Q° entretien tx Antiquité

SEQUENCE N°3 RLV : documents complémentaires de l’Antiquité
Questions proposées par les groupes
GR1
1. Quels rapprochements peut-on faire entre ces textes et le roman de M. de
Kerangal ? élts de réponse
2. Dans l’Antiquité, comment pratique-t-on la médecine d’après ces textes ? élts
de réponse
GR5
1. Comment la médecine était-elle associée au divin ? élts de réponse
2. Sous quel registre la médecine est-elle présentée dans ces différents textes ?
élts de réponse
3. Quel est le point de vue des Romains sur les médecins ? élts de réponse
GR 3
1. Comment la médecine est-elle pratiquée dans l’Antiquité ? élts de réponse
2. Comment la médecine a-t-elle évolué ? élts de réponse
3. En quoi la désacralisation du corps est-elle une idée contemporaine ?
GR8
1. Quelles comparaisons peut-on faire entre la princesse et Simon Limbres ?
élts de réponse
2. Comment la médecine est-elle pratiquée durant l’Antiquité ? élts de réponse
GR2
1. En quoi la médecine répare-t-elle la vie ?
2. Quel lien y a-t-il entre RLV et ce texte ?
GR4
1. En quoi la vision de la médecine dans l’Antiquité se rapproche-t-elle de la
situation de décès de Simon ?
2. Quels sont les points communs entre le diagnostique de Simon et celui des
malades de l’Antiquité ? élts de réponse
3. En quoi la médecine a-elle évolué depuis l’Antiquité ? élts de réponse
GR7
1. En quoi ce texte appartient-il au registre tragique ? élts de réponse
2. En quoi ce texte peut-il être rapproché de RLV ? élts de réponse
3. Comment était la vision de la médecine dans l’Antiquité ? élts de réponse
GR6
1. Quel est le thème commun aux trois textes ? En quoi est-il lié à RLV ? élts de
réponse
2. Dans chaque texte, quelles actions ont été effectuées sur le corps des
protagonistes ? élts de réponse
3. En quoi ces textes illustrent-ils l’évolution de la médecine par rapport à nos
connaissances actuelles (cf RLV) ?
CORRECTION
En préambule : Connaissez-vous le serment d’Hippocrate ?

Serment de déontologie médicale prêté par les médecins en Occident. Hippocrate :
médecin grec IVè siècle av JC. Ce serment est devenu depuis 1996 l’ordre des
médecins.
« Je jure par Apollon, médecin, par Asclépios, par Hygie et Panacée, par tous les
dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin que je remplirai, suivant mes forces
et ma capacité, le serment et l'engagement suivants :
Je mettrai mon maître de médecine au même rang que les auteurs de mes jours, je
partagerai avec lui mon savoir et, le cas échéant, je pourvoirai à ses besoins ; je
tiendrai ses enfants pour des frères, et, s'ils désirent apprendre la médecine, je la
leur enseignerai sans salaire ni engagement. Je ferai part de mes préceptes, des
leçons orales et du reste de l'enseignement à mes fils, à ceux de mon maître et aux
disciples liés par engagement et un serment suivant la loi médicale, mais à nul autre.
Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon
jugement, et je m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice. Je ne remettrai à
personne du poison, si on m'en demande, ni ne prendrai l'initiative d'une pareille
suggestion ; semblablement, je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif. Je
passerai ma vie et j'exercerai mon art dans l'innocence et la pureté.
Je ne pratiquerai pas l'opération de la taille
1
.
Dans quelque maison que je rentre, j'y entrerai pour l'utilité des malades, me
préservant de tout méfait volontaire et corrupteur, et surtout de la séduction des
femmes et des garçons, libres ou esclaves.
Quoi que je voie ou entende dans la société pendant, ou même hors de l'exercice de
ma profession, je tairai ce qui n'a jamais besoin d'être divulgué, regardant la
discrétion comme un devoir en pareil cas.
Si je remplis ce serment sans l'enfreindre, qu'il me soit donné de jouir heureusement
de la vie et de ma profession, honoré à jamais des hommes ; si je le viole et que je
me parjure, puissé-je avoir un sort contraire et mourir dans la tristesse. »
1. Ouverture chirurgicale de la vessie ou cystostomie. Voir aussi Lithotomie
***
Version moderne
« Au moment d'être admis à exercer la médecine, je promets et je jure d'être fidèle
aux lois de l'honneur et de la probité.
Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous
ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.
Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune
discrimination selon leur état ou leurs convictions. J'interviendrai pour les protéger si
elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité.

Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois
de l'humanité.
J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs
conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir
hérité des circonstances pour forcer les consciences.
Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me le demandera. Je ne me
laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.
Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu
à l'intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne
servira pas à corrompre les mœurs.
Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les
agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.
Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission. Je
n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les
perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.
J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité.
Que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes
promesses ; que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque. »
Texte 1 extrait d’un roman en latin
La mort de la jeune fille ne semble faire aucun doute. Chp lexical de la douleur « larmes »…
et de la mort « cercueil » , « sépulture », les « funérailles » sont organisées.
Un jeune médecin consulte le corps « palpe le pouls », « scrute l’haleine » et diagnostique
…la vie (dernier §). Il réchauffe le corps qui reprend vie comme par miracle.
Lien avec RLV ? pose la question du corps en vie / sans vie ? « pas de pur absolu » de la
mort nous dit M. de Kerangal, « friabilité entre la vie et la mort »
Texte 2 de Caton (politicien, écrivain, militaire ; 1
er
auteur d’une hist complète de l’Italie en
latin ; De L’Agriculture seul ouvrage qui nous soit parvenu en entier
Quelles images de la médecine donne à voir ce texte ?
Des remèdes fantaisistes : le titre annonce une médecine peu scientifique, approximative,
incertaine et inefficace, bien différente de celle présentée dans RLV.
Recours ici à des chants d’espoir (incantations)
Petits fragments à l’humour noir ≠ registre tragique dans RLV
1
er
tx : Le médecin ayant sans doute mal soigné son patient et ayant entraîné sa mort
devient croque-mort

2è tx : Souffrance de l’adversaire au combat de gladiateurs égale la souffrance du patient.
NB : les spécialités comme l’ophtalmologie existaient bien dans l’Antiquité.
3è tx : aggravation de l’état de santé
 vision pessimiste des pratiques médicales
Prolongements : films récemment sortis au cinéma et traitant de la profession de médecin
sous un angle plus léger et comique ≠ Réparer les vivants. Hippocrate de Thomas Lilti avec
Vincent Lacoste et Reda Kateb, sorti en 2014 (mélange des registres) ; Médecin de
campagne de Thomas Lilti (encore lui, le réalisateur est aussi médecin généraliste) avec
François Cluzet, sorti en 2016. Et puis aussi Bienvenue à Marly-Gomont réalisé par Julien
Rambaldi et sorti en juin 2016. Enfin quelques films plus anciens, devenus des classiques
Knock en Noir et Blanc avec Louis Jouvet adapté d’une pièce de Jules Romains (1950) ;
version plus moderne en tournage avec Omar Sy. Et le troublant Les Yeux sans visage de
Franju (1960).