Le trésor de Tôd Dans les fondations d'un temple remontant au règne de Sésostris Ier (1934 - 1898 avant J.-C.) F. Bisson de la Roque découvrit, en 1936, quatre coffres de bronze marqués au nom du roi Amenemhat II (1898 - 1866 avant J.-C.), fils et successeur de Sésostris Ier. Ils contenaient un trésor constitué essentiellement de lapis-lazuli et d'argent, qui fut partagé entre Le Caire et Paris. Les morceaux bruts, les perles et les sceaux cylindres cassés en lapis-lazuli, originaires du Proche-Orient, datent du IIIe millénaire avant J.-C. L'argent consistait en plaques-lingots, en chaînes grossières, et en 153 vases dont la plupart avaient été aplatis et repliés. On comptait aussi quelques objets en or. Remis en formes, les vases d'argent se révélèrent d'un type étranger à l'Egypte. Les meilleurs parallèles trouvés à ce jour sont des céramiques trouvées à Phaïstos et Knossos en Crète, remontant au Minoen Moyen IB – II (avant 2000 1775) : les pièces de Tôd seraient soit de travail minoen, soit des copies de travail minoen. Un des vases de Tôd ressemble en tout point à une coupe en or trouvée dans une tombe mycénienne du XVIe siècle avant J.-C., ce qui incite certains à repousser la date d'enfouissement du trésor à une époque plus récente que le Moyen Empire. Cependant, l'aspect soigné de ce dépôt l'apparente à un cadeau offert au dieu du temple et, dans cette optique, il reste que le seul souverain qui a laissé son nom à cet acte de dévotion est Amenemhat II.