Cours de thermodynamique. Chapitre 7: corps pur sous plusieurs phases F. Kany ISEN-Brest Plan I. Introduction : les changements d’état II. Étude descriptive III. Étude thermodynamique IV. Généralisation I. Introduction : les changements d’état I. Introduction : les changements d’état Rappels Cours pur : système constitué d’une seule espèce chimique (ex : H2 O) phase : partie homogène d’un système. On différencie les phases par leurs propriétés physiques, densité, indice optique, ménisque,. . . Les corps peuvent subir des changements d’état (i.e. des transitions de phase). I. Introduction : les changements d’état (suite.) On distingue : les transitions de phase de première espèce G Gmassique = m est continue mais ses dérivées ∂G massique Smassique = − ∂T P sont discontinues. Vmassique = + ∂Gmassique ∂P T Exemple sublimation −−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−→ ← −− condensation Solide fusion −* )− solidification Liquide vaporisation −* )− Gaz liqu éfaction −−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−→ Smassique phase ordonnée phase désordonnée I. Introduction : les changements d’état (suite.) les transitions de phase de deuxième espèce G Gmassique = m est continue et ses dérivées premières sont également continues mais ses dérivées secondes Cv massique ,. . . sont discontinues. N.B. Cp = CV = ∂H ∂T P CP γ = T .dS+V .dP dT P = T. ∂S ∂T P = T. Exemple fluide/superfluide ; conducteur/supraconducteur ; ferro/paramagnétique ;. . . ∂2G ∂T 2 P ; I. Introduction : les changements d’état (suite.) En général, les corps ne sont pas purs et peuvent se trouver dans des situations hors équilibre. Ici, on s’intéresse aux corps purs en situation d’équilibre. Dans la partie IV. on verra également des situations hors équilibre. II. Étude descriptive Variance d’un corps pur sous une phase : N = 1, f = 2, R = 0, ϕ = 1 ⇒ v = 2 ex : {P, T } sous deux phases : N = 2 (ex : H2 O(g) et H2 O(l) ), f = 2, R = 1 (ex : H2 O(g) H2 O(l) ), ϕ=2⇒ v =1 ex : P ou T sous trois phases : N = 3, f = 2, R = 2 (ex : H2 O(g) H2 O(l) et H2 O(g) H2 O(s) ), ϕ=3⇒ v =0 Conséquence : on ne peut choisir ni P, ni T : Ptriple et Ttriple . Plan I. Introduction : les changements d’état II. Étude descriptive 1 Variance d’un corps pur 2 Exemple : la transition liquide vapeur Effet de la pression Effet de la température Diagrammes (P, T ) et (P, V ) Diagramme (T , s) 3 Cas général Diagramme (P, T ) Diagramme (P, V ) Surface caractéristique d’un corps pur 4 Cas particuliers H2 O He III. Étude thermodynamique IV. Généralisation Effet de la pression P ext Dispositif P, T T0=cte H2O paroi diathermane On exerce une force de pression croissante de façon à diminuer régulièrement le volume. Initialement le corps pur est sous la phase gazeuse. L L+G G L P L+G G P P isotherme isotherme t t2 t1 t 1 : apparition première goutte de liquide t 2 : disparition dernière molécule de gaz VL VG V L G L+G: infinité d'états de (xL =1,xG =0) à (xL =0,xG =1) T On observe que lors de la coexistence des deux phases (liquide et gaz), on peut imposer la température T0 mais quelle que soit la quantité de liquide et de gaz, on a toujours P = cte. Effet de la pression (suite.) On réitère pour différentes températures. Tcritique P isotherme L L+G G V P L G T Tcritique On s’aperçoit qu’au-delà de la température Tc , il n’y a plus de palier de pression. On passe de l’état liquide à l’état gazeux de façon continue. Plan I. Introduction : les changements d’état II. Étude descriptive 1 Variance d’un corps pur 2 Exemple : la transition liquide vapeur Effet de la pression Effet de la température Diagrammes (P, T ) et (P, V ) Diagramme (T , s) 3 Cas général Diagramme (P, T ) Diagramme (P, V ) Surface caractéristique d’un corps pur 4 Cas particuliers H2 O He III. Étude thermodynamique IV. Généralisation Effet de la température Pext=cte Dispositif P, T paroi diathermane Q plaque chauffante On apporte de la chaleur de façon régulière à pression constante. P P isobare L L+G G L G V T Tcritique On observe que, lors de la coexistence des deux phases (liquide et gaz), on peut imposer la pression Pext = P mais quelle que soit la quantité de liquide et de gaz, on a toujours T = cte. Effet de la température (suite.) On réitère pour différentes pressions. T Q reçue L P L+G L t1 t2 t G isobare P L L+G G G T0 t t1 t2 t 1 : apparition première molécule de gaz t 2 : disparition dernière goutte de liquide L+G: infinité d'états de (xL =1,xG =0) à (xL =0,xG =1) T On s’aperçoit qu’au-delà de la pression Pc , il n’y a plus de palier de température. V Plan I. Introduction : les changements d’état II. Étude descriptive 1 Variance d’un corps pur 2 Exemple : la transition liquide vapeur Effet de la pression Effet de la température Diagrammes (P, T ) et (P, V ) Diagramme (T , s) 3 Cas général Diagramme (P, T ) Diagramme (P, V ) Surface caractéristique d’un corps pur 4 Cas particuliers H2 O He III. Étude thermodynamique IV. Généralisation Diagrammes (P, T ) Pour l’eau, à 293 K, la pression de vapeur saturante est Pvap. sat. = 23 mbar ; le point critique a pour coordonnées C (219 bar, 374 ◦ C) et le point triple T (6 mbar, 0,01 ◦ C). P L+G L T C G T Ttriple Tcritique Pression à la frontière : pression de vapeur saturante. Pour l’eau : Formule de Duperray : 4 Pvap. sat. = P o . T −273,15 avec P o = 1 bar. 100 Diagrammes (P, T ) (suite.) Formule de Dupré-Bertrand : log Po = 17, 443 − 2795 T − 3, 868. log T P avec T ∈ [273, 473 K] P vap. sat. [bar] 16.0 14.0 12.0 10.0 8.0 6.0 4.0 2.0 0.0 300.0 350.0 400.0 450.0 T [K] Diagrammes (P, T ) (suite.) Remarque Le brouillard n’est pas un équilibre liquide - vapeur d’eau ; le brouillard est constitué de gouttes d’eau liquide en suspension. La vapeur d’eau est incolore. Diagrammes (P, V ) C P Tcritique isotherme L L+G courbe d'ébullition G V courbe de rosée Pente des isothermes Dans la phase les isothermes ont une pente plus ∂Pliquide, grande car ∂V T = χT1.V et χT est plus petit pour les liquides. Diagrammes (P, V ) Application : tubes de Natterer On prépare trois tubes contenant un mélange liquide/vapeur - à la même pression initiale - de volumes différents. P 1' 1 L C 2 3 L+G courbe d'ébullition isotherme T2>T1 isotherme T1 3' G V courbe de rosée On chauffe les trois tubes. Que se passe-t-il ? Tube 3⇒ 3’ = état gazeux. le ménisque descend, le système devient gazeux. Diagrammes (P, V ) Application : tubes de Natterer On prépare trois tubes contenant un mélange liquide/vapeur - à la même pression initiale - de volumes différents. P 1' 1 L C 2 3 L+G courbe d'ébullition isotherme T2>T1 isotherme T1 3' G V courbe de rosée On chauffe les trois tubes. Que se passe-t-il ? Tube 1⇒ 1’ = état liquide. le ménisque monte, le système devient liquide. Diagrammes (P, V ) Application : tubes de Natterer On prépare trois tubes contenant un mélange liquide/vapeur - à la même pression initiale - de volumes différents. P 1' 1 L C 2 3 L+G courbe d'ébullition isotherme T2>T1 isotherme T1 3' G V courbe de rosée On chauffe les trois tubes. Que se passe-t-il ? Tube 2⇒ 2’ = mélange liquide - gaz. le ménisque ne bouge pas ; si on continue à chauffer, on atteint le point critique. En C, le ménisque disparaît : il ne monte pas, il ne descend pas, le fluide se trouble. C’est l’opalescence critique. Applications Exemple Si on laisse un verre d’eau dans une pièce, il y a alors deux possibilités : soit l’air est humide (PH2 O = Pvap. sat. ), l’eau ne s’évapore pas. soit l’air est sec (PH2 O < Pvap. sat. ), l’eau s’évapore jusqu’à ce que la pression partielle en vapeur d’eau soit égale à la pression de vapeur saturante. Si l’air est très sec, le contenu du verre s’évapore complètement. Applications Exemple Stockage des fluides. On voit dans le tube de Natterer n◦ 1 qu’une légère augmentation de température va faire transiter le système dans l’état liquide. Comme la pente des isothermes est plus grande dans l’état liquide que dans l’état gazeux, cela crée une variation de pression importante. P 1' C ∆P 1 isotherme T2>T1 3' ∆P 3 1 L isotherme T1 3 L+G G V Applications Exemple Stockage des fluides. Conclusion : si on souhaite stocker un fluide, il faut le stocker sous forme gazeuse. Ainsi, si lors d’un incendie, la température de la bouteille augmente, la pression augmentera faiblement. Il faut absolument éviter de stocker du liquide avec le fluide car, dans ce cas là, la variation de pression peut être très importante et faire exploser la bouteille. Il est souhaitable que Tambiante < Tcritique . Plan I. Introduction : les changements d’état II. Étude descriptive 1 Variance d’un corps pur 2 Exemple : la transition liquide vapeur Effet de la pression Effet de la température Diagrammes (P, T ) et (P, V ) Diagramme (T , s) 3 Cas général Diagramme (P, T ) Diagramme (P, V ) Surface caractéristique d’un corps pur 4 Cas particuliers H2 O He III. Étude thermodynamique IV. Généralisation Diagramme (T , s) Il est aussi possible de tracer le diagramme (T , s). isobare P 2 >P 1 T C L L+G isobare P1 G s Cas général On pourrait refaire la même étude pour la transformation solide - liquide et la transformation solide - gaz. On obtient les diagrammes suivants. Plan I. Introduction : les changements d’état II. Étude descriptive 1 Variance d’un corps pur 2 Exemple : la transition liquide vapeur Effet de la pression Effet de la température Diagrammes (P, T ) et (P, V ) Diagramme (T , s) 3 Cas général Diagramme (P, T ) Diagramme (P, V ) Surface caractéristique d’un corps pur 4 Cas particuliers H2 O He III. Étude thermodynamique IV. Généralisation Diagramme (P, T ) P L+S S L C T G S+G L+G Ttriple Tcritique T Il existe un point triple avec coexistence des états solide, liquide et gazeux. Remarque Il n’existe pas de point critique sur la frontière solide - liquide. À la différence de l’équilibre liquide - gaz où la transition de phase est décrite par un paramètre d’ordre qui varie continûment : il y a donc continuité de l’état fluide. ici : le paramètre d’ordre est la position des voisins Diagramme (P, T ) P L+S S L C T G S+G L+G Ttriple Tcritique T Il existe un point triple avec coexistence des états solide, liquide et gazeux. Remarque Il n’existe pas de point critique sur la frontière solide - liquide. On ne peut pas passer continûment de l’état solide à l’état liquide car l’état solide est caractérisé par un paramètre d’ordre (existence d’une invariance par translation) qui est binaire (la symétrie existe ou pas) et qui ne varie donc pas de façon continue. Diagramme (P, T ) P L+S S L C T G S+G L+G Ttriple Tcritique T Il existe un point triple avec coexistence des états solide, liquide et gazeux. Remarque Il n’existe pas de point critique sur la frontière solide - liquide. Il n’y a donc pas de continuité de l’état solide à l’état liquide et il n’y a donc pas de point critique sur la frontière solide - liquide. Plan I. Introduction : les changements d’état II. Étude descriptive 1 Variance d’un corps pur 2 Exemple : la transition liquide vapeur Effet de la pression Effet de la température Diagrammes (P, T ) et (P, V ) Diagramme (T , s) 3 Cas général Diagramme (P, T ) Diagramme (P, V ) Surface caractéristique d’un corps pur 4 Cas particuliers H2 O He III. Étude thermodynamique IV. Généralisation Diagramme (P, V ) P T1 P isotherme T2>Tc C S L S L+G isotherme T1<Tc S+L T S+G T2 L+S G V L C T G S+G L+G Ttriple Tcritique T On considère un gaz enfermé dans une enceinte diathermane, de volume variable, maintenue à la température T . Si T > Tcritique , on fait croître la pression du fluide avec des variations de volumes importantes. on observe ensuite un palier de pression lors de la coexistence fluide - solide. la pression continue à croître mais le volume change peu car les solides sont peu compressibles. Diagramme (P, V ) P T1 P isotherme T2>Tc C S L S L+G isotherme T1<Tc S+L T S+G T2 L+S G V L C T G S+G L+G Ttriple Tcritique T On considère un gaz enfermé dans une enceinte diathermane, de volume variable, maintenue à la température T . Si T ∈ [Ttriple , Tcritique ], on fait croître la pression du gaz avec des variations de volumes importantes (car les gaz sont très compressibles). on observe ensuite un palier de pression lors de la coexistence gaz - liquide. la pression continue à croître avec des variations de volume moindres (car les liquides sont moins compressibles). on observe enfin un palier de pression lors de la coexistence liquide - solide. la pression continue à croître mais le volume change peu car les solides sont peu compressibles. Diagramme (P, V ) P T1 P isotherme T2>Tc C S L S L+G isotherme T1<Tc S+L T S+G T2 L+S G V L C T G S+G L+G Ttriple Tcritique T On considère un gaz enfermé dans une enceinte diathermane, de volume variable, maintenue à la température T . Si T < Ttriple , on fait croître la pression du gaz avec des variations de volumes importantes. on observe ensuite un palier de pression lors de la coexistence gaz - solide. la pression continue à croître mais le volume change peu car les solides sont peu compressibles. Plan I. Introduction : les changements d’état II. Étude descriptive 1 Variance d’un corps pur 2 Exemple : la transition liquide vapeur Effet de la pression Effet de la température Diagrammes (P, T ) et (P, V ) Diagramme (T , s) 3 Cas général Diagramme (P, T ) Diagramme (P, V ) Surface caractéristique d’un corps pur 4 Cas particuliers H2 O He III. Étude thermodynamique IV. Généralisation Surface caractéristique d’un corps pur p S S + L L L+G S+G G T V Plan I. Introduction : les changements d’état II. Étude descriptive 1 Variance d’un corps pur 2 Exemple : la transition liquide vapeur Effet de la pression Effet de la température Diagrammes (P, T ) et (P, V ) Diagramme (T , s) 3 Cas général Diagramme (P, T ) Diagramme (P, V ) Surface caractéristique d’un corps pur 4 Cas particuliers H2 O He III. Étude thermodynamique IV. Généralisation H2 O P pente > 0 L S C T G T Ttriple On montre que dp dT fronti ère S−L = Tcritique sS −sL vS −vL . On a forcément sS < sL (car la phase solide est mieux ordonnée, sauf dans le cas de l’hélium). dp Dans 90 % des cas, vsolide < vliquide ⇒ dT >0 fronti ère S−L H2 O (suite.) pente < 0 P S 1 L C T G T Ttriple Tcritique Mais pour l’eau, le bismuth (Bi), l’antimoine (Sb), le germanium (Ge), le silicium (Si), le cérium (Ce) et une variété allotropique plutonium (Pu), du dp il y a augmentation du volume à la solidification ⇒ dT fronti ère < 0 S−L Application Soit l’état solide n◦ 1, lors d’une augmentation de pression le solide va devenir liquide ! H2 O (suite.) Ceci explique partiellement les phénomènes suivants. Expérience du pain de glace. pain de glace fil à couper le beurre masse Le fil traverse le pain de glace car, à cause de la surpression, la glace se liquéfie, le fil peut alors s’enfoncer et l’eau regèle une fois que le fil est passé (car la pression redevient la pression initiale). Problème : l’expérience ne marche pas avec un fil de nylon. H2 O (suite.) Conséquence : il existe un transfert thermique entre les masses à température ambiante et le bloc de glace. La fonte n’a donc pas lieu uniquement à cause de la surpression mais aussi à cause du transfert thermique. Ski. pellicule d'eau ski neige Il existe une pellicule d’eau entre le ski et la neige (on fait, en fait, du ski nautique !) qui permet de glisser. La pellicule d’eau n’est pas uniquement créée par la surpression exercée par le poids du skieur ; elle est aussi créée par la chaleur libérée lors du frottement du ski sur la neige. Plan I. Introduction : les changements d’état II. Étude descriptive 1 Variance d’un corps pur 2 Exemple : la transition liquide vapeur Effet de la pression Effet de la température Diagrammes (P, T ) et (P, V ) Diagramme (T , s) 3 Cas général Diagramme (P, T ) Diagramme (P, V ) Surface caractéristique d’un corps pur 4 Cas particuliers H2 O He III. Étude thermodynamique IV. Généralisation 3 2 He isotope de 42 He P S 25 bar C L G 3K T Il n’existe pas de point triple. L’atome d’hélium est inerte, de masse faible, de dimension petite ; il est difficile de réaliser de liaison He−He (cf. cours de mécanique quantique). Conclusion : l’état solide ne peut être réalisé qu’au-delà de 25 bars. 4 2 He P S 25 bar superfluide 1 bar C L (5K; 2,3 bar) G 2K 4K T Il n’existe pas de point triple. Il existe deux types de phases liquide ! phase liquide pour T < Tcritique ' 5 K. à P = 1 bar, Teb = 4 K 4 2 He (suite.) phase superfluide pour T < 2 K. Le fluide a une mouillabilité infinie et une viscosité nulle (condensation de Bose Einstein). Le tube se remplit tout seul ! Le tube se vide tout seul ! III. Étude thermodynamique Condition d’équilibre d’un système P0 T0 P, T paroi diathermane Soit un système en contact avec un réservoir de pression et une source de chaleur. G est la “bonne" fonction thermodynamique. Soit m la masse du système et n la quantité de matière (en mole). On choisit P0 , T0 de façon à se situer : voir chapitre précédent soit dans une phase pure soit dans un mélange de 2 phases soit dans un mélange des 3 phases Plan I. Introduction : les changements d’état II. Étude descriptive III. Étude thermodynamique 1 Condition d’équilibre d’un système Sous deux phases Sous trois phases 2 Équilibre sous deux phases : règle des moments (ou des leviers) 3 Chaleur latente ou enthalpie de transition de phase Définition Propriétés Cas de l’équilibre liquide-vapeur IV. Généralisation Sous deux phases -On raisonne soit sur les masses m1 , m2 dans les phases 1 et 2 soit sur les quantités de matière n1 , n2 dans les phases 1 et 2 G l’enthalpie libre massique g=m - On note G µ= n l’enthalpie libre molaire n1 - On pose x = ntot = mmtot1 En raisonnant sur les masses : G̃(T , P, x) = m1 .g1 + m2 .g2 = m1 .g1 (T , P) + (m − m1 ).g2 (T , P) G̃(T , P, x) = m. [x.g1 (T , P) + (1 − x).g2 (T , P)] À l’équilibre, le système choisit x pour que G̃ soit minimum. Sous deux phases (suite.) G̃(T , P, x) = m. [x.g1 (T , P) + (1 − x).g2 (T , P)] Premier cas : g1 < g2 ~ G m.g 2 m.g 1 0 1 G̃ est minimum si x = 1 ; tout le système est dans la phase 1 x Sous deux phases (suite.) G̃(T , P, x) = m. [x.g1 (T , P) + (1 − x).g2 (T , P)] Deuxième cas : g1 > g2 ~ G m.g 1 m.g 2 0 1 G̃ est minimum si x = 0 ; tout le système est dans la phase 2. x Sous deux phases (suite.) G̃(T , P, x) = m. [x.g1 (T , P) + (1 − x).g2 (T , P)] Troisième cas : g1 = g2 ~ G m.g 2 P m.g 1 0 1 x L’équilibre est indifférent, les deux phases peuvent coexister (i.e. x 6= 0, x 6= 1) si g1 (T , P) = g2 (T , P). Il existe donc une relation entre T et P. Tant que l’on est sur la courbe : g1 (T , P) = g2 (T , P) donc : dg1 = dg2 ⇒ −s1 .dT + v1 .dP = −s2 .dT + v2 .dP dP s2 − s1 = d’où : dT v2 − v1 P = f(T) T Sous deux phases (suite.) On obtiendrait les mêmes résultats en raisonnant sur les quantités de matière (en mole) ; les deux phases peuvent coexister si µ1 (T , P) = µ2 (T , P) Plan I. Introduction : les changements d’état II. Étude descriptive III. Étude thermodynamique 1 Condition d’équilibre d’un système Sous deux phases Sous trois phases 2 Équilibre sous deux phases : règle des moments (ou des leviers) 3 Chaleur latente ou enthalpie de transition de phase Définition Propriétés Cas de l’équilibre liquide-vapeur IV. Généralisation Sous trois phases De même, en posant x1 = m1 mtot et x2 = m2 mtot , on a : G̃(T , P, x1 , x2 ) = m1 .g1 + m2 .g2 + m3 .g3 = m1 .g1 + m2 .g2 + (mtot − m1 − m2 ).g3 G̃(T , P, x1 , x2 ) = mtot . [x1 .(g1 − g3 ) + x2 .(g2 − g3 ) + g3 ] Le système choisit x1 et x2 pour que G̃ soit minimum. Sous trois phases (suite.) Inf (gi ) = g1 , g2 ou g3 : le système se trouve entièrement dans la phase correspondante. g1 = g2 = g3 : les trois phases coexistent. Démonstration ∂ G̃ ∂x1 ∂ G̃ ∂x2 ) = 0 ⇒ g1 − g3 = 0 g1 = g2 = g3 ; cela impose deux = 0 ⇒ g2 − g3 = 0 relations / P = f (T ) Conclusion : les trois phases peuvent coexister si g1 = g2 = g3 P = PT et T = TT l’intersection des deux courbes / P = f (T ) Rappel : les points triples permettent de définir une échelle de température. Équilibre sous deux phases : règle des moments (ou des leviers) L L+G G P isotherme VL V VG V L Soit une masse mtot de fluide. On a : Vtot = mL .vL + mG .vG où vL est le volume (par unité de masse) lorsque le système est entièrement liquide et vG est le volume (par unité de masse) lorsque le système est entièrement gazeux. Équilibre sous deux phases : règle des moments (ou des leviers) L L+G G P isotherme VL V VG V L Conclusion tot −mL ).VG On a : Vtot = mL .VL +(m car vL = mtot Vtot = xL .VL + (1 − xL ).VG Vtot − VG = xL .(VL − VG ). Donc : xL = xL = ` L VL mtot et vG = V − VG VL − VG : en fixant Vtot , on fixe xL et xG = 1 − xL VG mtot ; Plan I. Introduction : les changements d’état II. Étude descriptive III. Étude thermodynamique 1 Condition d’équilibre d’un système Sous deux phases Sous trois phases 2 Équilibre sous deux phases : règle des moments (ou des leviers) 3 Chaleur latente ou enthalpie de transition de phase Définition Propriétés Cas de l’équilibre liquide-vapeur IV. Généralisation Définition On considère que l’on réalise une transition de phase de façon réversible à pression constante. Q reçue P0 P=P0, T T L paroi diathermane Q plaque chauffante L+G G T0 t1 t2 t t1 t2 t D’après le premier principe, quel que soit l’état, on peut écrire : dU = δW + δQ = −P0 .dV + δQP ; dU + P0 .dV = δQP ; dH = δQP : la chaleur reçue à P = cte. Définition (suite.) H T L H L+G t2 T0 H1 L L+G t1 t2 CP liquide G t CP gaz G t1 t2 t H1 ∆H t1 t0 L T0 G L+G Lors d’une transition de phase (de première espèce) Gmassique est continu mais Hmassique subit une discontinuité. On appelle chaleur latente ou enthalpie de transition de phase, la quantité L = ∆H correspondant à la discontinuité de H lors d’une transition de phase. T Plan I. Introduction : les changements d’état II. Étude descriptive III. Étude thermodynamique 1 Condition d’équilibre d’un système Sous deux phases Sous trois phases 2 Équilibre sous deux phases : règle des moments (ou des leviers) 3 Chaleur latente ou enthalpie de transition de phase Définition Propriétés Cas de l’équilibre liquide-vapeur IV. Généralisation Propriétés S La transition de phase se fait à pression constante (donc également à température constante car v = 1) de façon réversible. ∆t1 →t2 G = ∆t1 →t2 H − T0 .∆t1 →t2 S = 0 (car G est continu). Donc : ∆H = T0 .∆S = L ou, par unité de masse, ∆Hmassique = T0 .∆Smassique = Lmassique = QPmassique (où T0 est la température de la transition de phase). Gaz ↑ Lvaporisation > 0 ↑ Lsublimation > 0 Liquide ↑ L fusion > 0 ↓ Lliquéfaction < 0 ↓ Lcondensation < 0 ↓ Lsolidification < 0 Solide pour passer à un état plus désordonné, il faut fournir QP au système pour passer à un état plus ordonné, il faut extraire QP au système Propriétés (suite.) L dépend de la pression P0 (donc de T0 ) à laquelle se déroule la transition de phase : il ne faut pas fournir la même quantité de chaleur pour se déplacer sur le palier (T , t) [ou le palier (P, V )] à 1 bar ou à 2 bar. Formule de Clapeyron : lors de la coexistence de 2 phases : dg1 = dg2 s2 −s1 dP ∆h dT = v2 −v1 . Or ∆s = s2 − s1 = T0 (par définition de L). Donc : dP dT = h2 −h1 T .(v2 −v1 ) ce qui donne : dP dT où T est la température de transition et frontière dans le diagramme (P, T ). h2 − h1 = T .(v2 − v1 ). dP dT la pente de la Propriétés (suite.) Cas du point critique. comme il y a continuité de l’état fluide : sL = sG et vL = vG ; −s1 dP donc : Lcritique = 0 et dT = vs22 −v est indéterminé. 1 P C T Propriétés (suite.) Cas du point triple. P L S T C G T P S L A T isotherme C B G V On considère une transformation : A −−−−→ B −−−−→ A. + T =TT T =TT− On fait un cycle : solide → liquide → gazeux → solide. ∆H = 0 pour un cycle ∆H = ∆Hfusion + ∆Hvaporisation + ∆Hcondensation Propriétés (suite.) D’où : ∆Hfusion + ∆Hvaporisation = −∆Hcondensation = ∆Hsublimation à T = TT ∆Hsublimation > ∆Hvap. On a : ( ∆Hsublimation ∂P ∂P = T .(vG − vS ). ∂T ' T .vG . ∂T m Solide/Gaz Solide/Gaz ∆Hvaporisation ∂P ∂P = T .(v − v ). ' T .v . L G G m ∂T Gaz/Liquide ∂T Gaz/Liquide ∂P ∂P ∂T Solide/Gaz > ∂T Gaz/Liquide à T = TT P L S (dP/dT) Liquide/Gaz T C G (dP/dT) Solide/Gaz T Propriétés (suite.) ∆Hfusion + ∆Hvaporisation = ∆Hsublimation (vL − vS ). ∂P ∂T Solide/Liquide = vG . T m) ∂P ∂T Solide/Gaz − ∂P ∂T Gaz/Liquide >0 (en simplifiant par L − vS ) est hDanscette relation : (v i assez petit ; ∂P ∂P ∂T Solide/Gaz − ∂T Gaz/Liquide est assez grand ; ∂P donc : ∂T est grand en valeur absolue. Solide/Liquide On adonc : ∂P ∂P ∂P > ∂T à ∂T Solide/Liquide ∂T Solide/Gaz Gaz/Liquide T = TT . La frontière entre l’état solide et l’état liquide est pratiquement verticale dans le diagramme (P, T ). Plan I. Introduction : les changements d’état II. Étude descriptive III. Étude thermodynamique 1 Condition d’équilibre d’un système Sous deux phases Sous trois phases 2 Équilibre sous deux phases : règle des moments (ou des leviers) 3 Chaleur latente ou enthalpie de transition de phase Définition Propriétés Cas de l’équilibre liquide-vapeur IV. Généralisation Cas de l’équilibre liquide-vapeur D’après le paragraphe précédent : L ne dépend que de la température (ou de la pression). Calcul de Lvap = f (T ) : méthode de Clapeyron Calcul de Lvap = f (T ) : méthode des relations de Maxwell Application : Calcul de Pvap. sat = f (T ) Calcul de Lvap = f (T ) : méthode de Clapeyron On s’intéresse à l’unité de masse. ∂P . D’après Clapeyron : Lvap = T .(vG − vL ). ∂T Liquide/Gaz En dérivant par rapport à T , on obtient : dLvap ∂P vL ). ∂T dT = (vG − Liquide/Gaz ∂2P ∂P G L +T .(vG −vL ). ∂T 2 +T .( dv − dv ). ∂T dT dT Liquide/Gaz Liquide/Gaz dLvap ∂P vL ). ∂T dT = (vG − Liquide/Gaz dvL ∂2P ∂P 2 G +T .(vG −vL ). ∂T 2 +T .( dv − ). dP dP ∂T Liquide/Gaz Liquide/Gaz Calcul de Lvap = f (T ) : méthode de Clapeyron (suite.) Propriété au point critique : P isothermes C (dP / dvL) L (dP / dvG) En C : vG = vL . Donc : On a : et dP dvG Donc : dP dvL G dLvap dT = G T .( dv dP V → 0+ (sur la courbe d’ébullition) → 0− (sur la courbe de rosée) ⇒ dLvap dT → −∞. ∂P 2 ∂T Liquide/Gaz L ⇒ dv dP → +∞ L − dv dP ). dvG dP → −∞ Calcul de Lvap = f (T ) : méthode de Clapeyron (suite.) Allure de Lvap = f (T ) : on sait que Lvap > 0 (car s augmente et L = T .∆s) Lvap pente asymptote –∞ T TT TC Autre écriture Lvap dLvap dTh= T + ∂P 2 T . vG . ∂T L/G + dvG dT . ∂P ∂T L/G − vL . ∂P 2 ∂T L/G + dvL dT . ∂P ∂T L/G i Calcul de Lvap = f (T ) : méthode des relations de Maxwell 1 Chaleur massique le long d’une courbe de saturation isothermes P C M' L M1 M L+G G T T+dT V On se place par exemple sur la courbe de rosée. Problème : on cherche la chaleur à fournir pour passer de M à M 0 lorsque T passe à T + dT . rev δQM→M 0 = κ.dT rev δQM→M 0 = T .dSM→M 0 = T .(dSM→M1 + dSM1 →M 0 ) où M1 est un point intermédiaire. Calcul de Lvap = f (T ) : méthode des relations de Maxwell (suite.) isothermes P C M' L M1 M L+G G T T+dT V m.cPmass .dT +h.dP On a : dS = où h est le coefficient T H calorimétrique (pas m ). dSM→M1 = m.cPmass . dT pour une transformation isobare T dSM1 →M 0 = h.dP pour une transformation isotherme T mass .dT + h.dP = m.c mass .dT + h. dP .dT rev δQM→M 0 = m.cP P dT rev mass .dT − m.T . dv . dP .T car h = −T . dV δQM→M 0 = m.cP dT dT mass dT dv dP rev − T . dT . dT .dT = m.κ.dT δQM→M 0 = m. cP Calcul de Lvap = f (T ) : méthode des relations de Maxwell (suite.) 2 Expression de dS lors d’une transformation quelconque isothermes P C M' L M L+G G T T+dT V 0 On cherche dS lorsque l’on passe de M à M . En M : xG et xL = (1 − xG ) àT En M 0 : xG + dx et xL0 = (1 − (xG + dx)) à T + dT dS = dSL + dSG + dStransition avec l’échauffement de xL liquide dSL : dSG : l’échauffement de xG gaz dStransition : la variation dx Calcul de Lvap = f (T ) : méthode des relations de Maxwell (suite.) L Soit ` = m ; on a : dStransition = dm.` T = mG .κG .dT mL .κL .dT D’où : dS = + + L.dx T T T Ici : L = Lvap dm L m .T = isothermes P M' L xL xG L+G M G T T+dT V dx L.dx dS = m. [x.κG + (1 − x).κL ] . dT T + T . dS est une différentielle totale exacte, donc : ∂m.[x.(κG −κL )+κL ]/T = ∂L/T ∂x ∂T m.(κG −κL ) 1 dL L . − = 2 T dT T T dL D’où : dT = TL + m.(κG − κL ). L.dx T Calcul de Lvap = f (T ) : méthode des relations de Maxwell (suite.) dL Par unité de masse, on aurait : dT = TL + (κG − κL ) ; relation à rapprocher du paragraphe précédent. Calcul de Lvap = f (T ) : méthode des relations de Maxwell (suite.) 3 Remarque : on peut retrouver la relation de Clapeyron V On a : dH = T .dS + V .dP avec : m = x.vG + (1 − x).vL dH = m. [(x.κG + (1 − x).κL ).dT ] + L.dx + m. [x.vG + (1 − x).vL ] .dP dH= dP .dT + m. (x.κG + (1 − x).κL ) + (x.vG + (1 − x).vL ) . dT L.dx ∂2H ∂2H D’après les relations de Maxwell : ∂T ∂x = ∂x∂T donc : dP dL = dT m. (κG − κL ) + (vG − vL ). dT En comparant ce résultat à l’expression précédente, on en dP déduit : TL = (vG − vL ). dT pour l’unité de masse. dP D’où : Lvap = T .(vG − vL ). dT : c’est la relation de Clapeyron. Application : Calcul de Pvap. sat = f (T ) P L C G T On a, d’après Clapeyron, ∆Hvaporisation = T .(vG − vL ). T ∂P ∂T Liquide/Gaz dP dP sat. sat. Lvap ' T .vG . vap. = T . M.PR.T . vap. dT dT vap. sat. n (car P.V = n.R.T donc : P.v = m .R.T = R.T M ). dP vap. sat. M.dT Lvap . R.T 2 = Pvap. sat. Application : Calcul de Pvap. sat = f (T ) (suite.) dPvap. sat. Pvap. sat. 1 = Lvap . M.dT R.T 2 Premier cas : On suppose : Lvap. = cte (i.e. ne dépend pas de la température). M.Lvap. ln Pvap. sat. = − 2 + cte ; d’où : B Pvap. sat. = P0 . exp(A − ) c’est la formule de Rankine. T Deuxième cas : On suppose : Lvap. = a − b.T R.T (i.e. variation linéaire par rapport à la température). dPvap. sat. M.(a−b.T ) Pvap. sat. R.T 2 = .dT − M.b R . ln T + cte ; d’où : B = A − + C. ln T c’est la formule de Dupré. T ln Pvap. sat. = ln Pvap. sat. M.a − R.T IV. Généralisation Plan I. Introduction : les changements d’état II. Étude descriptive III. Étude thermodynamique IV. Généralisation 1 Corps pur hors état d’équilibre. État métastable Calcul des coordonnées du point critique pour un gaz de Van der Waals Allure des isothermes dans le diagramme (P, V ) Équilibre liquide-vapeur pour T < TC Généralisation 2 Système de plusieurs corps purs Différence entre ébullition et évaporation Origine physique Applications Calcul des coordonnées du point critique pour un gaz de Van der Waals P isotherme TC C L G V n2 .a ).(V − n.b) = n.R.T . 2 ∂P ∂ P Au point C : ∂V = 0 et T ∂V 2 (P + V2 C TC a Pour une mole : P = VR.T −b − V2 ∂P R.T 2.a ∂2P = ∂V T = − (V −b)2 + V 3 et ∂V 2 (1) R.TC (VC −b)2 = 2.a VC3 et (2) R.TC (VC −b)3 = 0. 2R.T (V −b)3 T = 3.a VC4 − 6.a V4 Calcul des coordonnées du point critique pour un gaz de Van der Waals (suite.) (1) R.TC (VC −b)2 = 2.a VC3 et (2) En prenant le rapport : VC − b = VC . 23 R.TC (VC −b)3 (1) (2) , on = 3.a VC4 obtient : ; d’où : VC = 3.b . 2.a.(VC −b)2 ⇒ R.VC3 C PC = VR.T − Va2 C −b 8.a 27.R.b La relation (1) donne : TC = TC = D’après l’équation d’état : ⇒ PC = C a 27.b2 Plan I. Introduction : les changements d’état II. Étude descriptive III. Étude thermodynamique IV. Généralisation 1 Corps pur hors état d’équilibre. État métastable Calcul des coordonnées du point critique pour un gaz de Van der Waals Allure des isothermes dans le diagramme (P, V ) Équilibre liquide-vapeur pour T < TC Généralisation 2 Système de plusieurs corps purs Différence entre ébullition et évaporation Origine physique Applications Allure des isothermes dans le diagramme (P, V ) On a déjà vu l’allure des isothermes dans le diagramme d’Amagat (PV , P). P 7 1.2 10 TC 7 1.0 10 7 0.8 10 7 0.6 10 7 0.4 10 7 0.2 10 0.0001 0.0002 0.0003 0.0004 0.0005 V Plan I. Introduction : les changements d’état II. Étude descriptive III. Étude thermodynamique IV. Généralisation 1 Corps pur hors état d’équilibre. État métastable Calcul des coordonnées du point critique pour un gaz de Van der Waals Allure des isothermes dans le diagramme (P, V ) Équilibre liquide-vapeur pour T < TC Généralisation 2 Système de plusieurs corps purs Différence entre ébullition et évaporation Origine physique Applications Équilibre liquide-vapeur pour T < TC P 7 1.2 10 7 1.0 10 A 7 0.8 10 7 0.6 10 P vap. sat. Isotherme T < TC D E B F 7 0.4 10 C 1 0.0001 0.0002 Pour P < PC : un état possible : l’état gazeux. Pour P > PD : un état possible : l’état liquide. Pour P ∈ [PC , PD ] : trois volumes possibles ! Soit Pvap. sat. : la pression de l’équilibre liquide-gaz. On place 6 points : A, B, C, D, E et F. Pvap. sat. se situe de telle façon que A1 = A2 2 7 0.2 10 0.0003 0.0004 0.0005 V Équilibre liquide-vapeur pour T < TC (suite.) P 7 1.2 10 AB : BC : 7 1.0 10 A 7 0.8 10 7 0.6 10 P vap. sat. CD : Isotherme T < TC D E B F 7 0.4 10 C 1 0.0001 0.0002 DE : 2 7 0.2 10 0.0003 0.0004 0.0005 VEF : état liquide P < Pvap. sat. et pourtant l’eau est à l’état liquide ! C’est un état métastable. (cf équilibre instable en mécanique). À la moindre perturbation, le fluide devient de la vapeur. solution physiquement impossible (car il faut que χT = −1 . ∂V > 0 pour V ∂P que G soit minimum) P > Pvap. sat. et pourtant l’eau est à l’état gazeux ! C’est un état métastable. À la moindre perturbation, le fluide devient liquide. état gazeux Équilibre liquide-vapeur pour T < TC (suite.) Donc les états physiquement possibles sont les suivants : P 7 1.2 10 7 1.0 10 Point critique A 7 0.8 10 Liquide 7 0.6 10 P vap. sat. 7 0.4 10 7 0.2 10 D B E Isotherme T < TC F C Équilibre Liquide-Gaz 0.0001 0.0002 Gaz 0.0003 0.0004 0.0005 V Gaz métastable possible Liquide métastable possible Plan I. Introduction : les changements d’état II. Étude descriptive III. Étude thermodynamique IV. Généralisation 1 Corps pur hors état d’équilibre. État métastable Calcul des coordonnées du point critique pour un gaz de Van der Waals Allure des isothermes dans le diagramme (P, V ) Équilibre liquide-vapeur pour T < TC Généralisation 2 Système de plusieurs corps purs Différence entre ébullition et évaporation Origine physique Applications Généralisation De même pour la transition solide-liquide, il existe des états métastables. Ex : on peut avoir de l’eau liquide à −5◦ C sous 1 atm ; à la moindre perturbation, le liquide gèle en bloc. Ex : on peut avoir de la glace à +2◦ C sous 1 atm ; à la moindre perturbation, le solide fond immédiatement. Explication : ~ ~ G G perturbation état métastable équilibre stable x équilibre stable x x eq x eq Généralisation (suite.) Application Chambre à bulles (enceinte où un gaz est dans un état métastable) ; utilisation de la pierre ponce dans les montages à reflux en chimie (évite que le liquide soit dans un état métastable). Plan I. Introduction : les changements d’état II. Étude descriptive III. Étude thermodynamique IV. Généralisation 1 Corps pur hors état d’équilibre. État métastable Calcul des coordonnées du point critique pour un gaz de Van der Waals Allure des isothermes dans le diagramme (P, V ) Équilibre liquide-vapeur pour T < TC Généralisation 2 Système de plusieurs corps purs Différence entre ébullition et évaporation Origine physique Applications Ébullition P 1 bar P ext S L C Enceinte à 1 bar contenant uniquement de l'eau G T T 100° C Dans l’enceinte, il n’existe que de l’eau liquide sous 1 atm. À 100◦ C, il y a formation de bulles de vapeur dans tout le volume du liquide ; c’est l’ébullition ; le liquide passe en phase gazeuse. (En réalité, les premières bulles sont des bulles d’air (et non des bulles de H2 Ovap ) car il existe N2 (d) et O2 (d) dissout dans l’eau). Évaporation P 23 mbar S L P atm P (N2) = 0,8 bar P (O2) = 0,2 bar P (H2O) ≠ 0 C G T T 20° C Question À quelle pression partielle PH2 O y a -t’il équilibre ? Réponse À 23 mbar (cf. courbe Pvap. sat. = f (T )) H2O liquide Évaporation (suite.) Conclusion L’eau subit une transition de phase, elle s’évapore jusqu’à ce que PH2 O = 23 mbar. On a alors une humidité de 100%. Application Si on laisse un verre d’eau dans une pièce peu humide ; l’eau s’évapore pour essayer d’atteindre PH2 O = 23 mbar. Plan I. Introduction : les changements d’état II. Étude descriptive III. Étude thermodynamique IV. Généralisation 1 Corps pur hors état d’équilibre. État métastable Calcul des coordonnées du point critique pour un gaz de Van der Waals Allure des isothermes dans le diagramme (P, V ) Équilibre liquide-vapeur pour T < TC Généralisation 2 Système de plusieurs corps purs Différence entre ébullition et évaporation Origine physique Applications Origine physique Ec Forces de VdW attractives À la différence de l’ébullition qui est un phénomène de volume, l’évaporation est un phénomène de surface. On considère une molécule d’eau liquide proche de la surface. Si l’énergie cinétique est supérieure à l’énergie potentielle d’attraction des autres molécules, alors la molécule peut sortir de la phase liquide (cf. état diffusif en mécanique du point). Origine physique (suite.) Conséquence : les molécules qui ont la plus grande énergie cinétique peuvent s’échapper ; l’énergie cinétique des particules qui restent dans la phase liquide diminue. La température du liquide diminue donc. Cette explication microscopique est cohérente avec les résultats macroscopiques : Lvaporisation > 0 car il faut que les molécules dans le réservoir perdent de la chaleur au profit des molécules qui se vaporisent. Le phénomène s’équilibre lorsque PH2 O = 23 mbar car, alors, les molécules de gaz les moins rapides peuvent se liquéfier. Origine physique (suite.) Question Comment accélérer l’évaporation ? (i.e. comment déplacer l’équilibre H2 Oliquide H2 Ogaz ?). Réponse En faisant disparaître les molécules de H2 Ogaz en surface au fur et à mesure de leur création. Ainsi l’équilibre ne peut pas se réaliser et l’équilibre est déplacé. On réalise cette opération en renouvelant l’air au-dessus du liquide Plan I. Introduction : les changements d’état II. Étude descriptive III. Étude thermodynamique IV. Généralisation 1 Corps pur hors état d’équilibre. État métastable Calcul des coordonnées du point critique pour un gaz de Van der Waals Allure des isothermes dans le diagramme (P, V ) Équilibre liquide-vapeur pour T < TC Généralisation 2 Système de plusieurs corps purs Différence entre ébullition et évaporation Origine physique Applications Applications - Pourquoi étend-on le linge ? - Pourquoi utilise-t-on un linge humide pour maintenir une bouteille fraîche ? - Comment fonctionne un marais salant ? - Pourquoi souffle-t-on sur la soupe pour qu’elle refroidisse ? - Pourquoi utilise-t-on un sèche-cheveux ? - Pourquoi l’homme (et le cheval) transpire-t-il ? - Pourquoi les chiens tirent-ils la langue ? - Pourquoi un temps sec à +50◦ C est plus facile à supporter qu’un climat humide à +40◦ C ? - Comment les plantes régulent-elles les variations de température entre le jour et la nuit ?