Regard clinique sur le phénomène du suicide au Québec chez les 5 à 17 ans Johanne Renaud, MD, MSc, FRCPC Psychiatre de l’enfance et de l’adolescence Clinique des troubles dépressifs section jeunesse Centre Standard Life pour les avancées en prévention de la dépression et du suicide chez les jeunes Institut Douglas, Université McGill Le mercredi 15 octobre 2014 OBJECTIFS COMPRENDRE: Démystifier les comportements suicidaires, automutilatoires et à risque – réviser les facteurs de risque et facteurs de protection PRÉVENIR: Mieux identifier les signes de détresse, de dépression et autres troubles AIDER: Utiliser les ressources en soutien à une intervention efficace auprès des jeunes à risque Comprendre Spécificités pédopsychiatriques et apport systémique Rôle essentiel de l’environnement Influence d’autant plus importante que l’enfant est plus jeune en particulier des parents et du milieu (milieu de garde, école: primaire, secondaire, collégiale, universitaire ou professionnelle) Développement Processus non continu impliquant différents secteurs (biologique, socio-affectif, intellectuel) Notion d’étapes indispensables à la compréhension des symptômes : modalités adaptatives ou rupture pathologique Comprendre Du normal au pathologique Difficultés du diagnostic Le grand dilemme de la pédopsychiatrie : Crainte de stigmatisation liée au diagnostic Risque de négation du handicap, du déficit ou de la pathologie Indications et contre-indications des interventions thérapeutiques Place de la prévention Prévenir Les faits à propos de la maladie mentale chez les enfants et les adolescents Age de début: Troubles anxieux: à 6 ans Troubles du comportement: à 11 ans Troubles de l’humeur: à 13 ans Troubles liés à l’abus de substances: à 15 ans Modèle de compréhension du suicide Événements traumatisants dans l’enfance Biological and Patrons Geneticbiologiques factors et génétiques Médiateurs, p.ex. Traits de personnalité Comportements impulsifs/agressifs Événements de vie adverses Facteurs sociaux Modérateurs p.ex. Sexe Dépression majeure Abus d’alcool ou de substances Suicide Prévenir Les faits à propos de la maladie mentale chez les adolescents • En ordre décroissant : • • • • troubles anxieux (31,9%) troubles du comportement (19,1%) troubles de l’humeur (14,3%) trouble d’usage de substances (11,4%) • 40% des jeunes avaient deux troubles à la fois Prévenir Les faits à propos de la dépression chez les jeunes La dépression chez les jeunes n’est pas rare La dépression “court” dans les familles La dépression chez les jeunes peut conduire à: Une altération du fonctionnement académique et social De l’auto-mutilation De l’auto-médication Un risque accru de dépression à l’âge adulte Au suicide (2ème plus importante cause de décès à l’adolescence et 3ème chez les enfants) Suicide chez les 10 à 19 ans au Canada (1982 à 2006) CMAJ 2012 Épidémiologie du suicide chez les garçons/hommes au Québec Épidémiologie du suicide chez les filles/femmes au Québec Prévenir Tentative de suicide En 2011 aux États-Unis, chez les 10 à 17 ans: • 2,4% (dans les 12 mois précédents): • • 7,8% • • geste suicidaire résultant en des blessures, emposionnement ou intoxication, requérant l’attention d’un médecin ou d’un infirmier; étudiants ayant fait une ou plusieurs tentatives; 12,8% • étudiants ayant élaboré un plan suicidaire défini sans faire de geste. Prévenir Tentative de suicide et visite à l’urgence En 2009 aux États-Unis, chez les 10 à 17 ans: • 9,834,267 visites à l’urgence; • 700,755 visites pour raison psychiatrique; (7% des visites à l’urgence) • 128,456 visites pour blessures envers soi-même (1,3% des visites à l’urgence; 18% des visites psychiatriques) Prévenir Automutilation Autant que 1 sur 4 adolescents Se couper est la forme la plus fréquente L’automutilation est très addictive Il existe 2 principales raisons: ↗ Se blesser pour ressentir la douleur, se punir ↗ Se blesser pour soulager/diminuer les émotions négatives ↗ Pour faire comme les autres, ~tendance~ Prévenir Les faits à propos de la dépression chez les jeunes Dépression majeure Enfants: 2% Adolescents: 4-8% Prévalence à vie: 20% 50% des adultes: 1er épisode avant l’âge de 20 ans Comprendre Diagnostic différentiel de la dépression ↗Tristesse normale, colère ↗Crise de l’adolescence ↗Trouble de l’adaptation avec humeur triste , deuil Comprendre Diagnostic différentiel de la dépression ↗Problème de consommation de substances ↗Problèmes médicaux (traumas crâniens, mono, autres) Comprendre Diagnostic différentiel Troubles de l’humeur: ↗Dépression majeure ↗Maladie affective bipolaire ↗Maladie affective (épisode mixte) ↗Dysthymie (dépression mineure au long cours) ↗Dépression secondaire à un trouble anxieux, à de l’anorexie-boulimie, autre Prévenir Transitions de l’école élémentaire au secondaire et du secondaire au collégial sont des périodes à risque pour plusieurs “tweens” et “teens” Être à l’affût des signes de dépression ou de trouble bipolaire Ne pas arrêter la thérapie ou la médication au début d’une nouvelle année scolaire ou lors de transition Prévenir SIGNAUX D’ALARME DE DÉPRESSION Tristesse inhabituelle, irritabilité ou acting-out Perte d’intérêt dans les activités appréciées auparavant Changements dans l’appétit ou le poids Variations majeures dans les habitudes de sommeil (en particulier, dormir plus) Léthargie ou diminution d’énergie Sentiments d’être inutile, désespoir ou culpabilité Diminution de la performance académique Consommation accrue d’alcool et/ou drogues Douleurs et malaises sans cause physique Symptômes psychotiques souvent cachés Prévenir adulte vs. adolescent(e) Humeur triste ou perte d’intérêt ou de plaisir dans presque toutes les activités Humeur triste, irritabilité ou perte de plaisir dans la plupart des activités quotidiennes Diminution d’appétit ou de poids Trop manger, augmentation du poids Diminution du sommeil Augmentation du sommeil Léthargie ou agitation Léthargie, diminution de l’énergie Diminution de la libido Peu d’impact sur la sexualité Environnement social a un petit rôle Réactivité à l’environnement social Signaux d’alerte Jeune à risque I Parle de suicide – je vais me tuer – je ne serai plus longtemps un problème pour vous Parle de mourir ou écrit à propos de la mort, dessins morbides Augmentation de consommation d’alcool ou de drogues Se sent inutile ou désespéré Se retire de son réseau social Changements d’humeur (mood swings) Signaux d’alerte Jeune à risque II Changement de routine, incluant les patterns de sommeil et d’habitudes alimentaires Agit de manière imprudente ou agressive Donne ses biens personnels ou fait de l’ordre dans ses choses alors que cela ne fait pas de sens pour les proches Développe des changements de personnalité ou bien devient sévèrement anxieux ou agité Coupures ou brûlures inexpliquées Prévenir Les faits à propos du risque suicidaire GARÇONS plus à risque que le FILLES Chez les garçons: Tentative de suicide antérieure Age de 16 et plus Association avec trouble de l’humeur Association avec abus de substances Chez les filles: Troubles de l’humeur Tentative de suicide antérieure RISQUE IMMÉDIAT est prédit par agitation et dépression majeure Facteurs de risque versus facteurs de protection comportements suicidaires / suicides complétés Facteurs prédisposant - Facteurs contribuant Facteurs individuels Dépression, problèmes psychiatriques Facteurs génétiques ou biologiques Conception de la mort et du suicide plus ou moins mature Lacunes dans la capacité à résoudre des problèmes Pauvreté du langage Facteurs familiaux Facteurs sociaux - Facteurs précipitant Impulsivité, hyper-sensibilité Abus sexuel ou physique Maladie physique chronique Facteurs de protection Échec personnel Humiliation Traumatisme individuel (intimidation, rupture) Orientation sexuelle Identité de genre Faible estime de soi Désespoir Tempérament facile Facilité, adaptation à résoudre des problèmes Capacité à exprimer son vécu et ses émotions Antécédents suicidaires familiaux Conflits persistants Perturbation au niveau des Instabilité des relations interactions précoces parents/enfant Relation de violence et d’abus Isolement social et aliénation Absences de liens significatifs Décès d’un parent, surtout par suicide Séparation divorce Climat chaleureux Rôles et limites clairs Sentiment d’appartenance Entraide Aptitude des parents à entendre la souffrance de l’enfant (validation) Acceptabilité, banalisation du suicide Échec et absentéisme scolaire Attitude négative envers l’école ou le travail scolaire Décès d’une célébrité par suicide Intimidation en milieu scolaire Espoir en l’avenir Connaissance des ressources de santé et de services sociaux et/accessibilité Spiritualité Expériences positives à l’école et au travail (incluant bonnes relations sociales avec pairs) Bon voisinage Traitement de l’information dramatisé, surinvesti par les médias Accessibilité aux moyens létaux Ressources peu accessibles Sans ressource, pauvreté, dépendance Prévenir Une évaluation approfondie Une évaluation est essentielle Présents ou absents, les parents sont toujours là Évaluation psychologique peut offrir un éclairage sur les pistes de traitement L’évolution clinique va nous aider à clarifier le diagnostic Prévenir Problèmes concomitants à la dépression Trouble de l’hyperactivité avec déficit de l’attention, troubles oppositionnels Troubles de l’apprentissage Troubles anxieux (anxiété de séparation, phobie sociale) Situation possible d’abus sexuel/abus physique Problème médical Programme et stratégies de prévention Cibles des interventions en prévention du suicide Tiré de Mann et al., 2005 Aider Traitement de la dépression chez les jeunes Approches psychoéducatives pour les enfants, les adolescents et leurs parents. Psychothérapie (différents types: cognitivocomportementale, interpersonnelle) Pharmacothérapie Cas clinique: Jimmy, 7 ans American Psychiatric Association Press Jimmy, 7 ans • Le jeune est amené à la clinique par sa mère, qui dit que son fils est triste et se plaint tout le temps d’être malade. • Il vit avec ses parents, son jeune frère et sa grand-mère. • Décrit par la mère comme un enfant qui n’a jamais été vraiment content et qui ne voulait pas jouer avec les autres enfants. • Se plaignait déjà de problèmes physiques depuis la garderie (maux de tête, d’estomac), qui étaient plus intenses le matin au moment d’aller à l’école. • Les résultats des examens médicaux sont normaux tout comme l’électroencéphalogramme . Jimmy, 7 ans • Le jeune est en 2ème année primaire et a des difficultés à faire son travail scolaire, alors que sa première année s’est bien passée. • Il prend beaucoup de temps pour faire ses devoirs et a le sentiment qu’il doit les refaire plusieurs fois, afin qu’ils soient « parfaits ». • En raison de ses maux de ventre, il lui est difficile de se rendre à l’école le matin. • S’il a la permission de rester à la maison, il s’inquiète d’être en retard dans son travail scolaire; lorsqu’il est à l’école, il est incapable de faire son travail et ressent du désespoir par rapport à sa situation. Jimmy, 7 ans • Pour affronter sa journée à l’école, Jimmy a demandé à sa mère de lui écrire la note suivante: « Tu ne quitteras pas l’école aujourd’hui. Si tu sens que tu dois faire plusieurs fois tes travaux, fais juste de ton mieux. Ne te soucie pas du temps et ça passera vite .» • Il est dépendant de ses parents et devient tyrannique. • Il a peur que ses parents rentrent tard ou que quelque chose leur arrive quand il n’est pas avec eux. • Dans les deux dernières semaines, il a demandé à son jeune frère de dormir avec lui parce qu’il avait peur de dormir seul. Jimmy, 7 ans • La mère de Jimmy dit qu’il est plus déprimé depuis les derniers mois. • Il dit se sentir trop fatigué pour faire quoi que ce soit, ne trouve aucun intérêt ni plaisir à jouer, son appétit a diminué. • Il a de la difficulté à s’endormir et se réveille souvent pendant la nuit. • Il a verbalisé des propos suicidaires il y a 3 semaines, et aujourd’hui, il a même dit qu’il pourrait se tirer une balle à son professeur. Jimmy, 7 ans • • • • Développement Sa mère serait tombée enceinte peu de temps après le début de son union. Elle ne se sentait pas prête à avoir un enfant. Elle a souffert d’hypertension pendant sa grossesse. Elle se mettait souvent en colère. Jimmy, 7 ans • L’accouchement a été compliqué à cause de l’hypertension et Jimmy aurait eu quelques complications au moment de la naissance. • L’enfant aurait souvent vomi pendant les deux premières semaines de vie. • Jimmy a aussi mouillé son lit plus longtemps que les autres enfants mais cela est rétabli maintenant (énurésie nocturne). Jimmy, 7 ans • Au cours de l’entrevue, Jimmy accepte que sa mère soit vue dans une salle différente, mais au bout de 20 minutes, il devient bouleversé, commence à pleurer et insiste qu’on le ramène auprès de sa mère. • Il voulait s’asseoir devant la salle où était sa mère, pendant que la porte était ouverte pour qu’il puisse la voir. • Il n’a pas pu compléter le questionnaire qui lui a été remis en début d’évaluation. Jimmy, 7 ans • • • Il pensait qu’il devait avoir un questionnaire parfaitement rempli et a demandé à le ramener à la maison pour le terminer. Il est devenu très inquiet de ne pouvoir compléter le questionnaire. Il a insisté pour le rapporter à la maison, malgré le fait qu’on lui ait dit qu’il n’était pas nécessaire de le faire. Vignette 1 Jimmy 1. Quels sont les enjeux? 2. Comment vous y prenez-vous? Cas clinique: Clara, 17 ans. American Psychiatric Association Press Vignette 2 Clara • • Adolescente référée pour une évaluation suite à une intoxication médicamenteuse dans un contexte suicidaire. Ce soir là, la jeune avait eu une chicane avec sa mère à propos d’une demande de commander une pizza au restaurant… Vignette 2 Clara • Son père a déjà fait un épisode dépressif à l’adolescence. Vignette 2 Clara • • • La jeune se souvient que sa mère lui avait dit qu’elle était gâtée et lui avait demandé si elle serait plus heureuse d’aller vivre ailleurs. La jeune, se sentant rejetée, alla à sa chambre, écrivit une note indiquant qu’elle vivait une « dépression », aimait ses parents, mais n’arrivait plus à communiquer avec eux. Elle demandait que ses animaux de verre favoris soit remis à sa meilleure amie. Vignette 2 Clara • • • • Les parents, qui étaient partis au cinéma, ont retrouvé leur fille dans un état comateux dans son lit à leur arrivée; immédiatement, ils ont appelé le 911. Ces derniers mois, la jeune est souvent en pleurs, a perdu tout intérêt pour ses amis, son école et ses activités sociales. Elle mange de plus en plus et a pris du poids récemment. Les parents se plaignent que leur fille ne veut que dormir, ne veut jamais sortir avec ses amis ou aider dans la maison. Sa meilleure amie s’est inquiétée de voir des marques sur son avant-bras gauche et voulait aller voir son professeur, mais hésitait. Vignette 2 Clara • • • • • La jeune rapporte être de plus en plus fatiguée, ne plus se sentir capable de sortir du lit. Elle est heureuse lorsque son petit ami vient la voir, mais cela ne dure pas. Elle prend occasionnellement de l’alcool, ne prend pas de drogue. Alors qu’elle est brillante, elle se sent dévalorisée, peu intelligente, moins intéressante que ses frères et sœurs. Elle est prise entre ses deux parents, qu’elle perçoit comme l’empêchant de devenir autonome, de développer sa confiance en elle, par leurs conseils. Vignette 2 Clara Dépression majeure, premier épisode – Caractéristiques atypiques chez les adolescents: • Réactivité de l’humeur • Gain de poids important ou augmentation de l’appétit • Hypersomnie • Fatigue importante • Confits, sensibilité au rejet. La jeune est retournée à l’école deux semaines plus tard Vignette 2 Clara 1. Quels sont les enjeux? 2. Comment vous y prenez-vous? Mesures à prendre I Si danger immédiat: 911 Amener la personne à l’urgence médicale Contacter une ligne d’aide téléphonique En parler avec le/la jeune Poser des questions sur ses intentions Ne pas s’engager à garder le secret Ne pas juger, prendre le temps de bien écouter Ne pas minimiser la gravité de ses problèmes Mesures à prendre II Ne pas se mettre en colère contre le/la jeune Le/la rassurer qu’il/elle compte pour vous Lui rappeler qu’il ou elle peut passer à travers la situation, et que vous allez l’aider Demander à un collègue de vous aider Habituellement, une demande d’évaluation au CSSS (psychosociale) ou en psychologie, sinon en urgence ou médecine ou en psychiatrie pour vérifier les problèmes de santé physique et mentale Mesures à prendre III Les intervenants vont avoir besoin des informations complètes sur l’ensemble des difficultés: enfant/adolescent, parents, personnes proches du jeune, rapports scolaires, évaluations précédentes médicales et psychiatriques. Mesures à prendre IV Aller chercher l’information sur la dépression/sur la crise suicidaire (si le/la jeune ne se sent pas bien, est anxieux ou triste, posez-lui des questions). Être attentif (rechercher les signaux d’alerte), écouter ce que le/la jeune dit et prendre au sérieux le risque suicidaire; ne pas sous-estimer le risque en considérant que c’est du mélodrame. Partager ses émotions (lui montrer que cela peut arriver d’être triste, dépassé, etc.). Mesures à prendre V Décourager l’isolement (encourager le jeune à être avec ses amis et sa famille); s’il ou elle ne veut pas, ne pas pousser. Encourager l’activité physique (même une activité légère peut aider à diminuer les symptômes dépressifs. Soutenir le plan de traitement proposé par l’équipe scolaire, médicale, psychosociale ou psychiatrique – et faire des activités récréatives pour vivre des succès. Mesures à prendre VI À la maison, les parents devraient entreposer les armes à feu, les médicaments, l’alcool ou autres substances en sécurité. Étude chez les professeurs I • • • • • Importance de mieux connaître le domaine de la santé mentale chez les jeunes, les comportements suicidaires Préparation à toute crise pouvant survenir chez un étudiant Préparation au retour d’un étudiant à la suite d’une tentative de suicide Importance des liens positifs que les étudiants ont avec les conseillers et intervenants psychosociaux dans leur école Appui des professeurs en cas de besoin auprès de leurs collègues psychosociaux (plus proches des étudiants en difficulté) Bichanan & Harris, 2014 Étude chez les professeurs II • Importance d’adopter des politiques ou des programmes développés spécifiquement pour adresser la problématique des comportements suicidaires chez les jeunes • Importance de l’implantation et la connaissance de tels programmes/politiques pour les professeurs et intervenants en milieu scolaire • Meilleure identification des signaux d’alarme et des risques chez les étudiants • Meilleure intervention en cas de crise et accès à du soutien supplémentaire lorsque requis (émotions d’anxiété, de tristesse, d’incertitude/enjeux de confidentialité). Aide CSSS de votre secteur, intervenants psychosociaux, médecins généralistes/pédiatres Ressources hospitalières, pédopsychiatres Clinique sur les troubles dépressifs (Centre Standard Life/Institut Douglas) Salles d’urgence Lignes téléphoniques, centres de crise (par ex.: Tel-Aide, Suicide Action Montréal, etc.) Programmes dans les écoles, services de consultation (par ex.: Solidaires pour la vie, Réseau ado, etc.) Conclusion Plusieurs types de réactions et dépressions Ne pas attendre que le problème se règle tout seul Considérer les troubles concomitants Prendre cette condition au sérieux étant donné les implications au long cours Détecter les jeunes à risque Conclusion Évaluer minutieusement les jeunes en situation de crise ou ceux qui se retirent de leurs activités habituelles Travailler en équipe, sous supervision Élaborer une alliance thérapeutique Assurer un suivi Intégrer la famille et les amis proches dans le plan d’intervention et l’offre de service Références Facts for Families: Normal Adolescent Development Part I-II (AACAP, 2011) Tips for Talking with Adolescents (APA, 2002) Depression in Children and Adolescents: Information for Parents and Educators (Cash, 2004) Practice parameters for the assessment and treatment of children and adolescents with depressive disorders (AACAP, 2007) Update from Texas Consensus Conference Panel on medication treatment of childhood major depressive disorder (Hughes et al., 2007) Teachers’ experiences of working with students who have attempted suicide and returned to the classroom. Revue canadienne de l’éducation. 37:2 (Bichanan & Harris, 2014). Remerciements Jeunes et leurs familles Réseau Québécois de la recherche sur le suicide — Fonds de la recherche en santé du Québec Groupe McGill d’Études sur le Suicide Intervenants et professionnels oeuvrant auprès des jeunes, milieu scolaire, social, médical Remerciements Centre Standard Life pour les avancées en prévention de la dépression et du suicide chez les jeunes Questions?