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Item 106
Pilly - Préparation ECN - Item 106 - ©CMIT
3. Tuberculose pulmonaire commune (tableau)
4. Tuberculose miliaire (tableau)
5. Tuberculoses extrapulmonaires (tableau)
Forme Épidémiologie -
physiopathologie Clinique Examens complémentaires Évolution - Complications
3. Tuberculose
pulmonaire
commune
- Due à la dissémination par
voie bronchique de bacilles
à partir du nodule de primo-
infection
- Atteinte préférentielle des
lobes les mieux ventilés
(sommets et segments
postérieurs)
- Forme la plus productrice
de bacilles, source de
transmission à l’entourage
- Toux prolongée, expectoration
mucopurulente ou hémoptoïque
- Douleurs thoraciques peu
fréquentes
- Dyspnée si forme évoluée ou
atteinte pleurale
- Signes généraux :
amaigrissement, asthénie,
fièvre souvent vespérale, sueurs
nocturnes
- Radio du thorax : Infiltrats des sommets
uni- ou bilatéraux, évocateurs ++ si excavés ;
caverne unique ou multiple ; nodule isolé
(tuberculome)
- IDR tuberculine positive voire phlycténulaire,
sauf si immunodépression (Cf. texte)
- Diagnostic de certitude = bactériologique :
isolement de BAAR
- Prélèvements :
. sécrétions bronchiques : expectorations
si toux productive (3 j de suite), tubages
gastriques le matin à jeun (3 j de suite) si
le sujet n’expectore pas, LBA si nécessaire
(si crachats négatifs à l'examen direc) avec
tubage le lendemain
. hémocultures sur milieu spécial (IsolatorTM)
en cas d’immunodépression
. prélèvements biopsiques
- Techniques :
. examen direct (coloration de Ziehl-Neelsen,
coloration par l’auramine)
. culture sur milieu de Lowenstein-Jensen
ou milieux liquides (plus rapide), avec
identification et antibiogramme
. détection de M. tuberculosis par PCR
. étude impérative de la sensibilité in vitro aux
antituberculeux majeurs
. Histologie : granulomes épithélioïdes et
gigantocellulaires avec nécrose caséeuse
Évolution
- Si non traitée :
. mortelle dans 50 % des cas
. guérison spontanée dans 25 %
des cas
. évolution chronique dans 25 %
des cas
Complications : tuberculose
miliaire (dissémination
hématogène vers différents
organes (poumons, rein,
foie, méninges, péricarde,
avec formation de multiples
granulomes de la taille d’un grain
de mil).
- Si traitée :
. guérison quasi constante
sous traitement adapté et
correctement suivi
4. Tuberculose
miliaire Survenue soit peu après la
primo-infection, soit en phase
terminale d’une tuberculose
chronique non traitée
Fièvre prolongée, sueurs
nocturnes, syndrome de détresse
respiratoire aiguë, signes
neuroméningés (nourrissons++),
péricardite
- Radio du thorax : Images micronodulaires (1 à
2 mm) disséminées régulièrement, bilatérales
- Biologie : pancytopénie, cholestase
anictérique.
IDR souvent négative.
- Mise en évidence des BAAR par culture +++
ou par examen direct :
. produits de sécrétions bronchiques
. biopsies des tissus infectés
. hémocultures sur milieu spécial (IsolatorTM)
Mortalité imputable
essentiellement à un retard au
diagnostic
5. Formes
extrapulmonaires
(liste non exhaustive,
par ordre de fréquence)
25 % des cas de tuberculose
en France (plus si
immunodépression – VIH)
- Dans tous les cas,
. importance du bilan d’extension +++
. importance de l’histologie (granulome
épithélioïde et gigantocellulaire)
Tuberculose
ganglionnaire Localisations cervicales les
plus fréquentes
Adénopathies souvent
volumineuses, diffuses, pouvant
fistuliser à la peau
- Ponction à l’aiguille fine ou de préférence
biopsie
- Mise en évidence de BAAR à l’examen direct
du pus et en culture
Fistule
Tuberculose osseuse Par contiguïté, dissémination
hématogène ou lymphatique
Spondylodiscite tuberculeuse ou
mal de Pott : ± abcès froids
- Radiographie osseuse, IRM
- Ponction-biopsie avec mise en évidence de
granulome et culture positive dans 50 %
des cas
- Déformations rachidiennes
sévères
- Tassements vertébraux
- Paraplégie
Pleurésie
tuberculeuse
Rare en France (< 10 % des
pleurésies)
Satellite d’une primo-infection
(jeunes adultes++) ou de
l’extension locale d’une
réactivation tuberculeuse
pulmonaire
Évolution le plus souvent
insidieuse ; syndrome pleurétique
(toux, douleur pleurale)
- Opacité pleurale à la radiographie de thorax
- scanner
- IDR fortement positive (sauf en cas
d’immunodépression)
- Ponction pleurale : liquide clair, exsudatif, à
prédominance lymphocytaire (500 à 2 500
éléments, 90 % de lymphocytes) ; recherche
de BAAR habituellement négative à l’ED et
positive dans < 50 % des cas en culture ; PCR
de faible sensibilité
- Biopsie pleurale (examen histologique et
culture)
- Fibrose pleurale