Bulletin de veille sur l`avortement

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Bulletin de veille sur l’avortement
Édition 57­ Janvier 2016
L’équipe de la FQPN vous souhaite une joyeuse année 2016! Alors
qu'on célébre les 27 ans de la décriminalisation de l'avortement cette
semaine, voice notre 57e bulletin de veille qui couvre l’actualité de
l’avortement des derniers mois ici et à travers le monde.
Du coté des mobilisations à venir, comme chaque année le 14 février
aura lieu une vigile à la mémoire des femmes autochtones disparues,
partout à travers le Canada. À Montréal, elle aura lieu à la Place Émilie
Gamellin, à 18h.
Et notez à vos agendas que notre assemblée générale aura lieu le 20
mai 2016. Si vous n’avez pas encore renouvelé votre adhésion, il est
temps de le faire!
Table des matières
Au Québec………………………………………………………………..…………2-3
Ailleurs au Canada………………………………………………….………..……3-6
États-Unis………….……………………………….………………………………..6-7
Ailleurs dans le monde………………………………………...….……………7-10
Outils……………………………………………………..……………………………11
Le Bulletin de veille sur l'avortement est un document de travail de la FQPN sur
l'avortement et l'accès à l'avortement au Québec, au Canada et dans le monde.
Un outil essentiel pour être au fait des avancées, des reculs et des initiatives en
matière de droit à l'avortement. L'avortement gratuit et accessible est un droit
important qui doit encore être défendu!
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Au Québec
Interdiction de manifester autour de trois cliniques d’avortement de
Montréal.
En Août dernier, trois cliniques montréalaises ont obtenu une injonction
afin d'empêcher les manifestant.e.s anti-avortement de brandir des
pancartes devant leurs portes. Avant leur dernière demande
d'injonction, un intrus était apparu devant la vitre pare-balles de la
clinique Morgentaler, qu'un bouton panique relie directement au
service de police et vait refusé de quitter les lieux. Dans les années 90,
suite à des attentats contre des médecins pratiquant des avortements,
la Colombie-Britannique a adopté une loi anti-harcèlement établissant
des «bulles» inviolables autour des cliniques d'avortement et de leur
personnel. Selon une enquête menée par la Coalition pour le droit à
l’avortement au Canada, 64% des cliniques d’avortement canadiennes
sont la cible de protestataires. La plupart des cliniques n’ont pas de
zone de protection. Selon une étude menée par des chercheur.e.s en
sociologie de l’Université de Aston au Royaume-Unis :
“Many women also describe the protests as an intrusion on a private
healthcare decision and an offensive challenge to their legal rights, with
comments including: "It's a hard enough decision to make without someone
who has no idea about our situation interfering", "I believe that I should be
morally and legally entitled to access healthcare without harassment and
intimidation", and "I felt very angry as I am being judged by a stranger who
has no idea why I have decided to get a termination."
Selon Joyce Arthur, coordonnatrice de la CDAC et co-auteure de
l’étude: « Les injonctions et la loi britanno-colombienne se sont
avérées très efficaces : elles ont beaucoup réduit les manifestations
devant les cliniques qui y ont eu recours, les éliminant même parfois
complètement. » Même si l’activité de protestation anti-choix a été
relativement faible et sporadique depuis le milieu des années 1990,
elle connaît présentement une résurgence avec la campagne « 40
Jours pour la Vie» organisée deux fois par an devant certaines cliniques
pratiquant des avortements. Est-ce que le Québec pourrait, lui-aussi,
adopter une loi similaire?
 La Presse : Les cliniques d’avortement réclament une loi antiharcèlement
 Montreal Gazette : A safe space for those seeking abortion
 Broadly: Study shows how distressing anti-abortion vigils are for
women
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Le centre de santé des femmes de Montréal fête son 40 e
anniversaire.
Au mois de novembre dernier, le Centre de santé des femmes de
Montréal a fêté ses 40 ans d'activités. Plus de 10 000 femmes ont
recours à ses services chaque année, que ce soit via la ligne d'info
gyneco, les services de santé ou les ateliers.
 CSFM- 40 ans au service de la santé sexuelle et
reproductive
Un seul endroit pour avorter à Québec
Le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Québec songe à fusionner
ses deux unités de planification des naissances, dont l'une est au CHUL
et l'autre au pavillon Saint-François d'Assise. Il ne resterait alors, dans
la capitale, qu'un seul lieu où seraient réalisés les avortements.
 La Presse : Un seul endroit pour avorter à Québec
INFORMATION IMPORTANTE : savez-vous qu'il est possible
d'obtenir un remboursement d'impot losque vous devez vous
déplacer de plus de 40 km pour recevoir des soins (par exemple
un avortement en dehors de votre région?) Vous pourriez
demander que les frais de transport en commun payés (par
exemple, le taxi, l'autobus ou le train) soient considérés comme
des frais médicaux. Lorsque le transport en commun n'est pas
facilement accessible, vous pourriez demander à ce que les frais
d'utilisation d'un véhicule soient considérés comme des frais
médicaux. Si vous avez dû vous rendre dans un lieu situé à au
moins 80 kilomètres (aller simple) de votre domicile pour obtenir
des soins médicaux, vous pourriez déclarer, en plus des frais de
transport, les frais de votre hébergement, de vos repas et de
votre stationnement comme frais médicaux. Attention : Vous ne
serez pas remboursées pour le montant du transport mais vous
recevrez un crédit d'impôt sur ce montant.
 Agence du revenu
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Ailleurs au Canada
Entente de facturation réciproque (Reciprocal billing)
En 1988, tous les gouvernements provinciaux et territoriaux ont conclu
une entente de facturation réciproque pour les services médicaux et
hospitaliers fournis à l'extérieur de la province ou du territoire de
résidence des patient.e.s. Toutes les provinces participent à ces
ententes, sauf le Québec, qui participe aux ententes sur les soins
hospitaliers, mais pas aux ententes sur les soins médicaux. Jusqu’en
septembre 2015, l’entente réciproque interprovinciale excluait les
services en avortement. En pratique, à quelques exceptions près, si
une patiente présente sa carte de soins de santé alors qu'elle est dans
une autre province, la carte sera acceptée en lieu de paiement. Puis, la
province ou le territoire qui fournit le service facturera la province de
résidence de la patiente. Les patient.e.s qui ont un avortement (dans
un hôpital) hors province voient désormais les frais hospitaliers et
médicaux remboursés, le Québec étant l’exception.
 Reciprocal Billing of Abortion Services
Pilule abortive : Mifégymiso
La mifépristone (anciennement connue sous le nom RU-486),
combinée au misoprostol, est le médicament abortif recommandé par
l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), laquelle le considère
comme un médicament essentiel, par ailleurs utilisé dans 57 pays.
Après une longue attente remontant à 2012, Santé Canada a
finalement approuvé Mifégymiso (un produit combiné comprenant de
la mifépristone et du misoprostol) en Juillet 2015. Mifegymiso agit en
bloquant l’effet de la progestérone sur l’endomètre et le myomètre,
permet la dilatation du col et induit les contractions du myomètre
utérin menant à une interruption de grossesse. Jusqu'à maintenant, le
régime lutilisé au Canada pour provoquer l'avortement médical était
une combinaison de méthotrexate et de misoprostol, deux
médicaments moins efficaces.
Selon Action Canada pour la santé et les droits sexuels, l'arrivée du
Mifégymiso pourrait permettre un meilleur accès à l'avortement si une
stratégie efficace et accessible de prescription est mise en œuvre. Mais
Santé Canada exige que la commercialisation s'accompagne de :
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mettre en œuvre un programme de distribution et d’administration restreinte;
mettre en œuvre un programme de formation et d’inscription pour les prescripteurs
de Mifegymiso;
réaliser au Canada une étude d’observation de phase IV sur l’innocuité de Mifegymiso;
mettre sur pied une ligne d’assistance ouverte en tout temps en français et en anglais
pour les patientes prenant Mifegymiso ;
préparer un formulaire de consentement que les prescripteurs autorisés devront faire
remplir par chaque patiente;
préparer des renseignements sur les médicaments ainsi que des fiches d’information
que les prescripteurs autorisés devront remettre à chaque patiente.
On attend actuellement les lignes directrices provinciales.
 CNW Telbec : Santé Canada approuve Mifegymiso, le premier
médicament indiqué pour l’avortement médical
 Ici-Radio-Canada : Arrivée de la pilule abortive : l'Atlantique se
prépare malgré de l'incertitude
 Santé Canada
 Huffington Post : Tout ce que vous devez savoir sur la pilule
abortive RU-486 (VIDÉO)
Objection de conscience
Le Collège des médecins et chirurgien.ne.s de la Saskatchewan a
approuvé une politique qui oblige désormais ses membres à confier
leurs patient.e.s à d'autres médecins pour des services qu'ils ou
elles estiment contraires à leur conscience morale. S'ils ne
pouvaient trouver un autre médecin, ils seront forcés d'offrir ces
services malgré leur objection. Selon le Collège, cette politique
s'appliquerait à des situations comme l'avortement, la contraception
et le dépistage génétique.
 CBC News : College of Physicians approves controversial policy
for doctors
Centre conseil grossesse anti-choix
Une étude révèle que plusieurs des organismes opérant sous la
bannière de « centres-conseils grossesse » et offrant des services
d’accompagnement post-avortement en Ontario contribuent à la
stigmatisation de l’avortement. Dans plusieurs cas, ces centres sont
les principaux fournisseurs de services de soutien post-avortement. Les
méthodes employées par ces organismes pour tenter de dissuader les
femmes d'avorter sont bien documentées. L’étude de l’Université
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d’Ottawa démontre que les renseignements fournis aux femmes sont
souvent erronés, ou n’ont fait l’objet d’aucune validation scientifique.
 The Huffington Post: Post-Abortion Services In Ontario Still Foster
Abortion Stigma
 94,5 Unique FM: Avortement en Ontario : Fausses informations
 uOttawa
Nouveau-Brunswick
Depuis l'an dernier au N-B, les avortements sont désormais considérés
comme tous les autres services médicaux couverts par l'assurancemaladie. Les femmes n'ont plus besoin d'obtenir l'autorisation de deux
médecins pour obtenir une interruption de grossesse. Cependant, le
gouvernement ne couvre pas les frais des avortements réalisés dans la
Clinique 554 de Fredericton, à gestion privée; les patient.e.s doivent
payer les services de leur poche. Les resident.e.s du N-B éloigné.e.s de
cette clinique ou des 3 hôpitaux de la province font face à des
obstacles géographiques importants. La Reproductive Justice New
Brunswick et les Fredericton Youth Feminists ont également discuté cette
question avec Denys Landry, membre de l’assemblée législative dénonçant le
climat anti-choix qui règne toujours au Nouveau-Brunswick.
En réponse à cette réalité, des militantes de Reproductive Justice New
Brunswick ont réalisé un zine qui aborde les questions d’accessibilité
aux services en avortement au Nouveau-Brunswick. Lors d’un
événement, elles ont également célébré l’anniversaire de l’inertie du
gouvernement de Brian Gallant.
 Ici-Radio-Canada : Accès à l'avortement au N.-B. : le travail n'est
pas terminé
Île-du-Prince-Édouard
Un organisme qui milite pour que des avortements soient pratiqués à
l'Île-du-Prince-Édouard dépose un avis de poursuite contre le
gouvernement provincial.
 Avortement : le gouvernement de l'Î.-P.-É. est poursuivi devant
les tribunaux
 Restreindre l’accès à l’avortement à l’Île du Prince-Édouard est
strictement inconstitutionnel
 61 Prince-Édouardiennes se sont fait avorter à Moncton
depuis juillet
 Avortement : l'Île-du-Prince-Édouard refuse l'offre de médecins
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 Une centaine de manifestants exigent des services d'avortement
à l'Île-du-Prince-Édouard
Initiative pro-choix inspirante
Le manque de justice sexuelle et reproductive au Canada affecte les
femmes ainsi qu’un grand nombre des membres les plus vulnérables
de la société. Si elles n’ont pas l’habileté de retarder, d’espacer, de
prévenir ou de mettre de fin aux grossesses, les femmes et les filles ne
peuvent pas planifier leur vie ou atteindre l’égalité entre les sexes. Le
droit et la capacité d’élever un enfant sont souvent compromis ou
refusés pour des raisons telles que la pauvreté, le racisme, la violence
et le manque d’accessibilité aux services de garde. En réponse à cette
réalité, la Coalition pour le droit à l’avortement au Canada a formé, à
l’échelle nationale, une coalition de groupes pro-choix (Reproductive
Justice: Equal Access Now), de groupes de femmes, de syndicats, de
militant.e.s dans le domaine de la santé et d’activistes pour planifier et
coordonner la journée nationale d’action. À noter aussi que cet
organisme a pris des positions très fortes au cours des derniers
mois avec une révision de leur mission pour y inclure notamment les
personnes transgenres et pour la défense des droits des travailleurs et
travailleuses du sexe
États-Unis
Planned Parenthood
Sept américain.e.s sur dix croient que l'avortement devrait rester légal.
Toutefois, malgré cette statistique, le mouvement anti-choix prend de
plus en plus d'ampleur aux États-Unis (1/4 des projets de lois contre
l'avortement posés depuis Roe l'ont été au cours des 5 dernières
années). Après avoir illégalement et secrètement filmé des
responsables de Planned Parenthood, des militant.e.s anti-choix ont
publié des vidéos truquées discutant du transfert tarifé de fœtus pour
la recherche. Les vidéos ont scandalisé les conservateurs, déclenchant
de nombreux assauts dont des menaces de morts et de l’intimidation
à l’encontre d’une organisation emblématique du droit à l'avortement
aux États-Unis. Dans le contexte de pré-campagne en vue des
primaires de l'année prochaine, certains républicains refusent de
financer l'organisme Planned Parenthood avec des fonds fédéraux. Ces
menaces ont poussé les militant.e.s pro-choix à se mobiliser en
témoignant en ligne de leur expérience personnelle en utilisant le motclé #Shoutyourabortion. Malheureusement, la mobilisation n’a pu
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empêcher la fusillade le 27 novembre dernier devant une clinique du
Colorado, faisant trois morts et 9 blessé.e.s. Suite à ces événements,
des militant.e.s pro-choix ont partagé leurs expériences en lien avec la
violence des manifestations anti-choix.
“The reality of accessing an abortion facility isn’t always shared by those in
need of an abortion, or by the doctors working hard to keep the doors open
and their staff safe. More often, the clinic escorts — volunteers who offer to
walk with patients across the protester-heavy battlefield that lies between
their car door and the clinic entrance — feel the most confident sharing their
experience. There’s far less stigma attached to their role at the clinic than the
patients and they receive far fewer threats than the staff inside.”
 LaPresse.ca : Une vidéo évoquant le don de fœtus provenant
d'avortements fait scandale
 LeFigaro.fr : les républicains remettent en cause le financement
public du Planning familial
 LaPresse.ca : Tuerie au Colorado: du «terrorisme intérieur»
 Reuter : U.S. abortion providers face increased threat of violence
 Think Progress : Meet The People Who Provide Protection At
Abortion Clinics
Ailleurs dans le monde
Amérique latine
D’après Amnesty International, alors que dans le monde 98% des pays
autorisent l’avortement lorsque la vie de la femme enceinte est en
danger et deux tiers lorsqu’il s’agit de sa santé physique et mentale, 4
des 5 pays criminalisant l’avortement sans exception se trouvent en
Amérique latine et aux Caraïbes, avec des peines pouvant aller jusqu’à
50 ans de prison. De l’emprisonnement pour une fausse couche au
Salvador à la mort d’une brésilienne tous les 2 jours suite à un
avortement clandestin, les femmes qui s’emploient à favoriser l’accès
à des avortements sûrs, à l’éducation sexuelle, à des moyens de
contraception modernes et à d’autres droits en matière de sexualité et
de procréation à travers les Amériques sont la cible de campagnes de
diffamation et de menaces de plus en plus intenses destinées à
museler tout débat sur ces questions.
 Amnistie International : Les attaques se multiplient contre celles
qui défendent le droit à l’avortement et à l’éducation sexuelle
 Révolution permanente : Long chemin pour le droit à
l’avortement en Amérique latine
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 Open Society Foundation : Reaching the Moveable Middle on
Abortion in Latin America
Australie
Depuis lundi 28 septembre, un service permet désormais aux femmes
australiennes qui souhaitent mettre fin à leur grossesse de faire une
échographie et un test sanguin et de se faire livrer ensuite la pilule
abortive en appelant un numéro spécial. Ce service ne sera cependant
pas disponible partout sur le territoire australien, certaines régions
considérant encore l'avortement comme un crime, forçant les femmes
à voyager d’une province à l’autre ou à l’international pour obtenir des
services en avortement. Une situation que certain.e.s déclarent
comme archaïque puisque la loi criminalisant l’avortement remonte à
1861.
"What I'd like to see is all of our states and territories come up with the
standard that there should be and treat this as a health issue not a criminal
issue so it's really just a case of making sure that politicians start to realise
that they really need to reflect the women of the population not just the
people who are providing the funding or the lobbying for their political party".
 ACB News: Australia's patchwork abortion laws are failing the
nation's women
 Brisbantimes: Outdated Queensland abortion laws creating a
'tourism' of women travelling south
 The conversation : Is abortion legal in Australia
Corée du Nord
D’après Radio Free Asia, la Corée du Nord aurait décidé d’interdire le
recours à l’avortement ainsi que l’utilisation de contraceptifs. Une
mesure qui aurait été prise pour faire augmenter le taux de natalité du
pays. D’autre part, les femmes incarcérées auraient subi des
avortements et des stérilisations forcées. Une réalité que l’ONU et
Amnistie International décrient.
 RFA : North Korea forbids doctors to perform abortion, implant
birth control devices
 Au Féminin : Avortement et contraception seraient désormais
interdits en Corée du Nord
Espagne
Le Sénat espagnol a adopté, mercredi 9 septembre, une réforme du
droit à l’avortement. Le texte indique que les mineures ne pourront
plus avorter sans le consentement de leurs parents.
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 Courrier International : Restriction du droit à l'avortement : une
loi qui fragilise les mineures
Hongrie
Avez-vous déjà visité la Hongrie? Pourquoi ne pas la visiter via la
(fausse) agence de voyage Abortourism pour un voyage de type toutinclus? Vous êtes à la recherche de la pilule du lendemain? D’un
service en avortement? Arbotourism est là pour vous aider. Cette
initiative fait partie d’une campagne visant à fournir de l’information
critique en santé sexuelle et reproductive pour contrer les nombreux
obstacles aux soins en avortement présents dans le pays.
 Motherboard : This Abortion Travel Agency Is Fake, But Abortion
Tourism Is Very Real
Inde
Un village du nord de l'Inde a lancé aux familles un défi de "selfie avec
sa fille". La campagne vise à redonner toute leur importance aux filles,
dans une région où les avortements sélectifs ont fait chuter le ratio
hommes-femmes. Cette campagne s’inscrit dans un contexte où il est
de plus en plus difficile d’obtenir un avortement en Inde parce que les
praticien.e.s refuse de faire la procédure après le premier cycle de
grossesse afin d’éviter la problématique des avortements sexosélectifs. Pour pallier à la situation, les femmes ont donc recours à des
avortements clandestins. Rappelons que c’est deux tiers des
avortements en Inde qui sont fait dans la clandestinité.
« There is evidence to suggest that banning abortion on the basis of foetal sex
can make it harder for women to access safe abortion services overall. In
India, the Pre-Conception and Pre-Natal Diagnostic Techniques (PCPNDT) Act
2003 prohibits the determination and disclosure of the sex of the foetus,
through use of pre-conception or prenatal diagnostic techniques. Though the
intent of this law is to prevent sex selection and correct the sex ratio
imbalance, the impact of the law has been quite different. In India, there is a
significant lack of knowledge about the availability of safe and legal abortion
services. This coupled with a widespread campaign around the PCPNDT Act
has led to confusion, with providers often believing this to mean that all
abortions are illegal. In addition, there is evidence that providers are deterred
from providing second trimester abortions for fear of being accused of
breaking the law. The result is that women, no matter what their reason for
wanting an abortion, now face additional barriers to accessing safe abortion,
putting their lives at risk.”
 Terrafemina : Contre l'avortement sélectif en Inde, les parents
postent des selfies avec leurs filles
 Scroll.in : Why getting a safe abortion by a registered
gynaecologist has become almost impossible
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 NPR : A Haven In A Land Of Unsafe Abortions
 Abortion on the basis of foetal sex: calling choice into question
Irlande du Nord
La législation sur l’avortement en Irlande du Nord ne respecte pas les
normes des droits Humains. Ainsi a statué la Cour suprême de Belfast,
capitale de l’Irlande du Nord. Jusqu’à présent, l’avortement était
autorisé lorsque la vie de la mère était en danger, maintenant, il
pourra être réalisé en cas de malformation fœtale, de viol et
d’inceste. Peut-être est-ce un résultat direct des campagnes de
mobilisations menées par les militantes irlandaises pro-choix qui au
mois de novembre avaient tweeté avec humour les détails de leur
cycle menstruel à l'attention du Premier ministre et des milliers de
personnes qui ont défilé dans les rues de Dublin pour appeler à une
réforme de la législation irlandaise très stricte sur l'avortement.
 Amnistie International : Une décision historique en Irlande du
Nord
 La nouvelle gazette : La cour suprême de Belfast légalise
l’avortement en cas de malformation fœtale
 LeParisien.fr : Pour dénoncer la loi contre l’avortement, elles
tweetent leurs règles au premier ministre
 Swissinfo.ch : Des milliers de manifestants pro-avortement dans
les rues de Dublin
 Amnistie International : Irlande : L’avortement n’est pas un crime
Pologne
Un premier drone de Woman on Waves pour aider des femmes à
avorter .
 First flight Abortion Drone
Rwanda
Depuis 2012, au Rwanda, le Code pénal autorise l’avortement, mais
uniquement à la suite d’un viol, d’un inceste ou d’un mariage forcé ou
en cas de risque pour la santé de la mère ou de l’enfant. Cette
possibilité d’avorter est évidemment un progrès, mais elle reste malgré
tout extrêmement restrictive et, dans les faits, se révèle pratiquement
inaccessible.
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 rFI Afrique : Au Rwanda, un quart des détenues sont incarcérées
pour avortement
 Médiapart : Le corps des femmes rwandaises
Outils
 A visual history of abortion and contraception
 Initiation aux enjeux trans dans un contexte de restriction de
l'accès à l'avortement
 Film : L’autre pilule : un combat pour les femmes
 L'avortement et la peur d'une grossesse non-désirée vus en BD
par Mlle Karensac
 Interruption volontaire de grossesse médicamenteuse à
domicile : mémo pratique (Résumé et version PDF)
 Transformation des attitudes face à l’avortement (boîte à outils)
 Un guide pour développer un discours positif sur l'avortement
(Résumé et version PDF)
 The abortion pill - (vidéo)
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Fondée en 1972, la Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN) est un
regroupement féministe de défense des droits et d’éducation populaire en matière de
santé sexuelle et reproductive. La FQPN regroupe des groupes locaux, régionaux et
nationaux ainsi que des membres individuel.le.s. Son mandat est de sensibiliser,
d’informer et d’encourager la réflexion critique en santé sexuelle et reproductive et de
promouvoir le libre-choix face à la maternité dans une perspective de justice sociale.
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