles aux yeux de leurs proies.
Grâce à leur pelage, ils augmentent ainsi les chances de capture et donc de s’alimenter.
L’homotypie
L’homotypie désigne le mimétisme de la forme, il est souvent complémentaire à l’homochromie. En effet,
pour que le camouflage opère, les organismes homotypiques, spécialisés dans l’imitation des formes
qui les entourent, adoptent aussi la couleur du milieu. À défaut de cela, ils seraient repérés et leur survie
menacée.
Certains insectes ressemblent à des feuilles ou à des brindilles, ce qui les met à l’abri des prédateurs.
Chez les mammifères, le paresseux d’Amazonie est très lent, son pelage est couvert d’algues vertes, il
passe ainsi inaperçu des aigles harpies qui surveillent la canopée.
Pour un animal, ressembler à une plante peut être une manière de survivre. À mesure que la forêt
approche de la condition primaire, les exemples d’espèces mimétiques sont de plus en plus nombreux et
démonstratifs.
Le mimétisme Batésien
Le mimétisme Batésien se réfère à deux espèces animales plus ou moins semblables en apparence, mais
dont seulement une est armée d’épines, de dards, ou de composants toxiques, tandis que son double
apparent ne possède que certains de ses traits physiques.
Cette forme de mimétisme est la stratégie de survie la plus évoluée, connue à ce jour. Elle résulte de
millions d’années d’évolution, et les scientifiques ne cessent d’en déceler les mystères.
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Forêts tropicales primaires - fiche pédagogique - épisode 12 - Le mimétisme