Département
:
Charente-Maritime Edifice
:
Château
de
Thérac
Localité
: LES
GONDS Propriétaire
:
privé
Etendue
de la
protection
proposée
:
ISMH
du
châtelet
d'entrée,
de la
grange
et des
vestiges visibles
ou
enfouis
de
l'ancien château
(cadastre
:
section
AD,
parcelle
n°
126).
Demande
de
protection
par
lettre
du 10
juillet
1996.
Intérêt
historique
et
archéologique
:
Thérac
est
signalé
dès le
milieu
du
Xle
siècle
comme bien
de
l'Abbaye-aux-Dames
de
Saintes.
C'est
ensuite
une
seigneurie relevant directement
du
roi
qui est
donnée semble-t-il vers
le
XlIIe
siècle
aux'évêques
de
Saintes.
Ces
derniers
en
font
leur résidence secondaire,
en
alternance
avec
le
palais
épiscopal
de
Fontcouverte.
Le
"chastel
de
Thérac"
va
bien
résister
aux
guerres
de
Cents
Ans
et,
la
paix revenue,
les
évêques vont
y
réaliser
des
travaux
mal
documentés. Outre
le
châtelet
d'entrée,
encore conservé,
ils
semblent avoir
fait
construire
un
somptueux logis
résidentiel
dans
le
goût
de la
Renaissance.
Mais,
sans doute
mal
entretenus,
les
bâtiments
menacent ruine
à la fin du
XVIIe
siècle.
Ils
seront
démolis
et
leurs
matériaux vendus
à
partir
de
1697
et
seuls quelques pierres sculptées
et
gravées
de
sentences latines sont aujourd'hui
conservés.
En
179-1,
devenu domaine national, Thérac
est
vendu
à
Pierre
et
Joseph
Blanvillain
et il se
transmettra
par
héritages
et
rachats
des
parts
à
l'actuel
propriétaire.
A
quelques
kilomètres'au
sud-est
de
Saintes,
le
Château
de
Thérac
est en
position dominante
sur
la rivière de la
Seugne.
H
se
composait
de
deux enceintes séparées
par un
profond
fossé
inondable.
L'enceinte
sud-ouest était
à la
fois
basse-cour
et
cour d'entrée. Elle conserve
un
châtelet
à
deux tours cylindriques
à
poivrière
en
ardoise munies
d'archères-canonnières
et de
bouches
à
feu.
Le
passage central,
en arc
plein-cintre,
est
défendu
verticalement
par une
bretêche
à
consoles moulurées
et un
chemin
de
ronde couvert
et
fermé
côté cour
par une
rambarde
en
bois
d'origine,
à
poteaux
et
croix
de
Saint-André.
La
cour
est
aujourd'hui
étroite
en
raison
de la
construction
au
XTXe
siècle
de
communs
et
d'habitations
d'un
grand pittoresque
avec leurs cheminées typiques
et le sol en
terre battue.
Une
vaste grange,
peut-être
du
XVIIe
siècle,
forme
en
même temps
mur
d'enceinte
à
l'ouest.
Elle
est
remarquable
par sa
charpente
à
chevrons portant fermes
et
contreventement
en
croix
de
Saint-André.
La
seconde enceinte
contenait
la
cour
d'honneur
et le
logis, entièrement disparu. L'espace
est
aujourd'hui ouvert
au
nord-est, vers
la
Seugne,
sur une
pente douce
en
prairie dont
les
vestiges
de
terrasses
successives
font
penser
à un
ancien jardin.
H
subsiste deux vestiges
de la
courtine
en bel
appareil,
dont
les
pans
de
murs épousent
le
bord
de la
plate-forme rocheuse.
Au
vestige nord
est
accolé
une
grande maison
fin
XVÏÏIe,
sobrement décorée
de
pilastres
et
bandeaux
en
façade
et
dont
une
pièce renferme
une
cheminée
en
pierre accompagnée
de son
potager,
le
tout
sculpté
des
caractéristiques rosaces
et
cannelures régionales.
Le
deuxième
vestige,
au
sud,
est
accosté d'un bâtiment rectangulaire arasé
à
l'étage,
peut-être contemporain
de
l'enceinte
et
dans
lequel
on
pénétrait
par une
grande porte, accompagnée
d'une
plus
petite,
aux
armes
des
Soderini
sur la
clef
de
l'arc
en
anse-de-panier (Julien
de
Soderini
est
évêque
de
Saintes
d'e
1514
à
1544).
S'agissait-il
d'une
chapelle
?