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III– Les risques possibles de la GASTRECTOMIE PARTIELLE ?
A- Certaines complications peuvent subvenir après l’intervention :
- Le risque majeur de la gastrectomie partielle est la fistule du moignon
duodénal.
En effet, la fermeture proximale du duodénum peut fistuliser (suture non
étanche) et nécessiter une reprise chirurgicale, en cas de signe de gravité.
Il est généralement mis en place en regard de la couture duodénale un
drainage, pour libérer et évacuer les collections en cas de fuite, ceci
évitant une ré intervention.
- Le 2
ème
risque est la fistule anastomotique, autrement dit la fuite de
liquide digestif, passant au travers de la couture, entre l’estomac et
l’intestin grêle (suture non étanche). Cette fistule peut entraîner des
abcès à l’intérieur de l’abdomen, qui pourront être traités par
antibiotique voire par ponction ou drainage.
En cas de critère de gravité, il peut être nécessaire d’effectuer une reprise
chirurgicale avec confection de stomie.
Le risque de fistule anastomotique représente 2 à 4 % des gastrectomies
partielles et persiste les 8 premiers jours postopératoires.
- La chirurgie de gastrectomie partielle est une chirurgie potentiellement
contaminante, en raison des bactéries contenues dans l’intestin grêle et
l’estomac restant.
Cette chirurgie expose donc à un risque :
• d’abcès de paroi (abcès de cicatrice) pouvant nécessiter des soins
locaux par une infirmière, voire un drainage (évacuation au travers
de la peau).
• d’abcès intra abdominal (abcès à l’intérieur de l’abdomen).
- Les autres complications de la gastrectomie partielle sont inhérentes à
tout acte de chirurgie lourde (hémorragie, infection pulmonaire et
urinaire, embolie ou phlébite).
- Des vomissements spontanés, même en présence d’une sonde gastrique
qui a pour but de vider le contenu gastrique, peuvent entrainer une
grave souffrance pulmonaire appelé SDRA. Le mécanisme de lésion des
poumons par régurgitation de liquide gastrique est connu sous le nom de
syndrome de MEDELSON .
- L’exérèse de l’estomac peut dévasculariser partiellement d’autres organes
comme par exemple le colon transverse et nécessiter son ablation en cas
d’ischémie secondaire.