Evaluation du poids des déchets de soins dans un service de

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Evaluation du poids des déchets
de soins dans un service de
dermatologie
JL Perrot*, B Labeille* ,B Paviot Thrombert***, Ph Berthelot**, F Cambazard
*service de dermatologie* , d’hygiène hospitalière** et de santé publique***
Introduction
• Toute activité de soin produit
des déchets et notamment
les Déchets d’Activité de
Soins à Risque Infectieux
(DASRI).
• Nous avons cherché à
connaitre la masse de
DASRI produite lors de la
réalisation des pansements
de troubles trophique dans
notre service
Evaluation du poids des déchets de soins secondaire à la réalisation de
pansements de trouble trophiques dans un service de dermatologie en 2009
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Matériel et méthode
5 mars au 9 avril 2009
Ont été recueillis les DASRI produits par chacun de nos patients atteints de
trouble trophiques
Déchets : éléments constitutifs du pansement ou servant à sa réalisation et
en cas d’isolement septique les casaques et autres éléments de protection
individuel.
Un sac-poubelle a été utilisé pour chaque patient lors de la réalisation du
pansement et identifié par une étiquette indiquant le nom du malade.
Les sacs ont été pesés au moyen d’un pèse bébé.
Pour les malades en isolement septique le sac a été pesé à l'issue du
pansement.
Le nombre de pansement était défini par le nombre de pansement de
topographies différentes (exemple 1 ulcère de jambe droite et gauche
valent pour 2 pansements mais 2 ulcères sur un même membre ne valent
que pour un pansement).
Les tubulures et réservoir du matériel de Vacthérapie n’ont pas été pesés
compte tenu de leur spécificité
Résultats
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Nombre de pansements évalués :
275 dont 36 pansements en
isolement septique
27 pansement n’ont pas été pesés
(oublis, identification incorrecte,
manque de temps etc..
Le poids moyen, médian et l’écart
type des DASRI issue des patient
non en isolement septiques étaient
respectivement de 337,9 g , 275g
et 212.6g
Le poids moyen, médian et l’écart
type des DASRI issue des patient
en en isolement septiques étaient
respectivement de 384.6 g , 315g
et 225.7g
Discussion
• En 2008, 553 malades
hospitalisés dans le service
soit 3045 journées
d’hospitalisation pour plaie
chronique
• Si on applique un taux de
renouvellement de 80% :
• 3045x80% x 275g de poids
médian = 670 Kg de
déchets annuels pour le
service
Conclusion(1)
• Ce chiffre doit être augmenté
• réservoir des pansements en pressions
négatives
• surpoids induits par l’isolement septiques :
sarreaux et gants jetés plusieurs fois par poste
etc….
• C’est donc plus de 700Kg de DASRI qu’une
unité de 18 lits comme la notre produits pour la
prise en charge des troubles trophiques.
• Le coût de la destruction d’une tonne de DASRI
revient à 2000 Euros pour notre CHU.
Conclusion(2)
• 0.045 à 0.63% de la population française serait
atteinte d’ulcère veineux.
• Si considère que les pansements sont réalisés
tous les 2 jours et que la population française
est de 64.3millions d’habitants
• C’est entre {275*64.300 000*1/2*0.045(versus
0.63) }soit 3978 et 55 600 tonnes
• Chiffres à augmenté du poids des déchets des
autres troubles trophiques
• % de déchets de pansement d’ulcère produit en
en France et jetés avec les déchets ménagers ?
Evaluation du poids des déchets de soins secondaire lors de la
réalisation d'actes de chirurgie dermatologique de routine
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Matériel et méthode
Du 4 février au 29 avril 2009
Pesé systématiques des DASRI lors de la
réalisation d’acte de chirurgie dermatologique
effectués par les 2 praticiens hospitaliers et le
CCA du service (7 ½ journées de travail n’ont
pas été prises en comptes poubelles jetés avant
la pesée, vacances, congrès)
Etait considéré comme déchets tous les
éléments utilisé pour la réalisation du geste ainsi
que le couvre lit d’examen .Les sacs de déchets
étaient pesés à l'issue de la consultation 1 sac
pour les DASRI, 1 pour les DM (emballages,
couvre lit d’examen…) et le container à objets
vulnérants
Le nombre de geste était défini en fonction du
nombre de lésions opérées.
Résultats
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180 interventions ont été réalisés
2 à 15 interventions par vacation en moyenne 9 par
intervenants. (70 exérèses de naevus et tumeurs
maligne de moins de 5 cm de diamètre, 15 exérèses
de naevus et tumeurs maligne de plus de 5 cm de
diamètre, 25 biopsie cutanées 16 exérèses de 2 à 5
naevus et tumeurs maligne de moins de 5 cm de
diamètre 12 tumeur sous cutanées de moins de 3 cm
de D 4 greffes de 50 à 100 cm² , 4 exérèse non
transfixiantes d’auricule)
La masse des DASRI était de 131g en moyenne ,
121g en médiane avec un écart type de 34,8
pour les déchets ménagers les résultats sont
respectivement de 276g , 267g en médiane , 65g
Masse en g Globale des déchets Moyenne 407,69
Médiane 380,83 E Type 94,86
Conclusion (1bis)
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Il est estimé que chaque français jette 1 kg de déchets par jours(1).L’exérèse d’un
naevus représente le 1/3 de cette masse.
En 2008,1340 interventions ont été réalisées dans notre unité de consultation
chirurgicale.
Notre étude représente une évaluation sur 13% de notre activité chirurgicale et
traduit d’autant plus la réalité que les mesures ont été systématiques sur une période
donnée.
On peut évaluer pour 2008 une masse (en prenant la valeur médiane) de 162,1 Kg
de DASRI et 357,8 de DM et donc un coût de respectivement 648 et 71,56 Euros.
En effet notre établissement paye l’achat de ces déchets 2000 et 200 Euros la tonne
pour les DASRI et les DM. Le coût du traitant des déchets est d’environ 0,3 euros par
intervention
Pour le dermatologue libéral ce chiffres est probablement plus élevé : achat des
déchets à un tarif plus élevé (tarif dégressif en fonction du volume des ordures
traitées) utilisation de matériel jetable plus important (champ en particulier).
Outre la dépense financière le coût écologique de notre activité devra un jour être
évalué (production de dioxines et furanes notamment), sans parler des DASRI
parfois encore mélangées au DM , et ce en contradiction avec la loi (2)
Conclusion
• Outre la dépense financière le coût
écologique de cette activité devra un
jour être évalué (production de
dioxines et furanes notamment
• Une réflexion avec les pouvoirs
publiques et les organisations des
intervenants concernés
(dermatologues, médecins, infirmières
pharmaciens ,industrie ,associations
de malades ) devra tôt ou tard
s’engager pour élaborer une filière
d’élimination de ce type de DASRI en
ambulatoire et réfléchir à leur limitation
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