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Corpus Médical – Faculté de Médecine de Grenoble
http://www-sante.ujf-grenoble.fr/SANTE/ 3/12
L’infection : les cancers de l’endomètre, quels que soient leur caractère histologique et leur
apparence, se développant dans une cavité close ou tout au moins difficilement drainée, ont
pour dénominateur commun l’infection, dont le premier stade sera l’endomètre cancéreuse.
Cette lésion initiale entrainera une vagino-vulvite et, si le canal cervical est difficilement
franchissable, une pyométrie, observée dans 8 % des cas.
Le siège de la tumeur, par rapport aux différentes parties constituantes du corps utérin, revêt
la plus haute importance, car il conditionnera l’extension locale, mais surtout lymphatique.
Les fonds et les cornes utérines sont concernées dans plus de la moitié des cas, devançant les
faces et la région isthmique, atteintes soit primitivement, soit secondairement par l’extension
de la tumeur corporéale, excluant ainsi la propagation directe d’un épithélioma endocervical.
Extension lymphatique : nous avons exploré les trois voies de drainage lymphatique du
corps utérin.
Celle issue du fond utérin et des cornes, rejoignant celle de l’ovaire et de la trompe parcourant
le ligament lombo-ovarien, gagne les ganglions latéro-aortiques ; plus accessoirement,
accompagnant le ligament rond, elles atteignent les ganglions inguinaux. Les lymphatiques
émanant des faces et de l’asthme vont se mêler à ceux provenant du col et se rendent aux
ganglions pelviens, qui peuvent être généralement, mais plus exceptionnellement envahis par
le cancer du fond utérin. L’invasion des ganglions iliaques (drainant surtout les formes bas
situées), la plus habituelle, se montre, suivant les statistiques, entre 10 et 20 % des cas, celle
des aires ganglionnaires inguinales et latéro-aortiques étant beaucoup plus exceptionnelle.
Les métastases viscérales à distance sont rares (moins de 5 %) ; les plus fréquentes
paraissent être hépatiques, cérébrales et osseuses (surtout vertébrales).
Les associations pathologiques : nous venons de parler de la coexistence du cancer de
l’endomètre avec une tumeur de l’ovaire et la fréquence du terrain fibromateux ou
endométriosique concomitant, qui a même fait naître une théorie étiopathologique que nous
avons évoquée dans le paragraphe précédent.
Tixier (Lyon) a attribué le nom de « symptomatique » au polype muqueux du col souvent
observé.
Exceptionnellement, on rencontre à la fois un cancer du corps et du col, de structure
histologique entièrement différente.
4.2. Etude microscopique
Le plus souvent, il s’agit d’un adéno-carcinome bien différencié, tubuleux ou tubulo-
papillaire. Sur ce fond s’amorcent des variations : plages denses creusées de cavités
polyadénoïdes, métaplasie pavimenteuse, sécrétion mucoïde. Certains cancers sont
indifférenciés, composés de plages de cellules isolées à disposition péri-vasculaire, rondes ou
fusiformes, plages séparées par des zones de nécrose. Des remaniements du stroma
(ossification par exemple) y sont fréquents en fonction de la différenciation : les grades
histologiques (G1 : adénocarcinome très différencié ; G2 : adénocarcinome moyennement
différencié ; G3 : adénocarcinome peu ou pas différencié) sont établis en fonction du degré de
différenciation de la tumeur. Citons pour mémoire les exceptionnels carcinomes malpighiens