Cours d’Algèbre II Prof. E. Bayer Fluckiger Bachelor Semestre 4 27 mai 2015 Quiz 25 Question 1. Donner deux anneaux de cardinal 9 non isomorphes. Solution. Les anneaux F9 et Z/9Z sont de cardinal 9 et ils ne sont pas isomorphes (F9 est un corps ; Z/9Z n’est pas un corps). Question 2. Soit K un corps de caractéristique p. Soient a, b ∈ K. Montrer que (a + b)p = p a + bp . Solution. On utilise la formule du binôme de Newton p X p p (a + b) = ak bp−k . k k=0 p p! On remarque que p divise = k!(p−k)! pour tout k 6= 0. Or K est de cak ractéristique p, donc pak bp−k = 0. On a donc bien (a + b)p = ap + bp . Question 3. Soit n > 1 un entier, p un nombre premier, et r > 0 un entier. Donner la liste des homomorphismes d’anneaux f : Z/nZ → Fpr . Solution. On doit avoir f ([1]n ) = [1]p . Or [1]n engendre le groupe (Z/nZ, +), donc si il existe un homomorphisme d’anneaux f : Z/nZ → Fpr , alors f est défini par f ([k]p ) = f (k[1]n ) = kf ([1]n ]) = k[1]p = [k]p . On a donc au plus un homomorphisme d’anneaux f : Z/nZ → Fpr . De plus on doit avoir [0]p = f ([n]n ) = [n]p . Ainsi, si p ne divise pas n, alors il n’existe pas d’homomorphisme d’anneaux f : Z/nZ → Fpr . Si p | n, alors le troisième théorème d’imorphisme montre l’existence d’un isomorphisme d’anneaux φ : (Z/nZ)/(pZ/nZ) → Z/pZ. De plus, si π : Z/nZ → (Z/nZ)/(pZ/nZ) est la surjection canonique, alors φ ◦ π : Z/nZ → Z/pZ ⊆ Fpr est un homomorphisme d’anneaux. 2 Question 4. Soit L/K une extension de corps. Montrer que α ∈ L est algébrique sur K si et seulement si l’extension K(α)/K est finie. Solution. Si K(α)/K est finie et d = [K(α) : K], alors la famille (1, α, · · · , αd ) est liée sur K. Il existe donc a0 , · · · , ad ∈ K tels que a0 + a1 α + · · · + ad αd = 0. Ainsi α d X est algébrique sur K : il est racine de ak X k . k=0 Supposons maintenant que α est algébrique sur K. Soit f le polynôme minimal de α. Alors (1, α, · · · , αdeg(f )−1 ) est une K-base de K(α) d’après la solution de l’exercice 3 de la série 24. En particulier l’extension K(α)/K est finie. Cours d’Algèbre II Prof. E. Bayer Fluckiger Bachelor Semestre 4 27 mai 2015 Corrigé 25 Exercice 1. Soit K un corps et f ∈ K[X] un polynôme. Montrer l’existence deg(f ) Y d’une extension L de K telle que f = λ (X − ak ) avec ak ∈ L pour tout k. k=0 Solution. Notons que l’énoncé est équivalent à montrer qu’il existe une extension finie E/K contenant toutes les racines de f . En effet, rappelons que x ∈ E est une racine de f si et seulement si X − x divise f . Si E contient toutes les racines de f , il suit que f s’écrit comme un produit de termes de degré 1 dans E[X] par divisions successives. Rappelons qu’il a été démontré au cours que si f ∈ K[X] est un polynôme irréductible, il existe une extension E de K contenant une racine de f (Explicitement, on peut prendre E = K[X]/(f )). Nous démontrons alors le résultat suivant par récurrence sur n ≥ 1 : (Pn ) : Soit K un corps et f ∈ K[X] un polynôme de degré n. Alors il existe une extension E de K contenant toutes les racines de f . Si n = 1, le résultat est évident puisqu’il suffit de prendre E = K. Supposons que P1 , . . . , Pn−1 soient vraies pour un certain entier n ≥ 1 et soit K un corps et f ∈ K[X] un polynôme de degré n. Nous distinguons deux cas : (1) Si f est irréductible, il existe une extension E de K telle que f ∈ E[X] possède une racine a ∈ E. Par division euclidienne, cela implique qu’il existe g ∈ E[X] tel que f = (X − a)g. Puisque g a degré n − 1 < n, il existe une extension M de E contenant toutes les racines de g. Ainsi, M est une extension de K contenant toutes les racines de f . (2) Si f n’est pas irréductible, il existe g, h ∈ K[X] de degrés non-nuls tels que f = gh. En particulier, deg g, deg h < n. Par hypothèse de récurrence, il existe donc une extension E1 de K contenant toutes les racines de g. En regardant h comme un polynôme de E1 [X] ⊃ K[X], l’hypothèse de récurrence implique qu’il existe à nouveau une extension E2 de E1 contenant toutes les racines de h. Ainsi, E2 est une extension de K contenant toutes les racines de f . 4 Ainsi, (Pn ) est vraie et le résultat est démontré. Exercice 2. Soient f (X) = X 2 + 1 ∈ F3 [X], et K = F3 [X]/(f ). (1) Montrer que f est irréductible sur F3 . (2) L’anneau K est-il un corps ? (3) Donner la liste des éléments de K. (4) Le groupe multiplicatif K ∗ est-il cyclique ? Si oui, donnez un générateur du groupe K ∗ . (5) Soient g(X) = X 2 + X + 2 ∈ F3 [X], et L = F3 [X]/(g). Les corps K et L sont isomorphes ? Si oui, donner un isomorphisme de corps entre K et L. Solution. (1) Puisque f est de degré 2, il suffit de vérifier qu’il ne possède pas de racines dans F3 . Ceci est évident : f (0) = 1, f (1) = 2, f (2) = 5 ≡ 2 (mod 3). (2) D’après le cours, K est un corps puisque f est irréductible. (3) Pour π : F3 [X] → K la projection canonique, notons [g] l’image d’un élément g ∈ F3 [X] par π. Par division euclidienne, tout élément de K s’écrit de manière unique comme [g], pour g ∈ F3 [X] un polynôme de degré < 2. Ainsi, K possède 32 = 9 éléments, donnés par [0], [1], [2], [X], [X + 1], [X + 2], [2X], [2X + 1], [2X + 2]. Posons α = [X]. Remarquons aussi que π restreint a F3 est injectif, donc nous pouvons identifier [a] à a lorsque a ∈ F3 . Sous ces notations, on obtient donc K = {0, 1, 2, α, α + 1, α + 2, 2α, 2α + 1, 2α + 2}. Notons que α2 + 1 = 0 par construction. (4) Le groupe K ∗ est cyclique, et les générateurs possibles sont : α + 1, α + 2, 2α + 1, 2α + 2 Pour vérifier cela, il suffit de montrer que l’ordre d’un de ces éléments y est égal à |K ∗ | = 8. Comme l’ordre de tout élément de K ∗ est une puissance de 2 (par un théorème de Lagrange), il suffit de montrer que y 2 , y 4 6= 0. Par exemple, on voit que (α + 1)2 = α2 + 2α + 1 = 2α (α + 1)4 = 4α2 = α2 = −1 = 2. (5) De la même manière que précédemment, on montre que g est irréductible (puisqu’il a degré 2 et aucune racine dans F3 ), que L est un corps de cardinalité 32 = 9, et que L = {0, 1, 2, β, β + 1, β + 2, 2β, 2β + 1, 2β + 2} 5 si l’on note β l’image de X dans L par la projection π : F3 [X] → L. Notons que β 2 + β + 2 = 0 par construction. Comme L et K sont deux corps finis de même cardinalité, un résultat du cours assure qu’ils sont isomorphes. On rappelle que pour se donner un homomorphisme d’anneaux φ : K → L dont la restriction à F3 est l’identité sur F3 , il faut et il suffit de choisir l’image de α parmi les racines de f dans L. En effet, si φ : K → L est un tel homomorphisme d’anneaux, alors tout élément de K s’écrit aα + b avec a, b ∈ F3 , et on a : φ(aα + b) = aφ(α) + b et 0 = φ(0) = φ(f (α)) = f (φ(α)). Inversement, si β ∈ L est une racine de f , alors le premier théorème d’isomorphisme montre que l’évaluation des polynômes en β induit par passage au quotient un homorphisme d’anneaux φ : K → L dont la restriction à F3 est l’identité sur F3 . Pour déterminer un isomorphisme φ : K → L explicitement, on peut donc procéder ainsi : (a) On détermine un élément β 0 ∈ L tel que f (β 0 ) = 0 dans L. Par exemple, on peut prendre β 0 = β + 2 puisque (β + 2)2 = β 2 + β + 5 = β 2 + β + 2 = 0. (b) On considère l’application ϕ : K → L définie comme étant l’identité sur F3 et envoyant α sur β 0 . Avec le choix de β 0 ci-dessus, on trouve explicitement y ∈ K ϕ(y) ∈ L 0 0 1 1 2 2 α β+2 α+1 β α+2 β+1 2α 2β + 1 2α + 1 2β + 2 2α + 2 2β. En effet, on a par exemple 2α + 1 7→ 2(β + 2) + 1 = 2β + 5 = 2β + 2. (c) Comme K = F3 [X]/(f ), nous pouvons aussi voir ϕ comme l’application qui envoie [X] = α sur β 0 , ou plus généralement [h] sur h(β 0 ) ∈ L si h ∈ F3 [X]. Ceci est bien défini puisque f (β 0 ) = 0. Sous 6 cette forme, on voit immédiatement que ϕ est un homomorphisme d’anneaux puisque si h1 , h2 ∈ F3 [X], alors ϕ([h1 ] + [h2 ]) = = ϕ([h1 ][h2 ]) = = ϕ([h1 + h2 ]) = h1 (β 0 ) + h2 (β 0 ) ϕ([h1 ]) + ϕ([h2 ]) ϕ([h1 h2 ]) = h1 (β 0 )h2 (β 0 ) ϕ([h1 ])ϕ([h2 ]). (d) Puisque K est un corps, cet homomorphisme est injectif (son noyau est un idéal de K, et K n’a que deux idéaux : {0} et K). Puisque |L| = |K|, il s’agit d’un isomorphisme, comme on le remarque aussi dans le tableau ci-dessus. Exercice 3. Parmi les anneaux suivants trouver deux corps qui sont extension l’un de l’autre. Exhiber un homomorphisme entre ces deux corps. F3 [X]/(X 2 + 1), F3 [X]/(X 4 + X 2 + 1), F3 [X]/(X 4 + 2X 3 + X 2 + 1), F3 [X]/(X 3 − X 2 + X + 1). Solution. Comme 1 est racine de X 4 + X 2 + 1, l’anneau F3 [X]/(X 4 + X 2 + 1) n’est pas un corps (il n’est même pas intègre). Le polynôme X 3 − X 2 + X + 1 n’a pas de racine dans F3 . Or X 3 − X 2 + X + 1 est de degré 3, donc X 3 − X 2 + X + 1 est irréductible sur F3 . Par conséquent, l’anneau F3 [X]/(X 3 − X 2 + X + 1) est un corps de cardinal 33 = 27. Par suite • toutes les extensions F3 [X]/(X 3 − X 2 + X + 1) sont de cardinal 27n pour un certain entier n ≥ 1, • Tous les sous-corps de F3 [X]/(X 3 − X 2 + X + 1) sont de cardinal 3m avec m divisant 3 i.e. de cardinal 3 ou 27. Le polynôme X 2 + 1 n’a pas de racine dans F3 . Or X 2 + 1 est de degré 2, donc X 2 + 1 est irréductible sur F3 . L’anneau F3 [X]/(X 2 + 1) est donc un corps de cardinal 32 = 9. Pour vérifier que X 4 + 2X 3 + X 2 + 1 est irréductible sur F3 , il faut vérifier qu’il n’a pas de racine dans F3 et qu’il n’est divisible par aucun polynôme de degré 2 irréductible sur F3 . 7 Le produit des polynômes unitaires de degré 2 irréductibles sur F3 est X9 − X = (X 2 + 1)(X 2 + X − 1)(X 2 − X − 1). X3 − X Or les polynômes X 2 + X − 1 et X 2 − X − 1 sont irréductibles sur F3 (puisqu’ils sont de degré 2 et sans racine dans F3 ). On a donc exactement 3 polynômes unitaires de degré 2 irréductibles sur F3 , à savoir X2 + 1 et X2 + X − 1 et X 2 − X − 1. Aucun de ces trois polynômes ne divise X 4 + 2X 3 + X 2 + 1. Par conséquent, le polynôme X 4 + 2X 3 + X 2 + 1 est irréductible sur F3 (puisqu’il n’a pas non plus de racines dans F3 ). Ainsi F3 [X]/(X 4 +2X 3 +X 2 +1) est corps de cardinal 34 = 81. Comme 34 = (32 )2 , le corps F3 [X]/(X 4 + 2X 3 + X 2 + 1) a un sous-corps de cardinal 32 . Les corps de cardinal 32 étant tous isomorphes, F3 [X]/(X 2 + 1) est isomorphe à un sous-corps de F3 [X]/(X 4 + 2X 3 + X 2 + 1). En fait, on a X 4 + 2X 3 + X 2 + 1 = (X 2 + 2X + 1)X 2 + 1 = (X(X + 1))2 + 1. Par conséquent l’évaluation des polynômes en X(X + 1) induit un homomorphisme de corps F3 [X]/(X 2 + 1) −→ F3 [X]/(X 4 + 2X 3 + X 2 + 1) X 7−→ X(X + 1). Exercice 4. (1) Donner la liste des polynômes irréductibles sur F2 de degré 2 et de degré 4. (2) Soit l un nombre premier. Calculer en fonction de p et l, le nombre de polynômes P ∈ Fp [X] irréductibles de degré l. Solution. (1) Les polynômes irréductibles de degré 2 sur F2 sont les polynômes de la forme X 2 + aX + b ∈ F2 [X] sans racine dans F2 . Il n’y en a qu’un seul : X 2 + X + 1. Les polynômes irréductibles de degré 4 sur F2 sont les polynômes X 4 + aX 3 + bX 2 + cX + d ∈ F2 [X] sans racine dans F2 et non divisibles par l’unique polynôme irréductible de degré 2, c’est-à-dire tels que d 6= 0 et a + b + c + d 6= 1 et X 4 + aX 3 + bX 2 + cX + d 6= (X 2 + X + 1)2 = X 4 + X 2 + 1. Les polynômes irréductibles de degré 4 sur F2 sont donc X 4 + X + 1, X 4 + X 3 + 1, X 4 + X 3 + X 2 + X + 1. 8 l (2) Tout polynôme unitaire de degré divisant l irréductible sur Fp divise X p − X. Deux polynômes irréductibles unitaires étant soit égaux soit premiers l entre eux, X p − X est divisible par le produit F des polynômes unitaires irréductibles sur Fp de degré divisant l. l Inversement, soit α une racine de X p − X. Alors Fp (α) est de cardinal divisant pl . De plus, si f désigne le polynôme minimal de α sur Fp , alors Fp (α) est de cardinal pdeg(f ) (car Fp (α) est un espace vectoriel sur Fp de dimension deg(F ) d’après l’exercice 3 de la série 24). En particulier pdeg(f ) l divise pl , et donc deg(f ) divise l. Ainsi, toute racine de X p − X est racine du produit F des polynômes unitaires irréductibles sur Fp de degré l l divisant l. Or X p − X et F sont unitaires, donc F = X p − X. On vient ainsi de montrer que le produit des polynômes unitaires irréducl tibles sur Fp de degré divisant l est X p − X. Par suite, le produit des pl polynômes unitaires irréductibles sur Fp de degré l est Y X −X = m Xp − X m|l,l6=m l X p −X l . C’est un polynôme de degré pl − p. On a donc exactement p −p l polynômes unitaires irréductibles sur Fp de degré l. Par suite, le nombre l de polynômes irréductibles sur Fp de degré l est (p − 1) p −p . l X p −X Exercice 5. Montrer que le groupe des automorphismes de corps de Fpn est cyclique de cardinal n, engendré par l’automorphisme de Frobenius. Solution. L’automorphisme de Frobenius sur Fpn Frobp : Fpn −→ Fpn x 7−→ xp est d’ordre n. Il suffit donc de montrer que le groupe des automorphismes de corps de Fpn est de cardinal au plus n. Soit f un polynôme de degré n irréductible sur Fp . Alors il existe un isomorphisme de corps entre Fp [X]/(f ) et Fpn . En particulier, les groupes des automorphismes de corps de Fp [X]/(f ) et de Fpn sont en bijection. Il suffit donc de montrer que le groupe des automorphismes de corps de Fp [X]/(f ) est de cardinal au plus n. Soit φ : Fp [X]/(f ) → Fp [X]/(f ) un automorphisme de corps. Comme φ(1) = 1, et comme Fp est engendré par 1 comme groupe additif, la restriction de φ à Fp est IdFp . Par conséquent, φ est entièrement déterminé par φ([X]f ). Or la classe [X]f de X modulo f est racine de f , donc φ([X]f ) doit être racine de f . Comme f a au plus n racines dans Fp [X]/(f ), on en déduit que le groupe des automorphismes de corps de Fp [X]/(f ) est bien de cardinal au plus n. 9 Exercice 6. Soit p un nombre premier impair (1) Montrer que X 4 + 1 est irréductible dans Z[X]. (2) Montrer que toutes les racines de X 8 − 1 sont dans Fp2 . (3) En déduire que X 4 + 1 est réductible sur Fp . Solution. (1) On sait que X 4 + 1 n’est pas divisible par un polynôme de degré 1 car il n’a pas de racine dans Q. Il n’est pas non plus le produit d’un polynôme de degré 4 et d’un entier autre que −1 ou 1. Il reste à voir que X 4 +1 6= f g pour tous polynômes f, g ∈ Z[X] de degré 2. Supposons par l’absurde que X 4 + 1 = f g avec f, g ∈ Z[X] de degré 2. Le coefficient dominant de X 4 + 1 étant 1, les coefficients dominants de f et g sont égaux et valent soit 1 soit −1. Sans perte de généralité on peut donc supposer que f et g sont unitaires. Comme 1 = 04 + 1 = f (0)g(0), on constate aussi que f (0) = g(0) = (−1)i pour un certain i ∈ N. On a donc f = X 2 + aX + (−1)i g = X 2 + bX + (−1)i pour certains a, b ∈ Z. Comme (X 2 +aX+(−1)i )(X 2 +bX+(−1)i ) = X 4 +(a+b)X 3 +((−1)i 2+ab)X 2 +(−1)i (a+b)X+1, On doit avoir b = −a et −ab = (−1)i 2, ce qui n’est pas possible puisque 2 n’est pas un carré dans Z. Ainsi X 4 + 1 6= f g pour tous polynômes f, g ∈ Z[X] de degré 2. (2) On sait que 8 divise (p + 1)(p − 1) = p2 − 1 = #F∗p2 . Or F∗p2 est un groupe cyclique, donc Fp2 a un élément x d’ordre multiplicatif 8. Chacun des 8 éléments du groupe multiplicatif engendré par x est une racine de X 8 − 1. Ainsi, X 8 − 1 a toutes ses racines dans Fp2 . (3) Comme X 4 + 1 divise X 8 − 1, il a une racine α dans Fp2 . Le polynôme minimal f de α sur Fp est de degré au plus 2. Le polynôme X 4 + 1 est divisible par f dans Fp [X]. Or f est de degré 2, donc X 4 + 1 est réductible sur Fp .