Rubrique : KINESITHERAPIE 
Thématique : Comment adapter son entraînement en cas de douleurs ? 
Par : Béatrice TSCHIRRET, kinésithérapeute du sport et manager  
 
 
Votre  rythme  d’entrainement  est  établi.  Vous  l’avez  concocté  seul ou  avec  l’aide  d’un  coach  ou 
d’Internet. Vous vous y tenez avec la régularité d’un métronome et vous avez la grande forme. 
Les séances de fractionné piquent bien entendu, mais vous tenez le choc, pas le moment de flancher, ni 
d’arrêter  sinon  vous  aurez  fait  tout  ça  pour  rien... 
 
Au boulot, le chauffage tombe en panne ou bien les enfants ont attrapé une petite grippe. Vous avez un 
peu de fièvre et le nez qui coule : qu’à cela ne tienne, une bonne séance d’entrainement et tout cela 
rentrera dans l’ordre. Et comme au début de votre entrainement, voilà une petite douleur qui s’invite 
sur le devant du tibia, au niveau du genou, de la cheville gauche, du tendon d’Achille…. La liste peut être 
longue.  
 
Une  hydratation  mal  adaptée, par  exemple  en  cas  d’état  légèrement  grippal  (qui  provoque  une 
augmentation de la température corporelle, même sans parler de forte fièvre) peut être la cause d’un 
début de blessure au niveau des tendons.  
 
Autre problème sérieux et à surveiller absolument : l’hygiène bucco-dentaire et la vigilance contre les 
caries en particulier. La carie dentaire est l’ennemi numéro 1 des tendons et a une dent contre le cœur.  
 
Toutes les blessures ne sont pas synonyme d’arrêt absolu de l’entrainement. En fait, « au contraire » 
il faut essayer, dans la limite du raisonnable, d’éviter ou de limiter la période d’arrêt. La fonte musculaire 
est rapide et l’impact sur le cerveau (programmation / déprogrammation) également. 
Pour certains, la blessure sera brutale : vous avez senti un CLAC ou un CRAC ou autre, assez violent, à 
un moment donné (sur une accélération ou à une certaine vitesse, ou bien suite à un choc), dans ce 
dernier cas, consultez un médecin. 
 
Dans tous les cas, si votre médecin traitant à évalué qu’une prise d’anti-inflammatoires par voie orale 
était  nécessaire  dans  le  cas  de  votre  problème  /  blessure  :  il  faut  arrêter  l’entrainement.  La 
combinaison médicaments anti-inflammatoire et entrainement est dangereuse. Les anti-inflammatoires, 
vont,  c’est  leur  but,   inhiber  les  récepteurs  nerveux  de  l’inflammation  mais pas  l’inflammation  elle-
même. Vous risquez donc, d’aggraver la blessure sans en avoir conscience.  
 
Nous  en  avons  déjà  parlé,  certaines  douleurs  apparaissent  de  façon  plutôt  progressive  et  il  s’agira 
d’identifier  (pour  les  corriger)  les  facteurs  qui  peuvent  en  être  la  cause :  chaussures  ou  semelles 
nouvelles  ou  modifiées,  changement  dans  le  plan  d’entrainement,  hydratation,  fatigue,  manque  de 
sommeil chronique, etc. 
Pour ces blessures ou gênes, en général, une adaptation de l’entrainement avec baisse ponctuelle plus 
ou moins importante de la fréquence et/ou de l’intensité, associée parfois à un support fonctionnel de 
type strapping ou taping selon les cas pourra être la solution.  Attention à ne pas faire n’importe quoi 
sur  ces supports fonctionnels et  à vous  adresser à  un  professionnel  (médecin, kiné, ostéo,  soigneur 
formé à ces techniques).