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Pilly - Préparation ECN - Item 106 - ©CMIT
Item n° 106 : Tuberculose
OBJECTIFS TERMINAUX
I. Diagnostiquer une tuberculose thoracique et connaître les localisations extra-thoraciques
II. Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient
INTRODUCTION
Tuberculose humaine : infection à mycobactéries (bacilles acido-alcoolo-résistants ou BAAR), à multiplication intra- et extracellulaire, croissance
lente et métabolisme aérobie strict, du complexe tuberculosis :
- Mycobacterium tuberculosis (bacille de Koch [BK])
- plus rarement Mycobacterium bovis et Mycobacterium africanum.
Troisième cause de mortalité par maladie infectieuse dans le monde, touchant surtout les populations en situation de précarité et/ou dans les pays
en développement :
- Incidence élevée en Afrique (surtout subsaharienne), Amérique latine, Asie, pays d’Europe Centrale et de l’Est
- Incidence en France : 9 cas/100 000 (facteurs de risque : infection VIH, traitement corticoïde, ou immunodépresseur, anti-TNF, précarité socio-éco-
nomique, milieu carcéral, provenance dun pays de forte endémie).
Transmission interhumaine par voie aérienne à partir d’un patient excréteur de BK (d’autant plus si l’examen direct de l’expectoration ou des tubages
gastriques est positif).
Primo-infection tuberculeuse (Fig. 1) :
- pénétration du bacille par voie aérienne jusqu’au parenchyme pulmonaire
- phagocytose par les macrophages qui se transforment en cellules épithélioïdes avec formation dun granulome centré par de lacrose
caséeuse
avec destruction des mycobactéries, calcification du granulome = guérison (90 % des cas)
ou persistance des mycobactéries se multipliant très lentement en raison d'une pression partielle doxygène insuffisante (= quiescentes)
= infection tuberculeuse latente (10 % des cas, plus si immunodépression)
-action ganglionnaire satellite (complexe ganglio-pulmonaire de la primo-infection tuberculeuse)
Si infection tuberculeuse latente, risque de tuberculose maladie
- incapacité du granulome à limiter la multiplication des mycobactéries
- multiplication bactérienne se développant dans les espaces alolaires, ou dans les macrophages infectés avec diffusion aux ganglions
gionaux
- puis par voie lymphatique ou hématogène vers les tissus (apex pulmonaire, reins, corps vertébraux, épiphyse des os longs, méninges).
F106-1 Histoire naturelle simplifiée de la tuberculose humaine
Miliaire, tuberculose
extrapulmonaire
Tuberculose pulmonaire
commune
Sujet contagieux
Sujet contaminé
Primoinfection tuberculeuse
Voie aérienne
90 %
Voie hématogène/lymphatique Voie bronchogène
10 %
Guérison Infection tuberculeuse
latente
Tuberculose maladie
- Soit précoce < 2 ans
- Soit réactivation tardive
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Item 106
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IDIAGNOSTIQUER UNE TUBERCULOSE THORACIQUE ET CONNAÎTRE LES LOCALISATIONS
EXTRATHORACIQUES
Dans toutes les formes cliniques, la démarche diagnostique comporte
- la recherche d’un contexte épidémiologique évocateur (contage tuberculeux, infection VIH, traitement corticoïde, ou immunodépresseur, anti-
TNF, précarité socio-économique, milieu carcéral, provenance d’un pays de forte endémie)
- une enquête familiale et/ou dans l'entourage professionnel ou scolaire.
Un test sérologique VIH doit être systématiquement proposé.
1. Primo-infection tuberculeuse
1-1. Clinique
Incubation 1 à 3 mois
Plusieurs formes cliniques :
- asymptomatique le plus souvent
- fièvre modérée, altération minime de l'état général, signes évocateurs inconstants (érythème noueux, kératoconjonctivite phlycténulaire, pleu-
résie sérofibrineuse).
1-2. Examens complémentaires
Virage (apparition dune positivité) de l’IDR à la tuberculine (Cf. infra).
Radiographie thoracique (et scanner si nécessaire) :
- anopathie médiastinale, ou interbronchique, ou latérotrachéale
- nodule la plupart du temps non visible
- épanchement pleural rare.
BK jamais isolé dans l'expectoration.
1-3. Évolution
Guérison spontanée dans 90 % des cas en l’absence d’immunodépression.
Possibles séquelles radiologiques : calcification du nodule et/ou du ganglion hilaire.
Complications :
- troubles ventilatoires, bronchectasies
- tuberculose maladie :
tuberculose pulmonaire commune par dissémination bronchique à partir de la fistulisation d’un ganglion
Dissémination hématogène (immunodéprimé, nourrisson) : miliaire pulmonaire, méningite, atteinte osseuse.
2. Infection tuberculeuse latente
2-1. Asymptomatique
2-2. Diagnostic
2-2-1. IDR à la tuberculine
Réaction d’hypersensibilité retardée, apparaissant 6 à 12 semaines après contact avec les antigènes mycobactériens (Mycobacterium tuberculosis
mais aussi BCG).
Cinq unités (0,1 ml) de tuberculine (Tubertest®) injectées par voie intradermique stricte.
Lecture 72 heures plus tard (moyenne des diamètres d’induration en millimètres).
Chez le sujet immunocompétent
Sont en faveur d’une tuberculose infection :
- sujet vaccipar le BCG depuis moins de 10 ans : un diamètre > 10 mm (surtout si > 15mm, car un diamètre de moins de 15 mm peut être en rapport
avec une réaction au BCG)
- sujet vacci par le BCG > 10 ans : surtout si > 10 mm car un diamètre dinduration entre 5 et 10 mm peut correspondre à uneaction au BCG
- sujet non vacci par le BCG, diamètre > 5 mm
- chez tout vacciné par le BCG, virage tuberculinique (augmentation d’au moins 5 mm entre 2 IDR réalisées à un intervalle supérieur à 2 mois), plutôt
en faveur d’une primo-infection récente
- une IDR négative n’élimine pas de façon certaine le diagnostic de tuberculose.
Chez le sujet immunodéprimé
Il faut envisager la possibilité d’une infection tuberculeuse latente, avec ou sans tuberculose-maladie, lorsque le diamètre de l'induration est 5 mm.
Une IDR négative n’élimine pas le diagnostic de tuberculose.
2-2-2. Tests interféron (ELISpot®, Quantiféron®)
Validés chez ladulte immunocompétent pour le dépistage et diagnostic dinfection tuberculeuse latente
- en cas de traitement par anti-TNF alpha
- en aide au diagnostic des formes extra-pulmonaires
- dans lenquête autour d’un cas de tuberculose
- pour les personnels de santé à l’embauche.
Non influencés par une vaccination antérieure par le BCG
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Item 106
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3. Tuberculose pulmonaire commune (tableau)
4. Tuberculose miliaire (tableau)
5. Tuberculoses extrapulmonaires (tableau)
Forme Épidémiologie -
physiopathologie Clinique Examens complémentaires Évolution - Complications
3. Tuberculose
pulmonaire
commune
- Due à la dissémination par
voie bronchique de bacilles
à partir du nodule de primo-
infection
- Atteinte préférentielle des
lobes les mieux ventilés
(sommets et segments
postérieurs)
- Forme la plus productrice
de bacilles, source de
transmission à lentourage
- Toux prolongée, expectoration
mucopurulente ou hémoptoïque
- Douleurs thoraciques peu
fréquentes
- Dyspnée si forme évoluée ou
atteinte pleurale
- Signesnéraux :
amaigrissement, asthénie,
fièvre souvent vespérale, sueurs
nocturnes
- Radio du thorax : Infiltrats des sommets
uni- ou bilatéraux, évocateurs ++ si excavés ;
caverne unique ou multiple ; nodule isolé
(tuberculome)
- IDR tuberculine positive voire phlycténulaire,
sauf si immunodépression (Cf. texte)
- Diagnostic de certitude = bactériologique :
isolement de BAAR
- Prélèvements :
. sécrétions bronchiques : expectorations
si toux productive (3 j de suite), tubages
gastriques le matin à jeun (3 j de suite) si
le sujet nexpectore pas, LBA si nécessaire
(si crachats négatifs à l'examen direc) avec
tubage le lendemain
. hémocultures sur milieu spécial (IsolatorTM)
en cas d’immunodépression
. prélèvements biopsiques
- Techniques :
. examen direct (coloration de Ziehl-Neelsen,
coloration par l’auramine)
. culture sur milieu de Lowenstein-Jensen
ou milieux liquides (plus rapide), avec
identification et antibiogramme
. détection de M. tuberculosis par PCR
. étude impérative de la sensibilité in vitro aux
antituberculeux majeurs
. Histologie : granulomes épithélioïdes et
gigantocellulaires avec nécrose caséeuse
Évolution
- Si non traitée :
. mortelle dans 50 % des cas
. guérison spontanée dans 25 %
des cas
. évolution chronique dans 25 %
des cas
Complications : tuberculose
miliaire (dissémination
hématogène vers différents
organes (poumons, rein,
foie, méninges, péricarde,
avec formation de multiples
granulomes de la taille d’un grain
de mil).
- Si traitée :
. guérison quasi constante
sous traitement adapté et
correctement suivi
4. Tuberculose
miliaire Survenue soit peu après la
primo-infection, soit en phase
terminale d’une tuberculose
chronique non traitée
Fièvre prolongée, sueurs
nocturnes, syndrome de détresse
respiratoire aiguë, signes
neuroméningés (nourrissons++),
péricardite
- Radio du thorax : Images micronodulaires (1 à
2 mm) disséminées régulièrement, bilatérales
- Biologie : pancytopénie, cholestase
anictérique.
IDR souvent négative.
- Mise en évidence des BAAR par culture +++
ou par examen direct :
. produits de sécrétions bronchiques
. biopsies des tissus infectés
. hémocultures sur milieu spécial (IsolatorTM)
Mortalité imputable
essentiellement à un retard au
diagnostic
5. Formes
extrapulmonaires
(liste non exhaustive,
par ordre de fréquence)
25 % des cas de tuberculose
en France (plus si
immunodépression – VIH)
- Dans tous les cas,
. importance du bilan d’extension +++
. importance de l’histologie (granulome
épithélioïde et gigantocellulaire)
Tuberculose
ganglionnaire Localisations cervicales les
plus fréquentes
Adénopathies souvent
volumineuses, diffuses, pouvant
fistuliser à la peau
- Ponction à l’aiguille fine ou de préférence
biopsie
- Mise en évidence de BAAR à l’examen direct
du pus et en culture
Fistule
Tuberculose osseuse Par contiguïté, dissémination
hématogène ou lymphatique
Spondylodiscite tuberculeuse ou
mal de Pott : ± abcès froids
- Radiographie osseuse, IRM
- Ponction-biopsie avec mise en évidence de
granulome et culture positive dans 50 %
des cas
- Déformations rachidiennes
sévères
- Tassements vertébraux
- Paraplégie
Pleurésie
tuberculeuse
Rare en France (< 10 % des
pleurésies)
Satellite d’une primo-infection
(jeunes adultes++) ou de
l’extension locale d’une
réactivation tuberculeuse
pulmonaire
Évolution le plus souvent
insidieuse ; syndrome pleurétique
(toux, douleur pleurale)
- Opacité pleurale à la radiographie de thorax
- scanner
- IDR fortement positive (sauf en cas
d’immunodépression)
- Ponction pleurale : liquide clair, exsudatif, à
prédominance lymphocytaire (500 à 2 500
éléments, 90 % de lymphocytes) ; recherche
de BAAR habituellement négative à l’ED et
positive dans < 50 % des cas en culture ; PCR
de faible sensibilité
- Biopsie pleurale (examen histologique et
culture)
- Fibrose pleurale
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Item 106
Pilly - Préparation ECN - Item 106 - ©CMIT
Forme Épidémiologie -
physiopathologie Clinique Examens complémentaires Évolution - Complications
Péricardite
tuberculeuse
- Rare en France Évolution subaiguë ; fièvre, signes
fonctionnels d’épanchement
péricardique, dyspnée, frottement
péricardique dans 50 % des
cas, parfois symptomatologie
de tamponnade (urgence
thérapeutique).
- Anomalies ECG diffuses, concordant dans
toutes les dérivations, dans 90 % des cas (Cf.
Item 274)
- Radiographie du thorax : élargissement de la
silhouette cardiaque
- Échographie cardiaque (abondance /
retentissement)
- Culture du liquide péricardique positive dans
50 % des cas
- Tamponnade,
- Péricardite chronique
constrictive
Méningite
tuberculeuse
- Début progressif précédé dune
altération de l’état général
- Syndrome méningé
- Rhombencéphalite
- Déficits focaux
- Hyponatrémie (fréquente) (SIADH)
- Ponction lombaire : méningite lymphocytaire
avec hyperprotéinorachie et franche
hypoglycorachie, hypochlorurachie
- Rarement isolement de BAAR à l’examen
direct
- Culture du LCR
- Mortalité plus importante chez
les sujets de moins de 5 ans,
de plus de 50 ans, si évolution
depuis plus de 2 mois
- Décès ou séquelles
neurologiques sévères dans
50 % des cas avec déficits
focaux, hémiplégie ou paraplégie
Tuberculose rénale - Fréquente mais souvent
asymptomatique – à évoquer
et rechercher devant une
leucocyturie aseptique à
l’ECBU standard
- Asymptomatique, dysurie,
douleurs des flancs
- Urines, 3 jours de suite, si possible avec
restriction hydrique, prélèvement sur la
totalité de la miction du matin (80 à 90 % de
positivité en culture)
- Hydronéphrose
- Dissémination génitale
- Néphrite interstitielle
granulomateuse
- Rétraction vésicale
Tuberculose génitale - Souvent satellite d’une
atteinte rénale (homme) ou
hématogène (femme)
- Homme : prostatite,
épididymite ; masse scrotale
- Femme : troubles menstruels,
douleur abdominale
- Homme : calcifications de l’épididyme ou de
la prostate ; diagnostic chirurgical
- Femme : culture sur menstruations ou frottis
cervicaux (faible rentabilité), diagnostic
chirurgical
- Stérilité
Tuberculose digestive - Par déglutition de sécrétions
tuberculeuses
- Toutes localisations possibles :
- Œsophage (fistule, sténose)
- Iléocæcale : douleur, anorexie,
diarrhée, obstruction,
hémorragie
- Fibroscopie œsogastroduodénale,
colonoscopie
- Tuberculose péritonéale
Tuberculose laryngée - Rare, par contamination
aérienne ou hématogène
- Ulcération douloureuse
épiglotte, pharynx, bouche
- Toux, dysphagie, odynophagie,
wheezing
- Prélèvement local
II ARGUMENTER LATTITUDE THÉRAPEUTIQUE ET PLANIFIER LE SUIVI DU PATIENT
1. Traitements antituberculeux disponibles
1-1. Rappel
Mycobactéries capables de se multiplier en intra- ou extracellulaire, et au sein du caséum.
Résistance aux antituberculeux par mutation chromosomique avec une probabilité de survenue élevée (1/106), d’où la nécessité d’utiliser une asso-
ciation dantituberculeux dans la plupart des cas.
1-2. Antituberculeux de première ligne
Réservés aux traitements préventifs ou curatifs des infections à BK sensible : rifampicine, isoniazide, pyrazinamide et éthambutol.
Rifampicine
(Rifadine®, Rimactan®)Isoniazide
(Rimifon®)Pyrazinamide
(Pirilène®)Éthambutol
(Myambutol®, Dexambutol®)
Mode d’action Inhibition de l’ARN polymérase ; bactéricide Bactéricide Bactéricide
Inactif sur M. bovis
Blocage de la synthèse de lARN ;
bactériostatique
Activité sur bacilles :
- intracellulaires
- extracellulaires
- intra-caséeux
+
+
+
+
+
+
+
-
+
-
+
+
Diffusion Bonne dans les méninges, l’os, les ganglions,
le poumon
Bonne diffusion tissulaire Bonne diffusion tissulaire Bonne diffusion tissulaire
Toxicité - Rares cas d’hépatite allergique
- Cytolyse hépatique
- Hypersensibilité (syndrome pseudogrippal,
syndrome respiratoire allergique,
thrombopénie, anémie hémolytique,
insuffisance rénale aiguë)
- Coloration des urines et des lentilles souples
en rouge
- Intolérance digestive
- Cytolyse hépatique
- Neuropathies distales
- Agitation, délire
- Acné, gynécomastie
- Lupus induit
- Algodystrophie
- Intolérance digestive
- Hépatite toxique
- Exanthème
- Hyperuricémie
- Névrite optique rétrobulbaire
- Insuffisance rénale (rare)
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Item 106
Pilly - Préparation ECN - Item 106 - ©CMIT
Rifampicine
(Rifadine®, Rimactan®)Isoniazide
(Rimifon®)Pyrazinamide
(Pirilène®)Éthambutol
(Myambutol®, Dexambutol®)
Interactions
médicamenteuses
Inducteur enzymatique : diminution de
l’activité de nombreux autres traitements
- Anesthésiques généraux
halogénés (cytolyse hépatique),
- Risque de surdosage de certains
antiépileptiques
- -
Contre-indications - Porphyrie,
- Insuffisance hépatique majeure
- Hypersensibilité aux rifamycines
Grossesse - Névrite optique rétrobulbaire, *
insuffisance rénale sévère
Surveillance
précautions d’emploi
Transaminases
Interactions médicamenteuses (en
particulier annule l’effet contraceptif des
œstroprogestatifs)
- Examen des réflexes
- Transaminases
- Éthylisme, dénutrition : associer
vitamine B6
- Transaminases
- Uricémie
- Fonction rénale
- FO, champ visuel et vision des
couleurs
1-3. Formes combinées
Associant 2 ou 3 antituberculeux majeurs :
Rifinah® = Rifampicine + isoniazide
Rifater® = Rifampicine + isoniazide + pyrazinamide.
1-4. Antituberculeux de deuxième ligne
Réservés à la prise en charge de la tuberculose liée au BK multirésistant : aminosides (streptomycine, amikacine), fluoroquinolones systémiques (moxi-
floxacine), rifabutine (Ansatipine®), clofazimine (Lamprène®), ethionamide, cyclosérine, capréomycine, thiacétazone (A.T.U.).
2. Attitude trapeutique
2-1. Primo-infection tuberculeuse
2-1-1. Indications du traitement
PIT avec symptômes cliniques et/ou radiologiques :
- traitement curatif identique à celui de la tuberculose pulmonaire-maladie.
PIT asymptomatique (clinique et radiologie) :
- discussion au cas par cas
- chimioprophylaxie antituberculeuse systématique chez :
enfants et adolescents en contact étroit avec patient tuberculeux bacillifère
virage de l’IDR tuberculine.
2-1-2. Modalités du traitement
Cf. infra tuberculose pulmonaire maladie
2-2. Infection tuberculeuse latente découverte à distance de la primo-infection
2-2-1. Indications du traitement
cessité d’éliminer au préalable une tuberculose maladie par la recherche de signes généraux, de signes radiologiques et la recherche de BK.
Selon les résultats de l’IDR chez les patients cliniquement asymptomatiques, enfants et adultes, avec radiographie thoracique normale ou images
séquellaires de PIT dans l’enquête autour d’un cas :
- immunodéprimé (ex. corticothérapie prolongée, immunodépresseur, anticorps anti-TNF, infection à VIH, greffe dorgane, etc.) IDR positive selon
statut vaccinal pour le BCG ou test interféron positif, ou contact avec sujet bacillifère
- immunocompétent et non vacciné par le BCG avec IDR > 5 mm
- immunocompétent et vacciné par le BCG datant de plus de 10 ans : IDR > 10 mm.
- immunocompétent et vacciné par le BCG datant de moins de 10 ans : IDR > 15 mm.
2-2-2. Modalités du traitement
Trois schémas thérapeutiques possibles :
isoniazide en monothérapie pendant 6 mois
rifampicine et isoniazide pendant 3 mois
rifampicine et pyrazinamide pendant 2 mois (en deuxième intention en raison du risque de toxicité hépatique).
2-3. Tuberculose maladie
2-3-1. Indications du traitement
Diagnostic de tuberculose maladie (active) confirmé ou fortement suspecté.
2-3.2. Modalités du traitement
La sensibilité in vitro aux antituberculeux majeurs de tout BK iso doit être testée systématiquement
Tout malade suspect de tuberculose pulmonaire doit être hospitalisé et plaen «Isolement Respiratoire» :
- chambre individuelle, porte fermée
- chambre à pression négative, à défaut aération suffisante de la chambre
- déplacements du malade en dehors de la chambre limités au maximum
- le malade doit également porter un masque de protection type «chirurgical» pour toute visite dans sa chambre, ou en cas de déplacement
- tout personnel soignant ou visiteur doit porter un masque scial type FFP2 pour tout séjour dans la chambre
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