Elle peut être associée à une ou des malformations d’autres organes.
On distingue plusieurs formes cliniques de dysraphisme fermé :
Avec masse sous-cutanée : lipomyélocèle, lipomyéloméningocèle, méningocèle (protusion des
méninges ne contenant ni tissu neural ni racines nerveuses), myélocystocèle.
Sans masse sous-cutanée :
lipome intradural ou intramédullaire ;
lipome du filum terminal ;
moelle attachée basse ;
sinus dermique : fin tractus épithélialisé s’étendant de la peau à la moelle épinière ;
"split notochord syndrome" : il inclut différentes entités telles que fistules entériques,
kystes neuro-entériques, diastématomyélie, sinus dermique et duplication intestinale ;
fistule entérique : fistule entre l’intestin et la peau de la région dorsale, à travers les
tissus pré-vertébraux, les corps vertébraux, le canal spinal ;
kystes neuro-entériques : ils sont secondaires à une régression incomplète du canal
neuro-entérique. Ils sont bordés par un épithélium sécrétant du mucus, certains par de
l’épithélium de type respiratoire ;
Diastématomyélie : il s’agit d’une division de la moelle épinière avec ou sans septum de
type osseux ou ostéo-cartilagineux. L’hydromyélie est fréquente et peut atteindre la
moelle sus et sous-jacente à la division ;
Syndrome de régression caudale : il constitue un groupe hétérogène de malformations
comportant une agénésie totale ou partielle de la colonne vertébrale, une imperforation
anale, des anomalies génitales, une dysplasie ou hypoplasie rénale et une hypoplasie
pulmonaire. L’agénésie sacro-coccygienne fait partie de syndromes complexes tels que
OEIS (omphalocèle, extrophie, imperforation anale, anomalies de la colonne), VACTERL
(anomalies vertébrales, imperforation anale, fistule œsophago-trachéale, anomalies
rénales, et déformations des membres inférieurs) et la triade de Currarino (agénésie
sacrée partielle, malformation ano-rectale, tératome sacro-coccygien).
B - Prévalence
Idées générales
Le réseau de registres des anomalies congénitales EUROCAT regroupant les registres européens
disponibles (Royaume Uni, Irlande, France, Belgique, Pays-Bas, Danemark, Italie, Luxembourg,
Yougoslavie, Malte, puis Ukraine, Pologne...) a étudié la prévalence des anomalies du tube neural à
partir de 1980, incluant les naissances, les mort-nés, et les interruptions thérapeutiques de
grossesses (3).