avec un recul de 12 à 32 mois. Neuf patients présentent une continence parfaite avec une
capacité du réservoir supérieure à 300 ml. Les complications apparues sont une fistule de
la valve, ainsi qu’une lithiase du réservoir.
• Lampel (11) décrit deux nouvelles techniques modifiant la valve de la poche de Mainz. Le
principe est similaire à celui utilisant l’appendice tunnellisé qui est remplacé par la
confection d’un tube aux dépens de la paroi du caecum. Ce tube est, soit découpé aux
dépens de la séro-musculeuse en conservant la muqueuse intacte, soit aux dépens de la
totalité de la paroi caecale. Dix-sept patients ont été opérés selon ces techniques avec un
recul moyen de 8 mois. Seize patients sur 17 cathétérisent sans difficulté leur réservoir et
sont continents de jour et de nuit. Un seul patient, ayant bénéficié d’un tube
séromusculaire, présente une incontinence urinaire. Ces techniques sont utilisables
lorsque l’appendice est absent.
• Gardiner (7) décrit une technique de cystostomie continente dont le principe est la
confection d’un tube à partir de la muqueuse et de la musculeuse superficielle de la
vessie, qui servira de conduit sus-pubien à cathétériser, après avoir cheminé en sous-
muqueux dans la paroi vésicale (fig. 4). Cette technique a été utilisée chez 6 patients avec
un recul de 5 ans, tous les patients sont continents mais 2 d’entre eux ont présenté une
sténose de la stomie qui a nécessité une reprise chirurgicale.
Résultats à long terme des dérivations urinaires continentes
Les résultats à long terme des dérivations urinaires continentes commencent à être publiés.
Voici l'analyse des articles concernant différentes modalités techniques de dérivation.
Poches de Kock et d'Indiana
• Arai (1) présente une série de 115 patients ayant bénéficié d’une poche de Kock pour 76
d'entre eux et d'une poche d’Indiana pour 39. Mais seulement 105 patients (poche de
Kock : 68 - poche d’Indiana : 37) présentent un recul minimum de 12 mois et un recul
moyen respectif de 53 et 34 mois. Parmi les 68 patients présentant une poche de Kock, 20
d’entre eux (30 %) ont nécessité une révision chirurgicale en rapport, dans 22 % des cas,
avec un anneau de polyester placé au niveau du système antireflux. Parmi les 39 patients
présentant une poche d’Indiana, 4 d’entre eux (11 %) ont nécessité une révision
chirurgicale. La continence urinaire semble excellente puisque 91,2 % des patients
porteurs d’une poche de Kock et 94,6 % d’une poche d’Indiana sont parfaitement
continents. Les complications sont dominées par l’apparition des calculs urinaires dans 26
% des cas pour la poche de Kock et seulement 5,4 % pour la poche d’Indiana, sans qu’il y
ait de différence significative du taux de bactériurie dans les 2 groupes. Ainsi, ces deux
procédures donnent d’excellents résultats sur la continence, mais le taux de révision
chirurgicale dans les poches de Kock est extrêmement important de telle sorte que les
auteurs conseillent de ne plus mettre en place d’anneau de polyester. De même, le taux
d’apparition de lithiases urinaires est très élevé pour les poches de Kock. On pourrait
conclure, à la lecture de cet article, que la procédure d’Indiana donne de meilleurs
résultats à long terme, bien qu’il s’agisse d’une étude rétrospective non randomisée.
• Rowland (13) rapporte son expérience de la poche d’Indiana modifiée selon le procédé de
Gilchrist chez 69 patients avec un recul minimum de 2 ans. La continence urinaire diurne
et nocturne est excellente dans 97 % des cas, un an après l’intervention. Plus de 80 % des