Système Neurosensoriel et Psychiatrie – Apport de l'ENMG en neurologie
On assiste de plus à un phénomène de recrutement.
Le recrutement peut être :
-spatial : plus la force exercée est conséquente, plus il y a d'unités qui se mettent en route
-temporaire : quand la force exercée dure dans le temps, les unités se passent le relais (une unité fatiguée
s'arrête et une nouvelle travaille à sa place). Une unité motrice recrutée peut donc être à nouveau disponible
après avoir été stimulée ( plus elle est grande, plus elle met de temps)
En réalité, l'organisation des nerfs sur les muscles est complexe, différentes fibres nerveuses d'un même nerf
innervent des fibres musculaires différentes : on a beaucoup de moto-neurones pour un même nerf.
Les fibres de l'unité motrice ne sont pas regroupées mais dispersées.
Le nerf a pour fonction de conduire une charge électrique. Il est constitué de plusieurs neurones qui ont tous
un système de capacitance ( de résistance électrique). Ce système permet la propagation d'ondes électriques le
long du nerf. Les dépolarisations se succèdent ( c'est l'influx nerveux), la balance des charges s'inverse et un
potentiel d'action se met en place. La direction est bien définie, elle va soit du muscle vers le cerveau soit
l'inverse mais ne peut aller dans les deux sens en même temps (suite à la dépolarisation il y a une hyper-
polarisation de l'axone qui empêche le retour du potentiel d'action dans le sens inverse).
La gaine de myéline entoure l'axone, c'est un isolant qui permet la conduction saltatoire, on observe une
accélération de la conduction (4 à 5 fois plus rapide). (La gaine de myéline aurai aussi un rôle de protection)
La jonction neuromusculaire est l'endroit où les terminaisons nerveuses arrivent sur le muscle. C'est un
système très spécialisé avec beaucoup de récepteurs. Les axones terminaux permettent la libération de
neuromédiateurs, on passe alors d'une transmission électrique à une transmission chimique.
Le muscle est plein de récepteurs localisés dans une zone et non sur toute la fibre, cette zone est riche en
invaginations (augmentent la surface d'échange).
Les deux récepteurs importants sont le récepteur de l'acétylcholine et le récepteur MUSK.
On observe dans la myasthénie des Ac anti Rach et Musk.
Musk permet l'agrégation des récepteurs, s'il est absent ou déficient, la jonction se désolidarise et la
transmission est altérée.
On observera au niveau de la jonction, de par les capteurs utilisés, une diminution du potentiel au fur et à
mesure que l'on s'éloigne de la jonction, l'amplitude électrique baisse même s'il y a quand même une
propagation électrique intramusculaire (pour ouvrir les canaux calciques).
Les deux signes cliniques suggérant une atteinte du SNP sont la paralysie et l'atteinte sensitive.
II. L'ENMG
Grâce au recours à l'ENMG (l’électroneuromyographie), on peut situer le niveau d'atteinte (racine, plexus,
nerf...).
Ex de recours à l'ENMG: consultation pour un ptosis (paupières qui s'alourdissent), une amyotrophie d'un
bras suite à une atteinte motrice...
L’ENMG réunit sous un même terme l’enregistrement de l’activité électrique musculaire par électrode-
aiguille, ou électromyographie (EMG), et l’étude de la conduction des influx nerveux, ou technique de
stimulodétection
L'examen est long pour le malade mais aussi pour le médecin. Si on suspecte une neuropathie, on est amené à
faire plus d'une centaine de décharges qui sont très douloureuses. Ce n'est donc pas un acte anodin.
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