Alex : Tout-à-fait. Même si l’idée de l’aérodynamisme évoque d’avantage les
formes, les matériaux ont également un rôle important dans ce domaine. Du
point de vue matériel, l’aérodynamisme dépend de la légèreté des matériaux
utilisés mais aussi de sa surface en raison du phénomène de couche limite mais
aussi de leur surface en raison du phénomène de couche limite. En effet, plus
une surface est lisse, moins les couches d’air seront perturbées et plus l’avion
ira vite car il résistera moins à l’air. Il est donc primordial d’avoir un matériau
lisse et léger pour que l’avion soit aérodynamique. Une innovation en termes
de légèreté a été réalisée, et elle s’appelle l’aérogel de graphène. Ce matériau
est le plus léger du monde, il est 6 fois plus léger que l’air.
Paul : Il est vrai ! Mais l’utilisation de ce matériau est impossible en
aéronautique. De nombreuses contraintes sont à prendre en compte en plus de
la légèreté. Il faut un matériau capable de résister aux contraintes en vol, que
l’on puisse produire facilement et qui ne soit pas trop chère. Cela ne colle pas
du tout avec l’aérogel de graphène ! En revanche, ce n’est pas le cas des
alliages aluminiums qui ont de nombreux avantages comme leur légèreté, leur
malléabilité, leur cout et leur résistance.
Alex : Cela est vrai mais la plupart de ces alliages ont une résistance à la
corrosion trop faible. De plus, lors de vols hypersoniques, le matériau choisi
doit pouvoir résister à la chaleur extrême à la surface de l’avion. Les matériaux
composites sont donc beaucoup plus intéressants à utiliser car ils n’ont pas les
défauts des alliages d’aluminium tout en étant encore plus léger et plus
résistants grâce à leur structure particulière. Cependant, un composite se
distingue des autres pour les vols hypersoniques c’est la fibre de carbone. En
effet, par rapport aux autres composites, elle tient très bien les températures
extrêmes. Des composites en carbone on d’ailleurs servit à la construction du
Falcon HTV-2, et ils constituent surement l’avion hypersonique du futur.
Matthieu : Ainsi, on voit que de nombreuses idées sont un minimum réalistes
pour améliorer sensiblement l’aérodynamisme, il ne reste plus qu’à la science à
les mettre en place. On pourra donc voir dans un temps plus ou moins long des
avions volants à 20 000 km/h de façon durable. Mais une fois cela fait, pourra
on faire mieux ?