condamnant à deux reprises. Le schisme est consommé entre l’Eglise de France et la Papauté
et le clergé est divisé ; c’est un conflit religieux qui s’ajoute au conflit politique
révolutionnaire ce qui fragilise un peu plus l’équilibre de la Monarchie Constitutionnelle.
II- Louis XVI, acteur de l’échec de la Monarchie Constitutionnelle
1-La trahison de Varenne
Lors de la fête de la Fédération le 14 juillet 1790, louis XVI est ovationné par la foule,
il jouit encore d’un réel prestige. Mais dès janvier 1791, des rumeurs circulent sur une
probable évasion du roi, lui qui avait déjà refusé bon nombre de projet de la sorte. C’est après
les incidents de Saint Cloud le 18 avril 1791 ; la foule empêcha son départ le soupçonnant de
fuir ; que le roi se sentant prisonnier de sa capitale (la monarchie étant transférée à Paris) pris
contact avec Bouillé pour établir un plan de fuite. Mais la famille royale est arrêtée à Varenne
le 21 juin 1791. C’est l’équivalant d’un divorce entre le roi et la nation, une rupture du contrat
constitutionnel. A l’Assemblée, les clubs des Cordeliers et jacobins réclament son jugement
car le roi est désormais un citoyen classique selon la Constitution suite à sa fuite qui est vue
comme son abdication. Cette volonté de jugement et de remplacement d’un nouveau pouvoir
exécutif montre que l’idée de république est en route. Mais Barnave (dont l’influence a
remplacé celle de Mirabeau a l’Assemblée) réussit à convaincre de l’innocence du roi ; Louis
XVI est maintenu dans ses fonctions grâce aux amis de la Constitution et prête serment le 14
septembre 1791.
2-Le double visage du roi
La tentative de fuite du roi révèle aux français son hostilité au projet révolutionnaire
de 1789. Dans l’esprit, il ne reconnait pas la Constitution (nombreux vétos déposés) et
regrette son accord donné à la Constitution civile du Clergé. Il est d’ailleurs proche de prêtres
réfractaires de qui il reçoit les sacrements. Louis XVI n’a eut de cesse depuis 1789 d’apaiser
les tensions par ses accords donnés tout en espérant l’appui et l’intervention des souverains
étrangers. IL avait dépêché le baron de Breteuil dans les cours étrangères où étaient les
émigrés depuis 1789, pour l’aider à reconquérir son pouvoir perdu.
III- Le rôle de la guerre dans l’échec de la Monarchie Constitutionnelle.
Après la fusillade du Champs de Mars le 17 juillet 1791 sur le peuple (réaction hostile
à la fuite du roi réprimée) ; il y a rupture entre les patriotes modérés et le peuple parisien
emmené par Danton, Robespierre et Marat. Par méfiance, Bailly et Lafayette quittent le club
des Jacobins( amis de la Constitution) et fondent celui des Feuillants ; ils veulent stabiliser le
régime constitutionnel contrairement aux girondins…
1-La marche vers la guerre
Louis XVI espère ardemment l’intervention des puissances étrangères pour
retrouver son statut surtout après la déclaration de Spillnitz du roi de Prusse et de l’empereur
d’Autriche le 27 août 1791 qui s’inquiètent pour la famille royale. Interprétant cela comme
une menace et l’attribuant à la politique des émigrés et du comte d’Artois (frère du roi), les
révolutionnaires y répondent par décret et invite Louis XVI, responsable de la politique
extérieure, à demander la dispersion des armées aux frontières. Le roi s’ordonne pour