Glossaire :
céphalothorax : la tête et le thorax réunis des
Arachnides et des Crustacés.
chélicère : crochet à venin des Arachnides.
élytres : ailes antérieures durcies et convexes, qui
servent de fourreau et de couverture pour les ailes
postérieures lorsque celles-ci sont au repos.
hémélytres : ailes antérieures des Hétéroptères
dont la moitié basale seule est coriace et
l’extrémité apicale demeure membraneuse.
métamère : unité anatomique de certains
animaux.
organe stridulatoire : organe permettant la
stridulation.
sclérifié : rigidifié par de la sclérotine.
sclérotine : substance formant les parties dures du
squelette de l’insecte.
striduler : action de produire un son par le
frottement d’une surface ou d’un organe rugueux
sur une autre surface ou un autre organe
également rugueux.
classes
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77300 Fontainebleau
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Mammifères Oiseaux Mollusques Poissons Arthropodes
Crustacés : 2 paires d’antennes, appendices
biramés.
Myriapodes : ou mille-pattes, 1 à 2 paires de pattes par segment du corps ; corps en
deux parties, une tête et un tronc constitué de plusieurs métamères.
Arachnides : ou araignées, 4 paires de pattes, un céphalothorax et un abdomen. Pas
d’antennes ni de mandibules. Une paire de chélicères, plusieurs paires d’yeux simples.
Insectes :
Coléoptères : comprennent les scarabées ; les ailes antérieures sont
transformées en élytres cornés se joignant sans se superposer. Pièces buccales de type broyeur.
Lépidoptères : ou papillons, 4 ailes larges recouvertes d’écailles souvent
très colorées. Pièces buccales de type lécheur.
Hétéroptères : ou punaises, les ailes
antérieures sont transformées en hémélytres se chevauchant.
Pièces buccales de type piqueur-suceur, en aiguille.
Orthoptères : ou sauterelles, grillons et criquets, insectes sauteurs.
Présence d’un organe stridulant chez le mâle et d’un tympan auditif. Pièces buccales de type broyeur.
Odonates : ou libellules et demoiselles, corps grêle et allongé. Pièces buccales
broyeuses et régime carnassier. Yeux composés très développés.
Ephémèroptères :
ou éphémères, corps long et grêle, prolongé à l’arrière par
trois longs filaments. Pièces buccales régressées chez
l’adulte qui ne se nourrit pas. Larves aquatiques.
Homoptères : comprennent cigales et pucerons ; ailes antérieures
membraneuses ou totalement sclérifiées. Appareil stridulatoire dans certains groupes. Portent
souvent leurs ailes antérieures en “toit” au repos. Insectes suceurs de sève.
Diptères : mouches, moustiques... 1 paire d’ailes et 1 paire de balanciers.
Pièces buccales de type piqueur-suceur ou lécheur-suceur.
Hyménoptères : abeilles, guêpes,
fourmis... deux paires d’ailes couplées entre elles en vol par
un système d’accrochage. Les pièces buccales des
différentes espèces montrent tous les intermédiaires entre le
type broyeur et le type lécheur-suceur.
Les arthropodes
se caractérisent
par des pattes
articulées
avec un squelette
externe
de sclérotine
et un corps segmenté.
Parmi eux,
les insectes
se singularisent
par la présence
de 3 paires de pattes,
un corps en 3 parties
(tête, thorax, abdomen)
et 2 paires d’ailes.
L’ordre des insectes
se subdivise encore,
en fonction
de caractéristiques
morphologiques,
en sous-ordres,
puis en familles,
genres
et enfin espèces,
niveau
de regroupement
le plus précis.
association des naturalistes de la vallée du Loing
et du massif de Fontainebleau
Classification des insectes
Les insectes et leurs proches parents
...
Tanymastix st agnalis
Scutigère, Scutigera coleoptrat a
Epeire fasciée, Argiope bruennichi
Le Cuivré des marais, Lycaena dispar
Orthetrum bleu,
Orthetrum c aerulescens
Cicadelle des montagnes,
Cicadett a mont ana
Asilidae
Scolia hirt a
Ephémère
Pentatome à pattes rouges,
Pentatoma rufipes
Tenthrède
Scintillante jolie, Palmar festiva
Oedipode turquoise,
Aiolopus thalassinus
photo Lionel Casset
photo Christophe Parisot
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photo Christophe Parisot
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photo Christophe Parisot
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Glossaire :
imago : insecte entièrement développé, à la fin de
son évolution ; insecte adulte à développement
sexuel complet.
1
4
Emergence du Gomphe vulgaire, Gomphus vulgatissimus :
l’insecte parfait sort, lors de sa dernière mue, de son enveloppe larvaire, et déplie peu à peu son abdomen et ses ailes.
Biologie des insectes
Cycles de vie
association des naturalistes de la vallée du Loing
et du massif de Fontainebleau
Le cycle de vie
d’un insecte
peut se résumer
à quatre états :
oeuf, larve, nymphe,
et imago
(insecte parfait).
Selon les ordres
d’insectes,
deux grands types
de cycles
de développement
se distinguent :
métamorphoses
complètes
ou incomplètes.
Le contexte
de développement
peut être terrestre,
ou aquatique et terrestre.
Pour beaucoup
d‘espèces,
c’est l’état larvaire
dont la durée est
la plus longue
et qui est souvent
le plus dépendant
du milieu
pour sa nourriture.
A l’état adulte,
lequel ne dure
quelquefois
que 24 heures,
l’unique but est
de rencontrer
un partenaire
et de trouver
un milieu propice
pour pondre.
métamorphoses complètes
La larve ne ressemble pas à l’adulte. La
métamorphose advient à l’issue du stade
nymphal, à la dernière mue larvaire.
exemples des Diptères, Coléoptères, Lépidoptères,
Hyménoptères...
La larve se nomme “asticot” chez les Diptères, “chenille” chez
les Lépidoptères. La nymphe, stade de métamorphose,
s’appelle “pupe” pour les Diptères et “chrysalide” pour les
Lépidoptères.
Les différences demeurent les mêmes entre état larvaire et
état adulte quel que soit le milieu (terrestre ou aquatique) dans
lequel se déroule la phase larvaire.
métamorphoses incomplètes
Le juvénile ressemble à l’adulte et grandit par
mues successives.
exemples des Hétéroptères, Orthoptères, Homoptères
Certains insectes ont un état larvaire aquatique et un état
adulte aérien : ce sont des hémimétaboles. Dans ce cas
particulier, l’état larvaire aquatique présente des différences
importantes avec l’adulte aérien.
ex : Odonates
2
3
56
Larve de Plagionotus detritus
Nymphe de Plagionotus detritus
Adulte de Plagionotus detritus, Col.
Juvénile de Ruspolia nitidula
Juvénile plus âgé de Ruspolia nitidula
Adulte de Ruspolia nitidula, Ort.
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photos Lionel Casset
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Biologie des insectes
Adaptations anatomiques
association des naturalistes de la vallée du Loing
et du massif de Fontainebleau
Environ 1 million
d’espèces d’insectes
ont été identifiées
sur terre
et on estime
qu’il en reste
autant à découvrir.
Outre cette diversité
d’espèces,
les insectes
constituent
une part importante
de la biomasse :
un mètre-carré
de gazon peut abriter
jusqu’à 60000 individus.
Le massif
de Fontainebleau
et ses environs
n’abritent pas moins
de 3500 espèces
de Coléoptères,
1600 espèces
de Lépidoptères...
Souvent, les espèces
d’insectes
ont évolué
afin de s’adapter
à une niche
écologique précise.
Ces arthropodes
occupent ainsi
presque tous
les habitats existants
à l’exception
des régions polaires
et des fosses marines.
La Mante religieuse, Mantis religiosa
Mantoptère, a les pattes antérieures
transformées en pattes ravisseuses qui lui
permettent de capturer ses proies.
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Le Colymbète sombre,
Colymbetes fuscus Col.,
possède des pattes postérieures natatoires lui
conférant la capacité de se déplacer
efficacement dans le milieu aquatique où il
chasse.
Le Sphinx demi-paon,
Smerinthus ocellatus Lép.,
découvre brusquement les motifs en forme
d’yeux de ses ailes postérieures lorsqu’il est
inquiété, et parvient ainsi à intimider plus d’un
prédateur.
La Zygène de l’Hippocrépide,
Zygaena transalpina hippocrepidis Lép.,
arbore des couleurs vives avertissant ses
éventuels prédateurs de sa toxicité. Son sang
est saturé de cyanure.
La Courtilière, Gryllotalpa gryllotalpa Ort.,
est pourvue de pattes antérieures fouisseuses
lui permettant de creuser des galeries
souterraines.
photo Lionel Casset
photo Christophe Parisot
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photo Hervé Bouyon
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photo Gérard Luquet
Glossaire :
biomasse : masse calculée à partir de l’ensemble
des êtres vivants pesés.
Les insectes parmi nous
Des relations ambiguës
association des naturalistes de la vallée du Loing
et du massif de Fontainebleau
L’Homme lutte
contre les insectes
dans les cultures,
potagers,
charpentes...
Mais il voue
également
une passion
à ces animaux
qu’il élève
quelquefois,
notamment ceux
qui vivent en société.
L’Homme lit
en eux les messages
de la nature.
Les plus connus
sont ceux
qui font
le plus parler d’eux,
en bien ou en mal,
et qui sont
les plus proches
de l’Homme.
Et pourtant,
il y en a tant d’autres !
Le Lucane cerf-volant, Lucanus cervus Col.,
possède d’impressionnantes mandibules (d’où le nom de “cerf
volant”). Bien connu autrefois, il servait souvent de “jouet” pour
les enfants qui lui accrochaient un fil à la patte pour en faire un
cerf-volant. Il en était de même avec le Hanneton.
Le Capricorne des maisons, Hylotrupes bajulusCol.,
pond sur le bois des charpentes en Pin. La larve se nourrit
du bois et y creuse des galeries.
Le Pique-prune, Osmoderma eremita Col.,
est devenu célèbre grâce aux médias ces dernières années.
En effet, cette espèce, qui vit dans les vieux chênes creux,
bloque le projet de l’autoroute A28
du fait de sa présence dans un bois.
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La Coccinelle, Coccinella septempunctata Col.,
fameuse “bête à Bon-Dieu”, a démontré son utilité notamment
contre les pucerons. Elle est aujourd’hui considérée comme un
insecte auxiliaire des cultures.
La Réduve masqué, Reduvius personatus Hét.,
se trouve surtout dans les habitations. L'adulte et le juvénile
chassent divers insectes. Le juvénile se camoufle en se
recouvrant de poussière et de débris.
L’Abeille, Apis mellifera Hym.,
est élevée par l’homme depuis des millénaires pour sa
production de miel fournissant le sucre.
La Courtilière, Gryllotalpa gryllotalpa Ort.,
tient son nom de sa présence dans les jardins (courtils signifie
jardin en vieux français). Cette espèce des sols humides est
réputée nuisible dans les jardins, bien qu’elle consomme
essentiellement des petits insectes. Elle a été exterminée de ce
fait dans certaines régions. Elle est aujourd’hui devenue rare.
photo Lionel Casset
photo Jean-François Cart
photo Christophe Parisot
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Le Fourmilion, Neuroptère, est inféodé aux sols meubles dans
son état larvaire. La larve de certaines espèces creuse un entonnoir de
sable au fond duquel elle se tient à l’affût. Elle capture essentiellement
des fourmis. La détermination des fourmilions est parfois délicate.
Milieux ouverts
Les milieux sablonneux
Qu’il s’agisse
du sable
de Fontainebleau,
(pur en silice),
ou du sable
de fond de vallée,
(calcaire et
hétérogène),
certaines espèces
d’insectes
et d’arthropodes
se sont spécialisées
dans ces milieux
dénudés,
attirées par la chaleur
et par la facilité
à creuser.
Ainsi, certains
y aménagent leur
terrier, d’autres
y creusent
des pièges,
certains autres
y recherchent
la plante qui servira
d’hôte
à leur progéniture.
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Bembex sp., Hym.,
chasse des diptères. La femelle
apporte des proies de plus en
plus grosses à mesure que la
larve grandit.
Eresus niger Ar.,
s’abrite dans des terriers très discrets équipés de toiles. Féroce prédatrice, elle
s’attaque à d’autres araignées et à des Coléoptères, notamment les Cicindèles,
elles-mêmes prédatrices.
Atypus affinis Ar., appartient au
groupe des mygales. Elle creuse un terrier
qui peut atteindre 50 cm. Elle y tisse une
toile avec une partie aérienne et y reste à
l’affut au fond. La durée de vie d’une
femelle pourrait atteindre 9 ans.
L’OEdipode aigue-marine, Sphingonotus caerulans Ort.,
est un hôte typique des zones sablonneuses sèches. Espèce
pionnière de ces milieux, elle disparaît dès que la végétation
devient trop dense. Elle est commune en forêt des Trois Pignons.
Le Zabre court, Pelor curtus Col.,
carnassier, se réfugie sous les pierres, les
branches tombées à terre ou au pied des
plantes. Ne se trouve plus guère en Ile-de-
France que dans le massif de
Fontainebleau.
larve
La Noctuelle porte-
flèche,Agrotis vestigialis Lep.,
espèce nocturne liée aux dunes, est,
en Ile-de-France, uniquement
présente à Fontainebleau. La chenille
se nourrit aux dépens des Graminées.
Le Faune, Hipparchia statilinus Lep.,
fréquente surtout les clairs-bois secs et
les landes arides sur sol sablonneux. La
plaine de Chanfroy constitue sa dernière
station francilienne connue. L’espèce est
protégée en Ile-de-France.
L’Ammophile, Ammophila sp. Hym., chasse les chenilles qu'elle
paralyse et transporte dans son terrier. Elle pond un œuf dans la chenille.
La larve la dévore en commençant par les parties non vitales.
Rhabdorhynchus varius Col. ;
la larve se développe aux dépens des Cynoglosses (une plante). L'adulte
se trouve au pied des mêmes plantes ou au voisinage.
La Cicindèle hybride, Cicindela hybrida Col.,
possède de puissantes mandibules et chasse à la
course de petits insectes et des araignées. Sa larve
fore dans le sol meuble un puits vertical qu'elle obture
avec sa tête. Methoca ichneumonides
Hym.,
la femelle s'introduit dans le
terrier des larves de Cicindèles
qu'elle paralyse en les piquant
sous le cou et le thorax, puis
leur dépose un œuf sur la face
ventrale.
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