Nely J. CABALLERO SANDI Janvier 2017 Orthopédagogie LA SCHIZOPHRÉNIE Travail dans le cadre du cours « Aspects Médicaux des Personnes Handicapées » M. Denis Verda I. I.- Introduction La schizophrénie affecte 1% de la population mondiale, est une trouble que débute entre 15 et 30 ans et évolue tout au long de la vie. Les chercheurs décrivent plusieurs hypothèses sur les causes mais pour le moment son origine reste inconnue. Actuellement les chercheurs signalent que l’addition de facteurs génétiques, de stress psychologiques et l’environnement seraient à l’origine d’une vulnérabilité qui permet le développement des troubles comme la schizophrénie entre autres. La schizophrénie affecte à la personne souffrante dans le champ du travail, les relations sociaux, la stimmé de soi. L’avance de la science propose plusieurs traitements qui peuvent aider à meilleur vivre avec la maladie. Pour une bonne pris en charge est importante un diagnostic précoce. II. Diagnostic Critères diagnostiques de la schizophrénie selon le DSM-5 A. Deux ou plus des symptômes suivants sont présents pendant une partie significative du temps sur une période d’un mois : 1. 2. 3. 4. 5. Idées délirantes Hallucinations Discours désorganisé Comportement désorganisé ou catatonique Symptômes négatifs, réduction de l'expression émotionnelle, aboulie. B. Pendant une partie significative du temps depuis la survenue du trouble, la personne trouve de difficultés dans le travail, les relations interpersonnelles, ou les soins personnels (l’enfance ou dans l’adolescence, incapacité à atteindre le niveau de réalisation interpersonnelle, scolaire qu’on aurait pu s’attendre). C. Des signes permanents de la perturbation persistent pendant au moins 6 mois. Cette période de 6 mois doit comprendre au moins 1 mois de symptômes. D. Un trouble schizo-affectif et un trouble dépressif ou bipolaire avec caractéristiques psychotiques ont été éliminés soit 1) parce qu’aucun épisode dépressif majeur ou maniaque n’a été présent simultanément aux symptômes de la phase active, soit 2) parce que si des épisodes thymiques ont été présents pendant les symptômes de la phase active, ils ne l'ont été que pour une faible proportion de la durée des périodes actives et résiduelles. E. La perturbation n’est pas due aux effets physiologiques directs d’une substance (c.-à-d. une drogue donnant lieu à abus, un médicament) ou d’une affection médicale. F. En cas d’antécédents d'un trouble du spectre autistique ou d’un trouble de la communication débutant dans l'enfance, le diagnostic additionnel de schizophrénie n’est fait que si les idées délirantes ou les hallucinations III. Symptômes Les symptômes plus visibles et les plus incapacitantes sont : 1. 2. 3. Hallucinations Délires Troubles du langage Halluciner c’est percevoir de choses inexistantes, mais qui semblent réelles. L’hallucination résulte de ce que la personne ne reconnaît pas comme siennes certaines pensées trop lourdes qui lui reviennent sous la forme d’images ou de voix inquiétantes. Délire c’est une perception erronée de la réalité : la personne voit, entend, sent ou ressent des choses qui n’existent pas pour ceux qui l’entourent. Il n’est pas possible de la convaincre de son erreur. Troubles du langage a certain moment ils présentent un bavardage avec incompréhensibles. Mais peuvent avoir de moments de paix relative et être accessibles au dialogue. IV. Types de schizophrénie Les types de schizophrénie sont désignées par un adjectif, correspondent à un aspect plus marquant de la maladie à un moment donné. Mais un malade peut passer d’une forme à l’autre et exprime sa maladie différemment selon les périodes. La schizophrénie simple (ou psychose blanche) Vie stéréotypée Appauvrissement des relations socio-professionnelles Tendance à l’isolement Froideur affective Désintérêt pour les autres Comportements étranges Croyances bizarres Schizophrénie paranoïde Prédominance des hallucinations Idées délirantes de persécution Délire interprétatif La surestimation de soi L’anxiété L’envie ou la jalousie Esprit contestataire revendicateur et belliqueux. Schizophrénie hébéphrénique La maladie débute tôt au cours de l’adolescence Agressivité Syndrome dissociatif et le retrait Leur langage est incohérent Indifférents au monde extérieur Les patients refusent souvent les traitements. C’est la forme la plus résistante aux thérapeutiques. Trouble schizo-affectif ou schizophrénie dysthymique Signes maniaques ou dépressif Idées délirantes Hallucinations La schizophrénie catatonique V. Symptômes corporels Déficit cognitif Absence d’initiatives Fléchissement des habilités Répéter come un éco les derniers mots des phrases Imiter les gestes qu’il observe Evolution La schizophrénie est comme une boite aux surprisses on ne peut pas savoir à l’avance quelle évolution aura. La maladie passe pour différents épisodes qui peuvent être répétitives ou non. Premier épisode, actuellement en phase aiguë Un épisode aigu correspond à la période de temps durant laquelle les critères symptomatiques sont remplis. Premier épisode, actuellement en rémission partielle Une rémission partielle est une période de temps durant laquelle une amélioration se maintient après un premier épisode et durant laquelle les critères diagnostics symptomatiques ne sont que partiellement remplis. Premier épisode, actuellement en rémission complète Une rémission complète est une période de temps après un premier épisode durant laquelle aucun symptômes spécifique du trouble n'est présent. Episodes multiples, actuellement en phase aiguë On ne parle d'épisodes multiples qu'après un minimum de 2 épisodes (après un premier épisode, une rémission et un minimum d'une rechute). Episode Continue Les critères symptomatiques du diagnostic sont présents pendant toute l'évolution ou presque de la maladie doit durer ou moins 1 an. En synthèses sur 100 malades souffrant de schizophrénie : 20 feront une seule crise aiguë et n’en referont jamais plus par la suite 50 feront plusieurs rechutes qui pourront nécessiter des traitements hospitaliers. Durant les périodes de rémission, ces personnes vont bien et vivent une vie normale. 30 nécessiteront de plus fortes doses de médicaments ou un encadrement en institution, et auront de la difficulté à vivre une vie autonome. Le diagnostic précoce peut permettre la mise en place un traitement qui puise augmenter les chances de rétablissement. VI. Traitement Le traitement est composé de divers éléments dont la prise en charge par des spécialistes de la psychiatrie connaissant bien la maladie, la poursuite des activités pour la personne malade, l’information pour les parents et les proches, etc. La guérison complète n’est pas possible, mais on peut arriver quand même à stabiliser les symptômes ou à les rendre acceptables. Le traitement nécessite une approche multiple La psychothérapie et les médicaments sont des éléments clés pour soigner la maladie. L’encadrement multidisciplinaire apporté par l’équipe soignante et le soutien de l’entourage (familles, proches, amies et amis) sont également essentiels. Traitements médicamenteux Traitements psychologiques Thérapies sociales Electroconvulsivothérapie (ECT) Stimulation magnétique transcrânienne (TMS) Traitement par neuroleptiques Les neuroleptiques ont des effets sur les hallucinations, les idées bizarres et la désorganisation de la pensée. Dans un 85% des cas, les symptômes ont disparu dans les 6 mois de traitement. 1. 2. 3. 4. 5. Création d’un état d’indifférence psychomotrice Diminution de l’agressivité et de l’agitation Réduction des psychoses Production d’effets neurologiques et végétatifs Action sous corticale dominante Traitements psychologiques Psychothérapie de soutien et d’accompagnement La psychothérapie de soutien et d’accompagnement, est basée sur une relation de confiance (parfois peu évidente pour un patient vivant avec un sentiment d’hostilité). Suivi par un équipe multidisciplinaire, Cette prise en charge permet ainsi d’aider à prendre certaines décisions sociales auxquelles ces patients sont confrontés avec difficulté : vivre seul, en famille ou en foyer ? maintenir ou distancier une relation ? faire un projet social ou le différer. Psychothérapies d’inspiration analytique Différentes stratégies peuvent être mises en place pour aborder la schizophrénie sous un angle analytique : groupes thérapeutiques, psychodrame, psychothérapie individuelle. Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) Elles sont appliquées aux patients atteints de trouble schizophrénique et reposent sur des techniques de rééducation cognitive et comportementale dont l’ambition est l’amélioration des capacités d’autonomie. Thérapies sociales Elles sont indispensables pour guider la trajectoire du patient, pour le stimuler afin d’aller vers le meilleur niveau d’autonomie possible, diverses activités sont proposées : ergothérapie au Centre Médicopsychologique, Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel, Hôpital de Jour, Atelier Protégé, Centre d’Aide par le Travail couplé ou non à un Foyer. L’Allocation Adultes Handicapés mise en place depuis 1975 peut également être une aide vers davantage d’autonomie. L’électroconvulsivothérapie (ECT) Il s’agit d’un traitement irremplaçable dans un certain nombre d’états schizophréniques aigus que les médicaments seuls n’arrivent pas à apaiser. L’ECT est une stimulation électrique appliquée sur le cortex cérébral à travers le scalp sous anesthésie générale et curarisation : 1. La stimulation est appliquée pendant une fraction de seconde selon des paramètres (intensité) définis pour chaque patient afin d’obtenir l’effet thérapeutique : l’ECT ne peut se concevoir qu’avec monitoring des effets produits au niveau cérébral ; 2. L’anesthésie générale est destinée à protéger le patient des désagréments contemporains de la stimulation 3. La curarisation est destinée à éviter les convulsions au moment de la stimulation cérébrale. Les indications de l’ECT dans la schizophrénie sont les suivantes : 1. Etat aigu (agitation, hallucination, angoisse) résistant aux chimiothérapies ; 2. Etat aigu avec risque d’agressivité (suicide ou hétéro-agressivité) ; 3. Résistance aux chimiothérapies. Stimulation Magnétique Transcrânienne La stimulation magnétique transcrânienne (ou TMS) reste encore du domaine de la recherche. Il est cependant montré que guidée par l’imagerie cérébrale, cette modalité de stimulation peut traiter certains symptômes schizophréniques, par exemple les hallucinations. 1. La TMS est une modalité de stimulation par induction d’un champ magnétique à travers le scalp : un avantage par rapport à la simulation électrique (ou électroconvulsivothérapie) est sa facilité d’utilisation ; 2. Elle reste encore plus du domaine de la recherche que de la pratique. VII. Où s’adresser en Belgique ? Fédération des Associations Similes Francophone ASBL rue Malibran, 49 1050 - Bruxelles Tél: 02 644 92 00 - Fax: 02/644 44 12 E-mail: [email protected] VIII. Conclusion On peut distinguer la schizophrénie pour les comportements plus visibles de la personne souffrante, par contra elle peut passer d’un épisode à autre constamment ou ne pas avoir des épisodes des crises jamais. Le diagnostic précoce et la pris en charge immédiate sont des facteurs importants pour l’acceptation et déroulement de la maladie, la personne et son entourage. Les traitements proposées multiples et relies entre eux, par exemple, le traitement médicamenteux, accompagnés de la psychothérapie, ergothérapies, etc. qui peuvent accompagner le malade une grand partie de sa vie ou même par toujours. SITES INTERNET http://www.ma-schizophrenie.com/prise-en-charge-du-patientschizophrene/traitements-des-schizophrenies/#Z4jshHepfzl7ZVye.99 http://www.schizophrenie.qc.ca/quest-ce-que-la-schizophrenie.html http://www.psycom.org/Troubles-psychiques/Schizophrenie-s http://www.psychologies.com/Moi/Problemes-psy/Troubles-Maladies-psy/Articles-etDossiers/Schizophrenie http://www.cercle-d-excellence-psy.org/informations/cim-et-dsm/dsm5/schizophrenie-f20/ http://www.info-schizophrenie.ch/a-propos/son-evolution/ http://www.ma-schizophrenie.com/prise-en-charge/traitements-des-schizophrenies/ http://www.les-schizophrenies.fr/definitions-et-point-de-vues/definitionofficielle/article/les-differents-types-de VIDEO http://www.mens-sana.be/schizof/notes/sc_781not.htm http://www.psycom.org/Troubles-psychiques/Schizophrenie-s