LSV – Semestre 4 – Physiologie Nutrition Végétale – L’eau et la nutrition minérale – 5
POTENTIEL HYDRIQUE D’UN ECHANTILLON VEGETAL
Différentes techniques permettent de déterminer les
valeurs des potentiels hydriques d’échantillons
végétaux.
Nous pourrons ainsi par exemple déterminer de quelle
façon évoluent les transferts d’eau dans ceux-ci. Pour
cela, il est possible d’utiliser un soluté modérément
perméant, ici le saccharose, selon une gamme de
concentrations allant de 0 à 1 M. Nous mesurons les
paramètres des échantillons à temps 0 (longueur,
largeur et poids de l’échantillon), puis les déposons au
sein de notre gamme étalon.
Les valeurs des potentiels hydriques s’équilibrent, et
nous obtenons une gamme d’échantillons allant d’un
état de plasmolyse à turgescence complète. En cas
d’échange d’eau nul, nous avons équilibration des
potentiels hydriques : P sera donc égal à 0.
Le psychromètre, constitué d’une cellule au sein de laquelle se place un
échantillon végétal, nous permet, après un temps d’équilibration, d’obtenir
directement la valeur du PSIw. Suivant le potentiel hydrique de l’échantillon,
nous observons une certaine évaporation de molécules d’eau. Sachant que pour
un PSIw avoisinant 0 les molécules d’eau s’évaporent, et que celles-ci auront
d’autant plus de mal à sortir du végétal que le PSIw est négatif, et le
psychromètre permettant la détermination physique de la quantité d’eau
atmosphérique, celui-ci permet incidemment la mesure du volume d’eau se
déposant dans le système conducteur, donc la valeur du potentiel hydrique.
La bombe de Schrolender, autre système de mesure à équivalence de pression,
nous permet d’accéder à la pression propre du végétal. Pour cela, nous
appliquons une certaine pression à un système hermétique contenant
l’échantillon. Incidemment, lorsque la pression P s’approchera de la pression
hydrostatique et la dépassera, les liquides dont la sève pourront être éliminés à
contresens via la partie sectionnée.
Il existe d’autres systèmes d’osmométrie directe, où les mesures s’effectuent sur
les liquides cytoplasmiques extraits de broyats cellulaires.
RELATIONS HYDRIQUES DANS LA PLANTE
Nous nous intéresserons dans cette partie aux importants flux d’eau au sein de
la plante, depuis la translocation de cette eau des parties racinaires vers les
parties aériennes jusqu’à son évapotranspiration.
Au cours d’une journée, malgré le fait que la masse d’eau transférée puisse
dépasser de plusieurs fois celle du végétal, on considère globalement que 5%
seulement de l’eau absorbée pour la plante sera utilisée pour son édification. La
plus grande partie de celle-ci jouera un rôle au sein du fonctionnement de la