CRPE-HISTOIRE- La révolution française
La révolution française et le 1er empire
Introduction
La révolution française correspond à un bouleversement
politique radical qui transfère la souveraineté du roi à la
nation. Elle met fin à ce qu’elle a elle-même appelé
rétrospectivement l’Ancien Régime et à la monarchie absolue en
organisant le pouvoir sur la participation des citoyens sans
pour autant que l’aspect révolutionnaire tant connu et si
souvent relié à cette période n’est existé depuis le début (en
effet, en 1789 il n’y avait pas de projet révolutionnaire, et
celui-ci s’est formé au cours des évènements). Ainsi, de 1789
à 1815, plusieurs formules d’organisation du pouvoir sont
expérimentées : monarchie constitutionnelle, république,
empire ; toutes basées sur les aspirations fortes de liberté et
d’égalité nées un peu plus tôt au siècle des Lumières.
1) Les causes de la révolution française.
Crise sociale : paysans accablés d’impôts face à
une noblesse qui profite de ses privilèges.
Crise financière : les caisses de l’état sont
vides. Coût des guerres dont celle d’Amérique ont
ruinés les finances publiques.
Crise économique : année de très mauvaise récolte
qui affecte l’ensemble de la société (du tiers-
état, aux habitants des villes et à la noblesse
affecté par l’augmentation du prix de blé !).
Apparition de disettes.
Crise politique : le pouvoir du roi est faible voir
même contesté par les Parlements et la bourgeoisie
qui veut elle aussi participer à la vie politique
du royaume.
En 1788, pour mettre fin à cette situation, le roi Louis XVI a
recourt à une vieille pratique : la convocation des Etats
généraux. Des cahiers de doléances sont constitués et récoltés
dans l’ensemble du royaume.
2) La révolution : l’année 1789
Le processus révolutionnaire se déroule en plusieurs
étapes :
- Remise en cause du vote par ordre au profit du vote par
tête.
- Blocage du système de vote qui conduit à la scission des
états généraux. Déclaration par le Tiers-état de
l’Assemblée nationale : serment du jeu de paume (le tiers
état ne se quittent pas tant qu’ils n’ont pas adopté une
constitution pour la France).
- Tiers-état rejoint par les 2 autres ordres : création de
l’assemblée constituante = fin de la monarchie absolue.
Début de la monarchie constitutionnelle.
- A paris la population est inquiète de la réaction de
Louis XVI qui envoi des troupes armées sur la capitale et
renvoie son 1er ministre Necker (favorable à la monarchie
constitutionnelle). Les parisiens vont chercher des armes
et prennent la Bastille, symbole du pouvoir royal.
- Dans les campagnes : grande peur d’une répression de la
part de la noblesse vis-à-vis du tiers état suite à la
prise de la Bastille qui déclenche un mouvement d’émeutes
dans les campagnes. Met fin aux privilèges et aux droits
seigneuriaux, ainsi qu’à la société d’ordre.
3) De l’assemblée nationale constituante à la première république.
Après avoir adopté la constitution en 1791 qui impose :
- Séparation des pouvoirs.
- Le suffrage censitaire (opposé au suffrage universel)
- La proclamation de la monarchie constitutionnelle.
- Le découpage du pays en 83 départements
- L’organisation d’un nouveau système fiscal basé sur
l’égalité devant l’impôt.
Le roi en total désaccord avec ce nouveau régime tente de
fuir vers l’étranger dans le but de fomenter une
contestation mais il est rattrapé à Varennes. Perte de
confiance de la population vis-à-vis du roi= traître
emprisonnement de Louis XVI et de sa famille aux Tuileries =
abolition de la monarchie constitutionnelle en 1792 et
déclaration de la République. Ils élisent également une
convention au suffrage masculin universel.
Cependant 2 groupes s’opposent à l’assemblée : Girondins
(qui souhaitent freiner la révolution et se méfient de la
pression du peuple) et Montagnards (qui s’appuient sur le
mouvement populaire et veulent aller plus loin dans la
révolution sociale).
Ces oppositions s’envenimeront à l’occasion du procès du Roi
et les pressions populaires, ainsi que la guerre (révolte
vendéenne et chouannerie) précipiteront le passage de la
république à la terreur.
Création du comité de salut public : arrestation de tous les
opposants au Régime. Arrestation des girondins. Utilisation